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Un visiteur
0,5
Publiée le 13 mai 2018
Trop lent, ennuyeux pour rester polie... Pas d’amour de romantisme, pourquoi nous montrer toujours l’homosexualité avec des relations sexuelles et le sida. Tout ça est réducteur avec la drague autour des bars glauques.., c’est désespérant comme dans 120 battements par minute, d’ailleurs. Je préfère des films sur une histoire d’amour homosexuelle comme call me by your name, ils sont beaux, séduisants et ils s’aiment et ça se voit! le cadre est paradisiaque...Là tout est glauque et nul. J’ai pensé à deux mots en regardant ce film : SORDIDE et SINISTRE.
ATTENTION: l'affiche induit en erreur , ce n'est pas une comédie... Les acteurs sont excellents, mais c'est mortellement long, même si certaines scènes sont très réussies. Le sujet et la façon de le traiter sont passabalement vaniteux: le sujet est grave d'accord, le traitement est lourd et prétentieux.
Quelle déception ! En lisant les critiques des spectateurs je ne comprenais pas ce grand écart entre la perception du chef d'oeuvre et les reproches rudes. Je me suis retrouvé dans le second groupe. Le jeu des acteurs sonne faux ; on ne croit pas une seconde ni à l'homosexualité ni aux sentiments de Vincent Lacoste et de Pierre Deladonchamps, pas plus qu'au rôle de maman de Loulou. On perçoit plutôt, derrière un humour de qualité parfois très moyenne, une forme de ricanement dérangeant. J'espérais beaucoup mieux sur un thème aussi romanesque et au potentiel émotionnel si élevé. Tous les clichés sur l'homosexualité de façade (celle perçue par l'extérieur au regard critique et sans profondeur) sont présents : la jeunesse triomphante et sure d'elle qui enchaîne les aventures, l'âge et ses misères physiques qui fait inévitablement appel à la prostitution, black bien sûr....., les rues glauques et les bars à déprave... Bref un microcosme réduit donne le la. On se serait volontiers passé également des fausses scènes de sexe mimé si peu réalistes et apportant une moins-value évidente. Les longueurs, l'insuffisance de construction, lassent en dépit de quelques belles scènes aux images recherchées(plan des nuques par exemple, ou scène de la rose) et en dépit de quelques sentiments puissants, réalistes, crédibles comme la peur de la mort inéluctable. Même la fin, après des longueurs inutiles, laisse perplexe en dépit d'une belle scène devant la cabine téléphonique. Il suffit de regarder les spectateurs de la salle autour de soi, une fois les lumières allumées, pour voir qu'ils sont un peu surpris, parfois médusés. La critique est chose aisée, chacun le sait, mais on est loi de "120 battements à la minute", de "Contracorriente" ou de "Call me by your name". Dans ces trois films, malgré des défauts, notamment le second au scénario plus faible et plus "casse-gueule", le jeu des acteurs est juste et il laisse filtrer la sensibilité, l'amour, la passion, la déception, l'angoisse. Ils rendent l'histoire d'amour entre deux hommes réaliste et prenante ; c'est une différence majeure.
Un très beau film, des acteurs exceptionnels, un magnifique scénario, de très bons morceaux de musique. J'ai adoré retourner dans cette période des années 90 avec les cabines téléphoniques, les minitels et les énormes chaine hi-fi ( retour dans mon adolescence). Foncez le voir pour l'amour, pour Rennes dans les années 90 et pour la musique. Un film qui parle de la vie, de l'amour et de la mort.
Un film qui n'est démarre jamais vraiment, et reste sur le mode de la chronique. Ça faisait un moment que je n'allais plus voir les films de Christophe Honoré, qui tournaient en rond et se regarder beaucoup le petit trou du nombril. On peut pas dire que celui-ci redonne envie, malgré son casting qui s'annonçait prometteur. Une petite déception pour ce film sélectionné à Cannes qu'on annonçait comme un grand cru et qui accouche d'un petit petit film...
Mon histoire avec ce film s'est déroulée en trois temps : d'abord, le visionnage de la première bande annonce m'a véritablement donné envie le voir en salles. Puis, faute de temps et surtout après la lecture de quelques avis négatifs, je me suis résigné, pensant que les avis que j'avais lu auraient probablement raison lorsqu'ils évoquaient les trop nombreuses ressemblances entre "Plaire, aimer et courir vite" et "120 battements par minute". Et puis j'ai fini par craquer pour le DVD, regrettant de ne pas m'être forgé mon propre avis dès le départ. J'ai finalement été surpris de voir que j'avais eu tort et que "Plaire, aimer et courir vite" ne ressemble que très peu à "120 battements par minute" si ce n'est qu'ils ont en commun deux de leurs thèmes principaux...mais la ressemblance s'arrête là. Quand "120 battements" se veut être un film quasi documentaire et militant, "Plaire, aimer et courir vite" est une fiction qui ne cherche pas à prendre position. On assiste donc à un film magnifique, touchant et bouleversant. Certes, la durée du film et certains de ses passages qui trainent un peu en longueur pourront en dérouter plus d'un(e) mais c'est avec cette durée et ce "jeu" sur le temps que le film permet à la relation entre les protagonistes de se construire. C'est avec ce même temps qu'on explore leur attachement l'un à l'autre. C'est tout simplement fascinant ! On notera que le film est servi par un casting impeccable. Pierre Deladonchamps est exceptionnel dans son rôle et son personnage est véritablement le plus intéressant du film tant il pousse à s'interroger sur la vie et sur sa relation aux autres. En quelques mots, "Plaire, aimer et courir vite" reste probablement un des meilleurs films de Christophe Honoré, si ce n'est son meilleur film, tout simplement.
Trompeusement présenté comme une comédie, ce film est une caricature entendue et sans concession du milieu gay des années 90. Les personnages se répartissent entre paumés, pervers, dépravés ou salauds. Nul moment où ils inspirent la moindre compassion. Le scénario poussif est bien peu crédible. Qui croit à ce "coup de foudre" entre les deux protagonistes? Les acteurs, sans doute de qualité, se débattent dans un monde qu'ils ignorent et ne transmettent aucune émotion. Les scènes de sexe, particulièrement ratées et grotesques ajoutent à l'invraisemblance. Voila un "hommage" bien peu respectueux et à la limite de l'écoeurement à tous ceux qui sont tombés pendant ces années sinistres. Le film satisfera peut être ceux qui ne connaissent pas le milieu gay ou n'ont pas vécu cette période...Pour tous ceux qui ont perdu leurs amis, c'est un film à fuir.
Le film n' est pas une comédie comme pourrait le laisser suggérer l'affiche du film. Malgré la lenteur et longueur du film , les personnages sont touchants et les acteurs très bons . Dommage que le film ne soit pas coupé au montage pour en faire 1h45 au lieu de 2h15 . La bande sonore est bonne et ça fait du bien de se replonger dans l univers des années 90 avec sa décoration , mœurs, tenues vestimentaire et l absence du Mobile .
Merci Christophe Honoré pour votre très beau film. Ayant été concerné au premier rang par le VIH en 1991 en perdant mon ami, j'ai beaucoup apprécié votre vision de cette relation qui m'a précisement rappelé la mienne. A la différence près que je suis resté auprès de lui jusqu'à la fin de sa vie un matin de septembre 91 à Necker. C'était ça nos vies d'homosexuels à l'époque. Celle de gens encore insouciants dans la tempête, malgré l'ouragan qui décimait des vies.Vous avez tout à fait bien recréé cette insouciance et cette gravité en même temps qui étaient présentes à chaque instant. Aimer pleurer et vivre vite , aurait pu être un autre titre. J'ai bien compris aussi que Vincent Lacoste était l'incarnation de Christophe Honoré et je me suis demandé si Pierre Deladonchamps n'était pas l'incarnation de Hervé Guibert dont je me rappelle une vidéo à la fin de sa vie où il mimait un boxer faisant de l'exercice avec le peu de forces qu'il lui restait . En dehors de quelques longueurs et un monologue trop long de Vincent Lacoste affalé et saoul sur un canapé, ce film est tout a fait plaisant et fait un bel hommage à tous ceux que cette maladie a fauchés et continue de le faire encore aujourd'hui avec la disparition récente de Halim Brachida un garçon que je n'ai connu que sur le net et qui s'est éteint à une trentaine d'années il y a à peine un mois de ça !
Des acteurs formidables, et un scénario qui malgré le sujet ne joue pas trop sur le sentimentalisme et le pathos. Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste sont très touchants dans leur façon de nous faire découvrir leur quotidien, leurs joies et leurs peines.
Étrange de voir comme l’amour et la passion entre ces deux personnages sonnaient parfois juste, parfois trop léger pour y croire : j’ai trouvé Vincent Lacoste convaincant dans son rôle d’amant attaché et attachant mais dommage de ne pas sentir le même jeu en face... à moins que ça provienne du scénario ? Les longueurs ne font pas de tort au film, elles le portent et nous portent mais pas forcément où l’on aimerait aller peut-être... car le film est cru, trash, sans sensibleries hormis quelques beaux mots et belles phrases.
Entre Call me by your name, 120 battements par minute et plaire aimer et courir vite, on est bien servie en terme de qualité et surtout sur la question de l'homosexualité. Arriver après les autres "plaire aimer et courir vite" détonne par sa sobriété et sa justesse. Honoré n'en fais jamais trop, il arrive à bâtir un scénario concret et intéressant. Sans être révolutionnaire, ce film arrive à raconter avec passion l'histoire de trois homosexuels. Avec en toile de fond le sida, triste réalité d'une époque pas si lointaine. Les couleurs sont sombres mais les personnes, elles, sont brillantes et pleines de vie. Une belle surprise du Festival de Cannes.
Christophe Honoré signe son retour au Festival de Cannes cette année avec cette cinquième sélection mais seulement sa seconde en compétition officielle après « Les Chansons d’amour », qui reste certainement son plus beau film, véritable chef-d’œuvre de mélancolie désenchantée. Comme son nouvel opus se déroule au début des années 90 dans un contexte parisien et homosexuel, beaucoup seront tentés de le rapprocher du coup de cœur du public de l’an passé au festival, « 120 battements par minute ». Mais hormis une partie du contexte, des protagonistes en majorité gays et l’époque, « Plaire, aimer et courir vite » n’a rien à voir avec le film de Robin Campillo. Ici, et c’est peut-être ce qui pourra rebuter une partie du public, on est tout de même dans un cinéma d’auteur français pure souche et affirmé. Pas forcément poseur ou prétentieux mais, par instants, dans une certaine mouvance bobo parisienne qui caractérise ce type de cinéma dans ce qu’il peut avoir de plus caricatural. Il n’y a qu’à se souvenir de son pire film, l’horripilant « Ma mère ».
Mais, à l’instar de toute sa filmographie, tel le sublime « Dans Paris », Honoré ne s’en cache pas et cela se reconnaît au premier coup d’œil lorsqu’on s’attarde sur l’aspect visuel du film ou quand le cinéaste est trop généreux dans ses dialogues. En effet, certaines séquences s’étirent plus que de raison, laissant les personnages débiter de longues logorrhées verbales parfois insignifiantes et trop écrites (mais le plus souvent aussi pétries de justesse et passionnantes). C’est le défaut majeur de « Plaire, aimer et courir vite » et cela se caractérise par quelques longueurs dans la seconde heure et surtout une œuvre qui aurait du faire une vingtaine de minutes en moins. Mais, même s’il peut paraître trop auteuriste, le cinéma d’Honoré n’en demeure pas moins exigeant et surtout empreint de justesse et de délicatesse. On adore ces séquences anodines ou ces discussions qui semblent ne pas raconter grand-chose mais qui en fait signifient beaucoup. On adore ces moments de grâce emballés avec sincérité ou encore ces envolées lyriques qui emballent les cœurs. Car le cinéma d’Honoré c’est aussi ça et beaucoup plus encore.
Sous des airs légers et polissons de prime abord, « Plaire, aimer et courir vite » développe une gravité en rapport avec les années SIDA et scrute l’approche la mort avec acuité plus le film avance sans oublier un certain romantisme suranné. L’apogée émotionnelle de cette oeuvre va éclore en fin de film, par le biais d’une séquence déchirante entre Podalydès et Deladonchamps. Des dernières scènes pudiques mais poignantes, emballées par le « One » d’Harry Nilson qui avait également touché nos cœurs dans le « Magnolia » de Paul Thomas Anderson sous la version reprise par Aimee Mann. Mais le film dépeint aussi avec une véracité quasi autobiographique (Honoré ne cache pas que le film s’inspire de sa propre jeunesse) les rapports amoureux et sexuels, en quelque sorte les us et coutumes, du milieu gay parisien de cette époque. Jamais graveleux ou voyeuriste, son film est beau et ce qu’il dit encore plus, malgré la sinistrose ambiante, la gravité de ce qui se passe à l’écran et la palette de gris qui s’empare des images. « Plaire, aimer et courir vite » est une belle œuvre nostalgique demandant un certain effort de la part du spectateur. En revanche, on ne peut que saluer la performance des trois têtes d’affiches au sommet de leur art. Le trio Lacoste, Deladonchamps et Podalydès forment le triangle parfait, projection synthétique de la jeunesse du cinéaste, et nous soufflent durant deux heures. Un prix d’interpétation ne semble dès lors pas impossible.
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