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soliloo
14 abonnés
588 critiques
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4,0
Publiée le 7 juin 2010
Un très bon film, grand classique du cinéma. Un peu trop long, peut-être, mais fascinant de savoir-faire. Le récit est habilement mené, plusieurs personnages s'en chargent à tour de rôle, dévoilant petit à petit les ressorts de l'intrigue. Une histoire qui parle aussi du cinéma, et qui ose même affirmer que l'auteur-réalistateur est plus important que le producteur, dans un Hollywood du financeur-roi. Ava Gardner est magnifique et touchante dans son rôle de femme-enfant en dehors des réalités. Un grand film, à voir et à décortiquer. Il démontre une grande maîtrise du septième art.
Pas le meilleur film de Joseph L.Mankiewicz ( L'Aventure de Mme Muir lui est bien supérieur à tout les niveaux ) mais il s'agit tout de même d'une excellente réussite grâce evidemment à la superbe interprétation du duo Humphrey Bogart - Ava Gardner, mais aussi pour ses décors et ses costumes magnifiques qui apporte vraiment beaucoup de charme à l'ensemble. Un excellent long métrage donc de la part d'un metteur en scène passionnant et surtout atypique.
La comtesse aux pieds nus n'est pas le chef d'oeuvre annoncé par d'éminents critiques. La première demi heure, lors de l'action sise en Espagne, est remplie de clichés insuportables et enrobée d'une musique sirupeuse et pénible ; on craint alors le pire. Je n'ai jamais pensé qu'Ava Gardner était une très bonne actrice et Humprey Bogart me paraît emprunté et fatigué. Une scène où Ava Gardner est quand même sensationnelle et sexy est celle où elle est matée l'été en maillot de bain par des hommes. Ceci étant, le film est réussi sans aucun doute. Une belle qualité d'images réalisées par Freddie Francis et surtout ce qui fait la plus grande force du film de Mankiewitcz : la diversité des points de vue qui enrichit la narration d'une façon considérable bien servie par un montage au top. La comtesse aux pieds nus est agréable et parfois touchant mais il y a quelque chose d'incontestablement vieilli dans le propos. Les meilleurs films de Mankiewitcz semblent pour moi être Le limier et Soudain l'été dernier.
Un classique de la vidéothèque de ma grand-mère, mais toujours un plaisir pour les yeux et pour l'esprit. La réalisation parvient à nous faire prendre intérêt à une histoire qui pourtant, en y réflechissant, n'en a aucun, mais qui se laisse raconter avec brio et délectation. Parfait pour entretenir la mélancolie d'un dimanche soir.
Avant d'être un grand réalisateur Mankiewicz est d'abord un grand scénariste ce film est une merveille d'écriture. Conte de fée moderne avec des personnages aux en couleurs (comme d'habitude chez ce cinéaste). Casting impérial, mise en scène classique mais bon film.
La Comtesse aux pieds nus est un très bon film dramatique.Le scénario est complexe,Mankiewicz dresse un portrait psychanalytique de son personnage principal.Les différents aspects du personnage son étayer à travers la construction du récit(huit flash-backs contés par quatre narrateurs)originale et avant-gardiste.Mankiewicz fait preuve d'un génie narratif rare et extrême.La mise en scène,d'un bon niveau,est classique,froide,descriptive.Bon prestation d'Ava Gardner qui interprète un personnage insaisissable,en quête d'amour et de liberté et qui est finalement triste et solitaire.Très bon interprétation de Humphrey Bogart,sobre et charismatique.Le rythme est lent(quelques temps morts regrettables).Excellent travail au niveau du cadrage avec de longs et complexes mouvements de caméras fluides et une utilisation inventive de la profondeur de champ(influence de Orson Welles).Les dialogues sont bien écrits.L'oeuvre possède aussi des décors majestueux,une photographie splendide,de beaux paysages.La thématique du film est très riche:la célébrité,la solitude,le regard des autres, l'appât du gain, l'amour et la passion.La comtesse aux pieds nus,malgré des bavardages incessants et une intériorité lassante,reste un très bon film satirique(Hollywood),plastiquement parfait,ambitieux et triste.Un indéniable classique du cinéma hollywoodien.
Mon souvenir est quelque peu vague pour pouvoir faire une critique affûtée et pour pouvoir dire si je mettrais ou non trois ou quatre étoiles à ce film.
En tous cas, je me rappelle d'une pure réussite graphique, d'une pure réussite d'ambiance, d'une très bonne interprétation et d'un excellent de cinéma. N'est-ce déjà pas assez pour encourager les gens à aller voir un tel film ? Mankiewicz, à ma connaissance de toute façon, ne sait faire que des chefs d'oeuvre ! Eve étant mon préféré, de loin.
Assurément 5* tant ce film frôle la perfection.C'est une oeuvre cinématographique qui est comparable à Phédre de Racine ou à la Cinquième Symphonie.Rien n'est laissé au hasard et le procédé de narration qui comporte 6 flash-bachs racontés par 3 personnes augmente le coté ultra-classique de ce drame.Tout est si beau qu'il est vain de décrire les multiples plans mettant oh combien en valeur Ava Gardner.C'est avec "Pandora" le film ou elle est la plus resplendissante.Depuis son apparition retardée, puisque on la sent d'abord danser sans la voir,puis la danse avec un de ses amants dans un camp gitan et sa tête qui se découpe dans un judas clair...Tout est fascinant.Linda Darnell à qui Mankiewicz avait promis le rôle n'aurait pas fait mieux.Tous ces compliments étant mérités,il n'en reste pas moins que bien que très admiratif,je n'aime pas ce film ou plutôt, je n'aime pas l'esprit de cet immense realisateur.Ici, il a tout conçu avec une liberté totale: mise en scène et scénario.Il s'est donc mis à nu.Cet homme ne croit pas au bonheur,c'est évident et il n'hésite pas au travers des nombreux dialogues face à face à nous le prouver.Maria se comporte comme une Cendrillon lucide mais hyper égoiste avec ses amants de passage qui n'en peuvent mais et ses deux premiers compagnons encore pires qu'elle.Quant au troisième,monstre absolu ,il n'aura pas une pensée pour cette femme qu'il sait cependant être très amoureuse de lui.Il y a des artistes comme cela d'une grande intelligence mais d'un cynisme inquiétant.En dehors de "Madame Muir" qui me fait verser des larmes cinématographiques ,les autres films de Mankiewicz ne me touchent guère...Il y a tout un mode entre lui et mon réalisateur préféré John Ford.
Rarement ai-je visionné film plus soporifique ! «La comtesse aux pieds nus» (1954) est un monument d'ennui; j'en baille rien que d'y songer encore. Un chef-d'oeuvre universellement reconnu? C'est possible, mais, désolé, il m'a laissé plus froid que le cap Nord au creux de l'hiver. D'abord c'est outrageusement bavard. Cette logorrhée interminable qui, du début jusqu'à la fin, explique tout est assommante. Il est classique de louer «l'esprit» de la prose de Mankiewicz. Je la trouve pour ma part inutilement redondante et sa drôlerie réputée est tout à fait «téléphonée». Mais, plus grave, la réalisateur est totalement rebelle au langage propre de l'image. Hormis les mimiques archiconvenues des acteurs, les images de son film ne montrent, ne disent, ni ne suggèrent rien! Et la musique? Elle est sirupeuse, bien sûr omniprésente, et elle vous colle aux doigts. Et les flash-back? Soyons sérieux! Citizen Kane date de 1941, ça commence à dater. D'autant plus que Carné usait déjà du procédé en 1939. Et le personnage de Maria Vargas? Il ne m'a pas convaincu une seule seconde tant les tirades que lui a données le réalisateur sonnent faux. Et le jeu des acteurs? Il est plus académique que le pire des tableaux de Gérôme. Et le tout baigne dans une ambiance ouatée, artificielle, carameleuse, fadasse, avec des décors kitsch à souhait, qui m'a causé l'une des crises d'urticaire cinéphilique les plus graves qu'il m'ait été donnée de contenir. Je ne comprendrai décidément jamais rien au cinéma hollywoodien.
Il est difficile de trouver des mots pour exprimer la beauté de ce film : l'intelligence avec laquelle l'histoire est racontée, laissant entrevoir la réalité, sans jamais la montrer totalement... C'est peut être ce qui change tant par rapport aux films d'aujourd'hui, la finesse, l'intelligence avec lesquelles le spectateur est perçu. Au delà de cela, l'histoire, les acteurs, les images tout porte un magnifique film. La relation qui se noue entre Humphrey Bogart et Ava Gardner tout au long du film semble aux delà des explications, comme s'ils se comprennaient sans paroles ; quand au compte Torlano Favrini (le prince charmant...) il semble torturé par des pensées dont on ne comprend la significations qu'à quelques minutes de la fin du film... une fois encore sans aucune explication, simplement... Tout le film relate l'histoire, la courte carrière de Maria Vagas, ses rêves, ses déceptions et toute cette histoire est entrecoupé par les scènes de son propre enterrement où différentes personnes se souviennent, prenant tour à tour la narration, jusqu'à la toute fin, où la réalité sera révélée... Un film magnifique, comme beaucoup de ceux de Mankiewicz, où l'histoire semble se mêler à la réalité...
Homme aussi éclairé qu’il est cynique, Joseph L. Mankiewicz réalise dans «The Barefoot Contessa» (USA, 1954) le portrait dramatique d’Hollywood. Eclatée, la narration se partage entre trois hommes, trois caractères dont les différences donnent une image complémentaire et additionné de Maria Vargas, star élu par le cinéma américain après sa découverte en Espagne et un succès au cinéma. Entre les flash-back qui relatent la rencontre de cette belle femme innocente avec le milieu du cinéma, son enterrement a lieu. Le décor et la position des personnages dans cet enterrement sont la clé d’entrée du charme de l’œuvre. La tombe de la défunte est ornée de sa statue sculptée dans un blanc nacré, témoin de sa candeur. Le corps molesté par une mère violente, par le cinéma qui en a fait un objet du désir, et par une mort affreuse, la statue de Maria Vargas surplombe les hommes présents à l’enterrement comme pour les dominer enfin et éternellement. La narration, empruntée par Joseph L. Mankiewicz à son propre frère, Hermann, pour son scénario de «Citzien Kane», opère sur l’image de Maria un changement de focale, une multiplicité de point de vue. Pour chaque point de vue, le monde est vu différemment. Dans cette fluctuation des percepts, Maria Vargas demeure immuable, imperturbablement douce et naïve. Le monde du cinéma, par lequel tout commence, mène l’actrice sincère à une mort inéluctable. Hollywood, que maudissait Mankiewicz, est la machine de la corruption. Harry Dawes, réalisateur ami de Maria Vargas interprété avec élégance par Humphrey Bogart, raconte à son producteur l’histoire de Faust. Le cinéma est le diable là où l’amour véritable se fait dieu. C’est dans le refus violent du diable pour le dieu que Maria Vargas, dans son élan innocent trouvera la mort. Le mélodrame efficace de Mankiewicz, pertinemment porté par une triple narration, est accompagné d’une musique de Mario Nascimbene et dont les accords subtils sont aussi émouvants que la blanche sculpture.
Une histoire de cinéma, démotion, de grandeur, de décadence. ( ) Même sil dépeint les cruautés dun univers, le cinéaste nous rappel quil en fait partie, quil laime, qu'il en dépend.
Ava Gardner dans son plus beau rôle, peut-être un peu sa propre vie, est merveilleuse et s'élévait au rang des mythes du cinéma.. Un drame magnifique signé par le grand Mankiewicz. Un de mes 10 films préférés.