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Cinéphiles 44
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4,5
Publiée le 29 mai 2016
Le long-métrage réalisé en 1954 commence dans un cimetière, où Harry Dawes, scénariste et réalisateur joué par Humprey Bogart, assiste aux funérailles de la star hollywoodienne Maria d’Amato, interprétée par Ava Gardner. C’est alors que l’homme se souvient et nous raconte l’histoire de cette Cendrillon moderne. Joseph L. Mankiewicz, qui a aussi signé de grands classiques comme Le Limier ou Eve, dresse le portrait intimiste d’une actrice en passant son regard derrière les coulisses du cinéma. Construit sur sept flash-backs énoncés par une voix-off, La Comtesse aux Pieds nus décrit l’industrie hollywoodienne, la puissance des grandes fortunes mais aussi l’aristocratie italienne. C’est un conte mélancolique teinté d’amertume dans une période où l’âge d’or du cinéma est empli de joies et de couleurs. Ava Gardner parvient l’inaccessibilité tout en nous émouvant de toute cette névrose qui l’entoure. La Comtesse aux Pieds nus est une œuvre touchante où les dialogues priment enfin sur le strass et les paillettes. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
L'objectivité oblige à dire qu'on n'est pas dans le chef d'œuvre. La faute à des dialogues interminables et moyennement gérés (attention on va discuter un moment je m'assois, et je pose mon chapeau), le face à face entre les deux milliardaires étant carrément raté (une confrontation en période de stress ne peut se passer de la sorte). Ces réserves faites le film n'en reste pas moins excellent, en tordant le cou au mythe de Cendrillon avec un prince charmant complètement dérangé, Mankiewicz en profite pour se payer le portrait de quelques types qui se croient tout permis parce qu'ils ont de l'argent et c'est plutôt bien vu. La construction du film à le mérite d'éviter le mélo. Ce film n'est pas celui ou Ava resplendit le mieux mais certains plans n'en restent pas moins assez fabuleux.
Moi qui pensait que le cinéaste Joseph L. Mankiewicz était un cinéaste surestimé, cela m'a donné tort en voyant ce magnifique film !! Je ne raconte pas les premières scènes qui raconte un peu la fin, je commence par les scènes d'après avec les rencontres de deux producteurs et d'un cinéaste avec une danseuse Espagnole nommé Maria Vargas qui feront d'elle une star de cinéma dont le metteur en scène sera son confident et ami par la suite. La belle Maria connaitra les revers de la célébrité pour sa famille mais rencontrera un comte qui fera d'elle sa femme comme le titre de ce long métrage l'indique. J'ai adoré ce film qui, on peux le dire, est un chef d'œuvre d'abord par sa belle narration raconté par les proches de l'héroine à la fois mélancolique et enchanteur superbement écrit par Mankiewicz, de belles images en technicolor et puis Ava Gardner qui rayonne par sa beauté, sa splendeur dans le jeu d'actrice entouré dans les seconds roles par Humphrey Bogart, Edmond O'Brien et des comédiens Latinos ou Américains. La musique est belle et mélodieuse aussi. Un grand film à ne pas rater.
Variation autour d'une actrice mythique: la femme se dévoile dans le milieu fascinant du cinéma et devient une star C'est splendide et d'une grande classe. Ava Gardner est une reine (une comtesse en vérité!!!) d'Hollywood et même du cinéma mondial. Je la mettrais en deuxième après Lana Turner. Les hommes se battent autour d'elle, mais elle est fatale et "sans amour" sauf pour son prince charmant qu'elle va épouser mais le drame survient et c'est si triste. Magnifique film
Quatre ans après "All about Eve" qui contait déjà en flashback l'ascension d'une jeune femme vers les sommets du show-business, Mankiewicz poursuit sa critique acerbe de l'univers du spectacle, fort de sa propre expérience et de son éloignement progressif des grands studios. "The barefoot contessa" (1954) décrit la destinée d'une danseuse espagnole découverte par Hollywood, qui accepte presque contre son gré de devenir comédienne, et qui payera cher sa conquête de ce monde sans scrupules. Ava Gardner prête son talent et sa beauté à cette artiste authentique, qu'elle incarne avec éclat. Outre au show-business, Mankewicz confronte son héroïne, par le biais de flashbacks distincts, à la jet-set puis à la grande noblesse italienne, des milieux qui ne trouvent pas davantage grâce aux yeux du cinéaste. On est face à un classique des années 50, un film assez cérébral mis en scène brillamment par un intellectuel du septième art, qui bénéficie en outre d'une distribution prestigieuse, à commencer par un Bogart vieillissant qui semble être l'avatar de Mankiewicz, celui qui sait rester loyal au milieux des requins. D'autre part, Edmond O'Brien en "public relation" ambivalent obtiendra l'Oscar du meilleur second rôle. Seul bémol, cette relecture du mythe de Cendrillon comporte quelques longueurs, et risque le laisser de côté les non-cinéphiles.
Un de mes films préférés. Du très grand cinéma. Une belle histoire sur le cinéma. Joseph Mankiewicz, Ava Garner et Humphrey Bogart au sommet de leur art. A voir et à revoir.
Réalisateur surtout connu du grand public pour le film qu'il a renié ("Cléopâtre" avec E. Taylor et R. Burton), J. L. Mankiewicz est surtout l'un des meilleurs dialoguistes et conteur qu'ai connu Hollywood, un véritable génie de sa catégorie qui donna au cinéma de multiples portraits sensibles et complexes, le plus souvent de femmes et qui s'est imposé comme l'un des meilleurs directeurs d'actrices d'Hollywood. Avec ce magnifique film, évocation plus ou moins fidèle du parcours de R. Hayworth, il offre à H. Bogart un rôle magnifique, loin des rôles de privés qui ont jalonnés sa carrière et fournit à A. Gardner l'un des plus beaux écrins de sa carrière, la lumière sublime de J. Cardiff magnifiant chacune de ses scènes, sa beauté naturelle emportant tout sur son passage. On retrouve aussi dans le film le portait acide du milieu hollywoodien mais ce n'est rien comparé à celui de la jet-set. Les scènes s'enchaînent au rythme des flash-backs qui ne sont jamais inutiles et leur utilisation permet à Mankiewicz toutes les audaces. C'est beau, tragique, intelligent, pertinent et jamais poseur, c'est du très, très grand cinéma. Quand à E. O'Brien, dans un rôle complexe et dense, il n'a pas volé son Oscar.
Il était une fois, ou l'histoire de Cendrillon qui n'est pas si vierge et pure que cela et du prince charmant qui en fait est gay (impuissant, mon œil!), sur fond de pourriture hollywoodienne et de déliquescence sociale. Pour un film sorti en 1954 à l'ère de la toute puissance des studios de cinéma US, les thèmes abordés sont plutôt culottés et Mankiewicz un tantinet désabusé. On ne pourra cependant pas lui reprocher sa clairvoyance...
Un film réussi qui s'attache à décrire la trajectoire fulgurante d'une étoile partie d’en bas pour finir sacrifiée au sommet de son art et de sa notoriété. La narration est originale (flash back partant de l"épilogue qui est rapidement connu). Au tout début, un réalisateur vient repérer dans un cabaret à Madrid une chanteuse nommée Maria Vargas, Elle changera de nom au moment de lancer sa carrière. Mais finira assassinée au faîte de sa gloire par un millionnaire ivre de jalousie et frappé d'impuissance. Ratrappée par la fatalité. C’est Joseph Mankiewicz qui en parlait le mieux : "un conte de fée moderne, une version amère de Cendrillon où le prince charmant aurait dû, à la fin, se révéler homosexuel, mais je ne voulais pas aller aussi loin."
Nouveau portrait de femmes signé Joseph L. Mankiewicz. Cette fois c'est de Maria, une actrice d'origine espagnole. Dès le début on sait qu'elle est morte, on assiste à son enterrement, et le film est raconté en flash-back, la narration est toujours fluide. Ce film nous parle de rêve brisé, de passion ou encore de déception à travers plusieurs voyages entre les milieux Hollywoodien, la jet-set Française ou encore l'aristocratie Italienne. Le scénario est très bien écrit, nous offrant divers points de vues sur la même personne à travers huit flash-back, les personnages sont bien écrit, à l'image de celui joué par Humphrey Bogart, acerbe et tendre. Les thèmes abordés le sont fait de manière intelligente (les contes de fées (cendrillon) par rapport à la vrai vie, le bonheur, la corruption à Hollywood, le cinéma et les relations entre les producteurs, les scénaristes ou les acteurs...) Coté acteur, c'est formidablement interprété. Humphrey Bogart a la classe et comme souvent il est excellent. Ava Gardner est magnifique et au sommet de sa splendeur dans le rôle de Maria. Encore une fois Joseph L. Mankiewicz nous captive et nous passionne, sa mise en scène, sa direction d'acteur ou sa manière de nous raconter son histoire est excellente.
Pas avare en longueurs et en baisses de rythme, "La comtesse au pieds nus" n'est de loin pas le chef d'oeuvre attendu.
Ce beau film a vieilli et vaut essentiellement pour la présence et le jeu d'Ava Gardner et d'Humphrey Bogart. A voir de préférence en accéléré sous peine d'ennui...
Ce film est une poésie fraîche comme les "Sensations" d'Arthur Rimbaud et d'une esthétique incomparable. Les yeux sont charmés par les plans, la beauté des images, les couleurs vives, la lumière éclatante ; le premier plan sur les pieds nus en mouvement de la danseuse est d'une grande beauté et d'une originalité très intéressante. L'élargissement lent et progressif du plan sur la danseuse en remontant provoque une émotion assez sensuelle et met en valeur la belle Ava Gardner. Le scénario se présente sous la forme d'une narration le plus souvent avec la voix grave d'Humphrey Bogart qui s'estompe pour laisser place à des flash back au fur et à mesure que son regard croise les personnes présentes à l'enterrement. 6 flash-back comme 6 personnages qui ont comptés dans la vie d'artiste de Maria vargas. Le rythme de l'action est calqué sur la lenteur de l'enterrement et la présentation des personnages suit le même rythme sans que le spectateur ne décroche. Quand aux messages du réalisateur, ils sont habilement glissés dans l'histoire : l'argent facile, la soumission à la volonté de ceux qui payent, la liberté perdue au profit des rôles imposés, l'impuissance sexuelle masculine et la non satisfaction de Maria, thème périlleux pour l'époque qui n'a pas encore connu le sujet de la femme libérée. Edmond O'Brien est magnifique en agent de pub "lourd", rôle qui lui valut l'Oscar du meilleur second rôle en 1954. Ce film eut un très grand succès à l'époque mais il est toujours d'actualité pour son côté "Star, pailette et argent". La perfection... Un chef-d'oeuvre...
D'après Mankiewicz lui-même, "La Comtesse aux pied nus" serait une "version amère de Cendrillon". Cette définition semble plutôt juste. En effet, Ava Gardner est Maria Vargas, jeune femme qui a connu la misère en Espagne et qui a l'opportunité de devenir une grande actrice à Hollywood. Mais plus que la célébrité, c'est l'amour que Maria veut rencontrer. Comme Cendrillon, il s'agit de sortir de l'obscurité, pour voir la lumière et enfin rencontrer le prince charmant. Sauf que rien ne se passe comme prévu dans ce très beau film de Mankiewicz. La réalité est toujours plus forte que le conte. Elle vient s'immiscer dans le cinéma afin de le rattraper. Les personnages sont piégés, le rêve se brise, mais paradoxalement, la magie est là. Mankiewicz réalise un film surprenant et particulièrement émouvant.
En ce qui me concerne,les œuvres de Joseph wicz font mouche à tous les coups. Il faut dire que Mankiewicz est un scénariste de très haute volée,un directeur d'acteurs hors-pair,tout cela sans jamais se départir d'un sens inné de l'élégance et de la métaphore subtile. Nouvelle preuve avec "La Comtesse aux pieds nus"(1954),très révélateur mélodrame en Technicolor,qui sublime à la fois la beauté irréelle d'Ava Gardner et le charisme intemporel d'Humphrey Bogart. En lui-même,le film raconte l'histoire d'une Cendrillon plongée dans l'impitoyable milieu hollywoodien,puis dans la jet-set de la Riviera,et enfin dans la noblesse italienne. 3 mondes décadents ne misant que sur les apparences et les futilités. Maria Vargas,en cruel manque affectif,ne peut que s'y perdre,et ce même si elle peut compter sur le soutien du metteur en scène Harry Hewes. Leur amitié est très belle,car pure et désintéressée. Gardner et Bogart illuminent l'écran lorsqu'ils apparaissent ensemble. Edmond O'Brien en agent de presse huileux et Rossano Brazzi en comte impuissant sont des rouages essentiels de cette satire tout en flash-backs à plusieurs voix et en illusions cruellement déçues.
La comtesse aux pieds nus a très mal vieilli. Certes le film bénéficie de la présence d'acteurs fabuleux d'un réalisateur talentueux mais il manque du rythme et surtout des personnages et une trame mieux écrits. La construction en flash-back et la présence omniprésente de la voix-off (même si c'est Bogart qui s'y colle) est aussi inutile que pénible à la longue. Cela ne sert qu'à joindre des bouts d'actions qui ne sont pas forcément bien choisis. Dommage car il y a d'excellentes scènes ici et là, notamment toutes celles que partagent Ava Gardner et Bogart qui ont énormément d'alchimie à l'écran. Malheureusement ils n'ont pas assez de scènes ensemble pour sauver le film surtout que la deuxième partie vire dans le mélo pathos un peu beta. Les personnages sont peu crédibles et le tout est donc très artificiel.