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Laurent M.
8 abonnés
73 critiques
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5,0
Publiée le 12 mai 2018
Une vraie claque ! Un film superbement réalisé, joué à la perfection par les trois acteurs principaux (dommage que certains seconds rôles, comme le jeune médecin que Jacques consulte, soient bien moins bons). Un scénario qui ne ressemble à aucun autre mais une histoire qui nous emporte complètement. C'est bouleversant et en même temps drôle, romantique et touchant d'un bout à l'autre. J'ai adoré.
Ne connaissant pas le cinéma de Christophe Honoré, je suis arrivé sans à priori dans la salle de cinéma de laquelle je suis ressorti totalement subjugué par ce que je venais de voir. Je pourrai parler pendant longtemps de ce film mais le plus important c’est qu’il m’a touché d’une manière que je ne saurai décrire. Il y a de ces films qui vous transcende sans que vous arriviez à l’exprimer et « Plaire, aimer et courir vite » m’a fais cet effet. J’ai été charmé par cette manière assez unique qu’a Honoré d’allier dans ce film un côté très littéraire et romanesque à un aspect beaucoup plus réaliste. Ce long-métrage est rempli de paradoxe, c’est un film parfois très froid mais qui dégage une sorte de poésie, c’est une œuvre devant laquelle on rit beaucoup mais qui est également parfois très dure, c’est un métrage que l’on peut voir comme cynique mais auquel on ne peut pas retirer une vrai tendresse et c’est surtout un film aux dialogues en apparence très pompeux mais qui finissent par sonner très juste. Je me suis beaucoup identifié aux différents personnages, que ce soit à cet écrivain cynique touché par le SIDA qu’à ce jeune étudiant insouciant et romantique. Que ce soit par leurs destins, leurs aspirations, leurs visions de la vie et de l’amour ou simplement par le regard empli de douceur que porte le cinéaste français sur eux, je suis tombé amoureux de ces personnages. Cela est surement du également à l’interprétation magistrale de Pierre Deladonchamps et surtout de Vincent Lacoste, les deux acteurs livrant des prestations formidables, dans deux registres très différents, mais qui méritent toutes deux d’être récompensées. Plonger dans « Plaire, aimer et courir vite », c’est se confronter à l’univers très personnel de Christophe Honoré, c’est se laisser porter dans les années 90 à une époque où la libération homosexuelle s’accompagnait de l’apparition du sida qui ravageait la communauté gay, c’est se passionner pour le destin magnifique d’un couple atypique, c’est se laisser bercer par une œuvre musicale où tout semble avoir été fais pour se marier à la fabuleuse bande originale du film. Je comprends tout à fait que le film divise, que certains s’ennuient et n’adhèrent pas au propos du long-métrage mais j’ai pour ma part surement vécu ma plus belle expérience de cinéma de cette année 2018 avec « Plaire, aimer et courir vite ».
Le film est magnifique ! Drôle , émouvant , intelligent, bouleversant ! Sans pathos et pourtant si beau et déchirant ! Les trois acteurs principaux sont géniaux ! Très belle histoire d’amour , comme un dernier sursaut de vie , un pied de nez à la mort ... Déchirant ! Chef d’œuvre
Voici un film, qui nous emmène dans l'homosexualité par temps de sida dans les années sombres, où les traitements commençaient seulement à faire leurs preuves. Mais, c'était déjà ça. Je crois aussi que ce film banalise, au sens où il "ordinarise" les homosexuels. Ils font partie de notre histoire, ils sont l'histoire commune de notre temps. 1981 a signé l'arrête de la catégorisation psychiatrique de l'homosexualité, le sida a suivi de près. Néanmoins, le mouvement de dédiabolisation était enclenché et il ne s'arrêtera plus, même si quelques cinglés homophobes font encore quelques coups d'éclat, plus question de revenir en arrière. Le mariage pour tous est un pas de plus franchi pour bousculer les bienpensants, mais surtout pour permettre que les questions d'héritage, de transmission de patrimoine, de successions ne soient plus inenvisageables quand deux hommes ou deux femmes ont choisi de partager leurs vies ensemble. Cela dérange les religieux avec leurs morales coincées. La musique et les chansons sont belles. Les textes sont travaillés. Certains plaidoyers bousculent nos idées reçues. Pas question de juger celui qui décide que ça suffit, qu'il est temps de s'arrêter. Il n'y a rien à dire non plus de ceux, qui partagent une sexualité hard, dès lors qu'ils sont consentants, qu'il n'y a pas de mineurs abusés. Personne n'a rien à en dire. Juste du respect des choix individuels. La paternité, la prise en charge d'enfants sont assumées avec assurance. Point d'irresponsabilité, ni de débauche dans ces cadres là. Quel plaisir de voir Sophie Letourneur en copine, qui a eu un fils avec un homosexuel. Tendresse et respect entre père et mère. Point de tiraillement, ni de coups tordus entre eux et un garçon, qui vit en garde alternée tantôt chez son père, tantôt chez sa mère. Et cela ne constitue pas un univers violent ou insécure. Juste de l'ordinaire, rien de scandaleux, juste du banal, du vivant. Aucun prosélytisme, juste une tranche de vie, qui n'inspire que respect et tolérance à l'égard de choix individuels.
Contrairement à « 120 battements par minute », il n’est pas question ici de militantisme. Christophe Honoré signe avec ce chef-d’œuvre un film crépusculaire totalement abouti et certainement le plus bouleversant; rarement la Mort n’aura été aussi prégnante, avide et peu partageuse ... la rencontre entre ces deux hommes diamétralement opposés défie effrontément le temps sans pouvoir échapper à l’adversité et au réalisme. Quant à l’écriture, ponctuée de références littéraires, c’est une pure merveille ! 🎬🎬🎬🎬
Un très beau film, des acteurs exceptionnels, un magnifique scénario, de très bons morceaux de musique. J'ai adoré retourner dans cette période des années 90 avec les cabines téléphoniques, les minitels et les énormes chaine hi-fi ( retour dans mon adolescence). Foncez le voir pour l'amour, pour Rennes dans les années 90 et pour la musique. Un film qui parle de la vie, de l'amour et de la mort.
Ce film porté aux nues m'a d'emblée déçu, irrité, ennuyé. Il est vrai que j'attendais peu de choses d'Honoré, cinéaste surfait et chichiteux. 2h 12 d'états d'âme (souvent intello) sur fond de sida des années 90. Tous les clichés sont convoqués ad nauseam : compulsion sexuelle, superficialité, sensiblerie, drague, cynisme, mélancolie sirupeuse sur fond de musique baroque... et toujours cette interminable logorrhée. Bla bla bla, avec citations à l'appui. Quel ennui ! Nulle émotion. Nul érotisme. Nulle construction cinématographique. Nul véritable enjeu. Avec une image tristounette et grise. Les deux acteurs sont corrects, sans plus, sans charisme ni véritable présence (ils jouent aux homos vaguement enamourés et surtout adolescentriques obsédés), aussi irritants l'un que l'autre, l'un par sa mollesse larmoyante, l'autre par ses pitreries dénuées de charme. (Mais comment peut-on tomber amoureux de Lacoste ?!) Des scènes interminables, lourdes, répétitives, démonstratives (la baignoire et sa pietà grotesque !). Et surtout, surtout, nulle émotion. C'est un comble, non ? Franchement, un "dernier amour" ampoulé et bavard. Je suis resté de glace, pas une minute empathique. Et j'ai regardé plusieurs fois ma montre vers la fin. Bref, n'est pas CAMPILLO qui veut. Loin de là. Un remake verbeux et prétentieux. Plaire, aimer, courir... et s'ennuyer à mort. Oui, courir loin de ce nanar débilitant. J'ajoute que ce film pourrait devenir – hélas – un parfait plaidoyer contre l'irresponsabilité homoparentale (pauvre petit Louis, épargné par nulle exhibition et éternel sacrifié...). PS — L'auteur de ces lignes est un gay heureux et fier de l'être mais navré d'être trop souvent renvoyé sur l'écran à de tels ectoplasmes autocentrés, si mal incarnés et si caricaturaux. Il existe fort heureusement des CHEFS-D'OEUVRE récents : le fameux "120 battement" (à propos du sida) et le trop méconnu "Seule, la terre" (à propos du grand Amour) qui a l'avantage, lui, et c'est rare, de finir par un happy end arc-en-ciel.
très belle écriture, parfois crue, ou encore romanesque. Témoignage sur le parcours Tenon; point de vue du jeune provincial qui débarque à Paris que l'on a vécu, et que l'on avait peut être oublié; la maladie, cette 3ème personne dans le couple. Podalydès, d'une justesse inouie, Deladonchamps, poignant, Lacoste, LA révélation! La facilité de rencontrer des personnes, la difficulté de trouver la bonne, commune à toute orientation. Une grosse claque, on est embarqué, on rit, beaucoup, parce que franchement "toi avec ton sida, c'est rien comparé à mon diabète", on sait qu'on va être pris à la gorge, on ne veut pas trop y croire, et puis on oublie et ... Ce sont les larmes qui arrivent... et le sentiment d'avoir perdu quelqu'un de proche....
Beaucoup vont vouloir comparer la dernière œuvre de Christophe Honoré avec celle de Robin Campillo « 120 battements par minute ». A vrai dire si le film traite de l’homosexualité et du sida, il n’est pas question ici de militantisme. « Plaire, Aimer et Courir Vite » est une histoire de rencontre dans les années 90, celle d’Arthur un étudiant de 20 ans, Vincent Lacoste, et Jaques, un écrivain dans la trentaine, Pierre Deladonchamps. Ce dernier est malade du sida mais son corps le vit encore bien. Condamné aux meubles Ikéa comme il dit, il n’a pas renoncé à vivre au-dessus de ses moyens. Un été, le temps d’une séance de cinéma, les deux êtres vont se croiser… Avec un réalisme fou, Christophe Honoré décrit la chronique d’homos normaux, hors des préjugés. Il remet ainsi certaines vérités à leurs places et offre l’occasion aux spectateurs les plus fermés de mieux comprendre ce qu’ils n’acceptent pas. Car au-delà des déboires et douleurs, « Plaire, Aimer et Courir Vite » est une déclaration d’amour à la vie. Si Deladonchamps ne nous surprend plus dans ce genre de rôle, il y excelle toujours autant. En ce qui concerne Lacoste, le brillant jeune acteur confirme qu’il est décidément très bon. Un petit mot également pour l’ami et voisin de Jacques joué par Denis Podalydès dont le rôle a su nous attendrir par sa discrétion. En compétition officielle au Festival de Cannes, voici une œuvre qui fera chavirer bons nombres de cœurs. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Merci Mr Honoré d'avoir tourné cette magnifique histoire dans une période très difficile pour nos frères atteints du Sida. Les acteurs sont plus qu excellents et ils racontent leur histoire d'amour dans une absolue tendresse C'est une totale réussite ce film mérite d'être primé et vu par tous et toutes bravo à vous
Comme toujours chez Honoré, les intentions sont bonnes mais le résultat laisse à désirer... Une histoire utile et forte mais une mise en scène molle, un montage lâche, beaucoup de longueurs et de scènes inutiles, et des dialogues trop littéraires. En suivant les deux personnages en parallèle, on s'ennuie, difficile de s'identifier à l'un ou à l'autre. Heureusement Podalydes et Lacoste sont très bons et apportent une légèreté bienvenue. Deladonchamps a le rôle ingrat du condamné, il fait ce qu'il peut mais son manque de charisme nuit à la crédibilité du film.
très touchant, ému, sentimental, et drôle, voilà, tout qu'il y a dans ce film. Ce film raconte un adulte écrivant-âgé qui veut chercher un vrai d'amour dans sa vie après avoir échu plusieurs repris. Un jour qu'il trouve un jeune qui est son bon allure, malgré tout, il est trop tard pour dire à ce jeune qu'il l'aime beaucoup pour sa vie et le seul homme avec qui cet écrivant attendait presque sa vie pourrie. Cas sa vie est dramatiquement effectuée par sida.
Ce film m'a beaucoup touché et beaucoup imaginable car il m'a rappelé une vraie histoire d'amour, mon mari et moi. Même si on n'a pas le même âge, on s'aime vraiment. Je pense que Jacques, est une personnalité de mon mari et ce jeune homme est la mienne. Pourquoi j'ai dit que ce film est comme le nôtre? Mon mari, avant, il avait beaucoup essayé de trouvé un quelqu'un dans sa vie. En revanche, il y n'avait que des gens qui voulaient profiter bien sur son sentiment. Comme Jacques en a essayé.
Je me souviens une scène qui est exactement comme la nôtre est un moment où Jacques est hospitalisé. Jacques est en état critique et fatigué, mais il embrasse le jeune homme dans le lit en disant que "je suis fatigué et qu'on dort" cette phrase a été utilisé la même chose quand mon mari était hospitalisé et il a dit que je suis fatigué et qu'on dort en m'embrassant dans le lit.
En revanche, le final, le film et notre histoire n'est pas le même, les deux; Jacques et le jeune homme n'est pas ensemble cas Jacques est décédé à cause du sida. Mon mari et moi, on est ensemble.
Je prends cette occasion de vous raconter notre histoire. On s'est rencontré depuis 2012, et on est ensemble en 2013. Et voilà, en 2018 on s'est marié avec une galère d'attente de 6 mois (dossiers, procès administratif, procès d'avocat, procès de procureur...) c'était un peu long non et un racisme non? Malgré tout, on a fait beaucoup la force et avec patience pour que notre vie en couple soit marchée.
C'est un peu perso, mais si vous êtes dans la même situation que la nôtre, vous comprendrez que la vie en couple est spéciale et souvent dramatique. S'il est possible, aimez beaucoup un quelqu'un que vous pensez que celui est le vôtre dans la vie, et satisfaites tout que vous avez avec cette personne. Ensemble pour que le racisme soit éliminé, entre les femmes, les hommes, les gay, et les lesbiens.
Sur la filmographie de Christophe Honoré il me semble que ce film est le plus intéressant, le plus important dans une carrière portée par la diversité et le risque contenu. Il nous parle cette fois des amours masculines à l’époque où le Sida fait des ravages ( le début des années 90 ) , quand cette maladie est loin d’être sous contrôle. Jacques, un écrivain à la réputation grandissante est déjà soigné pour sa séropositivité. Il fait la connaissance à Rennes d’un jeune étudiant qui sexuellement pratique l’alternance. Mais leur rencontre va complètement bouleverser l’ordre des choses pour le jeune homme, qui pour la première fois de sa vie est vraiment amoureux. Deux personnages auxquels le cinéaste s’attache avec brio ( beaucoup d’élégance et de pertinence dans la mise en scène, et des dialogues !... ) tout en retenant un environnement propice à des échanges savoureux. Podalydès-Deladonchamps, le duo est extraordinaire quand au milieu s’intercale Vincent Lacoste, brillant, même s’il porte toujours cette même désinvolture, ce regard nihiliste qui semble devenir une marque de fabrique. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com