« Chanson douce », c'est justement une histoire qui commence doucement, qui prend son temps, avant de se transformer peu à peu en véritable cauchemar... Un couple, deux enfants. La mère veut reprendre le travail, la nounou est engagée, elle a l'air formidable. Quoi de plus banal. La sensation d'étouffement par cette dernière est ainsi faite de façon subtile et progressive.. Il faut dire que Karin Viard porte le film sur ses épaules, elle est épatante et arrive à mettre mal à l'aise le spectateur. Bien sûr, c'est un drame qui ne laissera pas de marbre. Un bon film français au climat anxiogène comme on en voit peu !
Un thriller assez glauque mais aucun suspens dans le film qui est une juxtaposition de faits répétitifs amenant vers l'inéluctable qu'on devine très vite. Le jeu des acteurs est magistral. Malheureusement, Karin Viard qui est époustouflante dans ce rôle de psychopathe ne parvient pas à sauver le film. La seule raison d'aller le voir est pour admirer cette très grande actrice dans un rôle peu commun pour elle. Ses partenaires sont aussi remarquables et la petite fille joue très bien.
Je trouve que le film montre trop de scènes d’enfants : La réalisatrice s’est faite plaisir. ça devient pénible à la longue. Le jeu des acteurs est excellent. Les scènes sont un peu répétitives; L’ambiance est un peu plate; molle. Ça ne bouge pas assez. Le film manque de rebondissements : On peut imaginer par exemple Karin Viard flirte Avec le mari. . J’ai bien aimé le personnage de la belle-mère : haut en couleurs :-) Les musiques sont jolies. Le livre étant un chef-d’œuvre; je suis quand même déçue du film qui est dans son ensemble est un peu fade. Le jeu des acteurs sauve le film.
N'ayant pas lu le livre, je ne connaissais pas la fin de l'histoire. Cependant, grâce au jeu remarquable de Karine Viard, on sent petit à petit monter la menace et s'alourdir l'ambiance. Un film n'exposant que les faits bruts, sans aucun jugement, et traitant de sujets propres à notre société du XXIème siècle. De plus, j'ai eu la chance d'avoir les explications de la réalisatrice sur son travail et le sens qu'elle avait souhaité donner à son message. Un vrai plus.
Très perplexe devant ce film qui est sensé nous montrer l'inquiétude grandissante de parents devant le comportement de plus en plus bizarre de la nounou de leurs enfants....Sauf qu'en fait la nounou en question joue de bon coeur avec les enfants, qui semblent l'apprécier, et qu'elle ne montre pas vraiment de comportement anormal. On passe son temps à attendre une sorte de montée d'angoisse qui ne vient jamais. Le spectateur voit clairement que cette femme a des moments de bizarrerie, ce qui est un euphémisme, mais elle sait donner le change devant les parents. Donc tout ça n'est pas très convainquant. Je n'ai pas non plus compris ces histoires de morsures que je trouve assez ambiguës : spoiler: la nounou porte une morsure sur l'épaule, puis par la suite elle mord cruellement . le bébé, et là les parents ne voient rien ? Quand à la fin, là il faudrait m'expliquer : aspoiler: t'elle tué les enfants ? Si oui pourquoi on évacue une seule civière ? Ou bien ont-ils échappé au massacre ? Bref, assez bizarre et plutôt bancal.
Thème pas facile à traiter, il faut réussir un difficile équilibre entre scènes de vie quotidiennes banales et redondantes (avec son lot de comportements propres à chacun en lien à son éducation, ses envies, sa réalité, ses capacités) et scènes imaginées, entre la culpabilité de ne pas savoir faire le bon choix, son égoïsme par rapport à son don de soi et le regard des autres ou leur "persécution". Quelques longueurs avant une fin trop rapide et abrupte. Karin Viard est investie dans son rôle avec ses rires et peurs en passant de l'un à l'autre avec une facilité déconcertante, Leila Behkti et Antoine Reinartz sont moins à l'aise dans ces évolutions ce qui les décale dans le film et on ne comprend pas trop pourquoi en peu de temps ils commencent à se méfier alors qu'ils étaient porteurs d'éloge juste avant. On sent la montée d'un malaise mais pas la plongée en abîme. Et une part de thriller et de tension grandissante plus forte aurait peut-être été un plus dans la fluidité de ce drame. Les enfants sont naturels. La copine nounou a un rôle pas assez prononcé qui aurait pu servir d'alerte mais pas exploite pour peser dans le sentiment de malaise grandissant. Un peu dommage. Et ça ne va pas motiver les jeunes parents à la vie active de prendre des employés de maison ! Et pourtant depuis très longtemps ça existait (les bonnes, majordomes !), ce ne sont pas les parents qui élevaient les enfants dans une partie de la Société mais ils les éduquaient. Et personne ne sera jamais parfait dans le rôle de parents. Il faut savoir déléguer sans culpabiliser mais pas non plus se déresponsabiliser en laissant les autres faire et juste être là pour les câlins et les cadeaux !
8 personnes dans la salle - 20h jour de sortie du film. Cela est il un signe ? Réponse : Oui.
J'avais beaucoup aimé le roman de Slilmani et m'imaginais que l'implication de Karin Viard était garante d'un bon film. Or, si Karin Viard est effectivement magistrale dans ce rôle de névrosée xxl, c'est hélas totalement le chaos autour de sa prestation :
Les scènes s'enchaînent sans fluidité aucune, les scènes sont tellement présentes à 3 personnages (Karin Viard et les 2 enfants en bas âge = 90% du film) que les seconds rôles (parents) sont cantonnés à des scènes insignifiantes, le film est lonnnnnng, très lonnnnnng.
On sort de la séance médusés par tant de médiocrité.
J'ai vraiment beaucoup aimé le film. J'ai eu un peu peur au début, je trouvais que le couple formé par Leïla Bekhti et Antoine Reinartz ne fonctionnait pas forcément, puis au final je me suis laissé convaincre. L'évolution du personnage de Louise est amené de façon suffisamment crescendo pour que la fin puisse être un véritable coup de poignard. J'ai apprécié le fait que spoiler: l'on ne voit aucun corps à la fin et que tout était suggéré, même avec une certaine ambiguïté bien que la mise en scène ne laisse aucun doute réel... Karin Viard est vraiment géniale dans le rôle de cette nounou d'abord bienveillante, puis autoritaire, puis dérangée, puis psychopathe. La tension est présente, bien maitrisée et dosée. J'ai aussi été agréablement bluffé par les enfants et surtout par le bébé. C'est toujours très compliqué de diriger un bébé dans un film, surtout que la loi impose 2h de tournage par jour seulement. L'omniprésence de scènes avec le bébé, et la justesse des réactions que Lucie Borleteau réussit à tirer du bébé est vraiment incroyable. Je pense à cette scène sur le lit où Louise prend le doudou du bébé, et sa réaction plan large + plan serré est vraiment très drôle car vraiment spontanée ! Franchement j'ai adoré, vraiment un bon film qui fonctionne de bout en bout et nous lâche jamais malgré une certaine répétition des scènes de vie quotidienne mais qui apportent chacune un degré de tension et de folie différent et donc permet la montée en puissance pour nous préparer à la conclusion.
Amusant, tous les spectateurs ont compris de façon logique que les deux enfants ont été assassinés par Louise … Les trainées, coulures et dégoulinades de sang jusqu'au plafond et dans toutes les pièces ne sont qu'une farce mise en œuvre au pinceau par la machiavélique, …. qui est partie avec les enfants, tiens donc !
Et le suicide de Myriam est sa vengeance sur cette femme qui a réussi, assez finement vue. Si on n'a pas compris ça, alors oui le film est assez maladroit et décevant.
« Une chanson douce que me chantait ma maman... en suçant mon pouce, j'écoutais en m'endormant... »
Une version poignante d'un fait divers sordide. Une énième histoire de Nurse qui tourne au vinaigre. Alors que Myriam, devenue mère au foyer souhaite retrouver une vie professionnelle, elle décide avec Paul (son mari) d'engager quelqu'un qui s'occupera de ses deux enfants. Qui de mieux que la première psychopathe venue ? Louise. Louise, interprétée par une Karin Viard qui nous surprend dans ce rôle fou et obscur. Alors que nous suivons cette histoire, plusieurs sentiment se mélangent. Ravagés, oui, on l'est. Surpris également. Surpris face à des parents qui n'ouvrent pas suffisamment les yeux, même quand les signes ne trompent pas. Sont-ils à blâmer ? À vous d'en juger.
Une chose est certaine, on ne peut qu'être avertis une fois de plus face à cette histoire. Une énième mise en garde qui nous hurle aux oreilles d'être vigilants, prudents. Une maison, un foyer au sein duquel vous vous sentez à l'abri, peut vite se transformer en un lieu sordide, dès lors que vous y faites entrer l'ombre dévorante d'une personne malveillante qui imprègne vos murs. D'ailleurs, c'est ainsi qu'est représenté le personnage de Louise. Prête à dévorer, mordre, avaler ses victimes.
On peut faire un parallèle avec une autre histoire culte : M. le Maudit, de Fritz Lang. Indémodable classique de son temps, Fritz Lang nous montrait en M. le Maudit un personnage subissant ses pulsions irrationnelles, un personnage sans prise sur sa folie. N'est-ce pas un peu le cas de Louise, quelque part ? De plus, M. le Maudit se concluait sur une phrase frappante, de la part d'une mère ayant perdue sa fille (tuée) : " il faudra mieux surveiller les petites " : le rapport du parent à l'enfant, et de sa surveillance est un thème majeur.
Essayons de ne pas devenir entièrement paranoïaques pour autant.
Comment j'aurais voulu aimer ce film! D'excellent(e)s acteurs (trices), Un roman tiré d'une histoire vraie. A priori, le roman, que je vais tacher de lire, dévoile tout de suite le final, ce qui éclaircit le propos. Le côté social abordé dans le livre, n'est ici qu'accessoirement évoqué. Des scènes longuettes ( la soirée à laquelle les parents participent) n'apportent rien à l'intrigue. Bref on s'ennuie et on reste sur sa fin ( oui, on écrit faim habituellement, mais , là, on reste dubitatif à la fin du film!).
Le film ne décrit que la banalité sordide d’un fait divers. L’explication pseudo-psychiatrique du comportement de la nounou (Karin Viard) est trop vite expédiée, alors qu’elle est l’essence même du film. Quel intérêt sinon, de compter les petits cailloux d’un fait divers terrifiant, comme il s’en produit probablement chaque jour quelque part sur la planète ? Les grosses ficelles de l’angoisse ne suffisent plus ; la tension qui monte plan après plan se regarde comme une mécanique fainéante du réalisateur. On connait l’issue, les actes ne sont donc que des preuves servies aux spectateurs. On regarde, on se dit que le monde est fou, mais ça on le sait déjà. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la folie brutale des actes de la nounou, c’est le chemin qui l’y a mené. Ici ce chemin est balayé, comme si l’évènement déclencheur n’avait aucun intérêt, comme si on ne faisait appel qu’aux instincts primaires des spectateurs. Alors qu’un spectateur devrait être avant tout un juré. Le film fait l’impasse sur l’essentiel, Karin Viard est obligée de surjouer pour combler les faiblesses du scénario, Leila Bekhti reste à la surface de son rôle de mère moderne et active, on lui fait porter le chapeau d’une société égoïste et individualiste, imprudente et aveugle malgré les signaux évidents que sème la nounou. Le film balaie les remords probables du couple, la responsabilité d’une société ultra connectée et pourtant plus déconnectée que jamais. Il ne fait que nous alerter du danger et nous vendre une alarme de plus.
Ce film est un thriller. Rien à voir avec le livre social dont il est une adaptation. Le point de vue social qui était au cœur du roman n est pas rendu dans le film. La chronologie différente indispensable pour le thriller, le personnage de Louise qui est très vite agaçante ne m ont pas du tout amenée aux mêmes sentiments et aux mêmes émotions que le livre.
Une chanson douce .....qui monte crescendo.....lentement mais sûrement vers l’horreur.... Inexorablement cette nounou parfaite s’enfonce dans la folie.... Bien filmé....et chose rare même les enfants sont naturels ce qui n’est pas évident.... Évidemment Karine Viard est poignante dans ce rôle de femme à la dérive ...dont on devine en filigrane un passé douloureux.... Sans temps mort....