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Johan Delebecq
171 abonnés
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4,0
Publiée le 13 mai 2018
Vu en Belgique ou il est sorti cette semaine, ce "petit" film mérite son succès surprise aux usa, puisqu'il renouvelle d'une très chouette façon tout les films du genre qu'on a pu voir dernièrement, entre le film d'horreur, d'angoisse et de science fiction, je ne révélerais rien de plus que la bande annonce, c'est très très malin et très bien fait, cela fait longtemps que je n'avais pas sursauté autant. A voir donc pour ceux qui aiment le genre, et accrochez vous a votre siège.
Sans un bruit marque l'essai et s'affiche comme la bonne surprise de milieu d'année. Pour sa première excursion dans le domaine horrifique, sous la bannière de Platinum Dunes, boîte de production de Michael Bay à l’origine des sanglants remake de Massacre à la tronçonneuse et d'Amityville, John Krasinsky parvient à contourner astucieusement le genre en livrant par-dessus tout un film touchant et juste sur la famille, la parentalité, le passage du relais. Le critique complète sur terreurvision.com
Thriller horrifique, coécrit et réalisé par John Krasinski, Sans Un Bruit est un très bon long-métrage. L'histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique où l'arrivée de superprédateurs ultra sensibles aux sons décima la majeure partie des populations humaines et animales, et nous fait suivre une famille du Midwest tentant de survivre dans cet environnement hostile alors que la femme enceinte est sur le point d'accoucher. Ce scénario ne va pas plus loin que ce court synopsis mais parvient à être prenant de bout en bout de sa durée d'une heure et demie à la faveur de son concept atypique et rudement efficace qui ouvre la voie à de multiples possibilités. En effet, toute l'intrigue tourne autour de cet élément majeur de devoir vivre en silence sous peine de se faire immédiatement attaquer par des créatures sanguinaires. Et cet aspect est parfaitement utilisé tout du long, même si on aurait pu imaginer et s'attendre à d'autres séquences du quotidien. On est pris dans cet univers déjà installé depuis plusieurs semaines dès les premières minutes et la tension et le stresse ne va faire que de s'accentuer avec le temps qui passe. L'ambiance, particulièrement oppressante et inquiétante, s'intensifie jusqu'à accoucher de scènes complètement suffocantes où le danger n'est qu'à quelques mètres des proies. Si le récit ne comporte aucun contexte et ne s'epanche pas pour en donner, le métrage n'est pas vide pour autant. En effet, les différents membres de cette famille unie et aimante en dépit les tragédies, luttant contre l'ennemi, ont entre eux des liens intéressants. Des rôles bien joués par une distribution comportant Emily Blunt et John Krasinski lui-même dans les rôles des parents, ainsi que Noah Jupe, Millicent Simmonds et Cade Woodward pour les enfants du couple. Tous ces individus entretiennent des rapports compliqués au vu de la situation et de leur passé commun, mais s'entraident les uns et les autres pour tenter de se sauver car ils s'aiment profondément malgré la difficulté de se le dire lorsqu'on ne peut pas s'exprimer. Des échanges procurant de l'émotion, entre peur et tristesse. Et malgré un silence de mise, ils parviennent tout de même à communiquer, principalement via le langage des signes, notamment du au fait que leur fille est malentendante. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère qualitative. Sa mise en scène est immersive et évolue dans un décor naturel appréciable et non redondant malgré le fait que l'action se déroule dans un environnement restreint. Surtout, la photographie est soignée et les créatures ont un aspect réussi même s'il n'est pas des plus original. Ce visuel sombre et flippant est accompagné par une b.o. aux très bonnes compositions signée Marco Beltrami secondé par d'autres musiciens. Les notes entendues renforcent encore d'avantage l'atmosphère anxiogène et apparaissent toujours au bon moment à l'écran. Mais la majorité du temps nous avons le droit au silence le plus total ou alors à des bruits extérieurs en guise d'ambiance sonore. Cette dernière est particulièrement réussie en jouant bien avec son propos et la surdité de la jeune fille. Reste une fin ouverte satisfaisante mettant un terme à Sans Un Bruit, qui, en conclusion, est un très bon film renouvelant un peu le genre, méritant amplement d'être visionné.
On ne compte plus les films post-apocalyptiques, dans lesquels un ensemble de personnages tentent de survire à divers monstres, aliens et autres bêbêtes mangeuses d'humains. "Sans un bruit" parvient à tirer son épingle du jeu par une écriture assez fine des personnages et de son histoire. Sans surexplication, en une scène introductive, le réalisateur parvient à poser tous les prémices de son histoire : nature des personnages, danger encouru, règles à respecter... sans qu'un seul mot ne soit prononcé, toutes les informations sont transmises au spectateur. Cette habileté d'écriture et de réalisation reste tout au long du film, malgré quelques moments de flottement. John Krasinski, connu pour son rôle de Jim dans la série The Office US, réussit à installer une tension permanente et nous offre des scènes véritablement terrifiantes, comme on en voit peu dans le cinéma horrifique. Pour rester en vie, les personnages seront dans l'obligation de rester dans un silence permanant. Sur la base de ce concept qu'on pourrait penser inadapté au cinéma, "Sans un bruit" est, en vérité, un modèle de ce que peut (voir de ce que doit) être un film d'horreur.
Après s'être essayé à la réalisation sur plusieurs épisodes de The Office, dont il était un des principaux acteurs, et sur deux téléfilms, John Krasinsky était enfin prêt à passer le cap du grand écran. Le concept est simple et génial puisqu'il est crédible et fonctionne à merveille, dans la mesure où il est extrêmement cinématographique. Nous sommes quelques années après une invasion extraterrestre. Les grosses bêbêtes qui nous ont rendu visite sont très hostiles et beaucoup plus fortes que nous, si bien que nous n'avons a priori aucune chance face à elles. Rapidement, il a été remarqué que ces bestioles sont miro comme des taupes et se repèrent grâce à une ouïe surdéveloppée, et une espèce de sonar comme les dauphins en possèdent. La famille que nous suivons, qui est restée dans sa ferme, doit donc évoluer sans aucun bruit au quotidien. Car tout bruit devient rapidement synonyme de mort, le son attirant immédiatement les monstres alentours. Les moments de tension sont délicieux, et la splendide Emily Blunt sait comme personne donner ses traits à un mélange de peur, de détermination et de révolte. Le film comporte quelques scènes mémorables fort bien réussies. Il ne faut pas oublier non plus tout ce qui entoure la fille aînée, malentendante frustrée qui rentre dans l'adolescence et qui commence à avoir du mal à accepter son handicap et à trouver sa place dans la société, dans le cas présent réduite à sa famille.
Mis en scène par John Krasinski (plus connu en tant qu'acteur pour la série The Office et Away We Go), Sans Un Bruit raconte l'histoire d'une famille qui tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. Pitch original où Krasinski est à la fois le réalisateur, l'acteur, le producteur et et le co-scénariste. Il est donc totalement investi dans le projet et cela donne un film d'une redoutable efficacité. Sans Un Bruit est en quelque sorte une métaphore sur le rôle des parents, sur comment ils se doivent de protéger leurs enfants en faisant l'impossible ; vivre sans bruit. L'expérience personnelle du réalisateur (père de deux filles) apporte une authenticité palpable au film car il parle d'une vraie famille en proie à une menace extérieure. Toute l'intensité dramatique se joue autour de cette idée. John Krasinski et Emily Blunt, mariés à la ville, se donnent ici pour la première fois la réplique au cinéma et forment un couple à fleur de peau dans ce thriller fantastique où il faut toujours agir sous contrôle sous peine de se faire dévorer. Emily Blunt est vraiment touchante, totalement impliquée et livre à un moment culminant du film une prestation complètement dévouée. Krasinski est un peu moins expressif mais ses émotions demeures perceptibles. Les jeunes acteurs jouant leurs enfants sont tout aussi crédibles et attachants. Le son est quasiment un personnage à part entière dans ce film. John Krasinski s'amuse à jouer avec le ressenti des personnages, chaque geste, chaque pas et chaque parole sont capitales si l'on veut survivre. Il est intéressant de voir les astuces et combines développées par la famille pour accomplir les tâches du quotidien sans faire le moindre bruit. Beaucoup de scènes sont basées sur la suggestion et c'est au final ce qui se révèle être le plus effrayant et le plus angoissant. Là où beaucoup de films misent sur la surenchère visuelle et l'explosion sonore, Sans Un Bruit exploite tout l'inverse et instaure un climat de frayeur et de tension inédit. La bande originale de Marco Beltrami capte l'émotion lors des rares moments de tranquillité et sa composition devient plus endiablée lors des instants plus terrifiants. Sans Un Bruit remporte son pari haut la main. En misant sur la notion de silence, le film de John Krasinski constitue une expérience cinématographique totalement originale, stressante et captivante. Dans un genre où tout semble avoir déjà été fait, Krasinski démontre qu'il reste encore une façon de faire des films en déconstruisant les codes pour livrer un thriller horrifique éprouvant riche en scènes mémorables. Un des films à ne pas louper cet été.
"Sans un bruit", film d'horreur américain coécrit et réalisé par John Krasinski, sorti en 2018. Si les films dits "d'horreurs" sont souvent assez décevants celui-ci est une très bonne surprise. Il s'agit d'ailleurs plus d'un survival et d'un film de S.F. La réalisation est de très bonne qualité, c'est bien filmé, la photo est belle, c'est une qualité essentielle à souligner. Le traitement est formidablement bien trouvé, spoiler: pour ne pas se faire repérer, les quelques familles survivantes vivent sans faire de bruits , et ça c'est génial, le film propose un climat calme et agréable où aucun dialogues ineptes ne nous sont infligés. La paix royale. C'est prenant et bien trouvé. Le film fait son effet. Éloge du silence et de la lenteur où tout geste brusque peut être fatal. On se surprend à ne pas respirer trop fort. De bonnes références, avec des clins d’œils à "La guerre des mondes" ou "signes". La suite intitulée "Sans un bruit 2" également réalisée par John Krasinski et avec la même distribution sortie en 2020 est maintenant à voir ... dans le calme.
Sans un bruit fait partie des films du cinéma d'horreur qui sauve le registre. En effet, avec une nuée de films banaux pour ne pas dire navrants produits en masse chaque année (car ça ne coûte pas grand chose), heureusement que le genre cinématographique peut compter sur des productions de ce niveau pour remonter le niveau et retrouver ses lettres de noblesses. Signé John Krasinski, le film repose pourtant sur une idée classique du cinéma d'horreur mais jamais exploité à 100% : le besoin des protagonistes d'être le plus silencieux possibles. L'idée est bien choisie et nous immerge tout de suite dans cet univers où l'absence totale de parole est de circonstance et où la moindre latte qui grince constitue une menace mortelle. Au-delà du pitch, le reste de l'intrigue tient bien la route. On peut tout de même regretter le design des créatures assez brouillon et finalement peu assumé (ils sont souvent dans la pénombre ou en déplacement très rapidement, difficile de les distinguer avec précision). Le casting est impeccable et John Krasinski et Emily Blunt forment un couple très convaincant à l'écran et les jeunes acteurs jouent bien également. Très bon film.
Décidément, les réalisateurs américains de films d'angoisse ont le vent en poupe. Après la maîtrise formelle de Ari Aster pour "Hérédité", John Krasinski fait preuve d'une audace inouïe en offrant un film quasi muet en dialogues mais d'une maestria confondante sur le travail mené sur la bande son, ouvrage de haut vol qui distille une angoisse grandissante et une immersion totale dans son scénario efficace. Son utilisation subtile des silences, des bruits feutrés, de la musique en nappes stressantes de Marco Beltrami est d'une efficacité redoutable pour créer le malaise et une immédiate empathie pour les personnages magnifiquement campés. D'où la déception énorme sur le dernier tiers du film qui devient assourdissant et un peu convenu sans omettre le tout dernier plan du film qui, lui, est une pure caricature.
Dans le milieu des films d'horreur, ce long-métrage a plutôt fait parler de lui à sa sortie. Et pour cause, "Sans un bruit" est un film vraiment intéressant dans son concept et dans son exécution. En effet, le but était de proposer un film sans aucun ou très peu de dialogues. L'objectif est donc de favoriser l'ambiance pour faire ressentir de la tension et de l'angoisse au spectateur. Un procédé basique pour un film d'horreur en temps normal, mais qui est poussé à l'extrême dans ce cas-ci. Globalement, ce concept va être à double tranchant. Si certaines séquences souffrent de ce manque de dialogues au niveau du rythme, l'ambiance fonctionne bien grâce à cela. Le but n'est donc pas d'y aller franc-jeu, nous savons toujours pertinemment d'où viendra la menace à la vue de ce concept. Mais justement, tout l'intérêt est là. Le but est de constamment être sous tension, avoir cette peur de voir un personnage faire du bruit, ce qui amènerait à du danger. C'était donc assez osé, mais c'est finalement très réussi. Le but est de suivre le quotidien très particulier de ces personnages, tout en sachant pertinemment la menace qui les guettes. Cette menace sera d'ailleurs l'un des gros points fort de ce projet. Leur design sera assez bien pensé et les apparitions de ces créatures réussiront facilement à vous faire froid dans le dos, et cela, dès le début du film. Il est clair que trop rarement, une scène d'introduction d'un film d'horreur m'avait autant captivé. Elle explique très vite et correctement le concept, présente parfaitement les personnages et propose une première scène de frissons que nous ne sommes pas prêts d'oublier de sitôt. Rien que pour cette introduction, je vous recommande de visionner ce long-métrage. Il fait partie des derniers gros films d'horreur populaire à avoir réussi à développer quelque chose d'aussi intéressant. Rien de révolutionnaires, il est vrai, mais l'ensemble fonctionne clairement assez bien pour captiver. Pour conclure, un film avec un joli travail d'atmosphère.
Habituellement je ne vais pas voir au cinéma les films classés en horreur car les réactions de la salle me soul rapidement, mais je dois dire que SANS UN BRUIT a attisé ma curiosité.
Déjà quelle ne fut pas ma surprise quand je vis que c’était John Krasinski à la réalisation. Cet acteur que vous ne connaissez peut-être pas, et pour moi attaché à l’image de la comédie dans une série que j’aime beaucoup THE OFFICE (US). Un passage d’acteur comique à réalisateur de film à tension assez bluffant par sa réussite.
Dans SANS UN BRUIT, on retrouve une famille composée des parents Lee (John Krasinski) et Evelyn (Emily Blunt), ainsi que leur enfants (Millicent Simmonds, Noah Jupe et Cade Woodward). Celle-ci vit dans un futur apocalyptique où des créatures monstrueuses sont attirées par le moindre bruit.
Le concept de ce film est tout simplement magique et pour une fois il est magnifiquement bien exploité. Ce silence qui fait qu’on a une vraie ambiance qui se crée avec des dialogues se comptant sur les doigts d’une main. Notre audition devient attentive au moindre bruit et on est d’autant plus en alerte.
Plus on avance dans l’histoire, plus cela fera monter de la tension. Celle-ci se concrétisant par moment par des séquences assez forte. De plus, la bande sonore accompagnant les moments du quotidien est extrêmement bien faites. On vit le récit à fond.
Il faut dire, les acteurs aident bien pour l’immersion avec un jeu impeccable. Le duo Krasinski & Blunt, marié dans le civil, est pour la première fois réunit à l’écran et le résultat est top. Emily Blunt avec EDGE OF TOMORROW ou SICARIO avait déjà montré sa capacité à faire des rôles durs mais je ne reviens toujours pas de la prestation de John Krasinski en sachant la triple casquette (Acteur, réalisateur, producteur) qu’il a eu. Les enfants aussi sont impressionnant avec deux révélations de l’année 2017 : Millicent Simmonds dans LE MUSEE DES MERVEILLES et Noah Jupe pour BIENVENUE A SUBURBICON. Une révélation qui devient donc ici une confirmation.
L’alliage du concept silencieux, de la tension et du casting met la barre très haute. Donc maintenant plus un mot et laissez-vous prendre par SANS UN BRUIT.
Une belle performance que ce "sans un bruit". Réaliser un film sans dialogues (ou presque) et maintenir un rythme aussi soutenu était un exercice difficile. Le réalisateur s'en tire avec brio et les acteurs sont très justes. Une réussite.
Assez bon film avec un scénario original qui raconte l'histoire d'une famille survivant à l'envahissement de monstres aveugles en ne faisant aucun bruit. Très captivant !
Avec son troisième film, John Krasinski change complètement de registre et nous plonge à une époque où un simple éternuement pourrait causer notre mort... La raison ? Des créatures venues d'on ne sait où qui chassent au son grâce à leur ouïe ultra développée. Les scénaristes dont fait partie Krasinski ne s'intéressent pas au pourquoi du comment, ils se focalisent uniquement sur cette famille qui vit isolée de tout. Ils s'en sortent plutôt bien étant donné donné la situation, mais bien sûr, les scénaristes un peu sadiques compliquent la situation avec des éléments qui rendent cette vie plus difficile à mener comme la grossesse d'Evelyn, un enfant dissipé ou encore la petite sourde et muette. Pour un film de science-fiction d'épouvante, "A Quiet Place" est un film très original. Il n'y a pas de personnages qui braillent ou qui crient à la moindre raison ce qui change, mais uniquement un silence oppressant qui nous accompagne tout le long et qui renforce l'excellente ambiance du film. On est vraiment happé par cette atmosphère pesante même dans les moments "faibles" qui sont très bien gérés par le réalisateur qui nous fait comprendre que tout basculer à chaque instant ce qui nous maintient en alerte et nous tient en haleine jusqu'au bout. Ce n'est pas la première fois que le silence joue un rôle à part entière dans un film, il y avait eu les très bons "Hush" et "Don't Breath", mais ce film est différent déjà parce qu'il s'agit de monstres (qui sont très bien faits d'ailleurs) et parce qu'il repousse les limites du concept. Une fois l'histoire lancée, on suit les événements quasiment en temps réel et à partir de ce moment-là le film est très intense et efficace. Il y a des incohérences, c'est évident, mais quand on est pris par l'histoire, on n'y prête pas attention. En somme, un très bon divertissement aussi tranquille qu'angoissant.