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dominique P.
834 abonnés
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2,0
Publiée le 12 mai 2018
Dès que j'ai entendu parler du film, je me faisais une joie de le voir car j'aime beaucoup les trois acteurs principaux et surtout le sujet est très intéressant et pertinent. Et quelle déception j'ai ressenti pendant tout le film. C'est tout d'abord trop long (2 h 15) pour un film où il y a énormément de bavardages, de passages d'un ennui terrible,et où il n'y a rien de bien palpitant. Par ailleurs et ça été cela le pire pour moi c'est que je n'ai pas aimé la mise en scène ni l'ambiance voulues par le réalisateur, je n'ai pas du tout accroché. Je suis vraiment désolée de ne pas avoir aimé pour ces raisons précitées. Cependant, j'ai bien aimé quelques passage d'où mes deux étoiles.
On ne peut pas dire que Christophe Honoré soit mon metteur en scène préféré. On ne peut pas dire non plus qu’il soit banal ou ennuyeux. Il change de registre presque à chaque film. Après les costumes de l’horripilant Les malheurs de Sophie, il saute directement aux années 90 pour nous offrir là son meilleur film. Je partais pourtant pour détester. Et puis je ne voyais pas du tout Vincent Lacoste en jeune étudiant gay. Contre toute attente, il s’en sort très bien. Tout comme Pierre Deladonchamps, terriblement touchant, impeccable comme toujours, et comme Denis Podalydès, formidable. Le trio fonctionne à merveille. Il m’a tout de même fallu un petit moment avant d’adhérer totalement au film. La scène clé est pour moi celle de la voiture sur la chanson d’Anne Sylvestre. A partir de ce moment là, l’émotion m’a submergé jusqu’à la scène finale aussi déchirante que magnifique. Une mise en scène aussi discrète que maitrisée, un scénario et des dialogues aussi fins que drôles et intelligents. Autant de moments qui m’ont rappelé avec nostalgie des souvenirs de cette époque (parfaitement rendue). Si je suis sorti du film perturbé et bouleversé par ce premier/dernier amour, c’est plusieurs heures après qu’il m’a vraiment fait de l’effet et explosé littéralement dans le cœur. Bref, Honoré remonte en flèche dans mon estime. Pourvu que ça dure. En tout cas voilà, tout simplement l’un des plus beaux et des plus forts films français de l’année.
Aller voir un film de Christophe Honoré n'est jamais un moment facile pour moi. Mais cette fois-ci je me suis laissé tenter peut-être parce que le film se situe dans les années 90 avec une histoire autour du SIDA ou attiré par le duo d'acteurs. Et bien je n'ai pas été déçu. Le film est frais, original, bourré d'émotions aussi bien joyeuses que tristes. La rencontre par hasard de ces deux hommes qui vont suivre une correspondance téléphonique et écrite pour enfin se retrouver est très touchante. Le contexte du SIDA ne rend pas la chose facile mais on ne tombe jamais dans le larmoyant et ça grâce aux acteurs qui donnent de très belles performances. La réalisation et la direction photo sont sobres mais collent aux personnages. La reconstitution des années 90 est réussie. Je regrette que la bande annonce montre plus d'éléments de la deuxième partie du film du coup on s'attend à ce qu'il va se passer.
Beaucoup vont vouloir comparer la dernière œuvre de Christophe Honoré avec celle de Robin Campillo « 120 battements par minute ». A vrai dire si le film traite de l’homosexualité et du sida, il n’est pas question ici de militantisme. « Plaire, Aimer et Courir Vite » est une histoire de rencontre dans les années 90, celle d’Arthur un étudiant de 20 ans, Vincent Lacoste, et Jaques, un écrivain dans la trentaine, Pierre Deladonchamps. Ce dernier est malade du sida mais son corps le vit encore bien. Condamné aux meubles Ikéa comme il dit, il n’a pas renoncé à vivre au-dessus de ses moyens. Un été, le temps d’une séance de cinéma, les deux êtres vont se croiser… Avec un réalisme fou, Christophe Honoré décrit la chronique d’homos normaux, hors des préjugés. Il remet ainsi certaines vérités à leurs places et offre l’occasion aux spectateurs les plus fermés de mieux comprendre ce qu’ils n’acceptent pas. Car au-delà des déboires et douleurs, « Plaire, Aimer et Courir Vite » est une déclaration d’amour à la vie. Si Deladonchamps ne nous surprend plus dans ce genre de rôle, il y excelle toujours autant. En ce qui concerne Lacoste, le brillant jeune acteur confirme qu’il est décidément très bon. Un petit mot également pour l’ami et voisin de Jacques joué par Denis Podalydès dont le rôle a su nous attendrir par sa discrétion. En compétition officielle au Festival de Cannes, voici une œuvre qui fera chavirer bons nombres de cœurs. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Nous sommes en 1993 et nous allons suivre la vie et les destins croisés de trois hommes qui aiment les hommes : le désir, le plaisir, l'amour, le libertinage, le sida, la mort... Trois superbes acteurs (Lacoste, Deladonchamps, Podalydès) que j'aime beaucoup et pourtant trop de longueurs et peu d'enthousiasme au final. Je n'ai pas accroché à cette oeuvre pas si mauvaise sur le fond, mais globalement décousue, ennuyeuse, bavarde, sans relief et tout simplement trop longue (2h12). Une vraie déception, bien loin de la puissance émotionnelle ressentie dans "120 battements par minute" (2017) sur quasiment le même thème. --> Site CINEMADOURG <--
C'est simple, je n'ai pas apprécié, non pas parce qu'il traite d'homosexualité et de SIDA, non, mais par ce qu'il dégage ou par les images -fortes -, mais par la réalisation lente, des images noires, qui n'offrent pas beaucoup de bonnes ondes ou de rayons de soleil. Certes, Vincent Lacoste nous montre une autre face, que ce jeune prof de colo (pardon il le fait encore en tant que directeur) de jeune écervelé.... qui a grandi, qui assume ses envies. Bref ce film ne m'a pas plu, même Denis Podalydès n'est pas convaincant !! (2)** !!
Points positifs : thème important et bons acteurs. Points négatifs : ambiance très ampoulée, durée beaucoup trop longue, la plupart du film se passe dans des tons froids et tristes, dialogues agaçants. Je suis restée jusqu'au bout mais ma soeur, avec qui j'étais, a préféré partir au bout d'une heure.
Bon je m'attendais à mieux surtout en vue des d critiques mais le dernier Honoré ne m'a pas convaincu. Long à se mettre en place, verbeux à l'excès et parfois prétentieux dans ses excès de références culturelles bobo, plaire, aimer et courir vite est certes cohérent dans l'œuvre du cinéaste mais peine à faire croire en l'histoire qu'il conte. Alors certes il y a de belles scènes, un refus du pathos qui est salutaire et Pierre Deladonchamps est excellent, contrairement à Vincent Lacoste qui en fait toujours trop, mais l'ensemble manque d'intensité. Une sorte de film gay tragi-comique pas désagréable mais assez peu inspiré. Un peu déçu de la part d'Honoré surtout après l'excellent les malheurs de Sophie.
" plaire, aimer et courir vite " en compétition au festival de Cannes est une romance subtile. En effet même si la thématique abordée (le sida ) n'a rien original, j'ai trouvé ce film au final attachant, drôle et émouvant dans cette belle histoire d'amour entre un jeune étudiant ( Vincent lacoste ) et un trentenaire atteint du sida (pierre deladonchamps) . A voir pour ne jamais oublier que ce fléau est toujours actualité et fait encore de nombreux morts dans le monde.
Grosse déception mais en même temps je ne suis pas étonnée car je n'aime pas le style pompeux de ce réalisateur. Mais j'avais l'espoir malgré tout que ce film serait bien. Non malheureusement. La faute au style vraiment désagréable du réalisateur. Sinon, je mets une étoile pour l'acteur Podalydès, excellent comme toujours.
Évidemment, inévitablement on le comparera à "120 battements" de l'an dernier...Mais là on est dans l'intime, pas l'acte militant. Si le scénario est très autobiographique, d'après Honoré lui même, le déroulement du film nous amène progressivement vers l'émotionnel ; je dois dire que la "1ere heure" grosso mode ne m'a pas convaincu, ou du moins ému. Puis au contact du réel, de la maladie clairement montrée on est emporté. Les 3 comédiens principaux sont très convaincants: peut on envisager une triple prix d'interprétation à Cannes ? Why not?
Christophe Honoré est dans un naturalisme réaliste mais qui reste assez léger, ne tombant jamais dans le pathos. C'est bien là sa force, ce mélange savamment dosé entre le drame joué d'avance et cet amour libre et aérien. Les sentiments offrent de jolis scènes intimes sur l'incertitude de demain mais il y manque une symbiose avec des scènes de sexe mécanique sans âme. Heureusement, l'osmose est bel et bien là avec les acteurs, le couple Lacoste-Deladonchamps fonctionne à merveille et en prime un Denis Podalydès qui offre la scène les plus justes et touchantes. Site : Selenie
C. Honoré a su substituer au temps qui manque- l’espace- . Si l’unité de temps est rétrécie, les lieux offrent toutes les possibilités : des grands appartements, des trottoirs de passe, des routes -on roule beaucoup- un cinéma rennais, la mer…Les figures du passé de Jacques réapparaissent symbolisant chacune un morceau de vie que, dans sa soif inaltérable d’absolu il n’a jamais quittées. Aussi, il y a de la place pour Pierre qui vient presque mourir dans ses bras, pour Marco, l’éternel amant, pour l’ex, le voisin plus que bienveillant, interprété par le brillant et très juste Podalydès. Il y a aussi de la place pour son fils, pour la mère de celui-ci, une des premières à son chevet. Mais surtout pour une ultime rencontre dont l’intensité se mesure a contrario au peu de temps que la vie lui offre. Arthur, dans l’effervescence de ses 20 ans apparaît comme la promesse d’une joie. Ce renouveau se lit à deux vitesses dans la même histoire. Arthur prend son temps et profite d’un bonheur qu’il voit se profiler, il s’organise. Pendant que Jacques, à partir des paroles d’Anne Sylvestre (« j’aime les gens qui doutent ») fait finalement demi-tour, comme pour se résigner à l’absence de sursis et colore ce film d’une « tristesse toute suicidaire ».