Avis sur Flesh and Blood

Mark Webber est surtout connu pour ses talents de comédien. Pourtant avec Flesh and Blood, il présente déjà son quatrième long-métrage à la réalisation. S’il avait déjà abordé la drogue dans son premier film, il nous raconte cette fois sa propre histoire. Ce genre de film tourné avec des acteurs dans leurs propres rôles nous laissent souvent sceptiques. Jusqu’où s’arrête le documentaire et quand entrons-nous dans la fiction ? Mark Webber joue cet homme qui à sa sortie de prison, se rend compte que sa ville n’a pas changée. Sa mère lutte encore pour rendre la vie de son second enfant autiste un peu meilleure alors que ce dernier se fait moquer à l’école. Les pères sont toujours absents et après quelques overdoses liées à la drogue, mènent une vie chaotique. Les potes de Mark sont toujours sans emploi et vivent du commerce de la drogue. Le cinéaste, comédien et protagoniste est omniprésent mais parvient néanmoins à laisser une distance pour mieux appréhender la difficulté des autres personnages. Il n’est jamais question ici de se mettre en avant ni de se faire pardonner de ses erreurs. Webber ne fait que situer un contexte et explorer ce quotidien tragique. C’est alors qu’on ne sait que penser de ses objectifs. D’un point de vue cinématographique, Flesh and Blood est un film extrêmement pessimiste où l’espoir ne règne nulle part. Nous ne sortons pas indemne de cette expérience qui donnerait presque envie de se boire un verre.
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