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    Derniers jours à Shibati
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    15 critiques spectateurs

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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2021
    Dans l’immensité de Chongqing en Chine (dont la superficie est égale à l’Autriche), la ville doit répondre à une forte croissance et bâtir des buildings sur des emplacements déjà occupés. Pour faire place nette, la municipalité n’a d’autre choix que d’expulser et raser des quartiers entiers. Shibati était l’un des derniers vieux quartiers de la ville et le réalisateur français Hendrick Dusollier a voulu, tel un devoir de mémoire, conserver l’âme du quartier (du moins, ce qu’il en restait), en capturant au grès de ses passages, des images, des rencontres, des visages, des anecdotes, bref tout ce qui constituait ce quartier et qui était en train de disparaître pour laisser place à un nouvel arrondissement. Les rencontres se suivent mais ne se ressemblent pas, jusqu’au jour fatidique où ils doivent définitivement quitter leur maison pour laisser place aux bulldozers et où au même moment, ils sont convoqués au « bureau des logements » pour être relogés dans un tout nouveau quartier.

    Les transformations urbaines sont le lot quotidien de la Chine, on ne compte plus les documentaires où il est question d’expulsion (parfois par la force), on pensera notamment à I Wish I Knew (2010) de Jia Zhangke ou encore à Une nouvelle ère (2019) de Boris Svartzman. Avec Derniers jours à Shibati (2018), le réalisateur aura filmé pendant un an et demi au cœur du quartier et ce, jusqu’à sa démolition en 2015. Les rencontres sont fortuites mais au fil des passages, 6 mois ou un an plus tard, le réalisateur retrouve des protagonistes qu’il avait croisé les fois précédentes. Les échanges sont courtois et parfois interloqués (que vient faire ce français dans ce quartier ? N’a-t-il rien d’autre de mieux à faire ?). Les échanges sont de courtes durées mais permettent de créer des liens et Hendrick Dusollier nous permet de voir à quel point les résidents ou commerçants de ce quartier appréciaient ce lieu et aimaient vivre dans leur bulle, loin du tumulte des grandes villes (Shibati détonne complètement, le quartier se retrouve enclavé au cœur de cette mégalopole noyée sous les buildings).

    Le film nous offre l’occasion de faire de belles rencontres, dont la plus réjouissante est Madame Xue Lian, une adorable vieille femme qui s’adonne au tri sélectif pour (tenter de) gagner sa vie. Pour cela, elle parcourt les rues de Chongqing, fait les poubelles pour y récupérer tout ce qui peut être recyclé. Elle s’est même confectionnée ce qu’elle appelle « la maison des rêves », fabriquée de bric et de broc, des ordures trouvées ici et là, à qui elle redonne une seconde vie, comme une sorte de mausolée. On y fait aussi la connaissance du petit Zhou Hong, ce jeune garçon émerveillé par ce qu’il appelle « La Cité de la lumière de la Lune », un centre commercial qui illumine tout le quartier avec son gigantesque écran à led (le temple du consumérisme détonne totalement avec le bidonville situé juste en face, plongé dans le noir total et où rares sont les bicoques à avoir de l’électricité). On y croise aussi Monsieur Li, le coiffeur / barbier du quartier avec lequel le réalisateur échange sur divers sujets (les conversations s’avèrent plus compliquées qu’elles n’y paraissent, ne parlant pas le chinois, c’est souvent le langage des signes qui prédominent).

    La plus grande agglomération au monde rase tout sur son passage, fait table rase du passé, quitte à effacer tout un pan de son Histoire, la Chine ancestrale cédant sa place à la Chine contemporaine. Il en résulte un magnifique documentaire, poignant et profondément humain.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    Ce n'est pas un film ni un documentaire,, c'est un poème d'une grande beauté , extraordinaire
    merci à Hendrick Dusollier
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 24 août 2019
    L'auteur de ce reportage ne prend pas la peine de se mettre à la hauteur de ses informateurs, une erreur de base lorsque l'on part dans un pays dont on ne connait ni la langue ni la culture. S'attaquer à la pauvreté en Chine et aux phénomènes d'urbanisation intensive doit passer par l'analyse des causes et des raisons des orientations politiques en matière d'urbanisme. C'est compliqué d'autant plus qu'il existe des Chinois des villes et des Chinois des campagnes, et que tous n'ont pas les mêmes droits. Une tentative donc raté, avec de bonnes intentions, mais l'enfer lui-même est pavé de bonnes intentions. Aucune référence culturelle, le spectateur est plongé dans le néant. Une voix off aurait pu expliquer les tenants et les aboutissants du reportage, si seulement l'auteur en avait compris quelque chose.
    war m
    war m

    30 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2019
    Tout va très vite, mais les personnes au cœur de cette transformation opposent leurs personnalités poétiques, passionnantes, que la caméra absorbe comme sans effort.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 décembre 2018
    Complètement raté ! Quel gâchis vu le sujet prometteur... Que de promesses non tenues.... Le réalisateur se met constamment en scène. Il nous donne seulement à voir ses discussions creuses et insipides avec la population locale, traducteur ou non. Il ne laisse que très peu de place à ses personnages... Il aurait fallu creuser ces personnages, creuser la vie de ce quartier.
    La caméra bouge constamment, au point qu'on a l'impression que le documentariste est incapable de se focaliser sur un élément, qu'il ne sait pas quoi filmer précisément. Alors il pointe sa caméra au hasard. Je n'ai rien contre le cinéma direct, mais là c'est affligeant.
    J'ai eu l'impression de voir pendant 1 heure des repérages filmés et non un film. Que ce doc soit récompensé au festival Cinéma du réel est grand un mystère. À éviter !
    bbnut
    bbnut

    12 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 décembre 2018
    Excellent documentaire, poignant par moments. On a rarement filmé aussi bien, d'aussi près et avec autant de sensibilité la transformation de la Chine. Un magnifique film.
    Cinephille
    Cinephille

    159 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2018
    Joli film qui s'attache à 3 personnages : une vieille dame, un enfant et un coiffeur, pour montrer un quartier insalubre sur le point d'être démoli mais avec de la vie, versus, l'immense ensemble de tours toutes neuves où ils vont être relogés, tours dans lesquelles il y a douche et ascenseur mais pas encore pas le moindre signe de vie.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2018
    Au cœur du Sichuan, sur les bords du fleuve Yang Tse, Chongqing se targue d'être la plus grande conurbation au monde avec trente-quatre millions d'habitants.
    La ville champignon connaît une croissance urbaine galopante. Les immeubles s'y multiplient, les vieux quartiers sont irrémédiablement condamnés.
    Le documentaliste français Hendrick Dusollier a posé sa caméra dans le vieux quartier de Shibati, en plein centre-ville, à la veille de sa destruction. Il a mis ses pas dans ceux de trois de ses habitants à la veille de leur déménagement dans une banlieue aseptisée : un petit garçon espiègle, un coiffeur féru d'histoire et une vieille dame un peu foldingue.

    "Derniers jours à Shibati" est le premier documentaire distribué en salles de Hendrick Dusollier. Ses précédentes réalisations étaient des compositions beaucoup plus élaborées sur des thèmes proches : "Obras", un court métrage de douze minutes, racontait à partir de photos animées par ordinateur la recomposition d'un quartier de Barcelone, "Babel", en quinze minutes à peine, s'essayait à résumer les mutations de la Chine contemporaine.

    Le procédé utilisé dans son dernier film est différent. Caméra à l'épaule, sans quasiment parler un mot de chinois, le documentariste a arpenté les rues de Shibati - au risque de susciter de la part de ses habitants méfiance et hostilité. Il s'est finalement attaché à trois personnages qui, sans constituer un échantillon sociologique représentatif, incarnent à leur façon la Chine en mutation.

    "Derniers jours à Shibati" frappe par sa modestie. Il dure moins d'une heure, un format inhabituel qui nous frustrerait presque par sa brièveté. Sur le même thème, Frederick Wiseman aurait signé un long métrage de quatre heures. Pas sûr qu'il aurait été plus pertinent ni plus touchant.
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    33 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    La chronique humaniste d'un monde (et d'un quartier qui s'en va). Et pourtant, si on enleve un instant nos lunettes de spectateur, il n'est pas certain que donner l'hygiène et le confort soit un moindre mal, mais les portraits esquissés nous laissent à croire à la disparition d'une vie de village pour retrouver un peu d'enfer de la ville.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2018
    Au sud-ouest de la chine, Chongqing est une immense ville. Le quartier de Shibati va être détruit. Le français Hendrick Dusollier est parti à la rencontre des pauvres habitants. Caméra à la main, il les filme presque naïvement, ne comprenant pas toujours ce qu’ils disent. Il y fait la rencontre d’un enfant, de coiffeurs, d’une vieille dame et d’autres habitants sans noms. Ils captent leurs regards avec une intensité forte puis il part. Six mois plus tard, le cinéaste revient et semble avoir appris de nouveaux mots en mandarin. Il retrouve les habitants avec qui il a presque lié une amitié. Mais le quartier a été détruit depuis. La détresse de ces Chinois se cache derrière leurs sourires. Au travers du documentaire « Derniers jours à Shibati », le cinéaste dénonce la modernisation d’un pays qui impose sans discours, une autre vie à ses citoyens.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    djams
    djams

    37 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2018
    Ce film n'a pas grand intérêt à part celui de nous montrer l'amitié naissante entre des individus de pays différents. Sur le fond, ce film ne nous apprend rien. On ne comprend pas vraiment pourquoi spoiler: ce site est démoli à part une vague allusion à la vente des terres par les membres du gouvernement pour s'enrichir. On ne comprend pas non plus pourquoi certains sont relogés et pas les autres
    . Ce film pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
    Signe-Furax
    Signe-Furax

    8 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 décembre 2018
    Derniers jours à Shibati est une caresse pour le cœur, un moment d’humanité, de joie et de tendresse face à la marche en avant de notre société moderne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Comment partager l'attirance pour un peuple dont tant de choses nous séparent et dont on ne parle pas la langue ? On est ému du début à la fin, sans que l'auteur se permette le moindre effet. Ce film n'est pas un documentaire. Il n'explique rien, il fait partager des rencontres. Dans la folie de la destruction d'une ville, on ressent très fort notre propre fragilité, on est vraiment comme ces gens. J'ai trouvé le film magnifique.
    Etienne Menguy
    Etienne Menguy

    13 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2018
    Magnifique film nous faisant voyager au travers d'un quartier en destruction par le biais de ses habitants. Tendre, émouvant et malheureusement tragique, ce film est une très belle réalisation.
    Anaelle M
    Anaelle M

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2018
    Le réalisateur nous transporte au cœur de Shibati, un quartier pauvre qui subit de plein fouet la modernisation du pays.
    3 portraits, 3 générations, des personnes touchantes, attachantes, qui nous montrent la dureté de la situation mais aussi la douceur et la simplicité de vie qu’ils mènent. Hendrick arrive à donner le sentiment d’un endroit imaginaire, caché, secret, au beau milieu d’une ville de plus de 14 M d’habitants, mais dépourvu d’avenir.
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