AlloCiné
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RedArrow
Orpheline n'ayant jamais connu les joies de l'adoption, Sam est désormais obligée de commencer seule sa vie d'adulte. Mais la malchance incroyable qui poursuit la jeune femme au quotidien lui met de sérieux bâtons dans les roues. Un jour, un chat lui laisse par mégarde un penny porte-bonheur et sa vie change du tout au tout...
Premier long-métrage produit par John Lasseter, désormais tête pensante de Skydance Animation, après son départ de chez Pixar pour diverses plaintes à son encontre, "Luck" relève hélas de la petite déception.
Si l'on devait s'en tenir à ses qualités d'animation, la large palette colorée de ses décors variés, certains personnages (à commencer par le félin Bob, les chats animés deviennent décidément une valeur sûre en termes de sourires cette année après Sox de "Buzz l'Éclair") ou encore l'excellence du casting vocal mis à sa disposition (Simon Pegg, Jane Fonda ou Woopy Goldberg ne ménagent pas leurs efforts), "Luck" pourrait tenter d'aller rivaliser avec la concurrence bien installée. Sa première partie mettant en scène la poisse incommensurable de Sam est d'ailleurs une très bonne mise en bouche au long-métrage, en accumulant les gags visuels en mode slapstick avec une fluidité assez remarquable, probablement héritée du regard de chorégraphe de la réalisatrice Peggy Holmes.
Mais, passé cela, il devient très vite clair que le scénario de "Luck" va se contenter de proposer un minimum syndical copié-collé sur des grands noms passés avant lui via une énième matérialisation de concepts abstraits (un monde absurde à l'origine de la chance/malchance des humains) en vue d'une morale un peu plate où l'héroïne va devoir juste prendre conscience du bonheur qui se cache derrière le malheur de sa vie en maintenant une coexistence équilibrée entre ces deux notions. Cela fait très peu à se mettre sous la patte de lapin, surtout qu'une fois Sam plongée à Land of Luck en compagnie de Bob, l'émerveillement de la découverte de cet univers fantasque va peu à peu laisser place à un déroulement de péripéties s'apparentant aux plus basiques objectifs d'un jeu vidéo (retrouver un item en attendant d'en dénicher un autre plus important). Même lorsque les événements se corseront un peu plus dans la dernière partie, le film peinera réellement à embrasser une autre ampleur, optant pour une résolution facile et manquant cruellement de panache, comme un ultime aveu de son impuissance à n'être chose qu'une production interchangeable, incapable de tirer le meilleur de la spécificité de son univers.
Évidemment, les plus jeunes y trouveront sans doute leur compte et "Luck" a quelques bons moments à offrir pour permettre aux plus grands de ne pas sombrer dans l'ennui le plus total mais, étant le fer de lance d'une nouvelle phase de la carrière de Lasseter, on était en droit de s'attendre à ce que "Luck" affiche une ambition claire de marquer les esprits par une proposition originale plutôt que de se reposer sans grand éclat sur les acquis installés par la concurrence (et par Lasseter lui-même de fait).
Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette non-prise de risques ne porte vraiment pas chance à "Luck".
Premier long-métrage produit par John Lasseter, désormais tête pensante de Skydance Animation, après son départ de chez Pixar pour diverses plaintes à son encontre, "Luck" relève hélas de la petite déception.
Si l'on devait s'en tenir à ses qualités d'animation, la large palette colorée de ses décors variés, certains personnages (à commencer par le félin Bob, les chats animés deviennent décidément une valeur sûre en termes de sourires cette année après Sox de "Buzz l'Éclair") ou encore l'excellence du casting vocal mis à sa disposition (Simon Pegg, Jane Fonda ou Woopy Goldberg ne ménagent pas leurs efforts), "Luck" pourrait tenter d'aller rivaliser avec la concurrence bien installée. Sa première partie mettant en scène la poisse incommensurable de Sam est d'ailleurs une très bonne mise en bouche au long-métrage, en accumulant les gags visuels en mode slapstick avec une fluidité assez remarquable, probablement héritée du regard de chorégraphe de la réalisatrice Peggy Holmes.
Mais, passé cela, il devient très vite clair que le scénario de "Luck" va se contenter de proposer un minimum syndical copié-collé sur des grands noms passés avant lui via une énième matérialisation de concepts abstraits (un monde absurde à l'origine de la chance/malchance des humains) en vue d'une morale un peu plate où l'héroïne va devoir juste prendre conscience du bonheur qui se cache derrière le malheur de sa vie en maintenant une coexistence équilibrée entre ces deux notions. Cela fait très peu à se mettre sous la patte de lapin, surtout qu'une fois Sam plongée à Land of Luck en compagnie de Bob, l'émerveillement de la découverte de cet univers fantasque va peu à peu laisser place à un déroulement de péripéties s'apparentant aux plus basiques objectifs d'un jeu vidéo (retrouver un item en attendant d'en dénicher un autre plus important). Même lorsque les événements se corseront un peu plus dans la dernière partie, le film peinera réellement à embrasser une autre ampleur, optant pour une résolution facile et manquant cruellement de panache, comme un ultime aveu de son impuissance à n'être chose qu'une production interchangeable, incapable de tirer le meilleur de la spécificité de son univers.
Évidemment, les plus jeunes y trouveront sans doute leur compte et "Luck" a quelques bons moments à offrir pour permettre aux plus grands de ne pas sombrer dans l'ennui le plus total mais, étant le fer de lance d'une nouvelle phase de la carrière de Lasseter, on était en droit de s'attendre à ce que "Luck" affiche une ambition claire de marquer les esprits par une proposition originale plutôt que de se reposer sans grand éclat sur les acquis installés par la concurrence (et par Lasseter lui-même de fait).
Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette non-prise de risques ne porte vraiment pas chance à "Luck".
Première fois que je vois une série "Apple" et j'ai bien aimer ce film d'animation, ce film aurait pu être sortie par Disney que ça aurait été du même calibre !
Vraiment sympa à regarder !
Vraiment sympa à regarder !
Résumé à la con : Une des nanas les moins chanceuses au monde part à l’aventure dans un monde magique pour essayer de donner aux autres les petits bonheurs qu’elle n’a jamais eu.
L’avis cool : Le duo du film est attachant et leurs péripéties plus rocambolesques les unes que les autres rendent l’ensemble amusant. Le casting vocal comprenant Woopy Goldberg, Jane Fonda ou encore Simon Pegg en version originale ne trompe pas sur la marchandise. L'histoire est touchante, le bestiaire est également assez développé et on se plaît à retrouver certaines créatures mythologiques.
L’avis moins cool : Skydance Animation dirigé par un John Lasseter dans la tourmente Metoo suite à des accusations d’harcèlement sexuel vient donc de sortir son premier long-métrage. Verdict? Ça prête tout de même quelque peu à sourire. Même si le graphisme est soigné, l’animation ne semble clairement pas au niveau des gros studios qui font les jours heureux du genre. Tout ça nous paraît largement perfectible et nul doute que si John le roi du storytelling arrive à garder les mains dans ses poches et que le public décide de suivre, la suite s’avère très prometteuse.
D'autres films avec des chats mais en mieux :
- Le royaume des chats, 2003 - Hiroyuki Morita
- The Voices, 2015 - Marjane Satrapi
(deux salles deux ambiances)
Pour plus de fun, c’est sur l’insta @Desflims
L’avis cool : Le duo du film est attachant et leurs péripéties plus rocambolesques les unes que les autres rendent l’ensemble amusant. Le casting vocal comprenant Woopy Goldberg, Jane Fonda ou encore Simon Pegg en version originale ne trompe pas sur la marchandise. L'histoire est touchante, le bestiaire est également assez développé et on se plaît à retrouver certaines créatures mythologiques.
L’avis moins cool : Skydance Animation dirigé par un John Lasseter dans la tourmente Metoo suite à des accusations d’harcèlement sexuel vient donc de sortir son premier long-métrage. Verdict? Ça prête tout de même quelque peu à sourire. Même si le graphisme est soigné, l’animation ne semble clairement pas au niveau des gros studios qui font les jours heureux du genre. Tout ça nous paraît largement perfectible et nul doute que si John le roi du storytelling arrive à garder les mains dans ses poches et que le public décide de suivre, la suite s’avère très prometteuse.
D'autres films avec des chats mais en mieux :
- Le royaume des chats, 2003 - Hiroyuki Morita
- The Voices, 2015 - Marjane Satrapi
(deux salles deux ambiances)
Pour plus de fun, c’est sur l’insta @Desflims
C’est une réalisation de Peggy Holmes qui sur ses précédents films avait exploité le personnage de la fée clochette dans Clochette et le secret des fées (2012) et Clochette et la fée pirate (2014). Luck est le premier long-métrage du studio Skydance Animation.
Comme disait Sainte Catherine de Sienne, “Pour l'homme courageux, chance et malchance sont comme sa main droite et sa main gauche. Il tire parti de l'une comme de l'autre. ”. Pour Sam, ce n'est pas aussi simple que cela. Cette histoire montre qu’avec un simple concept de chance ou de malchance, on peut faire un très bon film d'animation. Dommage cependant que nous n'ayons pas eu le droit à la sortie cinéma qui était initialement prévu, mais qu'il soit uniquement sur la plateforme Apple TV+.
Le récit de Sam va être vraiment prenant. La première partie sur Terre va être assez rapide. Elle a cependant le mérite de planter très bien le décor pour que la suite soit un déroulé logique. C'est plutôt l’enchaînement dans le monde de la chance qui va nous intéresser. Il est passionnant de voir tout le monde qui a été construit par la réalisatrice. Peggy Holmes ne s'est pas contentée bêtement de nous balancer des leprechauns à toutes les sauces. Il y a une vraie recherche pour varier les créatures et toute une conception de ce monde. Tout tourne autour de la chance et c'est bien rodé.
Bien entendu, il va aussi avoir le pendant qui est la malchance. Ces passages sont moins nombreux, mais n'en restent pas moins capitaux. Déjà, car ils montrent que tout a été réfléchi. Ensuite, car cela fait comme le yin et le yang. C'est la présence de cette malchance qui donne un côté plus réfléchi à Luck. Derrière l'animation gentille, il y a la réflexion. On en tire une petite leçon de morale, certes basique, mais ayant le mérite d'avoir un cheminement. C'est aussi sur cela que va se jouer la force émotionnelle. Les personnages vont se rendre compte que la vie ce n'est pas simplement agréable grâce à la chance. Des fois, les accidents servent aussi à avancer si on les prend du bon côté.
C'est dans ce cas-là que le personnage de Sam va être la plus intéressante. On ressent un côté enjoué malgré tous les tracas de la vie qui lui arrive. Cependant, elle a aussi une part plus sombre et défaitiste qui nous touche. C'est sa capacité à rebondir qui sera la plus attachante. Son humanité naturelle va resplendir sur les autres. Les personnages l'entourant, notamment Bob le chat, sont tout simplement géniaux. Celui-ci, avec sa pointe d'Ironie, va nous offrir des moments excellents. Il y a de l'humour qui est apporté de manière très juste. À aucun moment, on sent de la lourdeur ou de l'infantilisation basique. Cela permet de passer un moment des plus agréables. C'est donc ce genre de film qui est adapté à la fois au plus jeune, mais aussi au plus grand.
Comme disait Sainte Catherine de Sienne, “Pour l'homme courageux, chance et malchance sont comme sa main droite et sa main gauche. Il tire parti de l'une comme de l'autre. ”. Pour Sam, ce n'est pas aussi simple que cela. Cette histoire montre qu’avec un simple concept de chance ou de malchance, on peut faire un très bon film d'animation. Dommage cependant que nous n'ayons pas eu le droit à la sortie cinéma qui était initialement prévu, mais qu'il soit uniquement sur la plateforme Apple TV+.
Le récit de Sam va être vraiment prenant. La première partie sur Terre va être assez rapide. Elle a cependant le mérite de planter très bien le décor pour que la suite soit un déroulé logique. C'est plutôt l’enchaînement dans le monde de la chance qui va nous intéresser. Il est passionnant de voir tout le monde qui a été construit par la réalisatrice. Peggy Holmes ne s'est pas contentée bêtement de nous balancer des leprechauns à toutes les sauces. Il y a une vraie recherche pour varier les créatures et toute une conception de ce monde. Tout tourne autour de la chance et c'est bien rodé.
Bien entendu, il va aussi avoir le pendant qui est la malchance. Ces passages sont moins nombreux, mais n'en restent pas moins capitaux. Déjà, car ils montrent que tout a été réfléchi. Ensuite, car cela fait comme le yin et le yang. C'est la présence de cette malchance qui donne un côté plus réfléchi à Luck. Derrière l'animation gentille, il y a la réflexion. On en tire une petite leçon de morale, certes basique, mais ayant le mérite d'avoir un cheminement. C'est aussi sur cela que va se jouer la force émotionnelle. Les personnages vont se rendre compte que la vie ce n'est pas simplement agréable grâce à la chance. Des fois, les accidents servent aussi à avancer si on les prend du bon côté.
C'est dans ce cas-là que le personnage de Sam va être la plus intéressante. On ressent un côté enjoué malgré tous les tracas de la vie qui lui arrive. Cependant, elle a aussi une part plus sombre et défaitiste qui nous touche. C'est sa capacité à rebondir qui sera la plus attachante. Son humanité naturelle va resplendir sur les autres. Les personnages l'entourant, notamment Bob le chat, sont tout simplement géniaux. Celui-ci, avec sa pointe d'Ironie, va nous offrir des moments excellents. Il y a de l'humour qui est apporté de manière très juste. À aucun moment, on sent de la lourdeur ou de l'infantilisation basique. Cela permet de passer un moment des plus agréables. C'est donc ce genre de film qui est adapté à la fois au plus jeune, mais aussi au plus grand.
Un joli film avec une idée digne d'un Pixar. L'histoire aurait méritée d'être davantage poussée pour susciter encore plus de magie et d'émotions. Il y a des bons moments drôles, des jolis moments de tendresse, bref, un joli mélange qui donne un bon film !
"Luck" est un long-métrage qui peut paraître assez classique à première vue. Au niveau de son synopsis, on a l'impression d'avoir déjà vu ce genre d'univers et de long-métrage en général. Mais pourtant, j'ai beaucoup apprécié ce projet, car il se montre un peu plus intéressant que prévu, malgré ces défauts. Que l'on soit clair, le film n'est pas le plus incroyable du genre, mais il dégage une atmosphère et un ton que j'ai grandement apprécié. Ce que l'on peut quand même rapidement reprocher à ce projet va être son style d'écriture. L'univers est globalement intéressant et assez réfléchi, mais il est clair qu'on le parcourt d'une manière assez peu académique. Généralement, on va être sur un scénario trop progressif, à la manière d'un jeu vidéo où l'on va aller de gauche à droite pour récupérer tel ou tel objet pour pouvoir avancer dans l'histoire. C'est une manière de développer l'univers, mais cela se ressens beaucoup trop. Hormis cela, cependant, comme je l'ai dit, j'ai beaucoup adhéré au ton du projet. Nous sommes loin de certains standards des films d'animation actuels qui se contentent de proposer de l'humour à outrance et un rythme ultra-accéléré pour captiver le jeune public. Ici, certes, il y a de l'humour, mais celui-ci s'inscrit toujours dans la continuité du script, sans casser le rythme. Globalement, tout est très bien mené, je n'ai jamais eu l'impression que le film allait trop vite ou trop lentement, c'est toujours très bien exécuté. Par conséquent, on ne s'ennuie pas devant ce joli univers, bien retranscrit via une animation soignée, mais on prend aussi le temps de développer nos personnages. Sam, l'héroïne, est plutôt intéressante à suivre. Certes, l'idée de la faire orpheline permet de ne pas avoir de background à développer autour d'elle, mais du coup, sa personnalité est grandement mise en avant. Et j'aime beaucoup celle-ci, elle est extrêmement attachante, car pleine de vie et très humaine. Dans sa confrontation avec Bob, le chat de la chance, elle s'avère d'ailleurs très intéressante. Tout le film va tourner autour de cette idée de chance et de malchance. Mais là où le film aurait pu être très classique, il va proposer une conclusion et un message plus nuancé. L'objectif est de montrer qu'il existe une cohabitation naturelle entre ces deux points, et qu'il ne faut pas avoir peur de l'un ou de l'autre, offrant un message très positif et grandement appréciable. Donc, certes, ce n'est pas la révolution de l'année, mais ce petit projet d'animation m'a laissé un goût plus que positif. J'ai beaucoup apprécié ce ton qui va bien plus loin que beaucoup d'œuvres d'animation actuelle. C'est un gros rafraîchissement, mais un immense dommage de ne pas pouvoir le voir en salle. Pour conclure, grosse surprise !
Film bof qui aurait pu passer sans le doublage de Louane qui est horrible ! Insupportable et impression d'amateurisme... et combien de fois dit elle Hazel !!!????
selenie
La première vraie bonne idée est de faire de Sam une jeune femme orpheline (la première malchance n'est-elle pas l'absence de famille ?!). Mais surtout on pense à la série TV "Sabrina, l'Apprentie Sorcière" (1996-2000)mais surtout à "Monstres et Cie" (2001), "Vice Versa" (2015) et "Soul" (2020) avec en prime une petite armée qui renvoie aux fameux Lapins Crétins (2006-...). Le film reprend tellement de paramètres de ces films pixar sus-cités qu'on a l'impression de voir une sorte de reboot ou remake ! Le plus gênant reste la morale du film, résumant vulgairement les malchanceux sont les pauvres et doivent apprendre à faire avec (?!), les chanceux sont plus pour les nantis ainsi va le monde ! Cette différence est même surtout voyante justement dans le monde "merveilleux" de la Terre de la Chance/Malchance, où les faiseurs de chances sont des lutins, dragons, licornes dans monde arc-en-ciel, et où les faiseurs de malchances sont des racines (?!), des porcs ou des êtres plus ou moins hideux (car oui la malchance influe aussi sur le physique !) et qui vivent sous terre à s'enivrer au bar ! Bref, niveau moral on aura rarement vu un film d'animation pour enfant aussi maladroit.
Site : Selenie
Site : Selenie
Audrey L
Luck, je suis ton per...so raté. Premier né du studio Skydance (sous la houlette de Jon Lasseter, parti/viré de chez Pixar), Luck a manqué de chance (mot que vous entendrez approximativement 1000 000 de fois dans ce film, gangrénant chaque réplique comme un disque rayé, émanant d'un dialoguiste qui est passionné par les répétitions et visiblement très nul en synonymes). Il passe après les belles productions de chez Pixar, en re-pompant au passage quelques idées (Monstres et Cie, le plus flagrant pour nous), est excessivement long (un pénible périple à travers l'usine à "chance" où on jacasse avec chaque bestiole rencontrée... On s'ennuie ferme), dont les héros n'ont pas vraiment d'alchimie (le choix de mettre de la distance entre eux via le personnage du chat Bob - assez imbuvable, soit dit en passant - qui refuse toute implication émotionnelle avec l'héroïne, est contre-productif au possible.
spoiler:
Et cela change trop tard dans le film, on voit presque la case "héros qui finissent par s'apprécier" cochée à vingt minutes du final
), et avec un cruel manque d'humour. Que c'est sérieux, que les voix sont en panne d'envie (en VF, malgré les grands noms du doublage), que la morale est niaise et expédiée, que cette intrigue est bordélique (excusez le mot). On ne comprend rien à ce monde qui s'oblige à envoyer de la chance/malchance sur Terre (pourquoi ? Qu'en retirent-ils ?), qui envoie des employés sur place alors qu'ils ont une vue à distance du réseau et surtout un contrôle total du flux avec un tableau de bord, qui décrète de nouvelles règles sur le fonctionnement du hasard au fur et à mesure que l'intrigue avance (navigue à vue). Dès le début (pourtant franchement sympathique, grâce à cette jeune femme poissarde qui nous rappelle forcément des galères du quotidien qu'on a tous, et qui est résignée à sourire quand même), on connaît déjà la fin, et on s'étonne d'y être arrivé en n'ayant rien ressenti pour ce film d'animation visuellement réussi, mais narrativement ultra laborieux.
), et avec un cruel manque d'humour. Que c'est sérieux, que les voix sont en panne d'envie (en VF, malgré les grands noms du doublage), que la morale est niaise et expédiée, que cette intrigue est bordélique (excusez le mot). On ne comprend rien à ce monde qui s'oblige à envoyer de la chance/malchance sur Terre (pourquoi ? Qu'en retirent-ils ?), qui envoie des employés sur place alors qu'ils ont une vue à distance du réseau et surtout un contrôle total du flux avec un tableau de bord, qui décrète de nouvelles règles sur le fonctionnement du hasard au fur et à mesure que l'intrigue avance (navigue à vue). Dès le début (pourtant franchement sympathique, grâce à cette jeune femme poissarde qui nous rappelle forcément des galères du quotidien qu'on a tous, et qui est résignée à sourire quand même), on connaît déjà la fin, et on s'étonne d'y être arrivé en n'ayant rien ressenti pour ce film d'animation visuellement réussi, mais narrativement ultra laborieux.
Très sympa pour les enfants. Les animations sont un peu moins bonne que d'autres films, mais le scénario est émouvant. Juste un sous-texte un peu dérangeant au niveau social.
Excellent film! J'ai adoré l'histoire et les personnages. Deux mondes opposés qui s'unissent en parfaite harmonie. La plupart du temps je trouve que le reste du monde a plus de chance que moi. Mais au fond grâce à ce film j'apprend à aimer ma vie telle quelle est. Plus besoin d'envier qui que ce soit! Chacun a sa place dans ce monde.
Un super dessin animé de la trempe d'un KMBO de l'aventure beaucoup d'émossion et du suspens que demandé de plus ?
ConFucAmuS
Que vous tombiez sur Luck volontairement ou par hasard, ça va forcément vous sauter au visage. On dirait un Pixar, oui. Et c'est sûrement le but recherché. En lançant sa filiale Animation, Skydance entend jouer des coudes et se faire une place chez les cadors du secteur, parmi lesquels on trouve...qui-vous-savez. Le studio va naturellement débaucher John Lasseter, ex-directeur créatif pour Disney et accessoirement le "papa" de la Loupiote avant son éviction pour "comportement inapproprié". Ni une ni deux, Lasseter récupère les projets en gestation et encadre tout particulièrement celui qui doit lancer les festivités. De fait, il n'est pas étonnant qu'on ait la sensation d'être en terrain familier.
Comme souvent avec les premiers films, Luck n'a pas les assises pour excéder le statut de bon film d'animation (ce qui est déjà très bien). L'aspect référentiel peut aussi jouer contre lui. La fable sur le karma et l'effet papillon n'est rien d'autre qu'un décalque expédié de Vice-Versa. Le ton s'amollit sensiblement dans son dernier acte, même si les plus jeune se laisseront attendrir par la force positive de Sam, sorte de François Perrin au féminin. Pour le reste, ces débuts sont plus que prometteurs.
Luck ne cache pas sa filiation avec Pixar, et ça va chercher bien au delà de simples repères cosmétiques (le numéro A113, John Ratzenberger). Le concept de cet "autre côté" - la Terre de la Chance ici - on l'a beaucoup expérimenté du côté d'Emeryville, chez les monstres, dans nos têtes, au Pays des morts. Le script de Jonathan Aibel, Glenn Berger et Kiel Murray redouble d'imagination pour rendre le voyage des plus funs. La réalisatrice Peggy Holmes emballe le tout à l'énergie sans jamais radoter, un ride vif et généreux dans le burlesque. Le rythme effréné marié à cet univers multiforme rappelle un peu le concept du jeu de plate-forme, puisque chaque séquence présente un nouvel environnement avec un autre défi à relever.
Pour dire, ce film a lui-seul pourrait faire l'objet de deux ou trois attractions à Disney World. Il faut admettre que le chemin emprunté est des plus trépidants, et ce même si la destination est moins intéressante. C'est donc un essai très attachant, qui ne mérite absolument pas l'indifférence avec laquelle il est accueilli sur Apple TV. S'il y a une justice en ce bas monde, on peut espérer le voir gagner progressivement en notoriété avec le temps et un bouche-à-oreille positif. Sinon, le présenter comme un Pixar officieux pourrait l'aider un peu. Après tout, il n'en est pas si loin.
Comme souvent avec les premiers films, Luck n'a pas les assises pour excéder le statut de bon film d'animation (ce qui est déjà très bien). L'aspect référentiel peut aussi jouer contre lui. La fable sur le karma et l'effet papillon n'est rien d'autre qu'un décalque expédié de Vice-Versa. Le ton s'amollit sensiblement dans son dernier acte, même si les plus jeune se laisseront attendrir par la force positive de Sam, sorte de François Perrin au féminin. Pour le reste, ces débuts sont plus que prometteurs.
Luck ne cache pas sa filiation avec Pixar, et ça va chercher bien au delà de simples repères cosmétiques (le numéro A113, John Ratzenberger). Le concept de cet "autre côté" - la Terre de la Chance ici - on l'a beaucoup expérimenté du côté d'Emeryville, chez les monstres, dans nos têtes, au Pays des morts. Le script de Jonathan Aibel, Glenn Berger et Kiel Murray redouble d'imagination pour rendre le voyage des plus funs. La réalisatrice Peggy Holmes emballe le tout à l'énergie sans jamais radoter, un ride vif et généreux dans le burlesque. Le rythme effréné marié à cet univers multiforme rappelle un peu le concept du jeu de plate-forme, puisque chaque séquence présente un nouvel environnement avec un autre défi à relever.
Pour dire, ce film a lui-seul pourrait faire l'objet de deux ou trois attractions à Disney World. Il faut admettre que le chemin emprunté est des plus trépidants, et ce même si la destination est moins intéressante. C'est donc un essai très attachant, qui ne mérite absolument pas l'indifférence avec laquelle il est accueilli sur Apple TV. S'il y a une justice en ce bas monde, on peut espérer le voir gagner progressivement en notoriété avec le temps et un bouche-à-oreille positif. Sinon, le présenter comme un Pixar officieux pourrait l'aider un peu. Après tout, il n'en est pas si loin.
Dik ap Prale
John Lasseter rebondi de Pixar à Skydance et insuffle un vrai renouveau concurrenciel, une réelle dramaturgie et une esthétique, si l'on peut imaginer l'entreprise de cette convalescence autrement, qu'on le dise. Pourtant, rien est enviable. On s'ennuie ferme. On admet certaines qualités à cette animé, mais dès lors que l'on quitte le réel pour le monde de la chance et de la malchance, on se perd et désespère.
A peine débarqué de Pixar, John Lasseter s’est refait une santé en tant que chef du département animation chez Skydance, dont ‘Luck’ est le premier long-métrage. S’il n’est apparemment pas impliqué dans le scénario de ce dessin-animé, il est difficile de ne pas y voir l’influence de quelques productions célèbres du studio à la lampe, comme ‘Soul’ et ‘Vice-versa’. Au-delà de l’histoire d’une jeune fille qui fait ses premiers pas dans la vie active, ‘Luck’ est surtout l’occasion de visiter les fabriques de chance et de malchance, dont le bon fonctionnement influe sur la situation des terriens. Même si la satire du monde de l’entreprise demeure légère, c’est un réel plaisir de découvrir le fonctionnement de ce petit monde cohérent, et la façon dont y sont inclus les éléments liés à la bonne fortune et la déveine (du moins, dans les pays anglo-saxons). Les enfants, eux, préfèreront sans doute les gags visuels provoqués par l’excès de malchance des personnages privés de leur pièce porte-bonheur. Etant donné que ‘Luck’ est bon dans à peu près toutes ses dimensions mais réellement brillant dans aucune, s’il avait été inclus dans les collections Pixar, il aurait sans doute été une de ces productions mineures, coincées entre deux sorties plus prestigieuses. Venant d’une toute nouvelle compagnie dont il constitue le galop d’essai, il envoie un signal plutôt encourageant pour ce qui va suivre.
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