Avis : Sans un bruit - Page 6

Le concept en lui-même repose sur quelques idées déjà exploitées ailleurs, mais Sans Un Bruit pousse la démonstration presque à l'extrême, en évitant le parti pris du spectaculaire et du gore, et en privilégiant le crescendo dans un univers post-apocalyptique et désabusé. On pourrait ergoter longtemps sur quelques incohérences ou facilités scénaristiques (par exemple spoiler: le clou
), mais sur le plan formel la réussite est indéniable: les acteurs sont vraiment très bons tout du long, l'atmosphère se met en place avec une belle efficacité, et l'on se prend au jeu même si, évidemment, le final ne surprendra qu'à moitié. Krasinski réalise ici un film d'épouvante subtil et prenant qui fait son petit effet.

Quel originalité ! Bonne idée du réalisateur John Krasinski ! Un film où l'on doit faire aucun bruit sinon on est foutu. Le spectateur sera immergé dans cette ambiance post-apocalyptique

Le film est bien ; il met en avant la langue des signes, l'histoire est vraiment prenante. D'ailleurs les acteurs font craiment un bon travail.

Film d'horreur malin au budget modeste.
L'idée de départ est bonne et on se laisse prendre au jeu avec plaisir grâce à une bande son ingénieuse et à des jump scare savamment placés.
Le film assez court ( 1h25 ) aurait gagné à étirer le final davantage et à exploiter tous les ressorts de l'idée de départ...
Néanmoins, la surprise est plutôt bonne, surtout dans ce genre de film et on attend évidemment une suite plus explicite et plus vitaminée....

"Sans Un Bruit" ("A Quiet Place" en VO) est un film d'horreur efficace et prenant, mais dont les défauts l'empêchent d'atteindre un niveau bien élevé. C'est avant tout un film au concept très intéressant, avec un scénario plutôt bien écrit et assez original, avec des personnages pas clichés qui sont attachant, qui sont impliqués et qu'on suit avec attention tout du long. Contrairement à ce que je pensais, "Sans Un Bruit" est loin d'être un vieux cliché de film d'horreur qui rate son propos, bien au contraire, il arrive à maîtriser ça tout du long, donne également une très bonne ambiance horrifique qui met le spectateur sous tension permanente, des scènes très glauques et aussi une tendance dramatique forte. Je dirais aussi que les différentes situations embarrassantes dans lesquelles sont mis les personnages principaux sont prenantes et arrivent bien à se montrer captivantes, en essayant de faire le moins de bruit possible pour survivre aux créatures, mais la plupart sont ratées par des fautes de goûts et des moments nanardesques, ce qui a tendance à tout gâcher. Les soucis que je peux relever au film, en même temps que certaines scènes horrifiques ratées, c'est qu'il a tendance à ralentir et à s'essouffler vers la deuxième partie du film, ne sachant plus quoi donner et se reposant sur des facilités scénaristiques... du moins jusqu'à la toute fin qui en plus de redonner du punch au film, peut s'avérer très bouleversante, et surtout que ça se termine de manière très brusque (no spoil). Mais passons maintenant aux points positifs : En plus d'avoir une bonne ambiance horrifique, silencieuse et très sombre par moment, je dirais que les décors sont biens travaillés, ça peut éventuellement rappeler les décors de la série "Walking Dead", mais ça a quand même une sacré gueule. Le film possède vraiment très peu de dialogues, mais en même temps, les scènes calmes, silencieuses et avec le langage des signes apportent très bien au film. Le design des créatures sensibles aux bruits est assez bien foutu, même si ça peut d'avantage ressembler au Demogorgon de la série "Stranger Things" avec un tempérament agressif semblable au Xenomorph d'"Alien". Contrairement à ce que je croyais aussi, le film ne se repose pas essentiellement sur des Jumpscares, et en même temps c'est pas plus mal, même si certains fonctionnent bien. Vu que le film est majoritairement silencieux, la musique est extrêmement rare, mais lorsqu'elle est présente, elle rentre bien dans le concept du film. Au niveau du casting, tout marche sur des roulettes. John Krasinski, qui est également le réalisateur du film, est très bon. Son personnage est très bien impliqué et fait preuve d'une vigueur et d'un courage sans nom, prêt à tout pour protéger sa famille. Emily Blunt donne vraiment tout ce qu'elle a, et pour être honnête, elle joue très bien elle aussi. C'est pour moi le personnage le plus intéressant du film car elle se retrouve dans une situation très dangereuse vu que son personnage est enceinte (pas un spoil vu que c'était dans la bande-annonce), et elle montre à quel point elle peut être une femme forte et déterminée. Les deux enfants joués par les jeunes Cade Woodwart et Millicent Simmonds sont très bons également, attachants et évoluent bien dans la continuité du film. À noter aussi la présence de Leon Russom dans un caméo. En conclusion, "Sans Un Bruit" est un bon moment horrifique à passer. Même si ça n'atteint pas un high level, c'est tout de même intéressant, efficace et divertissant, avec des scènes horrifiques qui peuvent bien surprendre le spectateur. À voir si ça vous chante, mais en tout cas, c'est toujours mieux que les films d'horreur pourris qu'on s'est tapé jusqu'à présent.

Un très bon film d'horreur qui sort un peu des codes habituels avec un scénario original et une tension permanente du début à la fin. Seul regret que ce ne soit pas assez développé au niveau de l'histoire des créatures. Sinon je recommande.

Simple et efficace, Emily Blunt très belle performance.
Malgres un scénario d apparence limite le film l'exploite bien, le silence pesant offre une atmosphère étouffante qui rend l'expérience "horreur" sympa.
spoiler: Plus de tension que de Jump Scares en tout cas

Très bon film. On est dedans tout le long. La fin est cependant assez frustrante et brutale mais ça n'enlève rien ai charme du film.

Dans un monde post-apocalyptique, une famille tente de survivre sous la menace d’étranges créatures qui sévissent au moindre bruit. Une vie désormais réduite au silence et sous la menace qui plane en permanence sur eux.

A la réalisation de ce petit film d’horreur, on retrouve l’acteur John Krasinski. Il ne s’agit pas de son premier film, loin de là et se lance dans un registre qui l’éloigne de sa zone de confort. Après deux comédies dramatiques passées inaperçues dans l’hexagone, il s’attèle à un survival qui a le mérite d’être original et de nous tenir en haleine avec une réelle aisance.

Le film se démarque de tout ce que l’on a pu voir ces dernières années, à commencer par la quasi absence de dialogue (en dehors de ceux en langue des signes). Ici, le silence est d’or, les acteurs chuchotent ou signent pour communiquer entre eux car au moindre son (un bruit de pas ou un éternuement), c’est la mort assurée. Face à eux, des prédateurs venus d’un autre monde. On ne sait pas qui ils sont ou ce qu’ils viennent faire sur Terre, tout ce que l’on sait, c’est qu’ils ont une ouïe redoutable et qu’ils n’ont pas l’apparence humaine.

Le film nous donne à voir comment cette famille américaine lambda a su se réinventer, s’adapter pour survivre face aux monstres. Imaginez un instant, réapprendre à vivre en réadaptant votre mode de vie, de consommation ou de communication. On assiste à tout cela, à leur train-train quotidien jusqu’au jour fatidique où, à cause d’un relâchement, d’une inadvertance, un bruit survient et là, les monstres surgissent.

John Krasinski a su admirablement s’entourer pour mettre en scène son film d’épouvante, à commencer par une brillante distribution, avec Emily Blunt (qui n’est autre que sa femme à la ville), aux côtés de deux jeunes acteurs bluffants, à savoir Millicent Simmonds & Noah Jupe. Ajoutez à cela, une très belle photo signée Charlotte Bruus Christensen et une B.O. composée par Marco Beltrami. Non seulement, le film est intelligent, mais en plus de cela, le réalisateur parvient à y insuffler une tension redoutable, savamment distiller durant les 90min que compte le film. Une tension palpable, au cœur d’un silence et d’une absence de dialogue, le résultat est tout bonnement redoutable. A noter enfin (c’est suffisamment rare pour être souligné) qu’il est appréciable de constater l’absence de jumps-scare tout au long du film, alors qu’habituellement, les réalisateurs en abusent à outrance pour masquer l’indigence de leurs scénarios. Reste à savoir maintenant ce que vaudra la suite, toujours réalisée par John Krasinski.

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Le gros point fort de ce thriller est le suspense constant qui s'installe dès les premiers instants, et qui ne descend pas d'un iota durant les 90 minutes du film: bien mis en scène, avec le sens du détail, A Quiet Place narre la tentative de survie d'une petite famille dans la campagne américaine, face à un danger constant qui se déclenche dès qu'un son trop fort est émis. Il s'ensuit toute une série de péripéties plus ou moins crédibles mais toujours aussi intenses, dans un contexte familial honnête sans être transcendant, pour aboutir à un final décevant qui m'a laissé un arrière-goût de "tout ça pour ça...".

Quelque part entre l'univers du jeu vidéo The Last of Us et le concept de Don’t Breathe, John Krasinski (également vedette masculine du film) s'essaie au cinéma de genre. On est bien loin de l'époque où son personnage de Jim Halpert développait une flegme hilarante dans la génialissime série The Office. Là, c'est totalement l'exercice de style : film fantastique, sans dialogues et sans budget. 20 millions de dollars, pour Paramount c'est comme laisser un pourboire. Et pourtant, le film s'en sort bien. Les monstres sont peu présents à l'écran (préférant donc jouer sur « l'invisible ») et le suspense se construit crescendo. Autre chose intéressante chez Krasinski réalisateur, c'est son sens du détail. Rien n'est laissé au hasard, et le film est bien structuré. Chaque composant est pensé comme un élément déclencheur ou un potentiel questionnement dans le film. Accompagné d'Emily Blunt, sa femme à l'écran comme à la ville, l'acteur-réalisateur livre une belle réflexion sur la difficulté de donner la vie et d'inculquer certaines valeurs à ses enfants. L'absence de dialogues crée des jeux de regards, des subtilités, réellement incarnés par les diffe�rents acteurs (même les plus jeunes). A Quiet Place s'inscrit ainsi dans la pensée salvatrice de films tels que Split ou It Comes at Night, où le fantastique a aussi pour vocation d'analyser l'esprit humain.

Hélas, difficile de ne pas voir les facilités dues à la jeunesse d'écriture de Krasinski. Si la scène pré-générique pose les bases, l'arrivée au cœur du sujet se fait attendre. On en vient à délaisser les protagonistes pour s'imaginer ce qui peut leur arriver… Et on tombe très souvent juste. Les ficelles restent grosses, le scénario se prend les pieds dedans. Une légère patte de cinéaste, mais pas une esthétique flamboyante. A Quiet Place a le grain d'une série B indépendante américaine. C'est déjà bien, mais les adeptes voient des plans similaires depuis 10 ans maintenant. Attention aussi à la place des producteurs dans ce projet ! Le trop plein d'héroïsme sur certaines séquences laissent penser que Michael Bay (sa société Platinum Dunes soutient le projet) a bien inculqué sa leçon à John Krasinski. Dommage aussi que Netflix (qui risque d'accueillir prochainement le film) n'ait pas vu un lien évident avec un certain film de Mike Flanagan, tant dans le titre que dans le pitch.

A Quiet Place est un sympathique film, qui a le mérite de proposer un divertissement subtil et porté par de bons acteurs. On regrettera que le film n'ait pas trouvé une voie esthétique plus singulière, avec un dénouement plus osé. En tout cas, difficile d'imaginer une suite comme l'ont annoncé les studios Paramount récemment.

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Sans un bruit est une sacrée surprise qui renouvelle un genre ébouriffé et stéréotypé au fil des années. John Krasinski - un comédien qui s'est épanché dans le genre comique - entreprend un virage à 180° avec sa femme dans la vie de tous les jours, Emily Blunt pour nous proposer une oeuvre atypique. Franchement, Sans un bruit a tous les attraits du cinéma indépendant : un format "lieu unique", une direction artistique austère, rustre qui nous épargne absolument pas ( spoiler: la mort du petit garçon au début est assez surprenante
) mais tout de même j'ai trouvé le temps assez long... Les péripéties de la famille ne sont absolument pas originales : les situations sont assez similaires à des productions anciennes (Signes dans le champ de maïs) ou récentes (The Walking Dead et toute sa saison 2). Bref, je suis assez mitigé malgré ses quelques réussites indéniables. A commencer par sa mise en scène qui permet au spectateur de ressentir la peur et le sentiment d’oppression qui nous identifie directement aux personnages principaux. L'atmosphère rugueuse - typique du climat nord-est américain offre quelques jolis plans dont la photographie permet de s'emparer toute sa luminosité et sa couleur. Sans un bruit fait également le pari - réussi aussi - de ne pas (ou peu) montrer les créatures. C'est audacieux et alimente l'appétit du spectateur. En revanche, plusieurs éléments m'ont dérangés voir titillés à de nombreuses reprises : à commencer par le concept même - ne pas faire un bruit. Or, dans certaines situations, les personnages respirent, communiquent en chuchotant sans éveiller la moindre monstruosité contrairement à d'autres moments. En quelque sorte, le scénario semble décider de l'arrivée des créatures. C'est franchement dommage et rend parfois le récit confus et incohérent.

Je ressors assez déçu et frustré eu égard aux critiques dithyrambiques que le film avait reçu , alors certes l’ambiance est pesante et réussie mais au final il ne se passe pas grand chose

Bonne idée de scénario, avec très peu de paroles évidemment. Mais pas mal de bon sens. Une famille essaie de survivre dans une ferme bien équipée. Des créatures peuplent la Terre et tuent au moindre bruit : Animaux et humains. Un film un peu court, mais efficace où le couple à l'écran forme un couple à la ville. C'est ce que l'on appréciera sans forcément adorer le film. Mais le concept est bon et mérite presque une suite.

A Quiet Place avec une efficacitée aussi soudaine que certaine provoque de ses chamboulement qui suinte au-delà encore d'une marge qu'elle empreiente et redessine. Dans sa convenance, tout comme dans le déroulé, son metteur en scène glisse des griffures du temps, des repères qui charcute dans ses mots et maux, tout comme dans ses silences expressives.

La fusion conjugué d'un casting talentueux avec une equipe technique aussi similaire tiens la tension avec une pointe supplémentaire de peur et de craintes, une expression voulue et désiré qui captive avec force et interet.

Mention à cette conception, qui surine encore un peu au fil des heures qui s'y suivent ...