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Parkko
164 abonnés
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2,0
Publiée le 15 juin 2013
Bon, que se passe t-il entre les frères Coen et moi ? Y a que deux films d'eux deux que j'aime bien, The Big Lebowski et surtout A serious man. Les autres sont tous, pour moi, complètement surestimés. Et là Sang pour sang est une nouvelle interrogation. J'ai trouvé ça loupé. Je ne sais pas ce que les gens trouvent aux Coen. Le scénario est très faible et puis la mise en scène des Coen, de façon générale, ne m'inspire pas. Je trouve ça pompeux et faussement inspiré, y a des fausses situations, c'est raté. Les dialogues sonnent faux, bref. Enfin j'ai quand même envie de voir leur prochain, Inside Llewin Davis, grand prix à Cannes 2013, mais je crains aussi de trouver ça raté, comme la grande majorité des films de Coen que j'ai vu. Bref, Sang pour Sang tourne à vide, c'est un thriller sans inspiration et franchement dispensable.
Sans doute mon film préféré des frères Coen pour cette ambiance à la fois calme et terriblement sombre comme Fargo ou encore No country for old men. Seul les frères Coen arrivent à faire ressortir une telle beauté plastique pour une oeuvre aussi noire, avec un rythme langoureux calqué sur un pas de danse, une photographie sublime très travaillée au niveau des jeux de lumière souvent dans des lieux sombres (éclairage des phares ou de vieilles ampoules électriques donnant un rendu sombre et terrifiant), et bien entendu une mise en scène ne négligeant aucun cadre, supprimant tout superflu pour une sensation de maîtrise absolue de l'image (tous les cadres liés à l'enterrement, de la voiture à la mise en terre sont très soignés et méticuleux par exemple). Un film sombre, inquiétant, machiavéliquement bien écrit et magnifiquement mis en image.
Sang pour sang, le premier film des frangins (génies) Coen, un policier à première vue simple et lent mais qui s’avère être un foutu micmac complètement barré, faut comprendre et aimer le style, et quand cela arrive tout roule, un film à l'image des Coen, parfait.
Ce premier long métrage des frères Coen porte en lui tout les thèmes qu'ils exploiteront dans tout leurs autres films. "Sang pour sang" est un film noir plein d'ironie. Les personnages sont à la fois stupides, cupides et pervers. L'intrigue est une spirale infernale d'où ils ne sortiront pas indemnes.
Putain il faut bien avouer que les frères Coen sont forts, très forts même ! Dès leur premier long métrage, on les sent déjà sûrs d’eux, de leur mise en scène, de leur capacité à trouver le ton juste de chaque scène. Leur sens de la narration est déjà parfait, toujours empreint d’un humour noir féroce et ravageur si caractéristique. Nul besoin de longs dialogues ou d’interminables tirades, la tension est là, palpable, insufflant un sentiment d’étouffement très fort. De ce méli-mélo policier, on dégagera aussi la première et déjà excellente apparition de Frances McDormand, impeccable, à l’image du reste du casting, qui a dû avoir bien du mal à interpréter cette belle bande de paumés ! Déjà un classique.
Sang pour Sang : le 1er film des frères Cohen, de purs génies pour des cinéphiles avertis, un brin (c'est un euphémisme...) satiriques, aimant les situations dramatiques incarnées de façon authentiques, ultra réalistes, avec toujours une écriture (de Joel Cohen) qui amènent à des scènes d'une ironie subtile et pourtant optimales. La BO est toujours au rendez-vous, particulièrement pour ce film. Il manque sûrement de moyens, de choses auxquelles on aurait du mal à mettre un nom, mais finalement, non ... ce film se vit avec harmonie, sans fioritures, mais avec un scénario où le maître mot est : le quiproquo ! Rigolo... Avec leur actrice fétiche (Frances McDormand) parfaite pour leurs films, qui joue toujours de manière fine, cette femme loin d'être sublime, d'une banalité sans nom, limite bête (et même franchement potiche) mais d'une innocence presque touchante ... et c'est ce qui en fait son charme et que ses divers rôles qui lui sont attribués lui vont comme un gant ... pour le reste de la distrib' (à part Marty) les acteurs tiennent bien leurs rôles, mais sans plus. Ils se fondent dans le style et l'ambiance monocorde du film. Et ce n'est finalement pas là l'essentiel, qui est dans ce que j'ai énoncé précédemment, et met d'autant plus en avant le talent (qui s'avérera grandissant) des frères Cohen ... À regarder donc, même 30 ans après ...
Très puissante, étouffante parfois, cette chronique semble tuée dans l'oeuf à cause d'un usage maladroit de la violence. Que faire ? Seule la forme est réussie.
Première réalisation des Coen et déjà un très bon film. Un film noir virtuose (par la mise en scène) avec un scénario farfelu. Des acteurs excellents ainsi que la B.O. Excellent premier film.
Pas mal mais sans plus, j'ai trouvé ce thriller plutôt lent et à part le "détective privé", les autres personnages n'ont pas vraiment de charisme. Au moins, il y a deux scènes qui sont marquantes!
Premier film des frères Coen, «Blood Simple» (USA, 1983) synthétise leurs expériences précédentes, notamment la formation de Joel dans «The Evil Dead» (USA, 1981) de Sam Raimi, et annonce l’absurdité morbide de leur grand cinéma. L’intrigue est celle d’un patron de bar qui voit sa femme partir avec son employé. L’homme (Dan Hedaya), fou de jalousie, engage un détective privée pour les surveiller puis pour les tuer. La folie meurtrière qui gagne lentement le film nait de la convoitise d’une femme, interprétée par Frances McDormand. Ce déchirement est métaphorisé dès le premier plan : une route tranchée par une ligne médiane jaune. La lutte ensanglantée et obscure pour cette femme mènera les trois hommes du film, le mari, l’amant et le détective, à la mort. «Blood Simple» est un film d’angoisse mis en images comme un film d’horreur. Les mouvements de caméra alertes et nerveux effraient et dynamisent les actions pour mieux les rendre terrifiantes. C’est surtout dans le montage et le son qu’il faut y voir l’horreur du film. Ainsi en est-il, pour exemple, lors d’une scène, semblable à «A history of violence» de Cronenberg, où le souffle du chien se cadence pour synchroniser nos battements de cœur au rythme de la frayeur. Les réminiscences des meurtres, lorsque la femme voit en rêve son mari mort qui vomi une marrée de sang, rappelle également l’horreur. Car l’œuvre est assurément un film de genre, dans le sens où l’intrigue importe moins que la sensation qu’elle induit. On peut se demander pourquoi l’amant se sent-il obliger d’enterrer en secret le mari alors qu’il n’en est pas le meurtrier. Les Coen assignent leur goût pour l’absurde en préférant au réalisme des comportements, l’intuition du genre. Entamant leur cinéma avec cette œuvre, les Coen plongent totalement leur univers dans le chaos. Le détective privée (Emmet Walsh), personnage fascinant du film, est cet ange de l’apocalypse qui, in fine, libère la femme de ses convoiteurs.
Blood simple, comme la majeure partie de leur filmographie (Fargo, Barton Fink,...), est réservé à une élite cinéphile dont je ne fais pas partie. Pour sûr, ce sont des cinéastes d'anthologie : des scènes considérées cultes, entrecoupées de longueurs interminables, et cet humour noir - que je ne renie pas - mais qui devient menu, noyé dans l'hémoglobine et les horreurs, et toute une symbolique indescriptible si chère au Coen ; voila ce que seules de très fines bouches du cinéma peuvent apprécier goulument. Sans moi donc.
Un premier film rondement mené, palpitant et stressant. Le film noir est ici revisité avec ironie par les frères Coen, dans leur première réalisation déjà bien imprégnée de leur style si particulier.