Depuis Miami Vice on commence à avouer que Michael Mann peut aussi se louper, bien. Il était d'ouvrir les yeux car avant Heat il nous a aussi pondu ce truc : le 6ème sens. on est loin du film avec Bruce Willis, pareil pour Dragon Rouge, tant le long métrage que le livre.
Je comprendrai jamais pourquoi s'inspirer d'un bouquin si on ne le respecte pas un tant soit peu, surtout si l'histoire est bonne. Les adaptations de comics avaient ce problème, depuis qu'ils l'ont pigé c'est bizarre mais les succès s'enchainent. Là on a une super œuvre qui lança une bonne série et le mec s'en écarte, au point qu'on ne donne pas le bon titre non plus (autant faire autre chose alors). En plus il nous colle Petersen en héros, le mec qui n'a pas fait grand chose avant, pas grand chose ici, et encore moins après, et me dites pas "Les Experts", il n'y faisait pas grand chose du point de vue acting.
Passé ce "héros" apathique on a parfois droit à Lecter, pardon "Lektor", enfin là aussi il est plus proche du Bisounours que du serial killer dangereux. On me parle d'ambiance, mais ou ça ? Vous parlez des scènes sombres où on voit rien, génial, quand je dors c'est donc une terrible scène d'ambiance, bravo. Le montage est naze car les ellipses passent par là et les coupes sont affreuses, la fin est d'une mollesse que ça doit être Petersen qui l'a écrite, les dialogues sont aussi lourds qu'un monologue de prof de sciences à la fac, la musique ben elle reste tellement pas dans les mémoires que je l'ai zappée, la trame est ultra devinable même sans lire Thomas Harris, et je ne parlerai pas du rythme car vous savez déjà ce que je pourrai en dire.
Bref, visiblement le nom du réalisateur aveugle les pensées, c'est pas nouveau, mais au point d'adorer un machin fait de longueurs là je vois pas. Notez que je ne le qualifie même pas de film, ce serait trop demandé, faut un minimum qui n'est pas là, abusé ce truc...