Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,0
Publiée le 30 juin 2011
Les frères Coen déçoivent avec ce film qui est bien trop lent. Cette lenteur est clairement la raison pour laquelle ce film est un échec à mes yeux, ça aurait pu être beaucoup plus intéressant, dommage.
Même à son meilleur - Le Grand Saut, The Barber, No Country for Old Men... - le cinéma des frères Coen a quelque chose de profondément frustrant : dépassant rarement le stade du jeu de pistes agrémenté d'une lassante ironie, il finit par apparaître comme relativement surestimé et surtout très répétitif... Blood Simple, premier du lot ( et donc original, pour le coup ), résume assez bien ce que je pense de l'oeuvre des deux frangins. A partir d'un scénario passionnant, Coen & Co tire un résultat sec, désincarné, formellement très lisse et particulièrement ennuyeux. Car Blood Simple semble au départ ne jamais démarrer : déséquilibré dans sa structure ( appelons ça de l'audace, pour les aficionados...) le long métrage ronfle méchamment, privilégiant une esthétique quasi surfaite, s'attardant sur des détails presque hors-propos en même temps qu'il délaisse l'intérêt de l'intrigue d'origine. Ca ne tient donc pas sur la longueur, noyé dans un matérialisme moins féroce qu'assez primaire. Assez fade au bout du compte, voire presque insignifiant. Dommage...
Un navet sinistre redécouvert sur le tard après les succès des frères Cohen. Y a rien : scénario déjà vu et revu et indigent, mise en scène pauvre que l'on croit recherchée, mise en scène d'étudiant en étude audiovisuelle. Bon pas grand chose à retenir. On passe
Pour leur première réalisation, les frères Coen, débarqués à Hollywood de leur Minnesota natal, décident d’emprunter un genre que certes ils affectionnent mais qui surtout leur permettra de respecter le maigre budget que leur ont alloué River Road Productions et Foxton Entertainment. Avantage supplémentaire, le film noir sous le vocable « néo noir » connaît un regain d’intérêt depuis que Lawrence Kasdan a fait, trois ans plus tôt, un tabac autant commercial que critique avec le très sulfureux « La fièvre au corps ». Kasdan avait démontré que les codes du genre pouvaient être bousculés sans dommage si l’on était suffisamment habile pour restituer l’atmosphère attendue par le spectateur. Si le duo est uni à l’écriture, c’est John qui s’occupe plus précisément de la mise scène. Ethan se spécialisera très vite dans la production. Une manière pour eux de tenir les deux bouts de la corde créative. Pour ce coup d’essai qui pouvait aussi être un coup d’arrêt, les deux frères vont rendre une copie quasi parfaite qui fait encore aujourd’hui hautement référence. Si l’on veut parler de rupture des conventions avec « Sang pour sang », il faut d’emblée évoquer l’absence de la femme fatale souvent synonyme de mante religieuse menant tout son monde jusqu’aux extrêmités criminelles. Les grands films noirs des années 1940 et 1950 ont sublimé nombre d’entre elles. Barbara Stanwyck dans « Assurance sur la mort » de Billy Wilder en 1944, Gene Tierney dans « Laura » d’Otto Preminger en 1944, Rita Hayworth dans « Gilda » de Charles Vidor en 1946 encore dans « La dame de Shangaï » d’Orson Welles en 1948, Lana Turner dans « Le facteur sonne toujours deux fois » de Tay Garnett en 1946 ou Ava Gardner dans « Les tueurs » de Robert Siodmak en 1946. La liste peut être déclinée de la même manière sur des films de série B qui ont proposé des substituts aux stars précitées. Même Lawrence Kasdan avec une Kathleen Turner incendiaire, cède à ce qui semble être un dogme incontournable. Frances McDormand qui incarne Abby, l’objet du jeu de massacre qui anime « Sang pour sang » sera au contraire candide jusqu’au bout et si elle devient fatale pour les trois hommes du film c’est à son corps défendant. La négation de cet archétype majeur semble à ce point invraisemblable que les trois mâles du film vont en permanence s’engager sur des fausses pistes, refusant d’imaginer autre chose que d’être chacun manipulé par Abby. Pour les frères Coen, la femme fatale ne relève peut-être que d’une construction fantasmatique de l’imaginaire masculin. Une jolie manière pour les deux frères de montrer que le code peut être appliqué en empruntant la route en sens inverse. Une réelle transgression qui par la magie de la mise en scène peut passer inaperçue. Bizarrement d’ailleurs, la critique se laissera prendre au piège qui ne la relèvera presque jamais, préférant s’attarder sur les circonvolutions virtuoses de l’intrigue qui font que chacun des personnages agit en aveugle en raison de ce qu’il cache aux autres et sur les innovations visuelles détonantes proposées par Barry Sonnenfeld, le directeur de la photographie des deux frères. Les acteurs sont bien sûr formidablement distribués puis dirigés comme ce sera toujours le cas tout au long d’une filmographie désormais riche de vingt longs métrages. Avec une mention particulière ici pour M. Emmet Walsh, sublime en détective libidineux et répulsif à souhait ainsi que pour Dan Hedaya, le mari trompé dont la noirceur hirsute du regard glace le sang. C’est sûr, il s’agit d’un début de carrière plus que prometteur. Les deux frères ont largement confirmé depuis, n’ayant que peu de semi-réussites à leur actif.
Premier film des frères Coen et on trouve déjà ce qui fera leur succès par la suite, à savoir un sens aigu de la mise en scène et un amusement à créer des personnages qui sont des minables magnifiques, des cretins extraordinaires. On s'amuse de ses personnages autant qu'on s'attache à eux, parfois on aimerait qu'ils s'en sortent ou agissent autrement (comme des personnages classiques en fait) mais ça serait du coup beaucoup moins bien. Ce premier film n'a peut être pas la maîtrise du Timing comme ils l'auront par la suite mais c'est déjà du tout bon.
Budget dérisoire et déjà on retrouve le style si particulier des films des Frères. Thriller très bien filmé, scénario complexe pour un film qui pose les bases de leur Cinéma. Frances McDormand est déjà dans la place, ce film vaut vraiment le coup d'oeil ne serait ce que pour comprendre comment les deux monstres se sont imposés.
Premier film des frères Coen, Sang pour Sang nous plonge dans une histoire sombre, violente et réaliste. Les dialogues ne sont pas nombreux mais quand il y en a ils sont bons. La grande force du film vient de sa réalisation avec des plans très rechercher et variés qui sont un véritable plaisir pour la rétine et qui ne donne en aucun cas l'impression que l'on est face à un premier long-métrage. Les personnages sont réussis même si le jeu d'acteur n'est pas toujours au top. La fin elle est plutôt bonne tout comme la b.o. Pour un premier essaie, Sang pour Sang s'avère être un bon film qui nous plonge dès les premières minutes dans son histoire avec un rythme soutenu et une bonne intrigue qui plaira aux amateurs du cinéma des frères Coen même si comme souvent avec eux il manque ce quelque chose qui fait que l'on passe d'un bon film à un très bon film.
Premier film des frères Coen. Il y a déjà un gros talent pour le scénario, avec leur goût caractéristique pour l’absurde et l’humour noir (on n’est pas loin de Fargo) et une mise en scène très maîtrisée. Par contre, il y a de sérieux problèmes de rythme, de vraisemblance et, plus gênant encore, les personnages manquent d’épaisseur et laissent indifférents. La fin élève sérieusement le niveau mais avant ça, on s’ennuie ferme.
Tout les ingredients sont là mais la sauce ne prend pas totalement, trop concentrés à prendre le spectateur à contre pied les frères Coen ont perdu de vu le spectacle d'ensemble. Très bon thême musical de Carter Burwel qui fesait aussi ses débuts.
Première réalisation pour les frères Coen avec Blood Simple / Sang pour sang (1985) que l’on pourrait décrire comme étant leur premier chef d’œuvre, un bijoux d’humour noir et assurément le prédécesseur de Fargo (1996). Un film noir qui nous prouve le talent indéniable de ces deux frangins. Une mise en scène remarquablement maîtrisée, un scénario pervers qui nous réserve maintes surprises, entre incompréhensions et une multitudes de twists, aux grés des péripéties désastreuses que vivent les protagonistes. Un casting composé de vraies gueules du cinéma avec notamment Dan Hedaya (Hurricane Carter - 2000), M. Emmet Walsh (Blade Runner - 1982) et sans oublier bien sur, Frances McDormand (L'Affaire Josey Aimes - 2006). Le tout accompagné par une très belle B.O signée Carter Burwell. Pour une première œuvre, les frères Coen font fort et par chance, ils récidiveront de plus belles !
Le premier film des Coen Brothers,et effectivement on reconnait déja largement leur style dans la mise en scène,et leur analyse cynique des peurs des hommes."Sang pour sang"est un thriller qui fut formateur pour tous les suivants.Champs/contrechamps convaincants,obscurité malsaine,hémoglobine dérangeante;tous les codes du genre sont longs.Avec une musique plutot imprégnante.Malgré tout,on s'ennuit beaucoup trop.Trop de longueurs,d'acteurs qui posent.Et seulement 5 personnages.C'est minimaliste,trop pour moi,mème si c'est voulu.Les Coen affineront tot ça par la suite.
Premier film des frères Coen et déjà la présence de la "Coen Touch" avec leur style violent, noir et décalé. C'est ce qui fait d'ailleurs l'intéret de ce film, qui rend hommage au film noir tout en cassant ses codes, avec son interprétation. Dan Hedaya est certainement un des rares acteurs qui arrive à jouer un personnage loser et antipathique tout en inspirant malgré tout une certaine sympathie, et Frances McDormand dans son tout premier rôle au cinéma crève déjà l'écran. Le charisme, ça ne se commande pas. L'histoire est un peu tirée par les cheveux et c'est sans conteste la faiblesse de ce film, mais les qualités de cette oeuvre qui en annonce d'autres encore meilleures (comme "Fargo" par exemple!) font de "Sang pour sang" une découverte digne d'intérêt.