Patrice Gautier se balade toujours avec une caméra. Pourtant depuis 1985, il n’a réalisé que 4 projets notables et Moi et le Che n’est que son second long-métrage à être diffusé dans les salles obscures. Patrick Chesnais lui, est un peu partout, mais rarement sur le devant de l’affiche. Il joue ici un prof de fac retraité. A la fin des années soixante, celui qui se fait appeler Go aurait été l’un des compagnons du Che en Bolivie. Il le rabâche à tout le monde, comme ces anciens qui nous racontent des anecdotes sans jamais rien prouver. A côté de ça, il y a ce mystérieux traitre qui aurait vendu Ernesto Rafael Guevara à la CIA. La mémoire défaillante, Go se dit que peut-être il est ce coupable. Mais non, Go préfère déblatérer des mots sans grande compréhension pour lui et le spectateur autour de ses proches qui se rient de lui. Sa femme est infidèle, son éditeur n’a plus confiance, une étudiante veut coucher avec tous les hommes qui ont un nom, son rival l’a peut-être plagié, son facteur est mort, une inspectrice de police vient l’embêter, un singe le harcèle sur l’écran, ses posters se décollent, bref rien ne va plus. Moi et le Che se crée un semblant de trame, histoire d’assembler des mots, dits philosophiques, et racontés dans les bouches de comédiens qui n’y comprennent rien. Personne n’est crédible, tout le monde ennui.
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