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L'AlsacienParisien
633 abonnés
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3,0
Publiée le 4 décembre 2019
J'étais assez impatient de découvrir "Chanson douce", thriller psychologique inquiétant plaçant Karin Viard dans un beau contre-emploi. Adapté du roman de Leïla Slimani, lauréate du prix Goncourt, ce film de genre procure quelques sueurs froides sans pour autant nous convaincre pleinement. La mise en scène de Lucie Borleteau autour de ce fait divers est simple, colorée, structurée et laisse à la comédienne principale toute la folie de l'histoire. Karin Viard, dans le rôle de cette nourrice parfaite en apparence mais profondément malade psychologiquement, est remarquable et dérangeante. C'est ainsi que dans des scènes du quotidien, aussi anodines les unes des autres, se glissent des signes avant-coureurs d'une tragédie infâme. Bien que la subtilité du scénario réside dans le minimalisme des effets, je suis resté sur ma faim en matière d'atmosphère. J'ai trouvé ça à la fois répétitif dans le développement de la relation entre la nounou et les enfants, et à la fois trop bref, notamment pour le rôle des parents ou encore pour la fin qui s'arrête net. Peut-être est-ce le fait d'être un adepte du genre et d'être habitué aux productions plus efficaces, mais je ne considère pas que le film prenne beaucoup de risques. On perçoit l'antre de la folie sans s'y perdre vraiment et il y avait, je pense, matière à pousser les curseurs un peu plus loin. L'actrice, par contre, en prend considérablement grâce à un jeu nuancé, mystérieux et insaisissable. On regrette que Leïla Bekhti et Antoine Reinartz, très justes en parents débordés, n'aient pas une partition plus dense. Mais "Chanson douce" fait tout de même son effet, que ce soit grâce à l'interprétation glaçante de Karin Viard ou l'aspect plus social de l'histoire, dépeignant une société actuelle tordue et instable.
J'ai vraiment beaucoup aimé le film. J'ai eu un peu peur au début, je trouvais que le couple formé par Leïla Bekhti et Antoine Reinartz ne fonctionnait pas forcément, puis au final je me suis laissé convaincre. L'évolution du personnage de Louise est amené de façon suffisamment crescendo pour que la fin puisse être un véritable coup de poignard. J'ai apprécié le fait que spoiler: l'on ne voit aucun corps à la fin et que tout était suggéré, même avec une certaine ambiguïté bien que la mise en scène ne laisse aucun doute réel... Karin Viard est vraiment géniale dans le rôle de cette nounou d'abord bienveillante, puis autoritaire, puis dérangée, puis psychopathe. La tension est présente, bien maitrisée et dosée. J'ai aussi été agréablement bluffé par les enfants et surtout par le bébé. C'est toujours très compliqué de diriger un bébé dans un film, surtout que la loi impose 2h de tournage par jour seulement. L'omniprésence de scènes avec le bébé, et la justesse des réactions que Lucie Borleteau réussit à tirer du bébé est vraiment incroyable. Je pense à cette scène sur le lit où Louise prend le doudou du bébé, et sa réaction plan large + plan serré est vraiment très drôle car vraiment spontanée ! Franchement j'ai adoré, vraiment un bon film qui fonctionne de bout en bout et nous lâche jamais malgré une certaine répétition des scènes de vie quotidienne mais qui apportent chacune un degré de tension et de folie différent et donc permet la montée en puissance pour nous préparer à la conclusion.
Cela commence par une histoire banale de garde d'enfants par une nounou parfaite en apparence. Il s'avère que cette nounou si parfaite est totalement déséquilibrée, en mal d'enfant et extrêmement possessive, et le drame qui couve dès le début du film, prend forme petit à petit jusqu'au dénouement. C'est un film fort car c'est une histoire ordinaire parfaitement plausible, des drames de ce genre il en arrive tous les jours.
Adapter un prix Goncourt n'est pas un gage de qualité. Bien au contraire. Le scénario ne fonctionne pas et ne traduit jamais la force du roman. Le film est totalement raté malgré le jeu très carré de Karin Viard.
Paul (Antoine Reinartz) et Myriam (Leïla Bekhti) sont de jeunes bobos parisiens. Ils viennent d’avoir leur deuxième enfant. Myriam a arrêté de travailler pour l’élever mais n’en peut plus des couches et des pleurs. Le jeune couple cherche désespérément un mode de garde. Aucune place ne se libère à la crèche. Les nounous qu’ils auditionnent ne els convainquent pas de leur laisser la responsabilité de leurs enfants jusqu’à ce que la perle rare se présente : Louise (Karine Viard), la quarantaine, bardée de références et dévouée corps et âme à sa tâche.
Il ne s’est pas passé bien longtemps avant que le Prix Goncourt 2016, immense succès critique et populaire, soit porté à l’écran. Maïwenn s’y était attelé avant de jeter l’éponge. Lucie Borleteau, dont j’avais adoré le précédent film, le trop méconnu "Fidelio", a relevé le gant. L’histoire qu’il raconte est effroyable : l’assassinat par une nounou apparemment sans histoire des enfants dont elle avait la charge. Pour la rendre plus effroyable encore, elle était lointainement inspirée d’un fait divers américain. Elle touche particulièrement les mères et les pères confrontés après la naissance de leurs enfants à un dilemme douloureux : sacrifier leur vie professionnelle à l’éducation de leurs enfants ou reprendre le chemin du travail, écrasés de culpabilité, en confiant à un.e inconnu.e la garde de leurs chères têtes blondes.
Le roman prenait le parti, dès l’entame, de révéler l’issue de l’histoire et l’assassinat sanglant des deux enfants par leur nounou. Le film prend le parti différent de n’en rien dire, laissant planer un faux suspense éventé par ce qu’on a lu ou entendu du livre. Il ne s’agit donc pas de savoir comment l’histoire se terminera mais de comprendre comment on y arrivera.
Du coup, le scénario et l’interprétation de Karin Viard – mais le même reproche pouvait être adressé au livre aussi – se réduisent à une matière assez pauvre : filmer le quotidien désespérément banal d’une nounou et de deux enfants en y parsemant des petits dérèglements qui laissent augurer le drame final.
Ce drame écrase le film – comme il écrasait le livre. Il produit un effet de sidération qui annihile tous les autres sentiments que la situation aurait pu faire naître. Or, la relation triangulaire qui s’instaure entre une nounou, les enfants qui lui sont confiés et leurs parents est extraordinairement complexe et dramaturgique – sans qu’il soit besoin de la conclure par une explosion de violence. Employer une nounou, c’est salarier une personne. Mais c’est aussi lui confier la responsabilité de ce qui nous est le plus cher. Et c’est attendre d’elle ce que l’argent, dit-on, ne saurait acheter : de l’amour.
D’ailleurs le film exploite cette veine en décrivant l’écheveau de sentiments contradictoires qui unit Pierre et Myriam à Louise : de la gratitude d’abord pour l’attention qu’elle porte à Mila et Adam, de l’irritation pour ses petits défauts (cette manie de finir les pots de yaourt ou de râcler es carcasses de poulet) contraires aux principes qu’ils entendent inculquer à leurs enfants et enfin de l’inquiétude pour la place grandissante qu’elle occupe dans leurs vies.
"Chanson douce" n’aurait-il pas été autant sinon plus efficace sans son dénouement glaçant le
Très perplexe devant ce film qui est sensé nous montrer l'inquiétude grandissante de parents devant le comportement de plus en plus bizarre de la nounou de leurs enfants....Sauf qu'en fait la nounou en question joue de bon coeur avec les enfants, qui semblent l'apprécier, et qu'elle ne montre pas vraiment de comportement anormal. On passe son temps à attendre une sorte de montée d'angoisse qui ne vient jamais. Le spectateur voit clairement que cette femme a des moments de bizarrerie, ce qui est un euphémisme, mais elle sait donner le change devant les parents. Donc tout ça n'est pas très convainquant. Je n'ai pas non plus compris ces histoires de morsures que je trouve assez ambiguës : spoiler: la nounou porte une morsure sur l'épaule, puis par la suite elle mord cruellement . le bébé, et là les parents ne voient rien ? Quand à la fin, là il faudrait m'expliquer : aspoiler: t'elle tué les enfants ? Si oui pourquoi on évacue une seule civière ? Ou bien ont-ils échappé au massacre ? Bref, assez bizarre et plutôt bancal.
Une déception. Les scènes s’enchaînent sans véritable ordre logique entre elles. Au bout d'une heure de film, on n'a toujours pas avancé, et la tension reste à un niveau constant au lieu de monter crescendo comme elle devrait le faire. Cela enlève à la crédibilité du film: on sent beaucoup trop vite que la nounou est bizarre. Par ailleurs, et c'est plus problématique encore, le long-métrage passe complètement à côté du sujet: il aurait fallu s'intéresser bien davantage à la psychologie de Louise. Ici, on a l'impression d'être livrée à une femme dérangée sans comprendre le pourquoi de ses attitudes. Dommage pour Karin Viard qui livre ici une belle prestation, assez loin des rôles qu'on lui connait, et qui aurait mérité d'être davantage mise en lumière via une exploration du parcours de Louise, comme elle est présentée dans le roman qui inspire ce film. Toujours point de vue actrices, Leïla Bekhti est également au point, ce qui est assez rare que pour être souligné.
« Une chanson douce que me chantait ma maman... en suçant mon pouce, j'écoutais en m'endormant... »
Une version poignante d'un fait divers sordide. Une énième histoire de Nurse qui tourne au vinaigre. Alors que Myriam, devenue mère au foyer souhaite retrouver une vie professionnelle, elle décide avec Paul (son mari) d'engager quelqu'un qui s'occupera de ses deux enfants. Qui de mieux que la première psychopathe venue ? Louise. Louise, interprétée par une Karin Viard qui nous surprend dans ce rôle fou et obscur. Alors que nous suivons cette histoire, plusieurs sentiment se mélangent. Ravagés, oui, on l'est. Surpris également. Surpris face à des parents qui n'ouvrent pas suffisamment les yeux, même quand les signes ne trompent pas. Sont-ils à blâmer ? À vous d'en juger.
Une chose est certaine, on ne peut qu'être avertis une fois de plus face à cette histoire. Une énième mise en garde qui nous hurle aux oreilles d'être vigilants, prudents. Une maison, un foyer au sein duquel vous vous sentez à l'abri, peut vite se transformer en un lieu sordide, dès lors que vous y faites entrer l'ombre dévorante d'une personne malveillante qui imprègne vos murs. D'ailleurs, c'est ainsi qu'est représenté le personnage de Louise. Prête à dévorer, mordre, avaler ses victimes.
On peut faire un parallèle avec une autre histoire culte : M. le Maudit, de Fritz Lang. Indémodable classique de son temps, Fritz Lang nous montrait en M. le Maudit un personnage subissant ses pulsions irrationnelles, un personnage sans prise sur sa folie. N'est-ce pas un peu le cas de Louise, quelque part ? De plus, M. le Maudit se concluait sur une phrase frappante, de la part d'une mère ayant perdue sa fille (tuée) : " il faudra mieux surveiller les petites " : le rapport du parent à l'enfant, et de sa surveillance est un thème majeur.
Essayons de ne pas devenir entièrement paranoïaques pour autant.
Malgré l'excellence de l'interprétation de Karin Viard (du très très haut niveau, les enfants aussi d'ailleurs), le film est long, dur, malsain. Un drame psychologique très déstabilisant, qui ne va nul part autre que dans le mal être de son personnage principal. J'aurais mis 0,5 sans la vraiment très puissante prestation de K. Viard qui donne à elle seule un intérêt au visionnage de cette histoire sordide sans aucun intérêt
Je m'attendais à mieux. On est constamment dans l'attente que l'histoire évolue, bouge un peu. Trop de scènes qui se ressemblent (Louise et les enfants). Et quand cela arrive, dans les toutes dernières minutes du film, on reste totalement sur sa faim. On a envie de dire: "ah bon, c'est tout?"
je n'avais pas lu le livre, je m'attendais presque à tout... mais pas jusque là !!! c'est léger, drôle, caustique, puis bizarre, malsain, glauque, violent même ... Mais oufff quelle fin, je suis resté choqué... Beaux jeux d'acteurs, mais Karine Viard est authentique, culottée et remarquable.... Quelle superbe interprétation de cette nounou particulière, après avoir vu ce film les parents ne pourront plus voir leur nounou du même oeil !!!
le film a une bonne atmosphère, on sent le malaise , mais les scènes des enfants avec la nounou se répètent sans trop explique l'abîme de ce personnage...commencez par la scène finale aurait changé la vision et le ressenti vers scènes.
1ère Partie du film interessante puis film tombe dans la monotonie jusqu'à la fin prévisible hélas..Dommage car jeu d'actrice des 2 protagonistes excellentes...
Navet... Aucun intérêt. Tout le long du film on a l'impression qu'il va se passer quelque chose, et non... Rien... Sauf la scène finale, vraiment pathétique. N'y allez pas!