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tupper
132 abonnés
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4,0
Publiée le 19 mai 2018
Le trio Podalydès, Lacoste, Deladonchamps est rayonnant et émouvant. Christophe Honoré parle de rencontre, d’amour, de sexe, de maladie, de souffrance au sein de ce tri. Franchement mais avec douceur, calme et pudeur. Il parle d’homosexualité sans parler d’homophobie. C’est rare et cela magnifie cette histoire.
Une très belle surprise comme sais nous le proposer le cinéma français. Les acteurs sont totalement sincère. La réalisation est parfaite. Le scénario est beau.
Honoré réalise "son grand film" sur les années sida, le film que l'on pouvait attendre de lui depuis quelque temps. Il navigue entre romance et tragi-comédie douce-amère. La narration est joliment ficelée, les acteurs sont très bons, le style s'avère plus sobre qu'à l'accoutumée. Mais les dialogues sont encore trop littéraires pour faire vraiment parler le naturel et les émotions. Une sophistication et des longueurs qui peuvent laisser un peu à distance.
Bien mais sans plus. Peut être même moins que bien. Après les brillants 120 bpm et CMBYN, Plaire Aimer et Courir vite, est une grande déception. L'histoire en elle-même est touchante et intéressante, mais le film demeure creux les 3/4 du temps: ennuyant, tellement cliché, pas de rythme. Le film est donc touchant certes, mais le serait davantage si les personnages étaient plus exploités : le garçon du début au restaurant, le vieux voisin, l'ex, la mère de Loulou... On ne sait RIEN sur eux, mais ce qui est encore plus dommage c'est l'état des relations, elles ne sont pas construites. Quant à la relation entre les deux garçons principaux, elle est ennuyante, il n'y a pas de passion, on ne peut pas percevoir la souffrance ou autres sentiments. Et c'est bien dommage... De la première moitié du film, je ne retiens rien, je trouve qu'elle ne sert à rien. La seconde moitié rectifie un peu le tir, mais rien d'extraordinaire. Ensuite j'ai été un peu dérangé par la mise en scène: les changements d'images et les coupures de musique brutales, copiés sur CMBYN. Ou encore les images fixes quelques instants sur des éléments de décors, copiées sur Xavier Dolan. La musique n'est pas marquante et ne colle pas selon moi avec la tonalité du film. Bref j'ai l'impression d'avoir vu un mix raté entre plusieurs œuvres... En définitive je suis vraiment déçu de ce film, qui avait pourtant un gros potentiel. Impression d'inachevé, narrations pas assez travaillées, relations inexistantes et donc transmission de sentiments plutôt faible, mise en scène moyenne, trop cliché... Bref finalement j'ai du mal à trouver des bons côtes... À voir une fois, pas plus.
porté par les dialogues et la musique, j’ai beaucoup aimé et été ému par l’histoire, la mélancolie parfois pour une époque marquée par le sida mais aussi pleine d’espoir et de liberté
Balade entre des tombes amoureuses et mélancoliques, Plaire, aimer et courir vite s’inscrit dans une homosexualité en fin de vie, du moins terrifiée par cette dernière. La grande pudeur avec laquelle Christophe Honoré filme ses personnages, leurs déchirements et leurs joies, nous émeut au plus profond de notre être ; d’excellents acteurs livrent une prestation à fleur de peau, charnelle et poétique, et assurent une complicité fraternelle comme les maillons d’une chaîne solidaire. Ce n’est pas un film de combat, c’est une errance à plusieurs douce-amère dans laquelle les êtres glissent de la vie dans la mort sans craindre pourtant de vivre pleinement. Les trois temps de l’existence homosexuelle sont présents dans le titre, rhétorique implacable pourtant porteuse de lumière : car la conscience de la finitude rend chaque instant magique, change chaque geste en volupté, fait de chaque parole une déclaration d’amour.
Une histoire plate et sans fondement sans aucun but précis. On s'égare pendant plus de deux heures en se demandant ce qu'on est venu faire là. Les acteurs sont pourtant bons mais c'est le seul point positif de ce film.
Un film français typique. Un scénario mince étiré au maximum et qui tourne donc en rond. Heureux de se contempler. Le film souffre considérablement de la comparaison avec "120 battements par minute". Alors que l'un transcendait son sujet et provoquait des réactions considérables, l'autre s'embourbe et ennuie rapidement le spectateur. Certes la thématique n'est pas tout à fait la même, mais la cadre général si. Cependant l'interprétation sauve l'ensemble. On regrette que le rôle de Denis Podalydés soit si ténu.
Malgré un film un peu long, l'histoire de Jacques, Arthur et Mathieu est touchante sans être tire larmes. Une histoire d'amour dans une France subissant de plein fouet les années Sida, sans pour autant en faire un argument de vente du film. Certes, la maladie est présente et abrége les existence selon son bon vouloir, mais elle n'est pas le sujet du film, ce qui compte ici c'est l'amour. Là où "120 battements par minute" (que je n'ai pas aimé) attaquait le problème d'un point de vue politique et social, "Plaire, aimer et courir vite" prend le temps de développer le schéma complexe des sentiments de ses protagonistes. Je me suis attaché aux personnages, dont les acteurs font une interprétation très justes...aussi différents soient ils. Certaines répliques sont des pépites... On rit, on pleure, on tombe en amour... Bref, une très bonne comédie dramatique romantique et sans misérabilisme.
c'est quand même un peu long, et certains dialogues sont un peu pontifiants. Mais cela reste une chronique d'une époque , particulièrement bien interprétée par Vincent Lacoste et Darroussin.
très belle écriture, parfois crue, ou encore romanesque. Témoignage sur le parcours Tenon; point de vue du jeune provincial qui débarque à Paris que l'on a vécu, et que l'on avait peut être oublié; la maladie, cette 3ème personne dans le couple. Podalydès, d'une justesse inouie, Deladonchamps, poignant, Lacoste, LA révélation! La facilité de rencontrer des personnes, la difficulté de trouver la bonne, commune à toute orientation. Une grosse claque, on est embarqué, on rit, beaucoup, parce que franchement "toi avec ton sida, c'est rien comparé à mon diabète", on sait qu'on va être pris à la gorge, on ne veut pas trop y croire, et puis on oublie et ... Ce sont les larmes qui arrivent... et le sentiment d'avoir perdu quelqu'un de proche....