Un très beau film, profond et touchant. Jean Pierre Bacri dans son rôle de paumé ronchon est comme dans un poisson dans l'eau et Pauline Lafont est somptueusement belle. Paix à son âme!
Je dois être le seul à avoir détesté ce film, vu les notes dithyrambiques des spectateurs... J'ai du mal à trouvé une qualité à ce film : scénario qui pourrait se résumer à "Haine, sexe et violence en rase campagne", dialogues affligeants, mal joué (Bacri fait du Bacri, Marchand fait du Marchand, Villeret fait du Villeret... et cette regrettée Lafont fait ce qu'elle peut). Enfin bref, mauvais du début à la fin. Krawczyk, quoiqu'il fasse, reste mauvais...
Une œuvre très touchante, portée par le duo Bacri-Villeret, impeccable. Il a de la vie dans ce film. A l'opposé des préoccupations d'apparence, de richesse matérielle, ou de représentation sociale, les personnages cherchent leur bonheur dans la simplicité. L'atmosphère est lourde, avec un arrière goût dramatique. Parfait pour intriguer le spectateur qui en ressortira un peu sonné. C'est du beau cinéma. 4 étoiles car les films comme ça sont trop rares.
L'été est en pente douce, tout comme le décolleté de Pauline Lafont, si ce n'est un peu plus d'ailleurs. Détail important, car finalement sa présence semble être le principal intérêt de cette comédie sans inspiration, en permettant à Jacques Villeret, dont le talent est réduit pour l'occasion à celui d'un simplet, de "faire nature." A contre-emploi on retrouve Jean-Pierre Bacri, parfait pour faire le râleur parisien mais beaucoup moins pour jouer le rôle du rural débrouillard et obstiné. Pas spécialement désagréable mais certainement pas incontournable.
"L'Eté en pente douce"(1986)conserve sa force intacte.Drame étouffant,épinglant les moeurs de la France profonde,c'est aussi un réquisitoire contre le sectarisme et l'occasion de voir Jean-Pierre Bacri et Jacques Villeret dans des registres étonnants.2 frères,l'un irascible et bercé d'illusions,l'autre gentiment demeuré,héritent d'une maison dans une bourgade de Haute-Garonne.Toutefois,ils se heurtent à l'hostilité locale,surtout quand l'aîné s'installe avec une jeune blonde ingénue et sculpturale,faisant tourner les têtes des villageois frustrés.On voit assez bien,où mène le fonctionnement autarcique de ces hameaux perdus,celui-ci étant de surcroit écrasé par la chaleur d'un été irrespirable.Gerard Krawczyk réalise là son seul film valable(le reste de sa filmo est un scandale:Taxi 2,3,4,Wasabi...)en captant bien une humeur générale,avec les idées brouillés,les envies et jalousies malsaines,le malheur qui se noue inexorablement.Bacri,laisse la porte ouverte à une vulnérabilité rarement vue chez lui.Villeret confirme qu'il était,contrairement aux apparences,l'acteur le plus complet de sa génération.Et Pauline Lafont trop tôt disparue étalait sa beauté flagrante et douce ainsi que sa fraîcheur.Une approche judicieuse pour un film entièrement réussi.
13 706 abonnés
12 423 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 9 décembre 2019
Pour Fane, Mo & Lilas! Pour l'ami Coluche, Pilou et la Haute-Garonne! Un hymne à la tolèrance, teintè d'un humour auquel Gèrard Krawczyk reste fidèle depuis ses tout premiers courts-mètrages primès et ses films de publicitè! Sur la pente naturelle du bonheur, ce très beau film au doux parfum des annèes 80, à la fois tendre et intimiste, est campè par d'excellents comèdiens dont la lumineuse et regrettèe Pauline Lafont qui trouve - un an avant de mourir tragiquement - le rôle de sa courte vie! A voir absolument...
Tiens, je me surprends moi-même en voyant que ce film a été réalisé par Gérard Krawczyk, comme quoi un réalisateur peu être bon quand il veut. Eh oui, ce film est vraiment très réussi à tout point de vue. D’abord je me suis dit que ça allait être un film plutôt banal mais en fin de compte c’est un vrai film dramatique qui se démarque d’autres long-métrages. Comment ne pourrais-je pas aborder la prestation des acteurs ? D’abord un sacré bravo s’impose pour la regrettée Pauline Lafont qui nous a quitté bien trop tôt et qui aurais méritée une bien plus longue carrière dans le milieu. Ensuite j’ai bien trop rarement vu Jean-Pierre Bacri dans une telle interprétation, si bien jouée et si dure et dramatique. Et puis là le top du top, un grand monsieur qui s’appelait Jacques Villeret et qui est partit bien trop tôt également. Mais quelle prestation ! Comparez « Le Dîner de cons » et « L’été en pente douce » et là vous voyez à quel point il peut être excellent comme acteur. Bien, après l’éloge sur les acteurs je dois dire que le scénario suit bien aussi et qu’il permet de nous tenir en haleine jusqu’au bout car, c’est tellement dramatique et triste qu’on se demande bien comment toute cette histoire touchante va se terminer. En clair, un très bon divertissement à voir au moins une fois si ce n’est plus, et notamment rien que pour ses acteurs formidables, très grande émotion garantie.
un petit chef d'oeuvre du cinéma français... Comment a t il pu réaliser par la suite une "niaiserie" comme "taxi"? Ce film est à classé avec les "milou en mai", "le bonheur est dans le pré", "une hirondelle fait le printemps"... C'est beau, ça détand, ça fait rire, c'est émouvant... que dire d'autre à part le fait que l'on oublie tout en regardant ce genre de film...
Les grandes qualités de "l'Eté en pente douce" résident dans son excellent scénario, ses très bons dialogues, et surtout dans le jeu de ses acteurs. On revoit avec une certaine émotion Pauline Lafont qui a marqué durablement l'histoire du cinéma français par l'interprétation de cette jeune fille naïve et provocante. Devenu un incontournable, "l'Eté en pente douce" n'accuse pas le poids des ans, c'est bien le signe d'un grand film.
Ouaouhhh!!! Pauline Laffont. Le réalisateur à un nom imprononçable mais alors chapeau on lui doigt aussi "Je hais les acteurs" et un certain "Taxi". Va comprendre ??? !!!
Une superbe réalisation, logiquement suivie par des acteurs magnifiques, ce film bénéficie d'une orginalité débordante, ainsi que de dialogues trés pertinents ! Un petit régal ! 2 ou 3 petites invraissemblances sans importance...
Deux frères mutilés par une grenade, une pulpeuse jeune femme qui veut épouser le plus grand, un garagiste désirant à tout prix acheter la maison dont ils ont hérité, un décor de bord de route à la sortie d’un village, l’été en pente douce a tout du drame social. Dans cet environnement triste et laid, volontairement restreint à une cité HLM, un café et à la maison des héros, les relations sont tendues, et la violence court à fleur de peau. Néanmoins, on s’attache peu à peu à ce trio qui tente de surmonter ses dissensions internes et invente une manière de survivre dans un contexte hostile. Au fil des scènes leur désir de sortir de l’enfermement du village se révèle, maladroitement, inconsciemment, tel le désir mythique d’un ailleurs où tout serait différent, et ainsi grandit le thème de la quête, sous-jacent, mais donnant au film un souffle intéressant. Est-ce le huis clos ? Est-ce l’incongruité de cette bicoque coincée entre les deux parties du garage ? Est-ce la musique entêtante ? Est-ce justement le thème de la quête ? Toujours est-il que l’ensemble fait penser à « Bagdad café » tourné la même année par Percy Adlon, la niaiserie et la tendresse en moins. Alors un grand film ? Pas vraiment, car vulgarité et violence verbale sont omniprésent et gâchent en grande partie le plaisir. Situer l’action d’un spectacle dans un milieu populaire n’implique pas nécessairement une grossièreté et une tension permanente. Dommage.