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Sophie D.
1 abonné
63 critiques
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4,0
Publiée le 13 mai 2018
Une magnifique rencontre dans les années 90 sur fond de Sida, de littérature et d'amour... Cette histoire est très belle, remplie de poésie, de délicatesse, de réalisme, jamais dans le pathos, une histoire touchante et humaine. Certes des dialogues parfois un peu long (qui auraient pu me perdre) mais tellement bien écrit qu'on en redemande... Les acteurs sont incroyables, mention spéciale à Vincent Lacoste que l'on a plus l'habitude de voir dans des comédies et qui crève l'écran. La BO est tout aussi bien choisie et variée : de Massive Attack (One Love), a MARRS (Pump Up the Volume) en passant par Anne Sylvestre (Les gens qui doutent), et j'en passe. J'ai passé un très bon moment de cinéma devant ce film.
Quelle déception. Le film n'est ni fidèle à ce que la bande-annonce annonçait, ni conforme à ce que les critiques promettaient. On a juste l'impression d'assister, pendant plus de 2 heures, à une succession d'épisodes souvenirs de la mémoire de Christophe Honoré, ne servant pas toujours le propos mais s'étirant systématiquement sur une longueur inutile. On passera rapidement sur le côté "reconstitution historique" porté à outrance de sorte qu'on a l'impression que le film se déroule dans les années 70. On passera également sur la performance très moyenne de certains seconds rôles et sur cette façon artificielle qu'ont certains acteurs de fumer frénétiquement tout au long du film. Vincent Lacoste est certes très bien dans ce rôle, et Denis Podalydès sous-exploité dans le sien. Mais tout cela ne suffit pas à donner une consistance ou un message clair au film. Des souvenirs diffus ne suffisent pas à faire un film, il faut aussi qu'il ait quelque chose à raconter.
De ce réalisateur surestimé et chichiteux, je n'attendais pas grand chose. Eh bien, j'ai plutôt été agréablement surpris même si le film, pourtant très autobiographique, manque énormément de naturel tant dans les situations que dans les dialogues et fait appel à de nombreuses scènes de remplissage sans grand intérêt. En fait, les meilleurs moments sont les scènes où Podalydès est présent. Et les 2 sommets du film, quand on entend un extrait de l'Ariodante de Haendel chanté par le contrte-ténor David Daniels et la chanson de Hank Williams "I'm so lonseome I could Cry" par les Cowboys Junkies.
Mon dieu que j'étais bien en en compagnie des personnages du film. J'ai souri, ri, pleuré. De bout en bout, un film d'une incroyable justesse, pas de longueurs, non, jamais... Un voyage dans les années 90, comme un cadeau ... Bravo aux comédiens qui sont tous excellents ! Merci Monsieur Honoré et toute ma gratitude .
Un film décevant. qui, malgré son scénario plutôt convaincant, n’a pas réussi à m’émouvoir. Tout m’a semblé froid, manquant de rythme et d’engagement . Dommage.
"Plaire, aimer et courir vite" est une belle histoire d'amour, premier éveil sentimental pour l'un, dernier plaisir charnel pour l'autre, qui touche par la sincérité déconcertante de ses acteurs. Christophe Honoré, après s'être concentré sur la Comtesse de Ségur et Ovide, revient sur une chronique on ne peut plus réaliste se déroulant au début des années 90 entre un jeune homme curieux et nonchalant et un homme plus âgé, écrivain renommé en perte d'espoir à cause de la maladie. Leur rencontre créée une véritable perfusion d'énergie inespérée pour ce dernier, qui, même si éphémère, ramène une douceur et un soutient indispensable à l'oubli de la fatalité du présent. Pierre Deladonchamps, magnifique acteur, sublime ce personnage si complexe et sans pathos avec une extrême légèreté et un plaisir de vivre. Denis Podalydès est aussi très touchant en meilleur ami vieillissant désenchanté par l'amour. Moi qui suis pas du tout fan de Vincent Lacoste en règle générale, je pense qu'il signe ici son vrai premier rôle car il est impossible de faire le mariole dans une histoire si profonde, même s'il est difficile de croire en son personnage au début du film. Il est passionné et nonchalant, ce qui le rend vif, attendrissant et même beau, ce qui est quand même pas gagné selon moi... En tout cas, il contribue très bien à la légèreté et à l'humour bien présent du film. Outre cette histoire sans pudeur, certaines scènes ou surtout certains dialogues m'ont ennuyé ; il y a selon moi de belles longueurs mais aussi du texte ultra-pompeux, garni en références culturelles et réflexions philosophiques qui font perdre en instantanéité car on voit soudainement un acteur qui récite son texte (Lacoste surtout). Personne ne parle comme ça dans la vie. C'est dommage car ça donne la drôle d'impression que ça s'écoute parler, que ça se délecte de son propre côté bobo parisien intello et ça m'a sorti plus d'une fois d'autres très belles scènes. Après réflexion, le regard porté sur l'homosexualité m'a aussi gêné, on y retrouve beaucoup de clichés ; il y a d'abord le côté très assuré, fier, tactile et libertin des personnages mais aussi le passage à l'acte sexuel qui est super rapide, un peu comme "120 battements par minute", comme si les homosexuels devaient se jauger sexuellement avant d'engager quelque chose de sérieux. On retrouve aussi le recours à la prostitution, les repères glauques,... Pas vraiment de surprises en fait. Hormis ces quelques détails, la renaissance vivifiante du personnage de Deladonchamps vaut le coup le d'oeil, l'histoire d'amour quant à elle, on l'a déjà vu il y a un an dans "120 battements par minutes"...
Sur un thème important, pourquoi avoir fait une réalisation aussi prétentieuse, verbeuse, molle, assez laide (trop de tonalités bleues/grises que j'ai trouvé cafardeuses), et triste ? Voilà que cela gâche entièrement le film. Il aurait fallu plus de simplicité, plus de rythme, moins de bavardages interminables, plus de couleurs chaudes et lumineuses et le film aurait été parfait.
Dès que j'ai entendu parler du film, je me faisais une joie de le voir car j'aime beaucoup les trois acteurs principaux et surtout le sujet est très intéressant et pertinent. Et quelle déception j'ai ressenti pendant tout le film. C'est tout d'abord trop long (2 h 15) pour un film où il y a énormément de bavardages, de passages d'un ennui terrible,et où il n'y a rien de bien palpitant. Par ailleurs et ça été cela le pire pour moi c'est que je n'ai pas aimé la mise en scène ni l'ambiance voulues par le réalisateur, je n'ai pas du tout accroché. Je suis vraiment désolée de ne pas avoir aimé pour ces raisons précitées. Cependant, j'ai bien aimé quelques passage d'où mes deux étoiles.
Magnifique ce film entre le récit du premier et dernier amour. On suit avec passion l'histoire de cette rencontre qui va déboucher enfin sur l'amour entre un jeune homme en quète de travailler dans le cinéma et qui se cherche et de cet écrivain qui se sait en urgence et donc doit vivre vite. Il y a des scènes magnifique où les regards sont plus importants que les mots comme la scène de la baignoire et aussi la fin où il n'y a plus à rien rajouter. Le trio d'acteurs est remarquable Vincent Lacoste pour son côté nonchalant et cette fougue de la jeunesse qui ne veut pas voir la mort, Pierre Deladonchamps caméléon aussi bien sombre, désespéré que lumineux et l'ami fidèle Denis Podalydès qui fait aussi le tampon. La BO est vraiment superbement choisie. Ce film donne vraiment envie de courir vite le voir car si la mort est toujours comme une ombre ; il y a énormément de vie !!!😉
Christophe Honoré signe son retour au Festival de Cannes cette année avec cette cinquième sélection mais seulement sa seconde en compétition officielle après « Les Chansons d’amour », qui reste certainement son plus beau film, véritable chef-d’œuvre de mélancolie désenchantée. Comme son nouvel opus se déroule au début des années 90 dans un contexte parisien et homosexuel, beaucoup seront tentés de le rapprocher du coup de cœur du public de l’an passé au festival, « 120 battements par minute ». Mais hormis une partie du contexte, des protagonistes en majorité gays et l’époque, « Plaire, aimer et courir vite » n’a rien à voir avec le film de Robin Campillo. Ici, et c’est peut-être ce qui pourra rebuter une partie du public, on est tout de même dans un cinéma d’auteur français pure souche et affirmé. Pas forcément poseur ou prétentieux mais, par instants, dans une certaine mouvance bobo parisienne qui caractérise ce type de cinéma dans ce qu’il peut avoir de plus caricatural. Il n’y a qu’à se souvenir de son pire film, l’horripilant « Ma mère ».
Mais, à l’instar de toute sa filmographie, tel le sublime « Dans Paris », Honoré ne s’en cache pas et cela se reconnaît au premier coup d’œil lorsqu’on s’attarde sur l’aspect visuel du film ou quand le cinéaste est trop généreux dans ses dialogues. En effet, certaines séquences s’étirent plus que de raison, laissant les personnages débiter de longues logorrhées verbales parfois insignifiantes et trop écrites (mais le plus souvent aussi pétries de justesse et passionnantes). C’est le défaut majeur de « Plaire, aimer et courir vite » et cela se caractérise par quelques longueurs dans la seconde heure et surtout une œuvre qui aurait du faire une vingtaine de minutes en moins. Mais, même s’il peut paraître trop auteuriste, le cinéma d’Honoré n’en demeure pas moins exigeant et surtout empreint de justesse et de délicatesse. On adore ces séquences anodines ou ces discussions qui semblent ne pas raconter grand-chose mais qui en fait signifient beaucoup. On adore ces moments de grâce emballés avec sincérité ou encore ces envolées lyriques qui emballent les cœurs. Car le cinéma d’Honoré c’est aussi ça et beaucoup plus encore.
Sous des airs légers et polissons de prime abord, « Plaire, aimer et courir vite » développe une gravité en rapport avec les années SIDA et scrute l’approche la mort avec acuité plus le film avance sans oublier un certain romantisme suranné. L’apogée émotionnelle de cette oeuvre va éclore en fin de film, par le biais d’une séquence déchirante entre Podalydès et Deladonchamps. Des dernières scènes pudiques mais poignantes, emballées par le « One » d’Harry Nilson qui avait également touché nos cœurs dans le « Magnolia » de Paul Thomas Anderson sous la version reprise par Aimee Mann. Mais le film dépeint aussi avec une véracité quasi autobiographique (Honoré ne cache pas que le film s’inspire de sa propre jeunesse) les rapports amoureux et sexuels, en quelque sorte les us et coutumes, du milieu gay parisien de cette époque. Jamais graveleux ou voyeuriste, son film est beau et ce qu’il dit encore plus, malgré la sinistrose ambiante, la gravité de ce qui se passe à l’écran et la palette de gris qui s’empare des images. « Plaire, aimer et courir vite » est une belle œuvre nostalgique demandant un certain effort de la part du spectateur. En revanche, on ne peut que saluer la performance des trois têtes d’affiches au sommet de leur art. Le trio Lacoste, Deladonchamps et Podalydès forment le triangle parfait, projection synthétique de la jeunesse du cinéaste, et nous soufflent durant deux heures. Un prix d’interpétation ne semble dès lors pas impossible.
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Une tranche de vie et d'amour pendant les années sida, un très beau film, très sensible sur la dernière et seule histoire d'amour d'un écrivain parisien de quarante an et la premiere vraie d'un étudiant breton, on ne peut s'empêcher de penser aux Nuits Fauves. Vincent Lacoste se révèle etre un très grand acteur, totalement habité par son role qu'il joue avec une incroyable justesse et la meme aisance que celle de Timothée Chalamet dans Call me by your name. J'irais le revoir ! Nota Bene : un surprenant flot de mauvaises critiques soudaines, cela ne plait pas à "certains" manifestement...
c'est quand même un peu long, et certains dialogues sont un peu pontifiants. Mais cela reste une chronique d'une époque , particulièrement bien interprétée par Vincent Lacoste et Darroussin.
Difficile de rentrer dans le film, très long, trop long, je n'ai pas accroché du tout. Beaucoup de scènes de sexe frôlant le voyeurisme et très plat côté scénario. Decevant
Un peu raté ce film de Christophe Honoré avec un Vincent Lacoste absolument pas crédible dans le role d'un jeune homosexuel amoureux. Clichés sur la Bretagne, la "province". pourquoi faire de Vincent Lacoste un directeur de colos aux méthodes fortes (pour casser les clichés sur l'homosexualité? un peu facile. la copine n'est guère plus crédible la diction de Jacques très rohmérienne ne passe non plus. Dommage car Christophe Honoré laissait auagurer de beaucoup mieux. la prochaine fois....?