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    L'Ombre de Staline
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    Pigeon V.
    Pigeon V.

    3 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    Très bon film - néanmoins très sombre, mais le sujet le mérite - qui permet de mettre en lumière les crimes de Staline du point de vue des journalistes de l'époque. On suit un jeune journaliste qui ne manque pas d'audace, de culot et de courage, et on découvre les rouages d'un pouvoir qui met à son service les journalistes étrangers.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    film historique, décor et grand réalisme, mais scènes parfois longues et "insupportables". à voir pour les interessés
    Bertrand M.
    Bertrand M.

    3 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juillet 2020
    Ce soir je retrouve « La Bobine », ma salle préférée de cinéma à Quimperlé ; il n’y a qu’une seule salle dans cette jolie petite ville. Je visionne ce film qui était sorti juste au début du confinement : « L’ombre de Staline ». Bof, finalement je suis assez déçu et ce ne sont pas les mouvements virevoltant de la caméra qui me séduisirent ; plutôt ils m’ont agacé. La situation historique porte beaucoup de sens même si elle fut largement tue pendant et après cette gigantesque mis en famine du peuple Ukrainien dans ces années d’avant seconde guerre mondiale : l’Holodomor. Staline ayant choisi de sacrifier des millions de paysans qui produisaient les céréales destinées à l’exportation pour financer l’industrialisation de ses forces armées. Donc, vous produisez et ensuite vous mourrez de faim. Le scénario reste faible avec un parallèle entre le « bon journaliste » qui découvre le pot aux roses dans sa chair puisqu’il arrive à se rendre sur place et le « mauvais journaliste » … pas très fin. Le héros n’est pas non plus très emballant, surjouant parfois et très apathique à d’autres moments. En fait, on s’ennuie un peu de bout en bout, une fois qu’on a compris ce que le film veut dénoncer ; c’est-à-dire pratiquement dès le début !
    Caine78
    Caine78

    6 839 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juillet 2020
    Attiré dès le départ par ce projet retardé de plusieurs mois par le confinement, « L'Ombre de Staline » est à la fois ce que j'attendais et « craignais » de voir sur grand écran. Attente car le sujet est fort et passionnant : évoquer sous un angle relativement original le drame absolu que fut l'Holomodor et le silence assourdissant de la communauté européenne, souvent complaisante pour des raisons éminemment politiques, n'est évidemment pas anodin et pour un quasi-novice sur le sujet comme moi, l'expérience n'a pu être qu'enrichissante, surtout à travers le regard de Gareth Jones, ce héros presque à l'ancienne, pétri de grands idéaux et d'une droiture admirable : un vrai, beau personnage. Bien qu'un peu long, le récit se tient convenablement, représentant plutôt bien les forces en présence et les enjeux de l'époque ou le regard alors porté sur l'URSS, non sans quelques scènes très fortes (je pense, évidemment, à la découverte de la grande famine et de cette « fuite en avant » de Gareth pour échapper à la mort, minutes quasi-muettes semblant presque appartenir à une autre œuvre). Enfin, superbe idée que celle d'avoir intégré au récit spoiler: George Orwell et sa remarquable « Ferme des animaux »
    , donnant un peu plus de résonance à une histoire qui ne manquait déjà pas d'intérêt. « Crainte » parce qu'en définitive, les quelques éléments précédemment évoqués exceptés, j'ai vraiment vu le film que je m'attendais à voir. Logique, me direz-vous : ce n'est pas faux. Mais cela dure quand même plus de deux heures et de temps à autre, je les sentais un peu. Pas ennuyeuses, mais pas vraiment emballantes non plus. Agnieszka Holland a beau faire preuve d'une réelle application, son classicisme, voire léger académisme pèse un peu, la faute également à une interprétation solide mais sans ferveur. En définitive, si j'ai apprécié l'aspect sans compromis, cette volonté d'énoncer les faits et de rendre hommage à cet homme remarquable parti bien trop tôt, pas sûr que je retiendrais spoiler: (à une scène près et présence de l'auteur de « 1984 » exceptés, donc, ce qui n'est déjà pas si mal)
    grand-chose de « L'Ombre de Staline » (excellent titre, au passage, bien meilleur que l'original, une fois n'est pas coutume), très honorable film historique, à défaut de marquer autant les esprits qu'on ne l'aurait souhaité.
    Barry.L
    Barry.L

    33 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juillet 2020
    ‘’L’ombre de Staline’’ fait partie de ces films qu’il est difficile de critiquer sans passer pour un monstre sans coeur. Avec un sujet très fort, le film a de quoi marquer durablement les esprits des spectateurs. Pourtant, il s’agit aussi d’un film décevant car loin de faire appel et d’utiliser la totalité de son potentiel, comme nous allons le voir.

    Le film retrace la découverte en 1933 par le journaliste Gareth Jones de l’Holodomor, la grande famine ukrainienne provoquée par les vols massifs des forces soviétiques. Jones va alors mener un combat pour faire éclater la vérité.

    En réalité, le film est plus une déception qu’un mauvais film. En fait, le plus gros souci du film, c’est de ne jamais vraiment dépasser son résumé. Certes, une personne qui ne connaîtrait pas cette période pourrait probablement apprendre beaucoup de chose et être horrifié par cette terrible vérité. En réalité, le problème est double. D’une part, cette épisode est tristement célèbre. Quiconque s’est un peu intéressé à cette période et aux méfaits du régime soviétique risque de ne pas être touché plus que ça (comme on le verra plus dans tard dans la critique ‘’L’ombre de Staline’’ reste assez en surface des choses, malgré la reconstitution dans la deuxième partie de l’Holodomor). Combien de livres ou de documentaires ont déjà abordé cette époque ? Beaucoup, ce qui diminue les surprises possibles devant cette ‘’ombre de Staline’’. La forme du récit, très classique n’aide pas non plus à rendre le film un tant soit peu original. Et d’autre part, la découverte de ces famines est gâchée car perçue à travers le point de vue d’une personnage, Gareth Jones, finalement très peu intéressant. Et c’est tout le problème : contrairement à ce que laisse penser le titre français, le film est avant tout le portrait de son personnage principal (le titre original est d’ailleurs ‘’Mr Jones’’). Et dans ce genre de film, c’est une chose de présenter un épisode de l’Histoire émouvant, c’en est une autre de voir l’épisode à travers les yeux d’un héros guère passionnant. Le film a beau être polono-britannico-ukrainien, son héros présente (ou du moins est présenté sous) un jour d’une confondante banalité hollywoodienne. Etait-ce dû au véritable Gareth Jones ? Reste que son profil dans le film ne surprend jamais et est beaucoup trop blanc. C’est la limite de ce cinéma d’investigation : les héros-journalistes (comme ceux dans ‘’Les hommes du Président’’) sont beaucoup trop pâles et lisses. Le film n’échappe pas à cela : nous sommes devant un héros sans faille et sans reproche, aux convictions que rien ne peut ébranler. Ses découvertes, aussi terribles soient-elles étaient novatrices en 1933, elles paraissent bien naïves en 2020. Le parcours du héros est hélas désarmant de naïveté : il va ainsi découvrir que oui, les journalistes (comme Walter Duranty) peuvent mentir sur l’existence de telles atrocités. Cette découverte ne va pas le changer d’un iota et ne va pas le rendre plus tourmenté, donc plus intrigant. Même son horrible découverte des modes de vie ukrainiens ne semble pas affecter sa psychologie. Les révélations du film sont désarmantes certes, mais hélas aussi rebattus. En sachant cela, plusieurs critiques ont cru bon de voir avec ‘’M Jones’’ une œuvre très actuelle qui dénoncerait les fake news. Mais ce serait faire trop d’honneur au film que d’y voir cela. En effet, là où les coupables sont clairement désignés dans ‘’L’ombre de Staline’’ (Staline mais aussi Duranty), la fake new actuelle est beaucoup plus délicate à condamner dans la mesure où l’on ignore parfois qui en est l’investigateur. Le parallèle semble discutable : une fois la supercherie découverte, Gareth Jones savait à qui s’en prendre et qui critiquer. Aujourd’hui, il est malheureusement impossible parfois de remonter jusqu’à la racine des fakes news (les menteurs qui propagent des messages calomnieux ou qui mentent sur la réalité, cachés derrière leur écran, n’ont pas l’envergure d’un Staline ou d’un Duranty et sont ainsi encore plus difficiles à condamner).

    Par ailleurs, le film est d’autant plus frustrant qu’il n’utilise pas la totalité de son potentiel. Le film aurait pu être tellement mieux, tellement plus vibrant et marquant. Alors oui, il aurait fallu moins respecter le titre original et se détacher du point de vue unidimensionnel du héros. Oui, il aurait fallu se mouiller un peu plus sur plusieurs pistes que nous allons voir. Premièrement, enrichir le film aurait été possible en multipliant les points de vue. Comme on l’a vu précédemment, l’unique point de vue du héros appauvri un film qui aurait mérité de se concentrer sur d’autres figures. Tout le long du film, des personnes apparaissent et disparaissent au gré des pérégrinations du héros. Tous auraient mérité d’être davantage mis en avant tellement ils sont passionnants. La frustration n’en est que plus grande quand, en fin de film, le devenir de certains personnages n’est pas éclairé (qu’elle existe où non, qu’en est-il d’Ada Brooks, cette reporter qui rejoint Berlin en 1933 ? Qu’en est-il des six ingénieurs britanniques maintenus en otage par les Soviétiques ?). Mais la plus grande erreur, c’est bel et bien de ne pas mettre sur le devant de la scène cet inouï bonhomme qu’est Walter Duranty. Transformé en un méchant classique hollywoodien, cette honte du journalisme mériterait à elle seule son propre film. Approfondir son personnage aurait permis à ‘’L’ombre de Staline’’ de relever le niveau. Ne pas creuse Duranty ne permet pas au film de gagner en profondeur. Duranty offrait un ensemble de possibilités qui ne sont pas explorés ici. Par exemple, le film serait une œuvre 100 % originale s’il avait choisi de se recentrer sur l’affrontement entre deux journalistes. Ce thème (qui n’est traité que tardivement dans le film), peu vu au cinéma aurait pu déboucher sur de nombreux questionnements, notamment sur ce qui constitue l’intégrité journalistique. Bon sang, pourquoi doit-on se coltiner ce saint de Gareth Jones lorsque tu as ce Duranty à disposition, figure sombre et intoxiqué par sa position ? Comment en est-il arrivé là ? Pourquoi est-il capable de mentir, mentir encore ? Pourquoi n’a-t-on jamais retiré son prix Pulitzer ? Tant de questions qui resteront sans réponse, le film préférant se concentrer sur son héros, sans tâche, ni défaut, ni part sombre (qui ne boit pas, ne se drogue pas et ne baise pas : quel ennui!). Il est d’ailleurs significatif que la meilleure scène du film a lieu sans la présence du héros : spoiler: Duranty et Ada Brooks s’opposent autour d’une machine à écrire
    . Deuxièmement, le film évacue dans sa troisième partie, le refus de l’Occident de croire au récit de Jones. De nouveau, on a cette impression de superficialité. Pourquoi tant de personnes ont-ils nié cette vérité ? spoiler: Mis à part une séquence où Orwell est horrifié par le discours de Jones
    , l’on ne ressent jamais cette sensation d’effarement ou de rejet de la vérité. Il aurait été sage sans doute de faire un film à la Costa-Gavras (période ‘’Z’’), c’est-à-dire un film sans personnage principal mais avec une multitude de points de vue, de visions : en bref, voir de plus près les comportements des différentes camps (politiques, journalistiques etc) qui s’opposent alors sur le cas ukrainien. En lien avec ce contexte trop peu effleuré, on peu reprocher le peu d’importance accordé aux conséquences de tout cela. Beaucoup de choses sont laissés en berne : si Jones parvient à publier son article, quel en sera son impact sur la scène internationale ? spoiler: A part l’influence exercée sur Orwell pour écrire ‘’La ferme des animaux’’ et l’assassinat de Jones
    , on ignore la portée réelle de l’article. Quatrièmement, il aurait été bon de se projeter encore plus loin dans l’avenir pour interroger la notion de génocide (dans un épilogue par exemple). En voilà un sujet qui aurait été inédit au cinéma : étudier ce mot de génocide. Mais ce serait sans doute trop se mouiller que de dire si ces famines constituent ou non un génocide (aujourd’hui encore, l’Holodomor et son statut est toujours un objet de tensions entre la Russie et l’Ukraine). Cinquièmement enfin, on ne peut pas dire que la réalisation d’Agnieszka Holland soit complètement convaincante. Visuellement, le film est un énième biopic où tout est plongé dans l’obscurité. C’est une mode actuelle énervante : on se la joue sérieux avec des teintes froides, sombres et on rend certaines scènes quasi-illisibles. Rien de bien innovant donc. Mais le souci, c’est d’uniformiser ce genre de réalisation à tous les espaces présentés dans le film. Certes, les décors sont ééévidemment plus fastueux en Russie et en Angleterre qu’en Ukraine. Cependant, les lumières et les couleurs sont toujours les mêmes et donnent cette impression de dépravation partout. Or, il aurait (beaucoup de ‘’aurait’’ dans cette critique) été judicieux de jouer plus sur les contrastes entre les lieux visités. Ce qui frappe dans les images qui peuvent nous venir à l’esprit (dans les documentaires et les images de propagande), c’est l’écart considérable de richesses entre la ville et la campagne. Mettre de belles lumières et de belles couleurs pour les parties urbaines permettraient de renforcer le choc face à l’horreur qui hante les campagnes ukrainiennes. Sans aller jusqu’à adopter une mise en scène à la ‘’Traffic’’ (Soderbergh, 2000), Agnieszka Holland avait la possibilité de varier le ton (et donc les émotions) en fonction de la localisation.

    Le film tombe dans les travers du classicisme : il ne s’agit pas hélas d’une œuvre classique, mais d’une œuvre académique. Tout a un air de déjà-vu et tout est superficiellement étudié. Dommage, car comme nous l’avons vu, il y avait moyen de faire un grand film.
    Firdionp
    Firdionp

    4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juillet 2020
    Un très bon film Político thriller sur un sujet extrêmement délicat à traiter au cinéma, à savoir l’exploitation du peuple ukrainien par le régime stalinien. Interprétation est de qualité mais le film tarde un peu à se mettre en place ; dès lors que le héros sera en Ukraine, on ne le lâche plus !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 14 juillet 2020
    Georges Orwell nous prévient au début : il faudra lire entre les lignes. Histoire de nous dire que les thèmes abordés de la vérité, du copinage entre élites, du lanceur d’alerte sont encore vivaces aujourd’hui. Malheureusement, ce film ne nous fera pas réfléchir, encore moins comprendre ou ressentir.
    Seulement une description assez plate du combat d’un homme qui, dans la vraie vie, était sûrement d’un courage incroyable.
    Le méchant aux mœurs douteuses et au peignoir de soie, la femme brillante mais froide, le gentil naïf et brave… Les personnages sont tellement stéréotypés qu’on s’ennuie rapidement.
    On aurait pu espérer en apprendre sur l’Holodomor, mais on sera déçu. Mr Jones part enquêter sur la réussite industrielle de l’URSS. Le film nous dit plus ou moins que l’URSS se nourrit sur du blé confisqué aux Ukrainiens. Mais est-ce que ça suffit vraiment à répondre à la question de « l’argent de Staline » ? Et par quels mécanismes le régime en est-il arrivé là ? Mille questions se posent sur cette période et ce drame, mais le travail d’investigation du journaliste s’arrête sur le caractère immoral de la famine. Sûrement une énorme découverte pour l’époque, mais pas pour nous si on se souvient de nos cours du collège. D’ailleurs, à quoi correspondent les chiffres dont il parle quand il dit : « the numbers just don’t add up », ou bien « Stalin’s gold » ? Pas de réponse, il faut juste que le spectateur accepte que Mr Jones se doute de quelque chose concernant l’URSS. Mais ce qu’il a concrètement étudié pour soulever ces questions, on ne le saura pas.
    Et même pour saisir l’horreur de la famine, pourtant filmée pendant loooongtemps, le film échoue. Il s’intéresse très peu aux victimes, à part pour monter crescendo dans le gore. On ne voit que Mr Jones encore et toujours.
    Enfin, on aimerait en savoir plus sur le personnage de Duranty : spoiler: pourquoi couvre-t-il le régime, qu’a-t-il ressenti quand il a découvert lui aussi la vérité etc. A part « on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs » et le fait qu’il soit très très méchant (et en plus il se drogue et il participe à des partouzes c’est dire s’il est méchant)
    , on en saura pas plus sur ce qui le motive. Le film juge, il ne cherche pas à comprendre.
    Donc, aucun intérêt artistique ni historique. Passez votre chemin.
    Sysy D.
    Sysy D.

    8 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2020
    Bon film qui permet pour celles et ceux qui ne connaissaient pas l'épisode tragique de la famine organisée en Ukraine par Joseph Staline qui sera célébré quelques dizaine d'années plus tard comme un des grands vainqueurs de 39-45 avec toutes les louanges suscitées à son endroit ! Après le film souffre de caricatures, la plus mauvaise de toutes et la plus faciles l'histoire de Kolya le frère des petits Ukrainiens rencontrés. Il souffre aussi du manque d'épaisseur historique. Ainsi le personnage de Duranty et surtout toutes ses ambiguïtés et ses mensonges auraient mérité meilleur traitement. Par ailleurs, la famine en Ukraine s'inscrit dans une entreprise de répression mortellement féroce orchestrée par Staline et exécutée de la base à l'élite. La famine en Ukraine en est une pierre et pas des moindres. Or, on ne retrouve pas un gramme d'explication en toile de fond de cette histoire. En revanche, j'ai apprécié l'apparition du personnage d'Eric Blair ou plus connu comme George Orwell. Mais il aurait mérité une plus grande finesse d'analyse. G.Orwell a parfaitement dénoncé le totalitarisme et particulièrement celui de l'Union soviétique mais il n'a jamais renié ses sympathies voire croyances dans le socialisme.
    Esther-Aliénor P.
    Esther-Aliénor P.

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2020
    Ce film était l'un de mes plus grands coups de coeur de l'année (peut-être parce qu'il n'y a pas eu beaucoup de concurrence, mais il demeure exemplaire).
    Ce qui frappe de prime abord, pendant le premier quart d'heure notamment, c'est l'image. Sa photographie sort absolument du lot par moments, et il se pose déjà comme un des plus beaux films de l'année.
    Le scénario du film, d'essence documentaire, parvient à rendre jutice au monde horrible qui est dépeint sans trop de bons sentiments ou de facilités scénaristiques, à part une romance inutile. Certaines scènes sont d'une puissance émotionnelle dévastatrice malgré leur dépouillement. Le réalisateur n'a pas peur du silence, mais ne tombe pas non plus dans le cliché du film qui s'inventerait une posture mélodramatique par le vide.
    Il reste en tête, frappe et étonne, et ceci sans pourtant faire pleurer, ce qui est plutôt bon signe : il n'a pas besoin de ça pour être un grand film, au-delà même de son aspect documentaire.
    Réussite magistrale.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    186 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2020
    Agnieszka Holland signe ici un excellent film en mettant en lumière une période et un évènement méconnu du grand public, contrairement à l'Holocauste, il s'agit ici de l'Holodomor, soit traduction littérale "l'extermination par la faim", une famine orchestrée politiquement par Staline dans les campagnes ukrainienne de 1931 à 1933, afin de libérer de l'espace pour sa politique de grande industrialisation et aussi éliminer les opposants très nombreux dans les campagnes.

    Le film est vraiment efficace, avec une intrigue fouillée, recherchée, détaillée, qui se reflète également dans la mise en scène et l'incroyable soin apporté au cadre et à la lumière, avec une photographie somptueuse, qui s'adapte à chaque scène importantes et décisives. Toute la partie sur l'ukraine est magnifiquement filmée, froid, brutal, alternant caméra à l'épaule et plan fixe extrêmement travaillé. Tout le jeu de mise en scène avec les miroirs aussi, très présent tout au long du film, pour souligner les faux semblants de certains personnages et le double jeu qu'ils utilisent pour rester à la botte de Staline. Un film où les personnages sont développés de façon précise et rigoureuse, dans leur écriture mais aussi dans leur dialogue. Un film qui parait réaliste et conforme à la réalité, avec une certaine psychologie développée ici ou là, qui permet de donner encore plus d'épaisseur à l'ensemble, pas étonnant lorsqu'on sait que la réalisatrice a mis en scène quelques épisodes de la série House of Cards... Superbe film donc pour un évènement qui nécessite d'être connu, car oui, Staline, adoubé par des millions de russes à l'époque et encore aujourd'hui d'ailleurs, a tué près de 20 millions de ses concitoyens...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 juillet 2020
    Film poignant. La noblesse du journalisme et les affres de l'Holodomor, une famine calculée.
    Après je pense que, par sa réalisation, le film aurait pu être plus oppressant, mieux faire ressentir l'impuissance et la soumission de l'individu, heure par heure, dans un système cerné par le parti unique.
    Et puis les prises de vue sont petites, on voit toujours les deux mêmes rues de Moscou. On a l'impression d'être dans un studio, loin de ressentir l'immensité de l'URSS. C'était pourtant une sacrée corde lancée au réalisateur que de mitonner une belle scène d'Ukrainiens en survie dans un implacable désert blanc. Il y a quelque chose d'approchant dans le film, mais sans un vrai esthétisme qui aurait relevé la puissance de l'image.
    Arno M.
    Arno M.

    10 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Jeune journaliste, Gareth Jones se rend à Moscou pour interview Staline sur le miracle soviétique.
    Un récit historique intéressant avec un suspense digne d’un thriller. Malgré qu’il faille un certain temps pour rentrer dans le film, et des longueurs notamment dans la traversé sous la neige de l’Ukraine.
    Patrick Poupin
    Patrick Poupin

    5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Excellemment bien conçu et filmé,son rythme peut évoquer un thriller sur un thème caché des livres d'histoire.
    A voir absolument!
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juillet 2020
    Le sujet était potentiellement passionnant et le rappel des faits nécessaires. Malheureusement, ni la mise en scène (trop maniérée voire brouillonne) ni le scénario (qui hésite entre plusieurs thématiques) ne se montrent vraiment à la hauteur des enjeux. Le personnage principal peine à exister, peut-être car James Norton est un peu lisse ? Reste un protagoniste fascinant, l'ambigu journaliste Walter Duranty, interprété avec subtilité et talent par Peter Sarsgaard.
    Guiguine
    Guiguine

    8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Belle mise en scène des années 30 et acteurs convaincants. En utilisant le biopic du journaliste gallois Mr Jones, le film dénonce un "système" politique.
    Il met en scène une nébuleuse de diplomates et de journalistes pour qui, au delà des apparences ne comptent que l'instant présent et un impératif de jouissance. D'où le parallèle fait fait avec les animaux de la ferme de Georges Orwell. Bref, des "animaux"qui constituent un paravent efficace, aux yeux du monde, permettant aux dirigeants soviets d' oeuvrer a leur idéologie en toute tranquillité. Une idéologie ou l'individu compte peu. Ici, vous l'aviez compris,il s'agit du ratissage en règle de l'Ukraine. On ne leur a pas laissé un grain de blé !! L'or de Staline!
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