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    Parasite
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    Alexandre P.
    Alexandre P.

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juin 2019
    Film moyen. Une première partie pas trop mal. Le début est assez drôle. Mais après ça tourne au vinaigre, au grand-guignol. Je m'étonne que ce film ait autant de bonnes critiques, de la part des spectateurs ou de la presse. Mais après quand on voit qu'une série médiocre et vulgaire comme Games of Throne est autant louée il ne faut plus s'étonner...
    Alice025
    Alice025

    1 688 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2019
    Un film qui mérite amplement sa Palme d'or, j'en suis ressortie absolument conquise ! Le réalisateur Bong Joon-Ho (Okja, Snowpiercer, Memories of murder dans les plus connus...) revient en force dans ce film qui mélange à la fois tous les genres (comédie, thriller, drame...) avec une facilité vraiment déconcertante.
    Le début de l'histoire peut rappeler l'ancienne Palme d'or 2018 « Une affaire de famille », mais si le sujet peut présenter une similitude sur le fond, il est totalement différent sur la forme.
    Plus déjanté, plus sombre, plus machiavélique, ce que je peux vous dire sans spoiler (et c'est bien dur...), c'est que l'histoire qui nous est racontée va vous faire passer par un panel d'émotions, difficile de rester de marbre sur son siège.
    Deux familles : l'une riche et superficielle, l'autre pauvre mais malicieuse. Ce contraste et la rencontre entre ces deux dernières vont créer un véritable engrenage qui va, bien sûr, nous faire vibrer, mais aussi nous faire réfléchir à cette lutte des classes et à ces inégalités sociales qui perdurent encore aujourd'hui. Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié, c'est que Bong Joon-Ho nous dépeint deux familles qui ont chacune leurs qualités et leurs défauts, ce n'est pas simplement noir ou blanc. Et c'est en partie grâce à ce certain réalisme et à leur amour envers leur famille respective que ce film m'a marqué.
    « Parasite » est absolument surprenant, drôle et déchirant à la fois, il mérite vivement d'être vu et revu. Un superbe travail cinématographique.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 juin 2019
    Le filme commence comme une gigantesque farce, assez drôle bien qu'un peu potache. Puis cela vire à la fable sociale agrémentée d'une scène gore dont on aurait facilement pu se passer. Fable ou satire, on ne sait trop, en tout cas une vision désespérée de la société humaine. Les rats resteront toujours des rats. Ils veulent remplacer les riches, mais ils ne sont bons qu'à se battre entre eux et ils finiront par retourner dans leurs trous à rats. Certes, c'est admirablement filmé mais cela ne suffit pas à en faire un chef d'oeuvre...
    Serge V
    Serge V

    85 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 juin 2019
    ahurissant mais tellement habituel ! une palme d ' or de Cannes encensée par la critique ( et même par les spectateurs ! pour un film au scénario intéressant au début , une famille pauvre s ' incruste chez des gens très riches par des manoeuvres habiles ( et pas très vraisemblables ) ,mais ensuite le film part dans des épisodes sanglants et à la limite du ridicule , nous sommes dans le grand guignol ! en sortant de la salle, je me suis demandé , il n ' y avait pas de meilleurs films dans la sélection ? une grande déception !
    ralf73
    ralf73

    8 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 juillet 2019
    Voilà une palme d'or affligeante : certes, à la base, un idée de scénario originale sur laquelle aurait pu être construit un film intéressant , si elle avait été développée avec intelligence, finesse et mesure. Mais là hélas, trois fois hélas , on est très vite dans la bouffonnerie, et on va crescendo dans l'outrance, l'invraisemblance la plus totale, jusqu'au grotesque de l'apocalypse finale.
    Mais tout cela a plu au jury et à la plupart des critiques ! Comprenne qui pourra....
    legend13
    legend13

    252 abonnés 1 058 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Un film qui mélange savamment les genres avec une grande habilité. Tantôt comédie, tantôt drame, tantôt thriller. Un film passionnant. Une satyre sur les différentes classes de la société vraiment fascinante. En bref, "Parasite" est un engrenage vicieux qui nous entraîne avec ces personnages dans un final haletant et choquant. Et une question me vient à l'esprit : Comment peut on avoir l'idée d'écrire un scénario pareil ????
    Chris58640
    Chris58640

    217 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2019
    Une palme d’or coréenne de 2h20, en VOST, fallait-il que les critiques soient élogieuses pour que je me décide à laisser une chance à ce long métrage ! En fait, la longueur du film et la barrière de la langue ne sont pas vraiment des problèmes pour « Parasite » (curieusement au singulier !) car le film est techniquement ultra maîtrisé et le propos, à savoir la lutte des classes entre les très riches et les très pauvres et la rancœur de plus en plus aigue qu’elle suscite, est à la fois terriblement d’actualité et universel. 2h20, c’est long et surtout sur la fin, on se dit que le réalisateur Bong Joon Ho aurait pu élaguer un peu, raccourcir certaines scènes, s’épargner certaines digressions. Mais dans l’ensemble, son film est parfaitement tenu. Pas trop bavard, laissant à l’humour (noir) une vraie place, rythmé et assorti d’une musique très à propos, « Parasite » se suit sans ennui, et étant donné le pari de départ, ce n’était pas gagné d’avance ! Le soin apporté aux décors saute aux yeux : que ce soit le décor improbable (en tous cas improbable à nos yeux d’occidentaux) de l’appartement biscornu de la famille de Ki-Woo, que ce soit la magnifique maison d’architecte de la famille du très riche Mr Park, ou encore les scènes de rue dans la ville (Séoul ?), dans le métro, dans la rue, tout est filmé sous l’angle qui convient. Les effets géométriques qui sont induits par les escaliers, les lignes à haute tension, les rues, les immeubles font leur effet : on sent que visuellement le film a été longuement pensé, réfléchis et soigné. C’est toujours difficile de se projeter dans un pays si différent du nôtre, mais grâce au sérieux de la réalisation et à l’humour un peu macabre qui parsème le film, on y arrive malgré tout assez bien. Les acteurs du film me sont bien évidemment inconnus, mais je les trouve tous excellents avec une petite mention spéciale pour Lee Jeong-eun, la gouvernante initiale de la maison. On croit son rôle secondaire, effacé mais il n’en est rien et dans la seconde moitié du film, cette actrice à la chance de pouvoir laisser libre court à son talent dans tous les registres. Le seul et court passage où elle imite la grandiloquence des informations nord-coréenne vaut le détour. Que ce soit elle où bien les autres acteurs comme Song Kang-Ho (le père pauvre), Cho Yeo-jeong (l’épouse riche) ou Park So-Dam (la sœur pauvre, dont la force de caractère et la beauté impressionne d’emblée), tous parviennent à incarner leur rôle sans jamais trop en faire (ou alors volontairement comme dans la scène où le père s’entraine à mentir), sans jamais sombrer dans la caricature ou inversement se laisser écraser par les autres acteurs. Le film est très équilibré de ce point de vue, il n’y a pas à proprement parler de rôles titres et de rôles secondaires, tant la galerie de personnage est bien mise en valeur. Comme je le disais, le propos du scénario est intemporel et universel. Les très pauvres réussissent à intégrer le monde des très riche en mettant « le pied dans la porte », c'est-à-dire en forçant le destin, puisque le destin ne fait pas son boulot ! Mais là où le film est malin, c’est qu’il multiplie les rebondissements sans qu’on ne les voit jamais vraiment arriver, et ce plus ou moins jusqu’aux scènes finales. En fait, il n’y a pas moyen de deviner où le film se dirige, et quand on voit comme le cinéma français ou américain peuvent paraitre stéréotypés ou téléphonés parfois, c’est drôlement rafraichissant. On se laisse surprendre, par des rebondissements parfois un peu gros mais qu’importe, pour une fois qu’un film nous embarque dans son délire sans qu’on ait l’impression qu’il suivre un cahier des charges, on en va pas mégotter ! Dans « Parasite », les très pauvres sont un peu fainéants, très malhonnêtes et pour finir, carrément violents (ils font penser aux personnages de « Affreux, Sales et Méchants », pour ceux qui connaissent) mais il est impossible d’éprouver à leur encontre le moindre mépris, tant le contraste avec la famille riche est choquant. De leur côté, ils ne sont pas du tout antipathiques mais ils vivent dans leur bulle, dans leur monde et n’ont aucune envie de savoir comment on peut vivre autrement : le monde tel qu’il va leur convient parfaitement. spoiler: Dans certaines scènes, la famille riche rempli son caddy sans compter alors qu’au même moment, les pauvres, victimes d’une inondation, se battent pour quelques guenilles. Les deux scènes sont montrées en alternance, reliée par un coup de téléphone de l’une à l’autre. On peut trouver que c’est démonstratif, presque caricatural mais à l’écran, cela fonctionne très bien.
    Et l’on sent bien que la famille riche nourrit malgré elle la rancœur de la famille pauvre, avec cette indifférence, avec quelques remarques involontairement blessantes, quelques gestes malheureux (mettre le doigt sous son nez quand on est incommodé par l’odeur) et que tout cela va mal finir. Et de ce point de vue, on n‘est pas déçu ! spoiler: La violence qui colore la fin du film n’est pas inutile ou gratuite, elle est presque démystifiée comme si le film flirtait avec la parodie de film d’horreur, style « Get out » par exemple
    . D’ailleurs, on peut dire que « Parasite » est un film en deux parties : satire sociale dans un premier temps, film de genre dans un second, pour finir sur une note presque délicate. Un grand écart aussi étonnant que réussi. En résumé, je dirais qu’il faut laisser à « Parasite » sa chance de nous plaire, ne pas s’arrêter à sa longueur ou à la barrière de la langue ou de la culture. Ce film est l’occasion de découvrir un cinéma différent mais surtout audacieux et original, justement récompensé à Cannes il ya quelques jours.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    184 abonnés 1 768 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2020
    Oscar du meilleur film (le premier en langue étrangère), palme d’or pour ne citer que les récompenses les plus prestigieuses, Parasite est la grande réussite de l’année 2019. Le film oscille entre le drame familial ou social et le thriller. Le scénario est écrit sur les oppositions entre les faibles et les forts, entre les pauvres et les riches, mais il sait rester subtil en donnant une vision sans préjugés, sans grosse caricature entre ces deux mondes.

    Le cinéma Coréen connait depuis de nombreuses années une grosse évolution et commence sérieusement à concurrencer les films Hollywoodiens. Parasite en est le plus gros symbole.

    Les acteurs sont bons, on les adore, on les déteste en fonction des situations, preuve qu’il campe leur rôle parfaitement.

    Ce film fera date dans l’histoire du cinéma . Sorte de pulp fiction version coréenne dans sa mise en scène où tout peut partir en vrille en un instant .

    Il y a aura un avant et un après Parasite .
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2019
    Voilà une Palme d’or jubilatoire et fédératrice qui ne devrait pas subir beaucoup de voies contestataires tant elle sait être à la fois universelle, accessible et diablement originale. Et le fait que la récompense suprême arrive entre les mains de ce « Parasite » qui lorgne souvent vers le(s) film(s) de genre est encore plus appréciable. On peut également souligner les nombreuses similitudes et accointances sur le fond avec la Palme de l’an passé, « Une affaire de famille », du voisin japonais. En effet, sous couvert d’un thriller retors et malin, Bong Joon-ho nous parle de la violence sociale entre classes qui a cours dans son pays envahi par le capitalisme à l’américaine. En cela, la maison où se déroule la plupart de l’action du long-métrage est la représentation allégorique de la confrontation perpétuelle entre riches et pauvres et de ce système capitaliste. Les riches restent à la surface, déconnectés de la réalité vécue par les pauvres qui, eux, se terrent dans les étages inférieurs voire au sous-sol. La conclusion est implacable et nihiliste montrant d’ailleurs bien que rien ne peut changer dans cet ordre établi, de plus en plus propice aux inégalités qui enflent. Cette confrontation humaine au regard très aiguisé raconte donc en creux notre époque notamment dans notre monde occidental, tout en divertissant le spectateur grâce à une intrigue en or massif et toujours surprenante. Les rapports d’argent, d’égo et de pouvoir sous-jacents entre nantis et prolétaires sont admirablement retranscrits. En cela, cette œuvre qui fera date pourrait être vue comme le pendant contemporain et dégénéré du chef-d’œuvre « Gosford Park » de Robert Altman qui disséquait également ces rapports entre maîtres et serviteurs comme ici. Mais de réussir à ancrer un discours social et politique si intense et de manière à la fois si limpide et si fine est un tour de force impressionnant, surtout au sein d’un thriller en huis-clos flirtant avec le film de genre.



    Et bien des genres! Et c’est là l’autre force de ce magistral film. On a rarement vu long-métrage sachant voguer d’un genre à l’autre, changer de ton si rapidement et habilement, allant même jusqu’à des ruptures osées mais toujours bien négociées. Un équilibre fragile que garde « Parasite » sans jamais tomber du fil ténu sur lequel il évolue. On passe de l’étude sociale et humaine au thriller en huis-clos en passant par la comédie puis le drame et en effleurant même le film d’épouvante, mais ces basculements s’opèrent toujours d’une manière fluide et naturelle qui force le respect. Le film n’est pas avare en scènes cultes et/ou mémorables et il se rapproche en cela par bien des aspects d’une œuvre de son compatriote Park Chan-wook, « Old Boy », également récompensée à Cannes et tout aussi folle. La mise en scène est ici d’une précision chirurgicale confinant à la perfection. Chaque plan est savamment travaillé de manière à faire monter la tension et surprendre le spectateur. On sent que toute cette arnaque va mal tourner, que le ver est dans la pomme, insidieux, et que le suspense va monter crescendo. Quant au scénario, sa charpente est impeccable et il réserve de nombreux rebondissements rebattant constamment les cartes. « Parasite » est donc une tragi-comédie palpitante et pleine de surprises, aussi puissante et baroque sur le fond que virtuose sur la forme. Une satire sociale jubilatoire et prenante qu’il faut absolument découvrir et qui mérite son plébiscite.


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    CH1218
    CH1218

    209 abonnés 2 915 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2020
    Je me suis laissé mener par le bout de la baguette du chef d’orchestre Bong Joon-ho. Le scénario est magnifiquement écrit et manie l’humour, le suspens et les rebondissements tout en mélangeant habilement les genres. La mise en scène est juste brillante et l’interprétation n’est pas loin d’atteindre le même niveau. Difficile donc de faire la fine bouche devant tant de maîtrise. « Parasite » est incontestablement un très grand film qui n’a pas volé sa Palme d’or, ni ses Oscars.
    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2019
    Après Okja produit et diffusé sur Netflix, Bong Joon-ho revient sur le grand écran avec Parasite. Ce retour est en plus célébré par une Palme d’or à Cannes amplement mérité. En effet, ce film, facilement accessible pour le grand public (ce qui n’est pas toujours le cas avec cette récompense), est une petite perle du cinéma sud-coréen. Scénario prenant multipliant les rebondissements (le principal apparaissant en milieu de film ne devant surtout pas être dévoilé) et les genres (film social, comédie, thriller...), possédant plusieurs sous-textes (le plus évident étant l’évocation de la lutte des classes) et n’étant jamais manichéen, réalisation totalement maîtrisée et accumulant les belles idées de mise en scène, acteurs parfaits… : que dire de plus si ce n’est qu’il faut courir le voir en salle.
    mat niro
    mat niro

    362 abonnés 1 842 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2019
    Force est de constater que la Palme d'Or 2019 du Festival de Cannes est amplement méritée. Bong Joon-ho signe ici un film hybride, un mélange entre comédie et thriller tout à fait délicieux. Le coréen ne se gêne pas pour égratigner la bourgeoisie de son pays, laissant pénétrer chez cette "caste" une famille de chômeurs déjantés. De là, va en découler des situations cocasses avec un scénario jubilatoire et des acteurs formidablement dirigés ( je pense à Song Kang-ho prodigieux en chef de famille). Un film merveilleux!
    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2019
    Appelons cela le jeu des deux familles. Il se joue à huit cartes. D’un côté, les Kim. Ils sont quatre : le père, la mère, le fils et la fille. Ils sont pauvres, vivent dans un sous-sol insalubre et mal aéré. Affreux, sales, mais pas méchants pour paraphraser Ettore Scola. De l’autre, les Park. Ils sont quatre eux aussi. Mais, à la différence des Kim, ils vivent eux dans un luxe insolent. Ils habitent une villa paradisiaque dans les hauteurs de Séoul, assistés par une abondante domesticité. Monsieur travaille, Madame, pas très maline, tue le temps en s’inquiétant pour l’éducation de ses enfants. Loin d’Ettore Scola, plus proche de Claude Chabrol.
    Le jeune Kim s’y fait recruter comme répétiteur d’anglais de la fille Park. Suivent sa sœur, embauchée comme art-thérapeute du cadet, puis son père comme chauffeur et enfin sa mère comme gouvernante.
    Tout irait pour le mieux dans la meilleure des arnaques si n’apparaissaient de(ux) nouveaux joueurs.

    Les Palmes d’or se suivent et se ressemblent – un peu. L’an passé, le japonais Hirokazu Kore-Eda l’emportait en mettant en scène une famille sympathique de va-nu-pieds, tire-au-flanc, profiteurs débonnaires de l’assistanat social. Cette année, le coréen Bong Joon-ho met en scène une famille similaire.
    Mais les ressemblances s’arrêtent là. "Un air de famille" tirait le lait de la tendresse humaine ; "Parasite" traite de la fracture sociale.

    Tout est parfait dans "Parasite". À commencer par son titre (vous aurez noté le singulier) qu’il est difficile de disséquer sans révéler les rebondissements de l’intrigue.
    On va répétant que "Parasite" marie intelligemment tous les genres. Et on a raison.
    Il s’agit d’abord d’une aimable comédie sociale. On y voit comment les Kim réussissent lentement à berner les Park pour s’incruster chez eux. C’est intelligemment amené, un poil trop long et un chouïa prévisible. Mais ne boudons pas notre plaisir : on est dans la très bonne comédie sociale, drôle, grinçante et bien huilée.
    Puis, sans qu’on s’y attende, la farce tourne au drame. Le temps s’accélère. Si la première partie du film s’étire sur plusieurs semaines (mois ?) la seconde se condensera en vingt-quatre heures. On n’est plus chez Ettore Scola mais chez Park Chan-wook, le réalisateur volontiers gore de "Old Boy" et "Lady Vengeance". "Parasite" est d’ailleurs interdit aux moins de quinze ans en Corée du Sud. Cache-cache vaudevillesque, inondation diluvienne, barbecue sanguinaire, cette seconde partie est riche en retournements de situation.

    Tout est parfait disé-je. Oui.
    La stratification sociale vue de Corée est autrement plus mordante que vue de France. S’il n’y était question de cave ou de grenier, on n’oserait rapprocher "Les Femmes du sixième étage" et "Parasite" tant la comparaison ridiculiserait le cinéma français.

    Mais "Parasite" souffre d’un défaut rédhibitoire. Cette mécanique trop bien huilée ne m’a pas touché, ne m’a pas ému. Certes, je me suis identifié à la famille Kim. Je me suis attaché à elle – avec une rougissante préférence pour la fille, aussi jolie que déterminée. Je me suis réjouis de voir la roublardise des Kim se jouer de l’arrogance des Park avant de m’affliger de leur sort. Mais pour autant, à aucun moment je n’ai vibré.

    "Parasite" a-t-il mérité sa palme d’Or ? Assurément.
    Est-ce pour autant le meilleur film de l’année ? Non
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    706 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2023
    Quoi qu'il en soit Parasite n'a pas volé sa Palme d'Or tant le film de Bong Joon-Ho est d'une maîtrise absolue et d'une écriture extrêmement précise. C'est difficile d'en dire plus sans spoiler tant le film regorge de rebondissements jusqu'à un final touchant.

    https://soundcloud.com/marceau-henault-476440546/podcast-polart-parasite?fbclid=IwAR0rAR8aZ7JMZ6bTMs-ruVv4ldiuZPL03qwriicxuEFch5gV_S5qSXb7Dzk

    https://onsefaituncine.com/2019/05/29/parasite-une-palme-dor-totalement-meritee/
    Kiwi98
    Kiwi98

    268 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2019
    (Bien sûr, il est hérétique de lire ce texte (ni aucun autre) si vous n’avez pas vu le film…

    Difficile de résister à la tentation du « Parasite ». Lauréat de la Palme d’Or au Festival de Cannes, le dernier né de Bong Joon-ho semble bel et bien faire l’unanimité. Et c’est vrai, il s’agit là d’un film qui vaut le déplacement, rien que pour la structure ludique de son espace narratif, et sa jubilatoire satire sociale. Bref, il s’agit là d’un film mastodonte, qui n’est pas sans évoquer les racines du cinéma de Bong Joon-ho. Le long de sa filmographie, le cinéaste a toujours regardé d’un œil quadrillé les otages de la misère qu’il met en scène ; mais au delà, le cinéma de Bong Joon-ho est, principalement, un cinéma fondé sur l’intelligence collective. À l’exception de « Mother » (à jamais son plus beau film), les long-métrages du maitre coréen mettent quasiment toujours en exergue la collaboration, souvent là où elle n’aurait pas lieu d’être. Et à ce titre, « Parasite » est une totale allégorie des rapports de force.

    En mettant en scène une arnaque qui n’en est pas vraiment une, « Parasite » s’attaque aux faux semblants au travers du jeu des parures aux symboliques particulièrement exacerbées. L’argument est celui-ci : la famille Ki-taek est au chômage, vivant dans un sous sol ne laissant même pas entré le wifi. Un jour, le fils est pistonné pour enseigner des cours d’anglais particuliers au sein de la famille Park, solidement implantée dans la haute société sud-coréenne. Débute alors un engrenage machiavélique dans lequel Bong Joon-ho semble particulièrement à l’aise. Certes, il connaît l’exercice, et cela se voit, et surtout, cela s’entend. La finesse des dialogues n’a d’égale que le plaisir pratiquement envoutant que procurent certaines séquences, se liant entre elles via la cohérence des allégories. Par exemple, le fils de la famille Park, véritable Basquiat junior (et l’explication de son don n’est autre qu’une scène démentielle) se plaisant à jouer aux amérindiens, figure de l’influence américaine sur la culture coréenne mais aussi symbole de la violence. Autre séquence symbolique, un moment où la famille Ki-teak rentre chez elle après une dure nuit chez les Park : ils ne cessent de descendre des escaliers sous la pluie, et de traverser des tunnels, jusqu’à leur sous-sol. Cette séquence s’octroie une véritable mélancolie, au travers de laquelle se cristallise la charge politique de Bong Joon-ho. Ici, les pauvres se dévorent entre eux, tandis que les riches, confortablement assis sur leur superficialité, sont tous simplement ignorants du bien triste spectacle se déroulant sous leurs yeux, jusqu’à l’implosion.

    Chambre de la honte, ampoule parlante, manigance fruitée et carnets du sous-sol se donnent donc rendez-vous pour l’amour de l’arme blanche. Face à une telle légion d’acuité, autant dire qu’il est difficile de bouder son plaisir. Et pourtant, c’est à cet instant que « Parasite » trouve ses limites, puisque l’œuvre cultive tellement l’effet de surprise qu’elle finit par ne plus surprendre. À force de faire affaire avec la symbolique, Bong Joon-ho prive le film du réel, et vient la sensation que « Parasite » se complaît dans le bruit dans la simple idée. Difficile d’ailleurs de parler du film sans dévoiler nombre de rebondissements de l’intrigue, intrigue qui parfois tend à s’épanouir dans une limpidité embarrassante, notamment lorsque le film arrive dans sa zone de climax. En bref, « Parasite » a tendance à épuiser son propos, et gaspiller certaines de ses dernières munitions, même si ses balles perdues constituent toujours d’exquises friandises pour nos yeux.

    Si il ne s’écarte donc pas des défauts récurrents au cinéma de Bong Joon-ho — à savoir un cachet démonstratif impropre à la suggestion —, « Parasite » laisse cependant sur une satisfaction totale. D’une intense rigueur et d’une scintillante méchanceté, cette comédie sibylline nous emmène d’un sous sol à l’autre, illustrant les dysfonctionnements des rapports humains jusqu’à l’intérieur même des cellules familiales. Pas de doutes, nous avons là un film qui fera date dans l’histoire du cinéma sud-coréen, qui n’a certainement pas finit de faire émerger les trésors cachés dans sa cave.
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