Les frères Coen font partie de mes réalisateurs préférés, et il est remarquable de constater leur maîtrise dés leur premier film. Sans pour Sang avait déjà toute les qualités d'un grand thriller, avec une ambiance travaillée et des acteurs inoubliables, comme Frances McDormand. Il n'a beau être pas grand-chose face à Fargo ou No Country for Old Men, il n'en reste pas moins un très bon film.
Ancêtre de Fargo, film jalon du cinéma indépendant américain, Blood Simple est à voir pour tous les fans des frères Coen. Revu récemment dans une nouvelle copie, ce film m'a impressionné par la maîtrise de la mise en scène, le travail remarquable sur le son, le soin apporté à l'image...moins convaincu par le scénario, plutôt brouillon, pour une œuvre finalement pas tout à fait aboutie. Néanmoins, c'est un plaisir de voir comme le film noir est revisité ici, par l'humour (mention spéciale à M. Emmet Walsh), par le glauque et par le trash. Si le rythme est lent, l'atmosphère texane est poisseuse à souhait, et pleine d'un pessimisme ironique qui fera les beaux jours des films postérieurs des duettistes.
Pour moi c'est un peu comme une première tentative avec peu de budget (en comparaison avec la suite). Une tentative de film de règlement de compte qui sait où il va. Malheureusement ça reste un film qui dès fois s'étale un peu dans le vide et ça prend du temps à redevenir captivant. Même si le film réussi à tout rattraper.
Premier film des frères Coen, "Sang pour Sang" est à ranger dans les plus hautes sphères de leur filmographie, là ou l'on trouve "Fargo" ou encore "Barton Fink". Brillament mis en scène par Joel Coen, l'ambiance rendu, parvient à rendre la monnaie de sa pièce au scénario de grande qualité. Scénario, tordu à souhait, faisant honneur à leur auteurs. L'ambiance est profondément noir, cynique, on est bien dans un film des frères Coen. Si le scénario, et la mise en scène sont d'une grande intelligence, les acteurs assurent également. Frances McDormand est déjà là, le cinéma Coenien dès leur premier coup d'essai aussi. Et ça se savoure. Contrat rempli à cent pour cent.
Une belle mise en scène, une ambiance pesante et parfois glauque mais jamais froide. Un scénario qui tient la route. Une excellente fin et un Emmet Walsh qui donne toute sa densité à ce film. A voir.
Premier film des frères Coen, remasterisé maintenant, on y trouve déjà les ingrédients qui feront leur style, la noirceur, l'ironie, l'incompréhension des personnages face à ce qui leur arrive,... De plus, Blood Simple est déjà, sous ses dehors simplistes, un scénario en béton, qui se complexifie au fur et à mesure sans jamais perdre sa clarté.
Premier film des frères Coen, je ne suis pas déçu. Les personnages imbéciles et les situations improbables sont déjà de la partie. L'humour n'est pas encore au rendez-vous. Mais la mise en scène et les acteurs rendent ce polar sous tension très intéressant.
«Sang pour sang» est un film peu connu des frères Coen, c’est leur premier (1984), et pourtant, c’est l’un des tout meilleur. Reprenant un genre qui leur va parfaitement (policier/drame/thriller), les deux frères signent ici une réussite de plus comme le sont «No country for old men» ou encore «Miller’s crossing». Il serait d’ailleurs bon qu’ils se concentrent dans ce genre de film plutôt que de se perdre dans des réalisations moyennes (O’Brother) voir nul (LadyKillers). Je suis ressorti retourné de ce film qui nous prend aux tripes de deux façons. La première en mettant en place une atmosphère pesante, qui marche parfaitement bien, et cela dès les premières minutes. La seconde, en possédant des scènes d’une violence gore et d’une froideur extrême. Comme l’indique le nom du film, l’hémoglobine y est omniprésente. Le scénario est recherché et très bon, les acteurs toujours justes. On peut noter quelques points noirs dans ce film tout de même. Tout d’abord, la présence de plans un peu spéciaux. Tout d’un coup, alors que le film à des plans très cadrés et recherchés, on a un plan de 3/4 secondes où on a un zoom énorme sur une partie du visage quand Maty tente d’enlever Abby ?! Cela m’a rappelé la fin de «Miller’s Crossing» avec le même genre de plan totalement à l’opposé de l’esprit du film. Le deuxième point noir du film, plus gros celui-ci, réside dans son fonctionnement. Une partie du film est un jeu de quiproquo monumental entre Abby et Ray. Quelque chose que je déteste au cinéma parfois, et là c’est le cas. Le spectateur à l’impression d’avoir deux benêts en face de lui et on meurt d’envie d’aller les aidés et de les baffer au passage, très très agaçants plus que haletant sur le coup, dommage. Malgré cela, la première réalisation des frères Coen est à voir et mérite largement d’être tout aussi connu que des films comme «The Big Lebowski» par exemple.
C'est un film génial. La situation, les actions et les erreurs des personnages donne lieu à une situation plutôt surréaliste et à des quiproquos d'anthologie. Tout ça est de plus parfaitement filmé et interprété.
La première moitié joue sur le beauf, le salasse et en fait de l'humour qui déborde de partout, dans les textes, les situations, les personnages (les blagues sur le doigt cassé de Marty, dont la virilité est sans cesse mise en branle de manière très ironique, le personnage tout entier du privé en costard jaune, la naïveté déconcertante d'Abby, les dialogues absolument grotesques, voire insensés « Moi au contraire j'ai trop de personnalité », le débat sur la régression au Stade Anal de Marty...). Bienvenue au Texas. Puis à la moitié du film commence la lente agonie d'un de nos personnages (un long et grand moment de cinéma). Si la première partie a son charme (humour sympa mais parfois lourd), le film démarre réellement pour moi avec ce meurtre en plusieurs étapes qui se transforme en un gigantesque quiproquo exquis mêlant polar et absurde. L'humour décalé et diffus du début laisse tout à coup à la place à l'ironie totale, avec un grand I, celle de la situation formant un tout génial où le complètement dingue devient le complètement vrai (...). Tout ça ou presque à cause d'un zippo coincé sous un tas de poissons pourris. Quelle bonne blague. 4/5
Revu récemment sur le câble, tant d'années après et de nouveau ébloui. Que les admirateurs de "No country for old men" se précipitent sur le DVD de ce joyau, film noir d'une absolue maîtrise, d'un humour grinçant; ils y trouveront tous les prémices d'une grande oeuvre. La scène finale est un morceau d'anthologie.