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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 novembre 2013
Un bon thriller de Michael Mann injustement peu connu et obscurci par le "Dragon Rouge", film bien plus commercial. Il s'agit du premier film mettant en scène Hannibal Lecter. Cependant, ce personnage n'est pas le plus mis en avant. Il est même secondaire et n’apparaît que dans quelques scènes. Le personnage central est celui joué par William Petersen, l'agent du FBI traquant un tueur en série. Ce tueur n'est pas Hannibal puisqu'il a été arrêté quelques années plus tôt par ce même agent. Ce dernier veut prendre sa retraite et ne souhaite plus être mêlé à tout ça, notamment depuis une expérience traumatisante avec Lecter. Lecter est un cauchemar à ses yeux. Ce qui est intéressant dans ce film, c'est la démarche du personnage principal se glissant petit à petit dans la peau du tueur afin de s'identifier à lui. Ainsi, nous voyons sa part d'ombre. J'ajouterais qu'il y a une très bonne musique et une très bonne mise en scène.
Hormis le début et la fin, le film est très similaire à son futur remake "Dragon Rouge" à la différence que je trouvais les acteurs plus convaincant dans "Dragon Rouge", Anthony Hopkins est bien plus effrayant que Brian Cox en Hannibal et Ralph Fiennes est plus impressionnant que Tom Noonan en Francis Dolarhyde. Ceci-dit, Michael Mann nous offre une bonne mise en scène et une ambiance angoissante, de plus la BO est très bien. Ce qui fait de son "Le Sixième Sens" un thriller correct plutôt divertissant.
Très intéressant de voir l'adaptation de Dragon Rouge de Thomas Harris sous le regard de Michael Mann. Cela dit le film a vieilli par certains de ces effets. Difficile de ne pas trouver les monologues de William Petersen excessifs. Certes cette manière de pénétrer dans la psyché du tueur, en exprimant à haute voix ce qu'il a du ressentir en passant à l'acte devait faire son effet il y a 30 ans mais aujourd'hui, gavés que nous sommes de films de profiler, le procédé parait un tantinet grossier et presque ridicule, je dois dire. Reste une excellente histoire et une mise en scène superbe mais le suspens n'est pas vraiment là et comparée à la quadrilogie Lecter cette enquête fait un peu cheap.
Ce film est le premier à mettre en scène le gourmet cannibale Hannibal Lecter ("Lektor" in the text). On retrouve le goût de Mann pour les ambiances froides, les architectures modernes design, les musiques synthétiques et les images ultra nettes (cette esthétique trouvera son apogée grâce à l'arrivée de la HD) - Au final un bon thriller, avec un William L. Petersen convaincant. Le gros défaut du film est Hannibal (peu inquiétant comparé à Anthony Hopkins qui saura en faire une géniale et historique composition). Le sérial-Killer "Dragon Rouge" est intéressant car ses failles sont montrées. Mais le traitement de son personnage et la scène criminelle finale sous exploitée sont plutôt kitsch.
Bref, un film à voir pour qui s'intéresse à Hannibal. Décevant pour tout amateur de films de serial-killer.
De plus, il faut dorénavant compter avec la formidable série TV "Hannibal" (diffusée aux États-Unis depuis Avril 2013 sur NBC et sur Citytv, et en France sur Canal+ à la rentrée) qui reprend avec un fil psychanalytique le même canevas du profiler à la quête du fameux docteur (Mads Mikkelsen remarquable de suavité froide manipulatrice avec une proposition différente de celle d'Hopkins, mais tout aussi marquante). Cette série développe avec une intelligence élégante diabolique le côté borderline de Will Graham en flic ultra sensible qui s'implique trop dans son identification aux meurtriers en négligeant sa santé mentale (passionnant Hugh Dancy qui exploite la sensibilité maladive de son personnage avec une profondeur plus forte que celle de William L. Petersen). Cette série- d'une qualité exemplaire - introduit des séances fantasmatiques d'une beauté morbide à couper le souffle (les mises en scènes très théâtrales des meurtres et spoiler: le cerf qui obsède Will ). En comparaison, ce "Manhunter" est de qualité (avec de belles scènes spoiler: comme le tigre chez le véto ), mais bien propret et sage.
J'aime bien la critique de POSITIF de juin 87 "On oubliera vite ce petit psycho-thriller, ou, pour ne pas abuser des mots étrangers, ce psycho-frileur", z'étaient déjà très portés sur l'exception culturelle française en matière de vocabulaire... Plus sérieusement, ils avaient vu assez juste. De mémoire, Manhunter est un film assez quelconque qui a pris un gros coup de vieux en raison des tics professionnels de Michael Mann venu à l'époque de la série TV époque Miami Vice.
Bon Mea Culpa Je viens de le revoir, et je dois bien avouer qu'en dehors de l'acteur principal complètement fadasse et sans le moindre charisme, il y a quand même beaucoup de bonne choses, une ambiance horrifique assez réussie, un coté malsain qui fonctionne plutôt bien sans pour autant racheter les nombreux petits défauts...
Mais il restera surtout un moment inoubliable, je le confesse : L'immortel In a gadda da vida couvrant les hurlements de la jeune aveugle. Quand on passe du Iron Butterfly, personne ne vous entend crier. RESPECT !
Manhunter, rebaptisé dans notre contrée "Le Sixième sens" ce qui est la cause d'une terrible méprise entre ce film et celui de M. Night Shyamalan, est le 3ème long métrage de Michael Mann après le Solitaire et La Forteresse Noire (qui fut un échec retentissant). Avant cela, le réalisateur américain s'était surtout fait connaitre pour la production de séries dont la cultissime "Miami Vice".
Manhunter est sans conteste un film très intéressant car c'est celui dans lequel on peut apercevoir les prémices du style actuel de ce réalisateur qui a très fortement marqué le cinéma américain de son empreinte et plus particulièrement le genre de thriller. Il s'agit aussi de la toute première adaptation cinématographique de l'univers de Thomas Harris, à savoir son livre "Dragon Rouge". Malheureusement, il n'obtiendra pas le même succès public que son successeur officieux,"Le Silence des Agneaux", dont la réussite éclipsera totalement le long métrage de Mann. Et pourtant ce Manhunter n'est pas dénué de qualités, bien au contraire.
Pour commencer, notons une ambiance vraiment réussie. L’atmosphère est aussi glaciale que prenante, sublimée par la photographie de Dante Spinoti. Certes le marquage très prononcé de ce film dans les années 80 lui a donné un petit coup de vieux (surtout au niveau de la BO) mais c'est aussi quelque chose qui contribue au charme de l'ensemble. On notera que bien avant la série "Les Experts", Mann n'hésitait pas à filmer une enquête sous un jour plus "scientifique", ce qui à l'époque était assez inédit. Le montage est lui aussi très bon, permettant un juste équilibre entre phases d'enquêtes et d'autres passages davantage orientés vers les motivations des protagonistes.
Un autre point qui séduit est l'interprétation impeccable des personnage et en particulier celle de William Petersen incarnant un flic torturé et assez complexe. Brian Cox, quant à lui est très convainquant en Hannibal Lecter, même si amplement moins marquant que celui incarné par Hopkins. Il faut aussi noter le fait que Cox interprète le personnage avec beaucoup de sobriété le rendant ainsi plus "ordinaire" que sous les traits de Hopkins. Tom Noonan est lui aussi très bon en tueur dérangé et complexé, son physique atypique ne manquant pas de marquer la rétine.
Après le film n'est pas dénué de défauts non plus. Mann, bien que sur la voie de la maestria technique, ne l'avait pas encore totalement atteinte et ainsi ce Manhunter souffre par moment d'un certain manque de rigueur dans la composition de certaines scènes où les faux raccords affluent. C'est particulièrement notable dans un final quelque peu confus et qui tranche totalement avec le reste du film tant il peut donner une sensation "d'amateurisme" dans sa réalisation. Ce n'est pas rédhibitoire, toutefois cela demeure un défaut suffisamment gênant pour être évoqué.
Autre point qui ne fera pas l'unanimité : la BO. Qui dit ancrage prononcé d'un film dans les années 80, dit aussi synthé à gogo ainsi que "rock" 80's assez ringard. Alors si d'avance vous êtes allergiques à ça, votre appréciation du film risque d'en prendre un coup tant l'OST est omniprésente à travers ce long métrage.
En conclusion on a un film assez méconnu d'un réalisateur pourtant devenu culte, que tout amateur de la filmographie de Michael Mann se doit de voir au moins une fois. Quant aux amateurs de l'oeuvre de l'écrivain Thomas Harris, je recommande aussi ce film car très différent du "Dragon Rouge" déféqué par Brett Ratner mais aussi du livre.
Cette première adaptation, signée Michael Mann, du roman Dragon Rouge de Thomas Harris est assez réussie. Alors oui, le film a un peu vieilli mais il reste très intéressant. William Petersen campe un Will Graham convaincant, Tom Noonan est parfait dans le rôle du tueur et Brian Cox, bien que peu présent à l'écran, joue un Hannibal Lecter différent de celui d'Anthony Hopkins mais néanmoins efficace. L'histoire est prenante et l'on rentre vite dans le vif du sujet. J'ai également vu la deuxième version de Dragon Rouge réalisée par Brett Ratner et je l'apprécie aussi. 2 adaptations différentes mais aussi réussies l'une que l'autre. Michael Mann livre un bon petit thriller qui est, malheureusement, assez peu connu de sa filmographie et des fans de Hannibal Lecter. A découvrir donc.
Encore une fois, Michael Mann nous séduit avec la qualité exceptionnelle de sa photographie notamment sur les plans nocturnes et la force narrative de son adaptation très réussie du roman de Thomas Harris, plus sombre et moins consensuel que "Dragon rouge" de Brett Ratner. William Petersen est en plus vraiment convaincant. Plaisant.
Le remake ("dragon rouge") est plus convaincant. Mais c'est un premier jet qui est tout de même bien fait. Je pense qu'il est pour beaucoup dans la réussite de son remake. A voir.
Avant la trilogie avec Anthony Hopkins en Hannibal Lecter, poussant le personnage secondaire des livres de Thomas Harris en icône cinématographique, Michael Mann s’était essayé au premier volet, Dragon Rouge.
Ici, le film s’appelle Manhunter, titre plutôt efficace tant il joue sur la chasse et la dualité Will Graham – Francis Dollarhyde, le profiler et le serial killer, tout aussi psychopathes l’un que l’autre mais pas du même côté de la loi. Comme d’habitude chez Michael Mann, le talent transpire des deux côtés de l’écran. Les plans sont longs, on prend son temps pour raconter une histoire passionnante, à l’aide d’une musique qui a une place prépondérante dans la mise en scène (on ne saurait assez remercier assez Mann qui n’a cette fois pas dévolu cette tâche aux insupportables Tangerine Dream) et d’un travail sur la lumière fabuleux. Il n’est alors que plus dommage qu’il y ait un terrible problème de rythme au milieu du film. On s’ennuie presque ferme pendant vingt minutes au milieu du film, tant il ne se passe rien. Vraiment dommage, car les acteurs sont excellents, William L. Petersen en tête, magnétique, intense, parfait et Kim Greist, pas mal du tout.
Le Sixième Sens est un très bel essai d’adaptation d’un bouquin génial, mais son gros trou d’air est presque rédhibitoire. Une petite déception pour un film qui s’annonçait comme excellent.
Chef d’œuvre trop méconnu réalisé par Michael Mann, imprégné de l’esthétique soignée de sa série Miami Vice pour son ambiance à la fois glaciale et bleutée, Manhunter mérite d’être redécouvert aujourd’hui pour ses nombreuses qualités : interprétation exceptionnelle des trop rares William Petersen et Tom Noonan, qui donnent une épaisseur psychologique incroyable à leurs personnages, un scénario terrifiant au possible très étonnant pour les thrillers des années 80, une musique de qualité qui colle à cette réalisation clippesque. En revanche, et même s’il y a mis tout son cœur, Brian Cox est un Hannibal Lecter nettement moins incisif et raffiné que ne le sera plus tard Anthony Hopkins, dans les suites de cette saga.
Un des premiers films de l'excellent réalisateur Michael Mann, où l'on voit bien évidemment qu'il manquait d'expérience. "Le sixième sens" est la première adaptation du tueur que l'on connaît tous, à savoir Hannibal Lecter, bien avant "Le silence des agneaux". Le film est assez mou dans l'ensemble, on est plus collé aux basques de William L. Petersen (que je ne supporte pas comme acteur) que du tueur sensé nous intéresser d'avantage. Michael Mann nous livrera bien mieux par la suite.