Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Michael R
103 abonnés
1 253 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 22 novembre 2018
Un Tarantino-like affreusement long et vain qui dénote avec sa bande annonce pêchue et roublarde. L'intérêt réside finalement dans le casting tant les promesses d'un polar retors et pervers s'estompent.
Ce film est réjouissant à plus d’un titre : il propose un univers original, habité par une intrigue riche en rebondissements et en niveaux de lecture, le tout soutenu par un casting étincelant. Le réalisateur Drew Goddard n’a pas son pareil pour cultiver le mystère : après avoir travaillé comme scénariste sur la série Lost, les films Cloverfield ou encore Seul sur Mars, on l’a également remarqué dans sa première réalisation, La cabane dans les bois, où il questionnait la fabrication et la culture du sentiment de peur, déconstruisant littéralement le genre du cinéma horrifique. Dans El Royale, il poursuit ce questionnement sur la mise en scène et le pouvoir des images en jouant perpétuellement avec les points de vue et les situations de mises en abîme. Tel le spectateur découvrant les différents pans de l’intrigue, les personnages du film réalisent qu’ils sont également manipulés et trompés par les apparences ou le décor. La mise en place du film est virtuose, parsemée de plans-séquence et de très bonnes idées de mise en scène, dévoilant l’intrigue tel un rubik’s cube. Composées des plus grands tubes soul de la Motown, la délicieuse bande-originale est un support essentiel à la construction de plusieurs scènes. En plus d’être un habile scénariste, Drew Goddard prouve donc qu’il est aussi un réalisateur accompli. Malheureusement, le troisième acte n’est pas à la hauteur de cette brillante mise en place : le scénario devient moins rigoureux, répétitif et se conclut par un vulgaire jeu de massacre « à la Tarantino » un peu vain. Cette fin anecdotique part pourtant d’une bonne intention : en plongeant ses personnages, tous archétypaux de grandes figures de la société américaine, dans un hôtel autrefois glorieux mais devenant le théâtre d’un sordide carnage, Drew Goddard tente une métaphore de la violence propre à la construction du rêve américain. Une idée ambitieuse mais pas suffisamment aboutie, empêchant ainsi l’entreprise El Royale d’être complètement couronnée de succès.
C'est un film moitié/moitié, avec une intrigue qui semble passionnante dans sa première partie et cette même intrigue qui tombe à l'eau par la suite. Je me sens obligé de mettre 2,5. Alors que les décors sont fous, la première scène est un régale, les moments surprenants le sont vraiment : j'ai sursauté trois fois dans mon siège. Ce film est marquant, à plein de qualités, mais c'est vrai que les scènes tirent en longueurs inutiles. Toutefois, on ne s'ennuie pas, aspirés par les images, la mise en scène et les mouvements de caméra. Peut-être ces longueurs permettent-elles de construire des effets de surprises !? Les vrais points noirs de ce film sont les personnages, un pannel d'Américains caricaturés : un spoiler: pasteur bandit, une femme noire qui s'en sort seule, l'ancien combattant, le gourou d'une secte et ses fidèles . Le personnages de Miles est totalement absurde, il est mauvais, il surjoue le gamin pas sur de lui, il est un peu lourd et même le maquillage qu'on lui a vaguement peint sur le visage est totalement raté. Quand il déclare "123" (ceux qui ont vu le film, comprendront), une quantité de personnes à rigolé dans la salle. Les deux soeurs sont aussi relativement difficile à supporter : on ne croit pas à leur histoire (ni même à celle des autres), la petite doit jouer un espèce de personnage de film d'horreur de fille mignonne-méchante à frange. Ne parlant pas de ce type qui arrive à la fin du film et qui reprend les rennes du sens de ce film. C'est assez décevant, la où l'on pensait suivre une intrigue avec un suspens insoutenable, on comprend vite que notre suspens Hitchcockien se terminera dans un cahos, un enfer infâme et sans consistance scénaristique. On le comprend assez vite d'ailleurs, au milieu du film, pendant une scène clé qui est très réussie et réutilisée plusieurs fois sous différents angles.
Une première moitié bien maitrisée, bande son, casting ambiance et mise en situation tout est aux petits oignons... Et puis malheureusement le film se perd en route, et la fin traine en longueur pour pas grand chose.. Ça reste quand même dans l'ensemble un film pas mauvais.. 3/5
C’est comme si Tarantino était venu écrire le scénario, les personnages, les situations, et l’histoire, mais qu’il avait donné la réalisation à son enfant en cours d’apprentissage. Drew Goddard n’a pas le talent de QT pour mettre en scène la violence, les obsessions, les névroses et surtout les histoires à tiroir. Sale temps à l’hôtel el royal est donc un film fun, rythmé, musical, violent, mais manque d’un petit quelque chose que des réalisateurs comme QT ou les frères Coen auraient apporté. Malgré quelque longueur, efficace et intriguant. Jeff Bridges est mémorable.
Avec une telle bande annonce, un tel casting et de telles promesses, j'avais forcément envie d'aller le voir. Pour une raison qui m'échappe, j'ai pas mal associé ce film à l'excellent Identity. A tort, ce n'est pas du tout la même histoire. Un début en fanfare, prenant avec un suspens haletant. Et puis, à mesure que les masques tombent, que les possibilités s'amenuisent, le film perd peu à peu de sa saveur pour finalement proposer un film aux morales classiques et conventionnelles : le bien contre le mal, les personnes qui se repentissent. Pourtant, il y a tout dans ce film : des scènes vraiment jubilatoire et merveilleusement filmées (et non, ce n'est pas à la sauce "Tarantino") ; de vraies histoires avec des personnages travaillés avec chacun un passif précis et concis ; une diversité de caractères offrant un panel magnifique de l’Amérique de l'époque ; un casting 5 étoiles ; un aspect brut et réaliste qui fait réellement plaisir. Si le contenu global brille sincèrement, il manque un petit quelque-chose pour faire vaciller ce film en coup de coeur, notamment la seconde partie et le final qui auraient mérité plus d'originalité. L'exercice de critique est toujours facile en tant que spectateur car les attentes sont toujours différentes de celle du réalisateur et du scénariste. Mais c'est un film qui change, bourré de qualités et qu'il faut avoir vu, mais ne vous attendez pas au meilleur thriller de votre vie.
J’ai aimé l’univers tarantinien du film ainsi que son intemporalité. L’intrigue reste cependant légère au point de rester un peu sur sa faim.... je regrette également une 1ère partie lente, qui peut paraître longue... la bande annonce nous a fait des promesses qui n’ont pas été tenues...dommage.
Esthétiquement soigné, mais je cherche encore l'intérêt du film dans son propos, j'ai juste l'impression que le réalisateur voulais faire un 8 salopard à sa façon au 20ème siècle. Mais ça fonctionne pas du tout, surtout l'intrigue du personnage de Chris Hemsworth.
Le film est ambitieux mais n'arrive pas à aller au bout des choses, c'est principalement ce que j'ai à lui reprocher. C'est plutôt bien réalisé, la photographie est vraiment sympa et la direction artistique vaut le détour, sans être pour autant sensationnelle. Mais c'est plus dans l'écriture et le scénario où j'ai du mal, car le film a tendance à tomber dans la facilité et le déjà vu, surtout dans son concept global qui est très inspiré du cinéma de Tarantino, mais n'arrive pas à la cheville de ce dernier.
Très bon film aux réguliers retournements de situation qui nous surprennent toujours (sauf quelques fois quand même). L'esthétique du film est très sympa, les idées sont bonnes et les personnages sont attachants grâce au jeu des acteurs. (Jeff Bridges en particulier)