Avis sur Dans le ventre de l'hôpital

Le réalisateur belge Jérôme Le Maire (Le thé ou l'électricité - 2012) s’est immiscé pendant deux ans au sein de l’Hôpital Saint-Louis (dans le 10ème arrondissement de Paris) où pendant près d’un an, sans filmer, il s’est familiarisé avec l’ensemble du personnel, puis, dans un second temps, il a pu filmer à la fois, dans les blocs opératoires et lors des réunions de crises. Il nous fait vivre de l’intérieur, un hôpital au bord de la rupture et de la crise de nerfs…

L’Hôpital Saint-Louis fait partie de l'AP-HP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris), une entreprise qui compte 39 hôpitaux et 100 000 salariés, dont 20 000 médecins. Pendant une année, le réalisateur à pu suivre de près les différents médecins qui constituent le bloc opératoire de cet hôpital (composé de 14 salles d’opération où se déroulent entre 60 & 80 interventions par jour).

Comme son titre l’indique, Burning Out (Dans le ventre de l'hôpital) (2017) nous fait vivre de l’intérieur le mal-être des soignants, qu’ils soient infirmiers, anesthésistes, aides-soignants ou chirurgiens, ainsi que les cadres, gestionnaires ou directeurs, tous semblent être confrontés à une course effrénée à l’optimisation.

Si les conditions de travail se sont dégradées, ils s’accordent tous sur une chose, le travail, lui, ne doit pas en pâtir, il en va de la santé de leurs patients. Jérôme Le Maire nous fait découvrir de l’intérieur l’envers du décors, la souffrance de celles et ceux qui nous soignent et la triste réalité d’une salle d’opération (l’irrespect des uns, la fatigue des autres et le burn-out qui guette). Un portrait effroyable d’un hôpital au bord de la crise de nerfs, qui doit revoir sa copie et sa façon de manager, s’il veut continuer à exister sans devenir pathogène pour ses équipes.

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