The Nightingale
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Critiques d un passionné
Critiques d un passionné

96 abonnés 187 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 octobre 2021
Ce film, de Jennifer Kent, date de 2018, mais malheureusement n'est jamais sorti en France, malgré son Lion d'or gagné à Venise.

Sur le papier, le film a tout d'un "Rape and revenge", mais on en est loin, et on a affaire à une œuvre dense, riche et profonde.
On est même très loin du gore débile qui colle souvent au genre. On a ici affaire à un film historique, mais avant tout à un grand drame psychologique, qui lorgne vers le road movie et le western.
Mais autant vous prévenir tout de suite, même si le film ne cherche pas à impressionner par de la violence graphique ou du voyeurisme (les scènes de viol ayant lieues en costume, c’est à peine si l’on voit une épaule dénudée), il reste extrêmement choquant par son réalisme et arrive à être traumatisant dans ce qu’il ne montre pas.

Le film est d’une froideur bluffante. Sa photographie terne, couplée avec une image au format 4/3, intensifie le côté oppressant. On notera d’ailleurs l’absence de musique qui pousse un peu plus le réalisme de l’ensemble.

Le film prend place au début du dix-neuvième siècle, et abordera le colonialisme australien et le racisme, en en faisant bien plus qu’un prétexte pour placer son histoire. Notre héroïne, esclave partie en chasse de ses bourreaux, fera appel à un aborigène pour lui servir de guide dans la forêt tasmanienne. La relation entre ces deux personnages qui vont apprendre à se connaitre fait merveille et est au centre du film. Elle y sera même pour beaucoup dans sa réussite.

Mais bien sûr le thème principal du film sera le deuil, admirablement traité à travers toutes ses phases, la colère, la culpabilité, la tristesse, le désir de vengeance… Le film ne fait jamais l’erreur de faire de son personnage une femme badass qui dézingue à tout va. Au contraire, ses réactions restent souvent humaines, on y croit et ça aide énormément à l’empathie qu’on ressent pour elle. Tout cela aidé par une interprétation de haut vol de l’actrice qui nous fait ressentir ses émotions.

Au final le film ressemble bien plus à un Impitoyable ou un Délivrance qu’à un I spit on your grave. Bref, même si il ne plaira pas à tout le monde, je vous invite à découvrir ce film intense, tout en sachant que l’expérience sera extrêmement éprouvante.

https://www.facebook.com/CritiquesCinemaetFestivaldAvignon
Nicow L.
Nicow L.

6 abonnés 31 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 10 février 2022
c'est long, c'est chiant, les plans statiques sur les personnages sont d'une genance extrême, rien ne va

ne perdez pas 2h de votre temps devant ce "film"
elriad
elriad

457 abonnés 1 882 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 13 avril 2021
Volonté d'hyper- réalisme, ou bien complaisance, ce " Nightingale" (rossignol en français) assume une violence difficilement supportable tout au long de cette histoire de vengeance. Le contexte l 'est tout autant. Nous sommes en Australie au 19eme siècle et les Anglais colonisent et dominent sans merci en exterminant le peuple aborigène. Dans ces paysages sauvages et inhospitaliers, une jeune femme qui a perdu mari et enfant après avoir subi un viol, 'aura de cesse que de retrouver les hommes qui ont commis cet horrible crime. Un film dur, qui ne peut laisser indifférent, mais réservé à un public averti tant la violence y est présente.
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

5 035 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 5 août 2021
Pourquoi c'est ce que je me demandais à la fin de The Nightingale. Vous avez été violée sous les yeux de votre mari votre bébé a été tué sous vos yeux et vous êtes laissée pour morte. Vous vous lancez dans une longue et périlleuse quête pour trouver l'homme qui a fait ça et quand vous le rattrapez enfin vous vous dégonflez. J'ai compris cet homme vous a fait peur il vous a contrôlé il vous a tout pris donc la peur peut vous consumer. Mais quand vous le rencontrez à nouveau tout ce que vous pouvez faire est de rassembler la rage et le courage de le blesser. La fin a ruiné cette histoire qui avait commencé avec tant de promesses. Bien sûr notre héroïne que nous avons suivie pendant tout ce temps a eu sa revanche mais par la main de son compagnon. Sérieusement cela aurait pu être un bon 5 étoiles mais ne faisons pas en sorte que l'héroïne soit faible et fragile à la fin et que l'homme prenne la vedette. Je ne suis pas anti-homme je suis un homme mais j'aime aussi un bon personnage féminin. Ce n'était pas ce que j'attendais donc c'est un film très décevant...
Claude DL
Claude DL

94 abonnés 1 724 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 mars 2021
Difficile de noter ce film ! Si on commence par le moins bon, l’ultra violence de certaines scènes est vraiment à la limite du tolérable, comme si la réalisatrice prenait du plaisir à montrer et provoquer ou voulait quelque part se défouler. Par contre, on peut dire que le reste est au top : acteurs, prises de vue, bande son, cette « guerre » entre le bien et le mal est en même temps un super réquisitoire contre la colonisation, le racisme et la condition des femmes en 1825. S’il y avait moins de violence (le film est déconseillé aux moins de 16 ans !), on serait en présence d’un grand film.
🎬 RENGER 📼
🎬 RENGER 📼

7 631 abonnés 7 639 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 13 mai 2021
1825, l’Australie se retrouve sous la domination anglaise, en pleine colonisation avec le massacre des aborigènes qui bat son plein. Au même moment, Clare une bagnarde irlandaise vit sous la contrainte et la tutelle d’un officier. Ce dernier abuse de son autorité et abuse de la jeune femme. Sa famille se fait massacrer sous ses yeux et décide dans un accès de rage et de désespoir, de se lancer à la poursuite des soldats afin de se venger.

Second long-métrage pour la réalisatrice australienne Jennifer Kent, après le conte horrifique pour adulte Mister Babadook (2014), elle poursuit dans le film de genre avec ce drame historique sur fond de vigilante movie. Sous couvert de réaliser un rape and revenge pure et dure, la réalisatrice dresse aussi un effroyable portrait des exactions commises par les anglais en racontant l’une des pages sombres de l’histoire de l’Australie, à savoir "la guerre noire" et les atrocités commise par les colons britanniques envers les aborigènes de Tasmanie au XIXème siècle.

The Nightingale (2019) est une plongée dans l’horreur à réserver à un public averti (le film est classé "R" aux USA, interdit aux moins de 16ans en France et même aux moins de 18 dans certains pays). Une immersion glaciale dans le passé colonial où aborigènes, colons, soldats & bagnards tentaient de survivre au cœur d’une pauvreté et d’un racisme systémique édifiant. Au beau milieu de cette horreur se trouve Clare, une jeune mère de famille qui va assouvir sa soif de vengeance en s’en prenant aux soldats qui ont assassinés sa famille (le titre du film qui signifie "rossignol" est en référence à l’héroïne puisqu’elle chante pour les soldats). Dans sa quête de vengeance, elle sera aidée par Billy, un pisteur aborigène.

Jennifer Kent nous avait déjà prouvé tout le bien que l’on pouvait penser d’elle et ne fait que confirmer son indéniable talent. La mise en scène est d’une rare efficacité, tourné en décor naturel en pleine Tasmanie. La violence y est brute de décoffrage et ne laisse pas indifférent. Viscérale tant dans le fond que dans la forme, le film doit aussi beaucoup à son casting, entre son héroïne (Aisling Franciosi), l'aborigène (Baykali Ganambarr, récompensé pour son rôle à la Mostra en 2018), l’officier (Sam Claflin) ou encore le soldat ivrogne (Michael Sheasby). Le film nous tient en haleine avec une rare aisance et la tension reste constante jusqu’au dénouement final. Un univers malaisant où violence, misogynie & racisme sont au paroxysme, magnifié à la fois par ces décors naturels et par un casting de jeunes acteurs prometteurs.

► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
selenie
selenie

6 554 abonnés 6 270 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 avril 2021
Les bases sont mises en place : l'histoire va être sale et sans concession. Mais ce prologue n'est qu'une mise en bouche, un passage qu'on penserait aisément signer d'un homme si on ne savait pas que, pourtant, c'est une Jennifer Kent qui est derrière la caméra. Mais le résultat est que certaines scènes semblent très et trop gratuites comme celle de l'acharnement sanguinaire (c'est dingue comme un coeur peut être si solide !) ou celle du gosse . Ce film aurait pu être une quête féministe et sociale avec une aventure viscérale à la "Brimstone" (2017), mais au final il s'agit d'un western classique où la violence et l'action prime sur le fond et le message. Heureusement, on apprécie la reconsitution d'une Australie en pleine colonisation, le climax bien rendu, une Clare/Franciosi parfaite en rossignol brisé et on aime ce revirement qui montre que tuer n'est pas si simple, que la vengeance n'est pas si aisée, et qui rappelle aussi que l'affiche est bien trompeuse.
Site : Selenie
velocio
velocio

1 359 abonnés 3 201 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 avril 2021
Australienne originaire de Brisbane où elle est née en 1969, Jennifer Kent a débuté au cinéma en tant qu’actrice. Lorsque son intérêt pour le métier de comédienne a commencé à faiblir, elle a obtenu de Lars Van Trier l’autorisation d’assister au tournage de "Dogville", considérant que c’était sans doute une des meilleures écoles pour passer à la réalisation et retenant par dessus tout l’importance de l’obstination. Après avoir réalisé un court métrage en 2005, elle s’est lancée dans son premier long métrage en 2014 avec "Mister Badadook", un film d’horreur qui a accumulé les récompenses dans divers Festivals, dont celui de Gérardmer. "The Nightingale", son deuxième long métrage, a été présenté à la Mostra de Venise 2018 où Jennifer Kent était la seule réalisatrice en compétition, et ce film a obtenu le Prix spécial du Jury. Jennifer Kent travaille actuellement sur son prochain film, "Alice+Frida forever", adapté du livre de l’américaine Alexis Coe sur l’histoire d’un crime qui s’est déroulé à Memphis à la fin du 19ème siècle.
La Tasmanie, 1825. Cette grande île au sud de l’Australie est en phase de colonisation par les britanniques depuis 1803, une colonisation associant le plus souvent le plus souvent des condamné.e.s et leurs gardiens. Face à ces britanniques, qu’ils soient bagnards, militaires ou colons, une population aborigène installée dans l’île depuis environ 35 000 ans et qui, en 1803, comptait entre 5 000 et 10 000 personnes. Clare, une jeune irlandaise de 21 ans, avait été envoyée, par la couronne britannique, purger une peine dans un bagne de Tasmanie pour une raison qui ne sera jamais dévoilée. Toujours est-il que, dorénavant, elle est libre, elle est mariée à Aidan, un compatriote, et elle a donné naissance à une fille, Bridget. Une liberté toute relative puisqu’elle est toujours sous la coupe du lieutenant Hawkins, son officier de tutelle, dont elle attend vainement la lettre de recommandation qui lui permettrait de partir vers une véritable liberté avec son mari et leur fille, et qui, entre temps, en profite pour la violer régulièrement. Le massacre de Aidan et de Bridget par le lieutenant Hawkins, le sergent Ruse et l’enseigne Jago incite Clare à se venger et donc à partir à leur poursuite alors que Hawkins a décidé de partir vers la ville de Launceston où se trouvent les quartiers de l’officier supérieur qui pourrait, s’il arrive à temps, lui permettre de monter en grade et d’être enfin muté dans une région plus hospitalière. Ce délai très court implique d’aller au plus vite, quitte à faire le choix de traverser une région dangereuse et difficile d’accès. Dans ce contexte, être guidé par un aborigène ayant une grande connaissance de la région est une nécessité absolue. Pour le petit groupe mené par le lieutenant Hawkins, ce sera « Uncle Charlie » ; pour Clare, ce sera Billy. "The Nightingale" est un film qui entre dans la catégorie appelée en anglais « Rape and revenge », viol et vengeance, un genre qui a donné naissance à de véritables chefs d’œuvre et à d’abominables navets. Dire de ce film que c’est un pur chef d’œuvre serait sans doute exagéré, mais affirmer qu’il s’agit d’un film puissant et captivant apparait comme une évidence, avec, en plus, une très belle photographie de paysages magnifiques et une peinture sans détour de personnages aux caractères affirmés. Ambitieux, violeur et violent, ne tenant aucun compte de la vie humaine, le lieutenant Hawkins est presque dédouané lorsque Clare lui demande si son comportement vient d’une absence d’amour maternel dans sa jeunesse. Jeune femme qui, depuis sa plus tendre enfance, a eu une vie difficile, Clare se transforme en véritable furie à la perte de son mari et de sa fille. Jeune aborigène qui a dû grandir auprès de ceux qui ont tué tous les membres de sa famille, Billy est un véritable animal blessé, à la fois dur et plein de colère, tout en ayant beaucoup de générosité au fond de lui. Une des qualités principales de "The Nightingale" réside dans la peinture de l’évolution de la relation entre Clare et Billy : une relation qui pendant une bonne partie du trajet, est imprégnée de racisme et d’ignorance, d’un côté comme de l’autre. Pour Clare, Billy n’est qu’un indigène dont, certes, elle a besoin pour ne pas s’égarer mais qu’elle commande avec dureté comme s’il s’agissait d’un animal ; Clare est une européenne et, pour Billy, elle fait partie de celles et, surtout de ceux, qui ont envahi la terre de ses ancêtres et assassiné sa famille et ses proches. Et puis, à force de se côtoyer, à force de s’entraider, Clare et Billy vont se rapprocher et ce, d’autant plus, lorsqu’ils vont prendre conscience qu’ils partagent une même haine envers les anglais.
Bien entendu, on regrettera de ne pas avoir pu voir ce grand film sur grand écran. Il faut toutefois comprendre le choix du distributeur de le sortir en VOD, en DVD et en Blu-ray, s’agissant d’un film dont le tournage s’est déroulé il y a maintenant 4 ans.
Redzing
Redzing

1 200 abonnés 4 547 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 10 décembre 2021
Dans une Australie sauvage et reculée, en proie à la guerre civile, notre protagoniste voit sa famille se faire massacrer par un groupe de brutes, et se lance dans une vengeance. Non, vous ne lisez pas le pitch de « Mad Max » ! Il s‘agit de « The Nightingale », qui se déroule en Australie coloniale (ou plus exactement en Tasmanie) et où l’héroïne, en prime allègrement violée, pourchasse ses agresseurs, qui ne sont autres que des soldats britanniques. Le film est moins un rape & revenge qu’une vision très noire de la période coloniale, dépeinte comme vraiment pas glorieuse. Entre une population blanche majoritairement composée de condamnés, les opportunistes qui les exploitent sans vergogne, les soldats britanniques qui semblent être la lie du corps militaire, et les Aborigènes en cours d’extermination ou d’assimilation, personne n’en sort grandi ! Jennifer Kent pointe la barbarie de cette époque en insistant sur la violence et le peu de moralité de ses personnages. A ce niveau, on peut saluer l’intention, tout à fait légitime. Mais l’exécution en fait souvent trop. Une violence parfois à la limite de la complaisance. Et surtout des méchants tout de même très excessifs, à un point que l’on ne peut plus vraiment comprendre leurs motivations, et qu’ils deviennent des figures trop abstraites. spoiler: On a compris que l’officier et le sergent pensent avec leurs gonades plus que leurs grenades, qu’ils ne sont pas finauds, et souvent alcoolisés. Mais au bout du cinquième viol et du quatrième meurtre, est-il encore nécessaire d’aligner les méfaits pour que le spectateur comprenne que ce sont bien eux les méchants ?
Néanmoins, la forme est intéressante. Aisling Franciosi est très impliquée en prisonnière irlandaise déterminée à se venger brutalement, qui va pourtant se rend compte qu’il n’est pas si facile de tuer quelqu’un et de vivre avec. Et la mise en scène est intéressante, exploitant les décors naturels, et optant pour un surprenant format en simili 4/3. Une manière de se focaliser sur les acteurs et leurs actes, souvent en gros plan, plutôt que sur un tableau général. Peut-être aussi une manière d’évoquer les débuts du cinéma, renvoyant aux instincts primitifs de certains personnages ? On reprochera cependant une durée un poil trop longue. A l’arrivée, « The Nightingale » est une variation historique intéressante du rape & revenge, mais sa violence fait qu’il n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Pascal I
Pascal I

798 abonnés 4 161 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 13 août 2021
Un pur drame historique sur la colonisation de l'Australie réussi. Brutal, sans réserves, immersif et dénonciateur. Bonnes interprétations ainsi que les dialogues, une mise en scène linéaires sans réelle rythme (ce qui manque) et des moyens très limités mais laisse place à la simplicité requise. 3.5/5 !!!
ConFucAmuS
ConFucAmuS

552 abonnés 964 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 avril 2021
The Nightingale présente la particularité d'être à la fois commun et atypique. Un paradoxe qui devient de plus en plus évident à mesure que le cadre de ce rape and revenge(un sous-genre basée sur la vengeance d'une personne préalablement outragée) s'étend. Sur le papier, rien de plus classique que l'histoire de Claire. Mais progressivement, le film croît en fixant son regard sur la dégénérescence qui putréfie le corps social, segmentant les individus en raison de leur race, classe ou rang. Un aspect inattendu et fort bienvenu puisqu'il donne un éclairage historique peu relaté sur l'Australie coloniale. Également une traduction limpide d'une chaine de violences qui oppressent et divisent, tenue d'une main de fer par des barbares qui se cachent sous leurs uniformes.
Alors que le récit avance, Claire et son guide Billy abolissent les barrières pour mieux dresser des passerelles entre eux, transformant les douleurs du passé en espérances pour l'avenir. Le film devient alors un poème âpre et sensible, le chant des victimes invaincues. On est loin de l'esthétisme saturé et suffocant à l'œuvre sur The Rover, Wolf Creek ou encore Mad Max. Jennifer Kent opte pour un rendu bien plus grisonnant, abimé, granuleux. Plus en phase avec le ton (très) sauvage et anti-spectaculaire, ce naturalisme s'intègre également très bien dans les fortes séquences oniriques.
Sur un sujet aussi dense et difficile, comment rendre justice aux prestations admirables de son trio de tête ? Si Jennifer Kent est l'âme du film, Aisling Franciosi, Sam Claflin, Baykali Ganambarr en sont indéniablement le cœur. Comme seuls mais ostensibles défauts, je soulignerai la longueur déraisonnable qui joue parfois contre le film (notamment dans sa dernière partie) et un usage de la violence qui flirte avec la complaisance. La suggestion ou le hors-champ auraient pu tout aussi bien rendre compte de la cruauté de certains actes.
On se retrouve donc avec un objet très brut, insoutenable dans les accès de violence et poétique dans les moments suspendus. The Nightingale délivre cependant le coup de grâce dans la toute dernière scène, saluant l'honneur et le courage de ceux qui restent debout malgré les coups, malgré les injures, malgré la peine. Et ça, c'est terriblement beau.
Ti Nou
Ti Nou

533 abonnés 3 568 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 septembre 2023
Après l’excellent "Mister Babadook", Jennifer Kent délaisse le genre horrifique pour le drame historique. Une quête vengeresse en pleine colonisation de l’Australie. Et c’est tout aussi maîtrisé et intelligent.
Hotinhere
Hotinhere

607 abonnés 5 089 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 3 avril 2021
Un revenge movie fascinant et sanglant dans les magnifiques paysages sauvages de Tasmanie en voie de colonisation anglaise au XIXe siècle, doté d’un scénario riche (malgré quelques longueurs) au message de tolérance, à travers cette histoire d'amitié incroyable portée par une interprétation remarquable.
Alasky
Alasky

375 abonnés 3 621 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 février 2022
Un bon film qui fait penser au style western, ici façon "rape and revenge". Une histoire relatée avec brio, sur fond de colonisation britannique en Australie, on assiste à l'épopée sombre et violente de cette jeune vengeresse prête à tout pour retrouver ses bourreaux. L'ambiance brumeuse et hostile m'a plu et fascinée. Certaines scènes choc remuent et le casting est juste, irréprochable.
defleppard
defleppard

406 abonnés 3 425 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 30 avril 2021
Un ovni ce film... filmé en 4/3 ème.. les bas fonds de l'âme humaine et sa cruauté , à voir.. 3 étoiles.
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