Derniers Avis : Leave No Trace - Page 2

Joli film.
C'est un film raffiné, subtil, sans méchants, juste des sentiments, des impressions, des personalités.
Les ravages de la guerre.

Une très jolie histoire sur l'isolement, la famille, la survie, la souffrance, et surtout l'indépendance, qu'elle soit subie ou souhaitée.

Ca faisait très longtemps que je ne m’étais pas envoyé un “Film Sundance”, une de ces réalisations faussement spontanées qui ont pour ambition de dévoiler la réalité d’une autre Amérique, une Amérique à la marge, et qui estiment que moins on en dit, mieux on se fait comprendre. Cette fois, la caméra de Debra Granik suit un père et sa fille qui vivent en quasi-autarcie, dans les forêts d’un parc naturel de l’Oregon, survivant de cueillette et de la vente des médicaments fournis par le service des vétérans de l’armée. Appréhendés et ramenés à la civilisation en vue d’une réintégration plus ou moins forcée, ils fuient et partent tenter leur chance ailleurs. A mesure que le scénario progresse, on comprend qu’il ne s’agit pas uniquement d’un portrait de ces survivalistes qui fuient une société qu’ils ne supportent plus, encore moins d’une ode à un mode de vie épris de liberté, mais surtout de la relation entre un père et sa fille, qui ne partage pas sa défiance envers la société, et estime qu’il existe une voie médiane entre inclusion sociale et marginalité absolue. Evidemment, on pense au ‘Captain fantastic’ de Matt Ross, avec qui ‘Leave no trace’ partage d’évidentes ressemblances, mais le film de Granik s’avère plus naturaliste, moins explicatif et moins soucieux d’amener à une conclusion qui soit conforme et rassurante: il ne cherche par exemple jamais à expliciter ouvertement les origines d’un choix de vie aussi radical. Avec ‘Winter’s bone’, autre regard sur l’Amérique des oubliés, Debra Granik avait révélé Jennifer Lawrence au monde : au vu de son talent, la jeune Thomasin McKenzie mériterait de connaître le même parcours que sa consoeur

Commençons par la conclusion livrée par le Parisien : « ce film livre avec finesse une réflexion sur la difficulté à vivre en société et sur l’émancipation. Le film manque cependant un peu d’émotion, sans doute parce que les personnages ne sont pas suffisamment étoffés. »
Une jeune fille de 15 ans vit avec son père dans les bois d’un parc national en quasi autarcie et coupée de la société. Ce couple père fille respire l’amour filial. On pense à « Captain Fantastic » en mode naturaliste ; des gens qui souhaitent vivre en marge d’une société de consommation dans laquelle ils ne se retrouvent plus ; et que la société essaie de contraindre à vivre selon ses codes par coercition. Mais très vite on perçoit que ce n’est que le vasistas du sujet du film ; car moins qu’un choix, ce mode de vie cache surtout l’incapacité du père de vivre en société, il fuit ses démons et y entraine sa fille qui, elle, va devoir s’émanciper tout en gardant un amour profond pour ce père qu’elle ne comprend pas. Et que spectateur, on ne comprend guère aussi. Qui est la mère de la jeune fille ? Qui sont ces deux êtres marginaux ? Quels sont les traumatismes du père ? On ne le sait et ne le saurons jamais ; cette histoire se vit au présent ; d’où peut-être le manque d’empathie et d’émotion pour ce couple atypique. En tant que spectateur on passe juste de la révolte devant une société réprimant d’autres modes de vie à une question essentiellement éducative : en tant que parents, ne devons-nous pas donner le meilleur à nos enfants en n’évitant de leur faire porter le fardeau de notre propre passé. Contemplatif, sincère et simple ; un bon petit moment de cinéma indé’ US porté par deux acteurs convaincants que sont Ben Foster et la jeune révélation Thomasin McKenzie.
tout-un-cinema.blogspot.com

Alors que le Winter's Bone m'a laissé indifférent à cause d'une prestation insipide (comme toujours) de Jennifer Lawrence, celui-ci est touchant, émouvant et surtout crédible à cause d'une prestation époustouflante de Thomasin McKenzie.

Un film doux, paisible à voir avec toute la famille.

Ce qui est excellent dans ce film c'est l'histoire, les personnages, le contexte. L'histoire des anciens combattants, de ceux qui ont vécu trop d'émotion et ne peuvent retomber dans la routine et s'intégrer dans la société. Que fait-on pour ces gens-là? Il vit avec sa fille dans un parc, à l'abri des regards et des autres. Mais les autres le surprennent, et la société s'en charge et souhaite le réintégrer, mais lui ne peut pas... Une histoire d'amour entre un père et sa fille, entre une éducation réussie et une autonomie assumée. Accepter de voir partir sa fille, et accepter la perte pour que chacun se retrouve enfin en phase avec soi-même. Et ils ne sont pas tout seuls.

Une explosion émotionnelle sous le voile du non-dit !!! Certains diraient une fissure de timidité.
Des choses sont explicitées, d'autres non mais cela ne nous empêche pas de comprendre le coeur de l'essentiel. Moi j'ai adoré : une critique de nos modes de vie moderne mais in fine, la défense de la liberté de choisir sa propre vie !!!
Une grande bouffée d'air frais... de forêt

Portrait d'une Amérique en marge.
Par la réalisatrice de Winter’s Bone, l’histoire sensible d’une relation père-fille portée par deux acteurs très justes ; le portrait d’une Amérique bienveillante avec une famille qui a fait le choix de vivre en marge. Un film qui peut rappeler Captain Fantastic sans la dimension comique, avec une représentation plus subtile et fugace du monde « normal » et normé.

Film minimaliste mais très émouvant sur l'Amérique des marginaux .La réalisatrice Devra Granik habituée a filmer les déshérités comme dans Winter's Bone nous délivre cette fois un road movie dans les bois de l'Oregon d'un père et de sa fille de 15 ans . Il se degage une véritable osmose entre ces derniers depuis longtemps mais une divergence va apparaître après leur retour forcé par les services sociaux vers une vie plus sociale. Le père ancien vétéran semble fuir sans cesse cette vie normale et en même temps ses cauchemars alors que sa fille recherche plutôt d'autres relations humaines. Superbe

Les acteurs sont excellents mais le scenario est plutôt léger (d'où vient l'argent de ce père, on se dit que la seule vente de ses médoc ne suffit pas! ....pas de chasse, de pêche...) Le scenario est à l'image des repas de ces 2 personnages, il manque de consistance....cette histoire manque de crédibilité !

Ah ces américains ! Ils savent faire les films qu’il faut, quand il le faut. Celui-là est une superbe ode à la liberté, liberté de dire Non à cette société, une société de plus en plus compliquée. Les deux acteurs sont formidables, en particulier Ben Foster dans le rôle du père. L’histoire est simple ; un père et sa fille vivent en marge de la société dans un parc forestier, où tout doit se faire dans le plus grand silence, et sans laisser de traces. Mais ils finissent par se faire repérer par la police, et il va falloir qu’ils s’adaptent à la nouvelle vie que leur propose les services sociaux, cela malgré eux bien entendu. Bon, rien de sensationnel, sauf que le sujet est traité d’une main de maître, avec une très grande sincérité.

prenant, touchant, envoutant, encore subjugué 48 heures plus tard.
la découverte de cet automne......

A part pour sa première partie où c'est vraiment trop longuet, j'ai bien aimé ce petit film, sans grande prétention, presque minimaliste, où le cinéma compte plus que le blabla. On est loin du sombre Winter's Bone. Ici, on respire le goût de la simplicité, de la solidarité, de la dignité aussi, non sans songer au traumatisme qui a pu motiver le père à vouloir rompre de cette manière avec la société capitaliste, par bien des aspects abrutissante et étouffante (le film parvient à l'exprimer sans aucun discours idéologique et c'est ça l'intérêt du film, transmettre un ressenti honnêtement, sans manipulation). On reste toutefois dubitatif quant à l'avenir des personnages, laissés en suspens, quasi livrés à eux-mêmes. Ça n'est pas non plus une vision confortable mais côté naïveté, on s'interroge sur cette évacuation de toute sexualité. Un peu une autre planète.

Un sujet largement abordé au cinéma : le traumatisme des soldats américains revenus d'Indochine. Mais l'originalité réside dans le fait que ce thème est abordé au travers de relations père / fille chaleureuses, émouvantes. Ils s'accrochent l'un à l'autre mais finiront par se séparer à l'initiative de la fille qui grandit et s'autonomise. Une déchirure mais comment faire autrement ? Elle renonce à sauver son père pour vivre sa vie.

Ce film a de fortes ressemblances avec Captain Fantastic, mais il est bien plus sombre.
La relation père-fille est très bien mise en scène, les acteurs sont assez doués, on se pose même la question si la relation de protection que peut avoir le père n'est pas trop forte (et incestueuse?).
Un film que je conseille aux adolescent(e)s en quête d'eux mêmes. Par ce voyage, la protagoniste se retrouve confrontée à de nouvelles situations d'indépendance et de dilemne. Elle apprend à connaître le monde dans lequel elle veut vivre, c'est une belle métaphore du passage à l'âge adulte.