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Marcel D
106 abonnés
212 critiques
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4,0
Publiée le 14 février 2018
Invraisemblances ou symboles forts ? Beaucoup de critiques négatives mettent en avant l’invraisemblance de la résurrection de notre héroïne bien mal en point. A mon sens, ce film tient de la métaphore, tant ses symboles sont nombreux et plutôt explicites. Traumatisée par le viol (symbole de toutes les violences physiques et psychologiques), on pense que la demoiselle est morte de l’intérieur et qu’elle ne pourra pas s’en relever. Mais, tel un Phoenix, elle renait de ses cendres. Une façon de dire à toutes les femmes agressées qu’elles peuvent se relever. Il en est de même pour la scène de la caverne (amis platoniciens, encore un symbole on ne peut plus clair !) : grâce à ce puissant hallucinogène confié par son bourreau, la presque morte arrive à se retirer le pieu (symbole phallique de tous ces maux) en se cautérisant grâce à une bière (symbolisant le beauf de base ?) dont le logo sera même tatoué sur son ventre : une façon de dire qu’il faut se transformer en homme pour mieux se venger ? Tout le film regorge de ce genre de clins d’œil. Dès l’ouverture, la sucette nous évoque le Lolita de Kubrick-Nabokov (le sous-texte est bien réel). La pomme croquée qui commence à pourrir, comme pour montrer que ce temps où la femme était considérée comme la cause du péché originel est révolu ? Et ce violeur qui n’assume pas qui se gargarise de jouer avec son engin pour tuer gratuitement cette araignée qui ne lui a rien fait : n’y a-t-il rien à interpréter ? Ce même pauvre type (c’est moi ou il ressemble à Hanouna ?) qui se rend compte que le bout de verre qu’il a dans le pied est bien plus difficile à retirer qu’une petite épine… Les lieux me semblent également lourds de sens. Le désert symbolise l’âpreté de cette existence où survivre est un vrai défi. A l’opposé, la villa montre le culte de l’artificiel (avec ce télé-achat final en summum de ce contraste). Les sources d’eau vont dans la même direction : la piscine (faux point d’eau créé par l’Homme) apparait comme l’élément où on se cache la réalité (c’est là où le « témoin » se réfugie pendant le viol, c’est là où le petit-ami va se plonger la tête) alors que le « lac-oasis » sera le premier endroit où la vengeance opèrera, comme si la Nature était purificatrice. La suite de ma critique sur le Coin des critiques ciné :
Un film long, très long, simplement sauvé par une très belle photographie et parfois par la bande son. La réalisation prétentieuse dessert plus le film qu'autre chose tant le propos grossier et caricatural s'oppose avec une réalisation qui se veut soignée et innovante. Si on veut résumer le film, disons que c'est 10 minutes de plans sur les fesses de l'actrice, 80 sur des plans remplis d'hémoglobine, beaucoup d'hémoglobine, beaucoup trop. Peut-être que dans ce type de film, le réalisme des actions n'est pas essentiel, mais à ce niveau ça en devient grossier, et la réalisation ne lui donne pas l'opportunité d'en devenir comique. A éviter, comme l'ont compris les 3 personnes ayant quitté la salle avant la fin du film.
Même s'il y a beaucoup trop de gore pour moi, il faut bien reconnaître à ce film une grande maîtrise de ces côtés là : le grand suspense, la grande tension, les décors magnifiques, le cadrage minutieux, la musique excellente, le rythme enlevé, qui font au final un énorme atout pour ce film.
je ne vais pas dire grand chose ce film m'a plus c'est gore énergique stylé c'est une superbe série b !! je vais juste inviter les gens qui en ont marre de voir le cinéma français rester toujours dans le même genre a aller voir ce film car si ce genre de film fonctionne il y en aura d'autres alors foncez !!
Un film très peu subtil brutal très primaire beaucoup de violence et de sang totalement non crédible ou l on voit une bimbo survivre à l impossible et patauger dans l'hémoglobine bref on s ennuie
Film catastrophique. Casting low cost, scénario indigent, dialogues d'un niveau consternant. Comment un tel film peut il être produit ? Pour quel public ? Navrant.
Un film qui ne laisse vraiment pas indifférent... En tombant sur la bande-annonce, on peut se demander qui a eu l'idée de réaliser un film de ce registre, avant de comprendre qu'il s'agit d'un film de genre ultra assumé, et de trouver le concept génial. En le visionnant, l'impression reste la même, ce long-métrage tient toutes ses promesses ! En revanche, on peut regretter la bande-annonce qui saccage à peu près tous les moments phares du film... Il y a évidemment plein de défauts spatio-temporel, et rien n'est crédible, mais le tout est contre-balancé par des idées de mises en scène et de montage exceptionnellement créatives : il vaut le détour rien que pour ça.
Elle est belle et glamour. Mais c'est surtout une battante! Le film devient interessant quand elle se reveille. Bain de sang et vengeance, le film n'offre aucune surprise mais des scènes d'une jouissance extrême !
Ça fait réellement toujours plaisir de voir du cinéma de genre français d'autant plus quand c'est pour proposer des long-métrages aussi réussis. "Revenge" est en effet une belle réussite, un film captivant qui impose une patte visuelle impressionnante. Le film foisonne d'idée de cadrages et propose des séquences superbement mises en scène sans tomber dans des effets visuels chips et gratuits. Que ce soit au travers des scènes d'hallucinations ou des courses poursuites, Coralie Fargeat renouvelle sans cesse sa mise en scène pour ne jamais lasser le spectateur. Il est déjà rare d'avoir un film de genre français mais en plus réaliser par une femme, ça tient presque du miracle (Julia Ducournau y était parvenu l'année dernière avec le sublime "Grave"). Le regard que porte cette jeune cinéaste sur son héroïne est véritablement passionnant, conférant à son film une forte dimension féministe amenée avec beaucoup justesse et sans lourdeur. Certains reprocheront au film ces incohérences qui sont itinérantes au genre même si je pense que le film aurait pu en éviter quelques une en assumant pleinement son côté surréaliste. La fascination qu'entretient le long-métrage pour la violence et le gore m'a également un peu fait sortir du film par moment, celui-ci s'attardant à mon sens un peu trop sur des passages insoutenables qui n'apportaient pas grand chose au final. Le long-métrage souffre également de légères baisses de rythmes mais cela ne m'a pas empêché de ressortir convaincu de "Revenge", un pur film de genre comme on aimerait en voir plus souvent, surtout dans le cinéma français.
Le synopsis de Allociné résume parfaitement cette histoire. J'ai trouvé ce film complètement hallucinant tellement c'est à la fois invraisemblable et également réussi. Oui quand on a lu le pitch et qu'on a vu la bande annonce on sait à quoi s'attendre mais quand même cela reste vraiment incroyable toute cette histoire. D'un côté j'ai trouvé que c'est rempli de clichés, invraisemblable, beaucoup trop trash et trop gore et d'un autre côté j'ai trouvé que ce film est très maîtrisé et réussi au niveau suspense, tempo, lumière, couleur et musique. Aucun risque de s'ennuyer ni de s'endormir. Dommage que cela soit si trash.
Un parti pris ultra violent, irréaliste, gore. Une réalisation ciselée, une esthétique pop, un rythme tonitruant appuyé par une bande son ultra punchie. Une quasi absence de scénario et des dialogues dépouillés complètement assumés. Pas mal du tout ce revenge movie féministe. Et la surprise c’est qu’il est français. Si si.
Ce film aurait pu être réussi si la plupart des scènes n'avaient pas été tourner de façon sérieuse mais plutôt humoristique Je n'en reviens pas que en 2018 il puisse encore sortir des films comme cela
La différence peut aussi être une richesse ... A l’heure du formatage à outrance et pendant que le cinéma Français collectionne les comédies inintéressantes ("Les Tuches 3", bientôt "Taxi 5" ...), Coralie Fargeat - dont c’est le premier long métrage - prend le contre-pied des tendances et sort des sentiers battus avec un rape and revenge particulièrement stylé. Si l’audace a certaines limites (la "petite" blessure de l’héroïne, la manière dont elle la soigne (...), la profusion d’hémoglobine dans la scène finale ...), niveau photogénie et esthétisme (bien aidée par une actrice absolument sublime - alors que j’ai trouvé les acteurs masculins un ton en dessous), tout y passe (plans/cadrages/mises en scène/etc, c’est un véritable régal !). Un film à apprécier pour ses qualités visuelles ...