"J'ai le virus, vous avez le remède."
Le style de John Woo, connu pour ses séquences d’action très chaotiques, ses images stylisées, ses impasses mexicaines, son utilisation fréquente du ralenti et ses allusions au néo-noir, au "wuxia" et à l’anti-western, donne à ce film d’action et d’espionnage une dimension unique dans l’univers d’Ethan Hunt. Interprété avec toute l’éthique professionnelle et la virtuosité artistique et technique que Tom Cruise insuffle dans l’incarnation de chacun de ses rôles, quel que soit le genre et le personnage ; ce qui lui a déjà valu trois nominations aux Oscars.
Dans ce deuxième épisode de la saga, Ethan Hunt a pour mission
d’intercepter « la Chimère », un virus de synthèse extrêmement dangereux, qui est aux mains de mafieux sans scrupules œuvrant dans le monde, opaque et mortel, des cartels de la biopharmaceutique. Là où se créent des virus, et leurs antidotes, afin de profiter de la santé et de la vie de populations entières.
Au début de sa mission, Ethan rencontre la belle et mystérieuse Nyah, qui prend vie sous les traits de la délicieuse et talentueuse Thandiwe Newton, avec qui il vit l’épisode le plus romantico-tragique de la saga. Au cours duquel, il est soutenu indéfectiblement par ses deux coéquipiers habituels : Luther Strickell, incarné par Ving Rhames, et Billy Baird interprété par John Polson. Des évènements intenses et tragiques qui sont superbement soulignés par l’envoûtante bande originale signée Hans Zimmer
.
Autant d’éléments, entre autres, qui contribuent à faire de ce deuxième opus le meilleur de la saga. Même si « Ghost Protocol (2011) » et surtout « Fallout (2018) » brillent eux aussi au firmament de cet univers qui naquit sur le petit écran en 1966. Avant que Brian De Palma ne mette en scène la première mission impossible au cinéma en 1996 ; soit pour le trentième anniversaire de la série.
Du cinéma de cette qualité, j’en redemande. Et je me réjouis vivement de découvrir les septième et huitième épisodes qui sortiront respectivement en 2022 et 2023.
4.7/5