Une expérience de cinéma incroyable ! Le film d'Alejandro Landes oscille entre survival et récit initiatique, entre teenage movie et film d'aventure, et s'inscrit brillamment dans la lignée d'un Apocalypse Now. Une expérience visuelle et sensorielle impressionnante, puissante, marquante. A voir absolument !
A la frontière entre fiction et réalité, le film relate le quotidien d'enfants soldats. Les acteurs impressionnent par leur jeu physique. La réalisation est très belle. Ce film est une expérience en soi. A voir absolument !
Monos est un vrai beau film de genre. La mise en scène d'Alejandro Landes est incroyable et la lumière tout simplement féerique ! Landes a réussi a créer un univers original, surprenant et d'une esthétique à couper le souffle !
Deuxième long-métrage de fiction du colombiano-équatorien Alejandro Landes, Monos fait inévitablement penser à Sa majesté des mouches avec ses adolescents guérilleros en fuite dans la jungle, accompagnés d'une otage américaine. La narration linéaire et traditionnelle intéresse peu le réalisateur qui préfère nous immerger dans un univers militaire et néanmoins ludique, par certains côtés, et surtout le plus souvent halluciné. Monos possède des moments de grande fulgurance et même de beauté barbare, contrebalancés par des séquences outrées où le but semble être d'abord de nous en mettre plein la vue et les oreilles (l'accompagnement sonore est phénoménal). Le scénario en lui-même obéit à une progression dramatique vue des dizaine de fois dans ce type de films (l'isolement du groupe, les luttes pour le pouvoir, la menace ennemie, l'évasion de l'otage, etc) mais Monos parvient à nous étonner par sa dinguerie, sa violence et des instants plus tendres, sans oublier à l'occasion l'usage d'un humour parfaitement dévastateur. On pressent que le tournage a dû être épique avec ces jeunes interprètes totalement investis dans une aventure hors normes. A part cela, le film souffre du même mal que 90% des longs-métrages actuels, à savoir son incapacité à conclure, avec une fin qui n'est pas ouverte mais béante, laissant en plan la majorité de ses protagonistes. Une preuve supplémentaire que Monos est moins un récit qu'une expérience incantatoire et sensorielle dans la jungle, cette terrible jungle !
Après Porfirio, drame social et politique, déjà remarqué en 2011 notamment lors de la Quinzaine des réalisateurs, Alejandro Landes livre son deuxième long métrage de fiction. Bien que fort différent de son aîné, Monos est aussi précédé d’une belle carrière en festival : Berlin, Sundance, San Sebastián, etc. Ce film de genre peu narratif s’inscrit d’emblée comme l’une des grandes propositions cinématographiques de l’année. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/03/12/monos/
Un lieu isolé qui est superbe, des enfants armés jusqu'aux dents, une vache nommée Shakira et un otage. Pour son nouveau film, Alejandro Landes propose une immersion au cœur d'un groupe de jeunes guérilleros qui sont livrés à eux-mêmes et qui sont chargés de surveiller l'otage américain. En regardant ce film, on se dit que l'utilisation du terme «enfant-soldat» n'a jamais été aussi juste. Dans un premier temps, on les voit vraiment comme des gamins, des adolescents qui n'ont rien à faire là, mais qui prennent quand même le temps de s'amuser et de tomber amoureux, ce que font des personnes de leur âge. Puis, la situation devient plus tendue et l'on découvre leurs vraies personnalités. Élevés et entraînés pour ça, certains se montrent à la hauteur et impitoyables tandis que d'autres ont peur et redeviennent les enfants qu'ils sont. Le réalisateur mise tout sur ces enfants et sur leur évolution en même temps que la situation évolue et délaisse donc logiquement l'histoire de fond entourant le sort de l'otage. Un choix payant qui rend le film très intéressant grâce à un traitement toujours juste. Au-delà de l'histoire, j'ai également beaucoup aimé l'atmosphère dans cet environnement apocalyptique et l'ambiance qui est inquiétante grâce notamment à un excellent travail sur la bande-son. Le film est aussi réussi grâce aux acteurs qui sont très crédibles. À part Julianne Nicholson et Moisés Arias, qui est d'ailleurs excellent, la plupart sont des amateurs qui jouaient pour la première fois. Aussi beau sur le plan esthétique qu’intéressant sur le fond, "Monos" est un bon film qui dégage quelque chose de surnaturel et qui est pourtant très réaliste.
Monos de Alejandro Landes démarre dans ce qu'on pourrait croire un camp de vacances mais très vite ce monde enchanté se transforme en terrain de guerre pour ces jeunes colombiens chargés de garder une prisonnière américaine. Intime, fantastique, audacieux, haletant, violent, cru, explosif, mortel, Monos est l'un de mes plus gros traumatismes cinématographiques de cette décennie. On vit l'installation d'un climat malsain et cette descente aux enfers (ou jungle) avec ses jeunes "monos" qui restent finalement des enfants innocents, dépassés par les evennements, et désireux de profiter de leur vie plutôt que de vivre ce cauchemar. La caméra est toujours très dynamique et nous laisse aucun moment de répit. L'image est très belle, les décors très travaillés et les acteurs convaincants. En définitif un film à voir, surprenant, et pour un public averti.
Une perle. A la fois un film qui présente un aspect social réel en Colombie (les enfants et les jeunes dans les mouvements armés, guerilla ou autres), un bijou esthétique (photographie superbe, certaines scènes sont des chefs d'oeuvres de peinture!), une oeuvre poétique (nature très présente), ou juste un film très bien interprété, vous ne regretterez pas votre soirée.