Consacré par le succès d’Usual Suspects, le talentueux Bryan Singer hérita par la suite de l’adaptation cinématographique de l’un des plus célèbres comics Marvel : X-Men. Parut en 2000, ce film fut dès lors la première pierre à l’édifice d’une saga appréciée, et propice en préquel, spin-off etc… mais qu’en est-il plus en détails ? Se devant de répondre aux attentes d’une foule de fans impatients, X-Men est de mon points de vue un long-métrage réussis, en partie fidèle, mais clairement pas transcendant ; d’une certaine manière, on tient là un volet introductif semblable au Spider-Man de Sam Raimi (2002), à savoir appréciable mais pas excellent, culte ou que sais-je. En ce sens, l’intrigue proposé ici n’est pas des plus captivantes, quoique nous proposant un fil directeur suffisamment limpide et divertissant pour nous tenir éveillés ; côté mise en scène et réalisation, rien de bien notable, si ce n’est des effets visuels encore aujourd’hui convaincants, et une BO sympathique. X-Men apparait donc comme trop classique, prévenu, et ce n’est que du côté des personnages et interprétations que Bryan Singer remporte pleinement notre adhésion ; quoi de mieux en effet que l’exemple d’un Hugh Jackman, alors révélé dans ce long-métrage, et aujourd’hui incontournable ? Ce dernier, campant le plus emblématique des X-Men, à savoir le sauvage Wolverine, constitue l’un des éléments accrocheurs du film, de par sa prestance et autres répliques souvent amusantes ; il va ainsi de même avec Magnéto, interprété par le charismatique Ian McKellen, et de nombreux autres rôles taillés sur-mesure pour Stewart, Janssen et cie. En résumé, on préfèrera cet X-Men divertissant plus pour ses divers protagonistes que pour son scénario pas suffisamment travaillé ; ajoutons à cela des scènes d’action pas assez épiques, et un ensemble de dialogues trop légers, et l’on obtient un premier opus réussis, mais amplement perfectible. Heureusement, je conserve un bien meilleur souvenir de son successeur…