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maxime ...
242 abonnés
2 069 critiques
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4,5
Publiée le 1 avril 2017
The Yards restera pour toujours comme ma première rencontre avec le cinéma de James Gray. Mon attachement pour ce film est donc particulier, qui plus est à l'age précis ou je l'ai vu, un choc cinématographique de premier ordre ! Ce sentiment s’accroît d'années en années, je peux d'ailleurs faire le même constat pour l'ensemble de la filmographie de ce cinéaste. L’obscurité est une nouvelle fois une allié, la mise en scène regorge d'instants on l'intensité est-ci palpable que j'en suis tout ébahis et encore plus scotché. Les noms à l'affiche s'inscrivent dans cette veine, Mark Wahlberg, Joaquin Phoenix, Charlize Theron, James Caan, Faye Dunaway, Ellen Burstyn ... La scène entre Leo ( Wahlberg ), Willie ( Phoenix ) et Erica ( Theron ) dans l'immeuble puis dans la rue m'a littéralement coupé le sifflet ! Le film regorge de quelques perles du même acabit, on ravive les tensions et notamment les peines pour construire un dénouement aussi déchirant que somptueux. Magnifique !
Un polar comme je les aime : noir, tendu, intense, psychologique. Bonne histoire assez classique mais très prenante. Rythme assez lent, des longueurs. Très bon casting, Mark Wahlberg surprenant, Charlize Theron envoûtante et sexy.
C’est un film envoûtant, à la violence suave et à la beauté secrète, qui rivalise aisément avec les plus grands films de Copolla, Scorsese ou Visconti .
Un film mélangeant des accents lyriques (le scénario pourrait très bien être une intrigue d’opéra), et fantastiques, comme dans cette scène d'hôpital où Leo ne trouve pas le cran de tuer ...
Un film poétique aussi, avec une rue aux "bruits silencieux", et une lumière, rasante et chaude, qui oppresse les couleurs et creuse les noirs: "Dieu, que le noir est lumineux quand il est bien filmé ! » (Jean-Jacques Bernard, Première
Seul bémol: la fin, trop étrangère à l’ensemble du scénario et bien moralisatrice (on dit qu’elle n'était pas celle voulue par le cinéaste, mais imposée par le producteur, Miramax, Harvey Weinstein …
Paradoxe, peut-être, ce film "bigarré" est l’un des meilleurs films noirs dans lequel on se plonge avec délectation. Un film hors concours qu’il faut absolument voir !
Il s'était révélé auprès des cinéphiles avec "Little Odessa" et il lui fallut 6 ans pour revenir, en partie à cause d'un planning décalé. Considéré comme un chef d'oeuvre aujourd'hui avec des acteurs de grand standing, "The yards" a pourtant failli couler la carrière de J. Gray à cause d'un bide colossal. Malgré une sélection à Cannes et une critique dithyrambique, le public n'accorda que peu d'importance à ce drame shakespearien, évocation sombre du destin d'un homme qui décide de faire ce qui est juste dans un monde corrompu. Le script est dense et les persos bien campés, les acteurs sont magnifiques et la mise en scène de Gray est à tomber, bien appuyé par la sublime composition de H. Shore bref, c'est effectivement un grand film. Bien sûr c'est assez lent et l'action est peu présente mais ce n'est pas le plus important dans ce film, c'est le débat intérieur d'un garçon perdu et qui évolue dans un monde pourri à tous les étages. C'est noir, c'est beau et c'est du grand cinoche. A voir absolument. Plus de films sur
Second film de James Gray qui annonce d'autres excellents films malgré son énorme échec. Sa qualité de réalisation (jeu de lumières, qualité de la palette d'acteurs), ses choix thématiques en font un film subtilement sobre.
Une ambiance déjà sombre pour Gray, que ce soit dans la lueur ou dans les relations entre les personnages. Mark Wahlberg y est très bon, discret mais intense.
Excellent film de James Gray qui répète et étrenne après Little Odessa ses obsessions narratives : la famille, le déchirement fratricide, la communauté new yorkaise, la religion, etc. dans un film de gangsters crépusculaire. Leo (Marc Walhberg), sorti de prison, trouve du travail dans l'entreprise mafieuse de son oncle où travaille son ami d'enfance Willie (Joachim Phoenix). Les deux, autour desquels gravite une femme, finiront de détruire leur amitié dans les rouages du business. Comme toujours chez Gray, la force du propos réside dans l'intrication du film noir (avec son antihéros soumis aux aléas) et de la tragédie (par l'affrontement des frères symboliques). Il en découle une satire d'un système corrompu. Quelque part entre Balzac et Scorcese, Gray instille sa patte, techniquement parfaite, et idéologiquement conservatrice : la Famille incarne toujours chez Gray un idéal révolu placé sous le signe du manque (le père est tôt parti) et de la déchirure. Ou comment le film noir mime la violence, sous sa forme économique, pour mieux rétablir l'ordre et la morale ; soit la pureté, quelque chose d'assez américain.
Visuellement, The Yards est très réussi, tant au niveau de la réalisation mais surtout de la photographie, ce qui est un peu la marque de fabrique de James Gray. Car pour ce qui est du scénario, il est très conventionnel et peu inspiré. Le film ne révolutionne en rien ce qui a déjà été fait auparavant et si l'histoire se déroule sans véritable accroc, elle ne parvient pas à réellement passionner, la faute également à un rythme un peu poussif. L'autre gros problème se situe au niveau du casting, peu convaincant. Joaquin Phoenix, sans être mauvais, n'est pas non plus transcendant, comme à son habitude. Mark Wahlberg lui, est inexpressif au possible et manque vraiment de finesse et de nuance dans son jeu pour un rôle aussi dramatique. Globalement, James Gray n'arrive pas à captiver et c'est malheureusement une constante chez ce réalisateur, qui est bizarrement à chaque fois dans les bons papiers des critiques françaises.