Ridley Scott ne se réinvente peut être pas avec Tout l'argent du Monde toutefois il retrouve enfin un scénario digne d’être mis en images. L'histoire tient debout, son petit monde s’attelle à la tâche, ses acteurs pour commencer. Un petit film honnête.
C'est difficilement supportable de constater durant 2h le pouvoir de l'argent, personnifié ici à travers un vieillard radin et cupide qui peut tout s'acheter, ou une rançon exigée en échange d'un gamin. Passé ce stade de l'argent-Roi (tout juste un peu critiqué à la fin), l'intrigue est moyenne et le suspens peu prononcé. L'amitié entre Romain Duris et l'adolescent prisonnier paraît un peu grotesque. Bref un film assez froid et cynique qui ne compense en rien sa froideur par de l'humour, des actions impressionnantes ou un rythme effréné. Seul l'aspect instructif sur les démêlés financiers d'un milliardaire dans les années 70 et un enlèvement (histoire inspirée de faits réels) semble donner un réel intérêt à ce film, qui ne restera certainement pas le meilleur de Ridley Scott.
Ce film retrace avec réalisme les années 70 et la folie de ce milliardaire hors norme et sarcastique... une histoire vraie qui avait défrayé la chronique à l'époque...ce qui glace encore plus de savoir que ce n'est pas un scénario hollywoodien..... avec cette question : que vaut une vie ?
Ridley Scott relate un fait divers questionnant notre rapport à l’argent. S’il n’évite pas toujours le manichéisme et quelques facilités (notamment dans sa façon assez simpliste de décrire John Paul Getty), il gère parfaitement l’aspect thriller du récit parvenant à créer la tension.
Y a rien à dire, Ridley Scott sait comment réaliser un bon film. L'ambiance, la tension, la photographie, le montage, la musique, le casting royal (avec quelques très bonnes performances), tout y est pour que les 2h15 passent comme une flèche. Le film est raconté avec beaucoup d'aisance, de naturel, et la tension ne faiblit jamais. Moi qui ai de plus en plus de mal à rester concentré devant les films, celui-ci m'a absorbé entièrement. Après, et c'est fort malheureux, je n'ai pas trouvé l'histoire très intéressante. Des histoires comme celles-ci, on en a vu beaucoup au cinéma. Heureusement, il y a le personnage de Christopher Plummer, et le fait que le tout soit basé sur des faits réels, qui donnent un certain piment à une histoire qui autrement aurait été assez banale.
« Tout l argent du monde » est un thriller inspiré d’un fait réel survenu en Italie : l enlèvement d’un enfant d’un riche couple en Italie dans les années 70.
Ce film a fait beaucoup parlé de lui à sa sortie en raison de l éviction de son acteur Kevin Spacey par Christopher Plummer en raisons d affaires d harcèlement sexuel. Toutes ses scènes ont dû être retournées.
L excellent Ridley Scott (Alien, Gladiator ou encore Blade Runner) réalise un thriller efficace en y incluant une réflexion sur le pouvoir de l’argent dans notre société .
La reconstitution de l Italie des années 70 est sublime (félicitations au directeur de la photo ).
Le casting est excellent avec donc Christopher Plummer , excellent en grand père avare, le couple Michelle Williams/Mark Whalberg s alliant bien à l’écran et notre Romain Duris national , kidnappeur.
Le rythme du film est ni lent ni rapide , juste convenant parfaitement à la situation de stress d un enlèvement . Le cinéaste maîtrise à la perfection son rythme pour bien mettre en scène les personnages et expliquer leurs peurs ou envies .
Mark Walhberg est excellent dans le négociateur du grand père . Il confirme qu il peut interpréter beaucoup de personnages différents et qu il n est pas uniquement un acteur de film d action . Son interaction avec Michèle Williams donne du tonus au film .
C’est un peu romancé surtout sur la fin mais Ridley Scott nous livre un bon film, haletant et bien interprété.
Il serait cruel quoique logique de soustraire le film au scandale qui l'a éclaboussé. Tout l'argent du monde ne dépareillera pas aux côtés de Cartel ou Alien Covenant, et plus précisément avec la tonalité quasi-misanthrope traversant sa filmo depuis quelques années. Ça fait maintenant plusieurs films que le cinéaste délaisse les figures héroïques pour les emblèmes négatives. Après l'avocat véreux ou l'androïde vicieux, Scott a jeté son dévolu sur le milliardaire avide. Pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du magnat pétrolier J. Paul Getty. Qui s'est également rendu célèbre pour avoir refusé de payer la rançon réclamée par les ravisseurs de son petit-fils, John Paul Getty III. Dès que Ridley Scott filme ce vieil homme, roi d'un royaume qu'il a bâti pour se cloisonner de toute interférence humaine, il fascine. Christopher Plummer est à ce titre particulièrement glaçant d'immoralité. En contrepoint idéal à ce monument de monstruosité, Michelle Williams excelle dans le rôle de la mère du malheureux adolescent fait prisonnier. La confrontation entre ces deux figures contraires fait tout le sel du film. Parce que dès qu'on en arrive au personnage de Fletcher Grace (Mark Wahlberg), Tout l'argent du monde retombe lourdement dans l'académisme du film de prise d'otage. Ça se suit poliment mais c'est fade et ennuyeux. Je saluerai cependant la prestation de Romain Duris dans un rôle plus nuancé qu'attendu. Au final, le film reste bancal, parfois grand parfois anecdotique. Donc on va dire qu'il mérite la moyenne.
Si le film est excellent dans sa première moitié, la seconde essuie de nombreuses longueurs, des facilités et incohérences, et surtout une fin expéditive qui sent le manque flagrant d'envie d'en donner plus (à l'image de ce JP Getty). C'est dommage car tous les éléments d'un très bon film étaient réunis : d'excellentes interprétations des différents acteurs, une photographie léchée, un scénario prenant et complet; mais le sentiment au terme est que le travail a été bâclé. Un film qui rate clairement son objectif malgré ses nombreux points forts
Que c'est long et lent... Le scénario, bien qu'inspiré de faits réels est convenu et prévisible. Le casting 3 étoiles ne parvient pas non plus à relever le niveau. Ridley Scott nous avait habitué à bien mieux.
Une histoire vraie que je ne connaissais pas, assez hallucinante. Incroyable de se dire que la vie d'un jeune homme tenait entre les mains d'un oncle plus que cupide. "Tout l'argent du monde" nous plonge dans l'époque des années de plomb en Italie, ces années 70 marquées par l'émergence d'un terrorisme des deux extrêmes. Ridley Scott met tout son savoir-faire au service d'un film rythmé, porté par un casting intéressant. Et avec un certain sens du suspense. Jusqu'à ce final prenant, qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
Ridley Scott n'a plus rien à prouver. Ses films ne sont pas toujours une totale réussite, certains sont mauvais, mais toujours empreints d'idées de réjouissantes idées de cinéma. A partir d'un sordide fait divers des années 70, le réalisateur se penche sur l'univers de l'argent. Avec en arrière plan ce milliardaire obsédé par sa fortune et sa rationalisation à l'extrême même dans une situation où n'importe qui ne se poserait aucune question. Dans les années 90 le film aurait été un polar au sens strict du terme. Mais le contexte actuel ne peut être ignoré, et cette histoire est excuse pour Ridley Scott pour présenter sa vision des choses. Sombre et glaciale. Les personnages sont pris dans un engrenage qui les dépasse, contrôlé par l'avarice extrême de sentiments individualistes. Ce qui retire de l'intensité à l'aspect policier du film, et renforce l'intensité dramatique. Ce n'est pas très équilibré malheureusement car on sent que Scott est davantage fasciné par l'horrible grand-père que par le fait divers en lui-même.
Ce film n a pas eu le succès mérité et c est dommage comme souvent il se doit donc de le découvrir car c est une belle réussite. Avec cette ambiance si bien reconstituée des années 70 on plonge dans le calvaire de cette mère qui fera tout pour sauver son fils des griffes des kidnappeurs. Filmé par Ridley Scott et très bien joué par tous les comédiens que demander de plus ?
La vertu est absente dans un monde où l'argent est roi. Ridley Scott signe une passionnante démonstration de la déshumanisation du pouvoir de la finance. Le thriller est implacable est le jeu des acteurs remarquable.