Thème prisé par Christophe Honoré, "Plaire, aimer et courir vite" n'est pas un film d'amour, mais un film sur l'amour. Il traite de la rencontre fortuite entre deux hommes au détour d'une séance de cinéma, mais ils sont sur une trajectoire bien différente, entre Arthur, jeune, fougueux, en train de se découvrir et croyant à l'amour, limite cœur d'artichaut et un peu idéaliste, et Jacques, sur la pente descendante, en train de se voir mourir et ne pensant pas mériter ce dernier plaisir charnel. Porté par des acteurs épatants, Vincent Lacoste en tête, toujours plus mature et à l'aise, le film est celui de deux personnes qui se cherchent et se fuient en même temps, au fil de la fragilité de Jacques. "Plaire, aimer et courir vite" est donc un film de destins croisés, et jamais Christophe Honoré n'aura capté avec autant de netteté, la fugacité des sentiments amoureux.
J'ai été un peu déçu par le film. J'aime pourtant beaucoup de films de Christophe Honoré. La bande annonce était très sympa et donnait envie mais elle résume vraiment l'ensemble du film. Le film connaît des longueurs pas forcément nécessaires et on a du mal à s'attacher aux personnages. J'ai trouvé Denis Podalydès particulièrement bon dans son rôle, Vincent Lacoste joue bien mais on ne le sent pas 100% à l'aise dans le rôle d'un gay. En revanche énorme déception pour l'interprétation de Pierre Deladonchamps trop théâtral (ce que je n'avais pas ressenti dans d'autres films). Enfin encore un film sur les gays et le SIDA, cela devient un peu répétitif.
une nouvelle version sur l'homosexualité. ou comment endormir le public. pas de scénario, mais des plans qui se suivent, des le générique on sait que se sera snob, prétentieux, sans intérêt, les "dialogues" d'un grotesque presque exagérés, des situations limites ridicules mais on fume et on fume, faut il 2 h 12 pour raconter ce qui pourrait se faire un 90 minutes, mais le monteur devait sans doute être en vacance. pas de sensibilité ,c'est rien - si une torture
Ce film est une imposture...Je n'avais pas lu le synopsis et me réjouissait d'après la bande annonce de voir ENFIN une comédie romantique basée sur un trio d'homos sympathique...hors, ce n'est absolument pas le thème du film. Je me suis retrouvé devant un cauchemar des années sida, où les homosexuels sont une fois de plus stigmatisés dans la contagions de la maladie en cumulant les scènes de drogues et de rencontres dans lendemain...un film sordide, inutile après 120 battements...Franchement, avions nous vraiment besoin d'en rajouter une couche ? Les comédiens n'en restent pas moins excellents mais quel gâchis.
1993. Jacques (Pierre Deladonchamps), un écrivain célèbre. Le Sida ne l'empêche pas de plaire, d'aimer - en revanche on ne le voit guère courir. Autour de lui gravitent plusieurs hommes. Mathieu (Denis Podalydès), son voisin journaliste, auquel le relie une vieille amitié. Marco (Thomas Gonzalez), dont il a été très amoureux et dont il l'est encore, qui se meurt à petit feu. Et aujourd'hui Arthur (Vincent Lacoste), un Breton d'une vingtaine d'années, qu'il rencontre à l'occasion d'un spectacle en province. Mais le temps est compté à ceux qui s'aiment. Jacques a le Sida et refuse la déchéance de la maladie.
Nous sommes entrés dans les années Sida au milieu des années 80. Pas sûr que nous en soyons déjà sortis. Le cinéma s'en est nourri. Jusqu'à plus soif. On ne compte plus les films qui en traitent. Souvent d'ailleurs avec une grande délicatesse. Mais au point parfois de donner l'impression d'une recette éculée, passeport pour les grands festivals et le succès critique. Tel est le cas du dernier film de Christophe Honoré en projection aujourd'hui à Cannes.
Comme dans les films qui les précèdent, depuis le fondateur "Les Nuits fauves", il y est question de sexe (homo) et de mort, le tout filmé avec un soin jaloux de la reconstitution (ah ! ces affiches prétentieuses de la Leçon de piano ou de l'Orlando de Huppert au Théâtre de l'Odéon ! ah ! ces Supercinq et ces Twingo qui repassent en boucle en arrière-plan histoire de créer l'illusion de l'époque ! ).
"Philadelphia" filmait le Sida mélodramatique ; "Jeanne et le Garçon formidable" avait le Sida musical ; "Mon frère" le Sida morbide ; "Les Témoins" le Sida collectif, "120 bpm" le Sida politique. Christophe Honoré a le Sida faussement badin à l'image de son héros, Pierre Deladonchamps, dont je n'ai pas aimé l'interprétation entre-deux-chaises : mi-grave, mi-léger, vivant l'amour à la fois comme un lutinage et comme une passion.
Le film, inutilement long, a deux focales. Non qu'il s'agisse de la richesse d'un scénario particulièrement subtil, mais au contraire de l'impossibilité du réalisateur d'arrêter son parti entre les deux options qui s'offraient à lui. Filmer l'histoire du point de vue de Jacques ou de celui d'Arthur. Dans le premier cas, c'est celui, tragique, d'un homme qui va mourir. Dans le second, c'est celui plus optimiste d'un roman de formation. Pierre Deladonchamps n'est pas assez sérieux pour nous faire croire à la gravité du premier - si ce n'est, j'en conviens, dans la scène finale qui arracherait des sanglots aux pierres. Vincent Lacoste - dont la silhouette dégingandée et la diction paresseuse restent irrémédiablement associées aux pitreries de ses premiers films - n'est pas assez romanesque pour nous faire croire au second. Reste Denis Podalydès, comme d'habitude parfait, incarnation vivante de la fidélité amicale quelles que soient les vicissitudes de la vie.
Chronique romanesque au temps des années sida. Beaucoup de sexe, mais aussi de la tendresse et de la compassion entre homme. Le film est parfois un peu lent, mais Vincent Lacoste est convaincant dans son rôle de jeune gay qui se cherche. Un film sur le désir gay.
Plaire, aimer, et courir vite est un bon film qui mérite bien son titre. Contrairement à 120 battements par minute, ce n’est pas un film militant sur le Sida et les actions d’Act Up mais un film qui relate la chronique romanesque d’un homme qui cherche le dernier amour parce qu’il est touché par la maladie. Les 2 acteurs Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste sont excellents dans leur genre, le premier est un intellectuel écrivain père d’un fils de 10 ans raffiné et pétri de références littéraires, le second est un jouisseur de la vie prêt à tout pour vivre un grand amour. Il ne faut pas oublier non plus Dénis Poladylès, le voisin homo désabusé. Le film, bien qu’un peu long, est bien construit. Il reconstitue avec perfection les années 90 terribles pour la communauté gay. Les références cinématographiques, littéraires et musicales sont nombreuses, certains plans sont merveilleux notamment la rencontre d’Arthur et Jacques dans un cinéma à Rennes projetant La leçon de piano. Un beau film à voir
Ne connaissant pas le cinéma de Christophe Honoré, je suis arrivé sans à priori dans la salle de cinéma de laquelle je suis ressorti totalement subjugué par ce que je venais de voir. Je pourrai parler pendant longtemps de ce film mais le plus important c’est qu’il m’a touché d’une manière que je ne saurai décrire. Il y a de ces films qui vous transcende sans que vous arriviez à l’exprimer et « Plaire, aimer et courir vite » m’a fais cet effet. J’ai été charmé par cette manière assez unique qu’a Honoré d’allier dans ce film un côté très littéraire et romanesque à un aspect beaucoup plus réaliste. Ce long-métrage est rempli de paradoxe, c’est un film parfois très froid mais qui dégage une sorte de poésie, c’est une œuvre devant laquelle on rit beaucoup mais qui est également parfois très dure, c’est un métrage que l’on peut voir comme cynique mais auquel on ne peut pas retirer une vrai tendresse et c’est surtout un film aux dialogues en apparence très pompeux mais qui finissent par sonner très juste. Je me suis beaucoup identifié aux différents personnages, que ce soit à cet écrivain cynique touché par le SIDA qu’à ce jeune étudiant insouciant et romantique. Que ce soit par leurs destins, leurs aspirations, leurs visions de la vie et de l’amour ou simplement par le regard empli de douceur que porte le cinéaste français sur eux, je suis tombé amoureux de ces personnages. Cela est surement du également à l’interprétation magistrale de Pierre Deladonchamps et surtout de Vincent Lacoste, les deux acteurs livrant des prestations formidables, dans deux registres très différents, mais qui méritent toutes deux d’être récompensées. Plonger dans « Plaire, aimer et courir vite », c’est se confronter à l’univers très personnel de Christophe Honoré, c’est se laisser porter dans les années 90 à une époque où la libération homosexuelle s’accompagnait de l’apparition du sida qui ravageait la communauté gay, c’est se passionner pour le destin magnifique d’un couple atypique, c’est se laisser bercer par une œuvre musicale où tout semble avoir été fais pour se marier à la fabuleuse bande originale du film. Je comprends tout à fait que le film divise, que certains s’ennuient et n’adhèrent pas au propos du long-métrage mais j’ai pour ma part surement vécu ma plus belle expérience de cinéma de cette année 2018 avec « Plaire, aimer et courir vite ».
Peut-être que le cinéma peut nous faire respirer mieux, nous rendre la vie plus douce et nous consoler ! En tous cas, avec ce film merveilleux, je me sens plus apte à l'affronter la vie. Comme c'est doux, tendre, drôle, en un mot vivant !
Le sujet du film est intéressant mais alors cela donne à l'écran un résultat snob, mal foutu, pénible, bavard. Plusieurs personnes sont sorties en cours de route et je les comprends.
Ce film porté aux nues m'a d'emblée déçu, irrité, ennuyé. Il est vrai que j'attendais peu de choses d'Honoré, cinéaste surfait et chichiteux. 2h 12 d'états d'âme (souvent intello) sur fond de sida des années 90. Tous les clichés sont convoqués ad nauseam : compulsion sexuelle, superficialité, sensiblerie, drague, cynisme, mélancolie sirupeuse sur fond de musique baroque... et toujours cette interminable logorrhée. Bla bla bla, avec citations à l'appui. Quel ennui ! Nulle émotion. Nul érotisme. Nulle construction cinématographique. Nul véritable enjeu. Avec une image tristounette et grise. Les deux acteurs sont corrects, sans plus, sans charisme ni véritable présence (ils jouent aux homos vaguement enamourés et surtout adolescentriques obsédés), aussi irritants l'un que l'autre, l'un par sa mollesse larmoyante, l'autre par ses pitreries dénuées de charme. (Mais comment peut-on tomber amoureux de Lacoste ?!) Des scènes interminables, lourdes, répétitives, démonstratives (la baignoire et sa pietà grotesque !). Et surtout, surtout, nulle émotion. C'est un comble, non ? Franchement, un "dernier amour" ampoulé et bavard. Je suis resté de glace, pas une minute empathique. Et j'ai regardé plusieurs fois ma montre vers la fin. Bref, n'est pas CAMPILLO qui veut. Loin de là. Un remake verbeux et prétentieux. Plaire, aimer, courir... et s'ennuyer à mort. Oui, courir loin de ce nanar débilitant. J'ajoute que ce film pourrait devenir – hélas – un parfait plaidoyer contre l'irresponsabilité homoparentale (pauvre petit Louis, épargné par nulle exhibition et éternel sacrifié...). PS — L'auteur de ces lignes est un gay heureux et fier de l'être mais navré d'être trop souvent renvoyé sur l'écran à de tels ectoplasmes autocentrés, si mal incarnés et si caricaturaux. Il existe fort heureusement des CHEFS-D'OEUVRE récents : le fameux "120 battement" (à propos du sida) et le trop méconnu "Seule, la terre" (à propos du grand Amour) qui a l'avantage, lui, et c'est rare, de finir par un happy end arc-en-ciel.
"Plaire, aimer et courir vite" est une belle histoire d'amour, premier éveil sentimental pour l'un, dernier plaisir charnel pour l'autre, qui touche par la sincérité déconcertante de ses acteurs. Christophe Honoré, après s'être concentré sur la Comtesse de Ségur et Ovide, revient sur une chronique on ne peut plus réaliste se déroulant au début des années 90 entre un jeune homme curieux et nonchalant et un homme plus âgé, écrivain renommé en perte d'espoir à cause de la maladie. Leur rencontre créée une véritable perfusion d'énergie inespérée pour ce dernier, qui, même si éphémère, ramène une douceur et un soutient indispensable à l'oubli de la fatalité du présent. Pierre Deladonchamps, magnifique acteur, sublime ce personnage si complexe et sans pathos avec une extrême légèreté et un plaisir de vivre. Denis Podalydès est aussi très touchant en meilleur ami vieillissant désenchanté par l'amour. Moi qui suis pas du tout fan de Vincent Lacoste en règle générale, je pense qu'il signe ici son vrai premier rôle car il est impossible de faire le mariole dans une histoire si profonde, même s'il est difficile de croire en son personnage au début du film. Il est passionné et nonchalant, ce qui le rend vif, attendrissant et même beau, ce qui est quand même pas gagné selon moi... En tout cas, il contribue très bien à la légèreté et à l'humour bien présent du film. Outre cette histoire sans pudeur, certaines scènes ou surtout certains dialogues m'ont ennuyé ; il y a selon moi de belles longueurs mais aussi du texte ultra-pompeux, garni en références culturelles et réflexions philosophiques qui font perdre en instantanéité car on voit soudainement un acteur qui récite son texte (Lacoste surtout). Personne ne parle comme ça dans la vie. C'est dommage car ça donne la drôle d'impression que ça s'écoute parler, que ça se délecte de son propre côté bobo parisien intello et ça m'a sorti plus d'une fois d'autres très belles scènes. Après réflexion, le regard porté sur l'homosexualité m'a aussi gêné, on y retrouve beaucoup de clichés ; il y a d'abord le côté très assuré, fier, tactile et libertin des personnages mais aussi le passage à l'acte sexuel qui est super rapide, un peu comme "120 battements par minute", comme si les homosexuels devaient se jauger sexuellement avant d'engager quelque chose de sérieux. On retrouve aussi le recours à la prostitution, les repères glauques,... Pas vraiment de surprises en fait. Hormis ces quelques détails, la renaissance vivifiante du personnage de Deladonchamps vaut le coup le d'oeil, l'histoire d'amour quant à elle, on l'a déjà vu il y a un an dans "120 battements par minutes"...
Comme toujours chez Honoré, les intentions sont bonnes mais le résultat laisse à désirer... Une histoire utile et forte mais une mise en scène molle, un montage lâche, beaucoup de longueurs et de scènes inutiles, et des dialogues trop littéraires. En suivant les deux personnages en parallèle, on s'ennuie, difficile de s'identifier à l'un ou à l'autre. Heureusement Podalydes et Lacoste sont très bons et apportent une légèreté bienvenue. Deladonchamps a le rôle ingrat du condamné, il fait ce qu'il peut mais son manque de charisme nuit à la crédibilité du film.