« Plaire, aimer et courir vite ».Trois mots, trois verbes, une simplicité, un voyage, une authenticité.
Le débuts des 90's. Jacques (Pierre Deladonchamps) habite à Paris. Arthur (Vincent Lacoste) habite à Rennes. Lorsqu'ils se rencontrent (en pleine séance de cinéma, ce qui n'est pas anodin) les trois verbes peuvent se conjuguer. « Plaire » à travers un regard, des sourires, le sourire du regard et les transpirations des corps dénudés. « Aimer » ou s'interroger sur cette chose singulière, déroutante et envoûtante qu'est l'amour. Jacques, écrivain et père en a une vision consolidée qu'il nourrit à travers de grands noms Ginsberg, Whitman tandis qu'Arthur est encore en train de se découvrir, il tombe amoureux des filles, il couche avec des garçons et se définit avant tout comme un breton lecteur. Parcours initiatique pourrait-on dire dont l'une des plus belles illustrations se situe lorsque muni d'un appareil photo, il se recueille sur les sépultures de Koltès et Truffaut au cimetière de Montmartre. « Courir vite » enfin, spontanéité de l'amour, peur peut-être que l'être aimé ne suit pas le même rythme que l'amoureux mais intensité nécessaire car Jacques est atteint du Sida. Ses jours sont comptés alors qu'Arthur découvre sa « première véritable » histoire d'amour. C'est ici que réside la beauté de ce film, sa grâce, sa quintessence d 'émotion dans cette vérité éternelle du cœur. Mais ce serait oublier la prestation impeccable des acteurs, qui jouent TOUS à merveille. Vincent Lacoste et sa bonne bouille apportent une réelle verve d'humour ; Pierre Deladonchamps quant à lui a vraiment la « gueule » pour ce film tandis que Denis Podalydès est toujours excellent. La photographie est vraiment travaillée avec soin, les scènes nocturnes notamment. Enfin gros coup de cœur pour la BO (Anne Sylvestre, Massive Attack) « Plaire, aimer et courir vite » c'est un processus, une aventure, que le spectateur s'apprête à défier, une aventure existentielle remplie de désirs dans une assiduité toujours assurée de rendre hommage à la littérature, à la poésie, au cinéma ; l'affiche de « QUEEN » Isabelle Huppert dans Orlando n'étant pas utilisée pour me déplaire !
PS : Ne venez pas me dire qu'il y a « trop » de films sur l'homosexualité en ce moment. Qu'il soit hétéro ou homo, le cinéma (à l'inverse de certains hommes stupides) ne trace pas de frontières, l'amour quel qu'il soit pour lui c'est une ouverture, un partage..
Plus beau film de Christophe Honoré ever. Lumineux grâce à Vincent Lacoste qui empêche le film de tomber dans le pathos. La fin du film est d'ailleurs bouleversante.
Va pour plaire, aimer... mais pas courir vite. Pour coller au rythme du film, il ne faut être pressé, ne surtout pas courir, pas même marcher. La première partie très lente, la seconde très bavarde. Le talent de Christophe Honoré est indéniable, certaines scènes sont superbes et le jeu des acteurs est subtil (mention spéciale à Denis Podalydès) mais la plupart des dialogues sont trop écrits, comme un remake littéraire des Nuits fauves. Un film tout de même très touchant.
Un excellent Honoré, qui gagne en classicisme. Un film très élégant, comme un écrin joliment bleuté, où les comédiens excellent tous. Un grand film, qui restera.
Christophe Honoré est un chanceux. Il parvient à réaliser un film pour Cannes, à réunir le casting dans le vent qui donc l'a aussi aidé à amener son film à Cannes. Il prend quelques ingrédients de base mais néanmoins vitaux aujourd'hui pour rassurer a minima les télés ou autres banquiers, tels qu'un acteur made in comédie française ainsi qu'un ou deux Césarisés...Le tout forme donc un trio plutôt sympathique et talentueux pendant que tous les autres petits rôles sont mal dirigés et surtout ennuyeux. A commencer par la mère de "loulou" lui même fils du protagoniste principal dont on ne sait pas bien pourquoi quand et comment ...mais il est né et vit un jour sur deux chez son papa. Viennent ensuite les amis du protagoniste joué par Vincent Lacoste qui restent très secondaires mais aussi fades qu'une rame de métro après minuit un jour de pluie. La palme (pas d'or) du mauvais acteur revient au petit ami de Pierre de la longchamp ...le petit ami du début puis un peu du milieu et aussi un peu de la fin. Ennui que ce film qui dure ...plus de deux heures. On hésite à bailler puis on le fait parce qu'il fait noir. On pourrait embrasser son mec ou sa meuf sur les scènes de blabla interminables que seul un Honoré (puisqu'aucun prénom technique n'est donné) en abreuve voire étouffe le cinéma français. Je me souviens de cet autre film avec Amalric et ce jeune homme ...et cette jeune actrice qu'on retrouve dans le "Paris etc" de Zabou Breitman. Mauvais tous les deux. Ennuyeux. Je me suis fait avoir. Une fois de plus. Mais on ne m'y reprendra plus. Au-delà du mortel (c'est le cas de le dire) ennui, je ne peux que me rendre à l'évidence que le scénario est creux et qu'on y apprend rien. C'est toujours un peu ça chez ce réalisateur : la vidéo de vacances ou de souvenirs que des potes se cognent une fois par an. A la longue il finit par perdre des amis ou bien là des spectateurs. Il est la définition du cinéma d'auteur du 21e siècle à lui tout seul. Lent long lisse et ennuyeux. La seule chose que je retiens c'est de penser à regarder si la marque "ikea" existait déjà en 1993...Alors que je n'ai rien de cette marque chez moi. Hum ...quitte à plaire aimer et y courir (lors de son passage tv) 120 battements ...mieux ...vraiment.
Film très référencé pour raconter une histoire d'amour qui n'a pas le temps de se vivre . Le rythme est lent , avec des dialogues trop écrits , sous forme d'explication de texte . Vincent Lacoste est inattendu , mais ne convainc pas. Il récite son texte qui lui semble étranger .Cependant , Pierre Deladonchamps est sobre , très incarné et Denis Podalydès est déchirant . J'aurai tellement voulu être bouleversé par ce film : je n'y ai vu que des intentions , mais heureusement quelques moments burlesques , goguenards , accolés à des instants de détresses très intenses , ont contrebalancé un sentiment d'ennui .
Une grosse, très grosse déception au delà pourtant qu'un film et scénariste français (contrairement associe une fois de plus l'homosexualité et le sida (comme si le sujet principal de toujours était le sida dans la vie d'un homosexuel). Hormis Vincent Lacoste qui est naturellement bon acteur et où le rôle me parait plus réaliste, le reste est superflux, où le rôle de son amis touché par le sida est juste exécrable et tombe dans les clichés. Perso IL est juste détestable par son arrogance intellectuelle et snobisme répétitif. Limite on est soulagé de la tournure que sa destiné doit prendrecar on ne s'identifie en rien à ce personnage, à moins de lui ressembler. Le scénario est creux et lent, on s'ennuie la plupart du temps. Il n'y a aucune surprise sur le scénario et la fin est juste une arnaque.
Le film est magnifique ! Drôle , émouvant , intelligent, bouleversant ! Sans pathos et pourtant si beau et déchirant ! Les trois acteurs principaux sont géniaux ! Très belle histoire d’amour , comme un dernier sursaut de vie , un pied de nez à la mort ... Déchirant ! Chef d’œuvre
C'est une belle histoire d'amour racontée ici par Christophe Honoré, fidèle aux thèmes qui lui sont chers. Ce film, bourré de citations culturelles, nous plonge dans le milieu bobo-artistique des années 90. On retrouve le merveilleux Pierre Deladonchamps, le grand Denis Podalydès, et Vincent Lacoste dans un jeu qu'on ne lui connaissait pas jusqu'à présent et dont je me réjouis l'avoir découvert. C'est un beau film. Fort, lourd, un peu pathos parfois.
Un peu raté ce film de Christophe Honoré avec un Vincent Lacoste absolument pas crédible dans le role d'un jeune homosexuel amoureux. Clichés sur la Bretagne, la "province". pourquoi faire de Vincent Lacoste un directeur de colos aux méthodes fortes (pour casser les clichés sur l'homosexualité? un peu facile. la copine n'est guère plus crédible la diction de Jacques très rohmérienne ne passe non plus. Dommage car Christophe Honoré laissait auagurer de beaucoup mieux. la prochaine fois....?
C'est fou cette propension de certains films qui traitent de l'homosexualité à n'en montrer que les excès dépourvus d'un seul iota de maîtrise de soi. Sans doute est-ce plus vendeur. Pour résumer: Un Xieme film venant parler du SIDA, faisant suite à des films ayant mieux traité le sujet, qui n'apporte rien de plus qu'on ne sache déjà, ennuyeux à souhait, confinant au voyeurisme malsain ou à l'obsession, ampoulé à bien des égards, aux clichés monumentaux qui feraient passer tous les homosexuels pour des gens superficiels, queutards jamais satisfaits, aux sentiments plus que contradictoires, égocentriques et percevant autrui comme chose à posséder ou un vulgaire miroir de ses propres angoisses et peurs (on se demande ainsi à un moment si Deladonchamps pleure pour la mort d'une personne qu'il a "aimé" ou si il pleure pour lui même... pour son propre devenir. De même on se demande si le fait de "sortir" avec un jeune n'est pas au delà d'un quelconque "amour" un moyen de se racheter une seconde jeunesse). Mise en opposition d'une jeunesse "gay" forcément superficielle et aux multiples conquêtes (or les enquêtes sociologiques prouvent le contraire) et d'une vieillesse "bonne amie" qui est forcément peu attrayante et à moitié "morte" (au regard de certains critères superficiels et étriqués) et qui n'a d'autre choix que d'avoir recours aux gars à la peau noire forcément hypersexués, présentés sous des aspects ridicules, endossant tous les clichés physiques censés leur être attribués et qui doivent évidemment se contenter du rôle de prostitué de service (assez dérangeant quand-même... ça en à fait rire certains dans la salle...pas moi!). Ne parlons pas de la question du SIDA qui n'est abordée que sous l'angle de comportements sexuels compulsifs en ignorant allègrement d'autres approches qui auraient peut-être apporté une nuance à ce microcosme ayant la prétention d'être représentatif de tous les "gays" des années 80- 90 comme d'un groupe monolythique... Sinon pour le plaidoyer en faveur de l'homoparentalité c'est raté... Bref je ne comprend absolument pas cet encensement par la critique et je cherche toujours cette "fantastique ode à l'Amour" dépeinte par beaucoup à part évidemment si on considére l'Amour comme une notion fourre-tout qui commence dès qu'autrui montre un soupçon d'anatomie. Quelques prises de vue visuellement intéressantes... sans plus. Vu le titre je m'attendais à qqch de plus "profond"... j'ai été déçu. Je n'ai eu qu'une seule envie: courir vite mais vers la sortie... J'ai par ailleurs espéré de toutes mes forces que certains proches n'aillent le voir pour ne pas ressortir remplis d'images à l'esprit ne me concernant pas! J'ai bien peur que sur certains points et sans le vouloir ce film soit susceptible de donner du grain à moudre à quelques homophobes ici et là...
Lent, trop de scènes / dialogues banals et inintéressants, acteurs pas très agréables à voir (pour un film gay...). Nombreuses séquences peu crédibles. Photographie délavée et manquant de luminosité, mouvements de caméra et cadrages n'apportant aucune émotion ou intensité, toujours trop plats. Au final, aucun intérêt à aller au ciné pour ce genre de téléfilm ennuyeux...