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Hotinhere
547 abonnés
4 950 critiques
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2,5
Publiée le 10 mars 2023
Un drame familial sensible mais inabouti sur une gamine ballottée entre sa mère adoptive très protectrice et sa mère biologique, une femme-enfant délurée, porté par un magnifique trio d’actrices, Alba Rohrwacher en tête. 2,75
Sous des apparences de mélo féminin des chaumières, le film nous raconte comment un vent de folie anarchique et enthousiasmant vient redistribuer les rôles familiaux.
Je ne me suis pas de tout sentie touchée par ce film, je n'ai pas compris l'intérêt, une petite fille qui cherche .... quoi? La relation fusionnel des femmes mais à la fois ambiguë, c'était long et ennuyeux.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 20 septembre 2020
Je dois d'abord avouer que je n'ai regardé qu'une heure du film avant d'arrêter pour profiter à nouveau de la vie. Je n'ai jamais eu une touche pour les films italiens sauf ceux des années 60 ou 70 et on en est très loin ici. Ma fille répond clairement au pourquoi (mais au moins je lui ai donné une petite chance d'une heure). Tout est faux, les dialogues, les scènes, le jeu des acteurs, le tournage du film. Ce dernier est à un niveau si bas que comme le reste ça fait mal physiquement de le regarder. Et pourquoi se donner la peine de regarder tant de misère ?. Pourquoi regarder les adultes bousiller leur vie comme ça ?. Je trouve souvent que les films sont lents en termes de dialogues et d'action mais ce film a même dépassé cela. L'action est si facile à prévoir c'était vraiment, vraiment mauvais...
Je prends la carrière de Laura Bispuri à l’envers en regardant, pour une fois, un film récent (de l’année passée). Un an : mille fois ce dont ont besoin Valeria Golino et Alba Rohrwacher pour que leur vie bascule.
Mères partagées par une fille d’abord non désirée (Sara Casu) qui découvre la vérité au bord de l’adolescence, les deux actrices sont au sommet de ce que l’on peut espérer d’un casting italien moderne, et c’est bien ce qu’il faut : comme je l’ai plus ou moins dit, le contexte psychologique n’est pas des plus simples. On peut d’ailleurs regretter que Bispuri ne plonge pas à pleines mains dans ce que le cadre offre en possibilités dramatiques. Point trop n’en faut certes, mais son interprétation géographique de problèmes humains semble en attendre trop peu de ses acteurs.
En tout cas, Casu renvoie une réplique quasi-parfaite aux deux grandes, qui donnent tout ce qu’elles ont dans des scènes parfois très longues, quasiment théâtrales si ce n’était pour le doigté bien dirigé du caméraman. En fait, le décor psychologique est posé mais il manque l’audace d’en contempler le résultat. Ces femmes doucement malheureuses, ces séances d’ivrognerie auxquelles on coupe court avec un montage et une musique tentant de déposer un peu vite les bornes du mal-être, ce ne sont pas des atouts.
L’histoire s’en ressent quand les deux femmes s’engagent chacune sur une voie sans issue et que leur fille finit par leur faire mal. On a presque l’impression que c’est la faute de la fille quand elle est, en réalité, la victime, et cette disjointure entre le fait et le ressenti d’une chose simple semble le symptôme d’une écriture qui attend de voir son sujet se dérouler de lui-même.
Peut-être n’attendrais-je pas tant des circonvolutions préadolescentes de Figlia Mia s’il n’avait pas fait partie du Festival du Film de Berlin. Ses tons chaleureux et la surprise que cela cause de voir un drame familial dépourvu de morbidité et de malhonnêteté, c’est un rafraîchissement qui change agréablement des habituelles surenchères dramatico-sociales.
C’est un peu l’adaptation en film de cette ligne formidable d’Ermal Meta (je la féminise) : Figlia mia ricorda la donna che tu diventerai; non sarà mai più grande dell’amore che dai. Ma fille, souviens-toi de la femme que tu deviendras ; tu ne seras jamais plus grande que l’amour que tu donnes.
Film agréable qui dépeint bien la difficulté du quotidien en Sardaigne. Autour des écueils de la vie de tous les jours, une histoire d'amour-haine entre une petite fille et ses deux mamans. Le film ne contient pas des masses de rebondissements, mais il est émouvant.
Une histoire très sensible et brutale à la fois. Les actrices transpirent leurs émotions, c'est magnifiquement bien joué. Un bémol pour la façon de filmer caméra à l'épaule, et pour les couleurs qui sont un peu ternes.
Vittoria a bientôt dix ans. Elle est l'enfant unique de Tina (Valeria Giolini) qui lui voue une affection étouffante et de Umberto. À quelque distance du petit village portuaire de Sardaigne où la famille est installée vit dans une ferme isolée Angelica (Alba Rohrwacher).
Le deuxième film de Laura Bispuri a des faux airs de tragédie grecque. Unité de temps. Unité de lieu. Unité d'action. Avec une économie de moyens admirable, qui ne vire jamais au minimalisme, la realisatrice filme à l'os. Son sujet est ténu et se devoile rapidement : l'ecartelement d'une enfant entre sa mère biologique et sa mère adoptive.
"Ma fille" - un titre aussi simple qu'intelligent - aurait pu aussi bien s'intituler "Ma mère". La petite Vittoria hésite entre deux modèles : la maman (Tina) et la putain (Angelica). L'opposition pourrait sembler simpliste. Elle ne l'est pas. Car la réalisatrice réussit, sans effet de manches ni dramaturgie inutile, à nous toucher.
Sa réussite doit beaucoup à son trio d'actrices. Valeria Giolino, découverte il y a une trentaine d'années dans "Rain Man", vieillit merveilleusement bien. Alba Rohrwacher, curieux alliage de blondeur germanique et de sensualité méditerranéenne, confirme son talent. Et la jeune Sara Casu évite l'écueil du cabotinage. Une réussite sur toute la ligne.
Un film émouvant dont on ne perçoit pas tout de suite les enjeux et qui se construit progressivement comme un thriller sentimental autour de la question de la maternité et de la filiation. Dans l’aridité de l’été sarde, Laura Bispuri nous dévoile un portrait vrai de deux femmes que tout oppose mais que réunit l’adorable Vittoria.
Inutile de perdre son temps et son argent pour aller voir « Ma fille » de Laura Bispuri. La ressemblance physique entre la petite Vittoria (âgée de 10 ans et rousse de fait la risée de ses camarades de classe) et sa véritable mère est telle que l’intrigue fond comme « neige sous le soleil de la Sardaigne » ! La psychologie est au raz des pâquerettes : la mère adoptive est brune et croyante et Vittoria joue de l’harmonium à l’église alors que sa vraie mère est « la brebis égarée » qui habite en dehors du village » et fréquente un bar aux lueurs glauques ; cérémonie du lavage des pieds à plusieurs reprises ; allusion à la migration des anguilles pour se reproduire ; image de ressortie d’un trou creusé dans le toit d’une nécropole comme symbole de « renaissance » … La narration est bêtement linéaire avec des plans parfois très longs et une bande son curieuse avec des variations très brutales en termes de rythme et d’intensité sonore. J’ai patienté jusqu’à la fin espérant un rebondissement dans ce « pacte » signé entre les 2 femmes … mais en vain !
L'histoire est aussi sèche que les paysages de Sardaigne où se déroule le film, celle d'une jeune fille qui découvre, en même temps que le spectateur, qu'un secret se cache derrière sa naissance. Valeria Golino et Alba Rohrwacher sont formidables, la réalisation de Laura Bispuri est efficace mais le film manque de souffle. On comprend trop vite les tenants et les aboutissants et le parcours intime de cette jeune-fille perdue.
Joli film, plein de sensibilité, de bons sentiments. On peine à croire au jeu de la jeune actrice par moments, l'ennui s'installe sur certaines longueurs. Alba s'en sort merveilleusement bien.
Comme avec l'Albanie du magnifique premier film de Laura Bispuri (Vierge sous serment), les paysage sardes de Ma fille sont un élément indispensable à la compréhension de l'intrigue et aux ressorts psychologiques des personnages principaux. Avec ce côté sauvage, austère et grandiose à la fois. Le film raconte comment une fillette choyée se sent attirée par une autre femme que sa mère comme si elle découvrait quelqu'un qui lui ressemblait davantage, et pour cause. Au fond, qu'est-ce que c'est être une bonne mère ? Celle qui donne la sécurité et un amour indéfectible ? Celle, instable mais libre qui ne donne sa tendresse que par bouffées ? Entre deux mères, le choix pousse t-il vers la raison ou l'instinct ? Ma fille est un film superbe, un peu abrupt d'accès mais incroyablement bien réalisé avec une mise en scène faussement simple qui est terriblement attentive au moindre souffle de vent et au plus petit changement d'humeur sur un visage. Valeria Golino et Alba Rohrwacher, deux des plus grandes actrices italiennes, font vivre leurs personnages avec une intensité somptueuse, la deuxième notamment avec un rôle qui ajoute encore des nuances à une palette déjà étendue. L'atmosphère de ce bout de Sardaigne, entre plaine et mer, participe au climat aride et solaire de ce quasi mélodrame intime nourri de la bienveillance de la réalisatrice pour des femmes aux tempéraments opposées mais liées par cette fillette, rousse et donc ostracisée et solitaire, et sans doute aussi par un attachement viscéral à leur terre.