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Lavaloche
1 abonné
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5,0
Publiée le 19 février 2022
La comtesse aux pieds nus commence, chose curieuse, par ce qui devrait être la scène finale : un enterrement, celui de Maria Vargas, petite danseuse espagnole devenu star hollywoodienne en quelques mois et personnage principal du film ( elle est jouée par la resplendissante Ava Gardner ). Cette étrange façon de commencer par la fin n'est pas un caprice du réalisateur mais bel et bien le moteur principal du scénario : à tour de rôle, différents personnages racontent par flash-back la triste destiné de Maria, dont la mort, qui se rapproche un peu plus à chaque flash-back, semble à la fois insupportable et pourtant inévitable. Cette impression, qui met à mal les nerfs du spectateur, renforce ce sentiment de fatalité propre aux tragédies. De plus, cette narration faites par plusieurs personnages permet d'avoir différentes vision du personnages de Maria Vargas, personnage assez énigmatique qui m'a fais pensé à Carmen, une femme fière et libre, du moins au début, car après s'être marié, mariage qui fais d'elle une comtesse, elle supporte mal son titre mais se plie au mœurs des nobles jusqu'au jour où son mari, apprenant qu'elle le trompe, la tue. Cette mort pourrai être, comme celle de Carmen, sa dernière lutte pour la liberté, seulement voilà, le réalisateur, craignant sans doute que ce personnage perde subitement l'affection du public après avoir fais cocu un mari si parfait, lui a donner une raison noble pour commettre cet adultère : le mari est stérile et désespéré de ne pouvoir poursuivre la lignée, elle passe donc par un autre pour lui faire un enfant. Le personnage garde ainsi la sympathie du spectateur mais perd une grande partie de sa grandeur, dommage… Mais cette fin heureusement à peine décevante ne gâche en rien ce chef-d'œuvre cinématographique aux acteurs touts simplement parfaits et aux décors absolument magnifiques qui mérite amplement son succès.
Le film est un roman-photo assez médiocre. Les dialogues de Mankiewicz sont excessivement longs et remplis de banalités hollywoodiennes. Avant Gardener fait semblant de parler avec un accent espanol peu convaincant.