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Frédéric Gisbert
8 abonnés
80 critiques
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3,0
Publiée le 16 janvier 2021
Histoire à mi chemin entre la géopolitique, l'espionnage et le journalisme, débutant dans l'entre deux guerres à Londres et Moscou. Partant sur un bon scénario avec une intrigue intéressante, dotée par de bons dialogues, l'action devient lente et on peut parfois s'ennuyer, au point de se languir que la suite prévisible des événements et la fin arrivent. Ceci dit le film apporte un éclairage utile sur la longévité du bourreau Staline malgré son fiasco économique et social, grâce à un système de contrôle, de corruption et de pression psychologique subtil et implacable.
Très bon film qui ne peut pas laisser indifferent sur l'Holodomor pendant la période de Staline. On ressent bien les journalistes étrangers corrompus qui sont pro staline pour survivre. Et que dire quand ce journaliste britanique par voir la réalité en Ukraine, très émouvant. On voit bien la différence entre les deux univers.
Des avis contrastés, qui s'expliquent à mon avis par la différence entre deux conceptions du thème du film: l'attitude face à la vérité, pour les journalistes d'abord, mais aussi les politiques ou la famine en Ukraine. Ceux qui ont pris la seconde option sont déçus, car c'est le contexte, pas le sujet. Par exemple, la différence d'ambiance à Moscou et en Ukraine, symbolisée par les tons sépias pour la seconde, incarne l'incohérence apparente entre une situation effroyable et de grande ampleur et le peu d'indices qui en remonte à Moscou ou en occident. Ensuite on a la thématique du cas de conscience individuel pour le journaliste et l'absence de cas de conscience du pouvoir politique qui voit l'intérêt, économique d'abord, de son pays. Ce sujet reste malheureusement d'actualité, Emmanuel Macron ayant déclaré début 2020 qui la Chine n'a pas tout dit au sujet de la crise sanitaire qui a démarré dans son territoire. Un nouveau Gareth Jones nous éclairera-t-il sur le sujet? C'est je que je souhaite en ce début d'année car la vérité rend libre.
Dans ce film on a l'impression que le réalisateur court toujours après le temps. La seconde partie du film ou le personnage découvre l'effroyable réalité en Ukraine est incontestablement trop courte comparée à la première partie parfois encombrée de passages longuets. Toutefois, si on s'intéresse à l'Histoire avec un grand "H", on se doit de visionner ce film qui révèle des évènements trop souvent oubliés.
Écartelé entre les enjeux du divertissement grand public et la reconstitution historique d’une époque marquée par la suspicion et la duplicité de ses acteurs, Mr. Jones ennuie dans son premier segment et exagère dans son second, ne parvenant jamais à trouver un équilibre propice à l’immersion complète du spectateur. La réalisatrice aborde une thématique passionnante et peu représentée au cinéma, soit les horreurs que fit subir le stalinisme à l’Ukraine – famine, misère, pression militaire –, mais échoue à lui donner une forme unie et personnelle : le montage rapide qui articule les regards portés par le journaliste sur le blizzard environnant et le mouvement machinal des roues lancées sur la voie de chemin de fer apportent un rythme qui disparaît subitement pour ne revenir que lors du trajet ferroviaire suivant. Les dialogues politiques manquent de nerf et sont filmés avec distance, les scènes de désolation sont, quant à elles, captées de beaucoup trop près, l’objectif manquant de butter contre ces monts de cadavres empilés sur une charrette. Nous sommes tantôt égarés dans une Russie inhospitalière, tantôt pris en otages par la souffrance humaine. Une telle immersion en dents de scie nuit grandement au plaisir de visionnage et condamne le film à n’être que l’illustration de son sujet, au lieu de le faire vivre comme une expérience paranoïaque intense. En outre, le long métrage ne propose pas de rapprochement pertinent entre le périple de son protagoniste principal et l’œuvre littéraire qu’il inspira, à savoir La Ferme des animaux de George Orwell : tous les passages qui établissent des comparaisons s’avèrent artificiels et s’intègrent mal à l’intrigue. Dommage. Restent de bons comédiens et un thème important.
"L'ombre de Staline" raconte l'histoire vraie de Gareth Jones, journaliste précaire mais ambitieux qui après avoir interviewé Hitler se rend en URSS pour faire de même avec Staline. Rélisé par Agnieszka Holland, le film a fait l'objet d'une conséquente documentation et d'une remarquable reconstitution. On y relève également quelques bonnes idées comme le contraste avec George Orwell. En somme, "L'ombre de Staline" représente un morceau d'histoire sincère et souvent passionnant, notamment en ce qui concerne l'Holodomor, famine ukrainienne de 1932-1933. L'ensemble reste toutefois conventionnel, comporte quelques longueurs et peine à susciter de la tension, malgré la gravité des faits qu'il énonce. Peu d'éléments s'avèrent vibrants, ce qui empêche l'oeuvre de se hisser au rang de grand film historique
Basé sur des faits historiques, "l'ombre de Staline" s'attache à un véritable génocide en Ukraine, perpétré en 1932/1933. L'Ukraine, riche en blé, est dépossédé par Moscou et meurt d'une famine terrible qui fit entre 2,6 et 5 millions de victimes. Un journaliste britannique révéla cet épisode terrible, camouflé des autorités russes et même d'un journaliste du NYT qui pourtant avait été récompensé par un prix Pulitzer. Un film dur aux images parfois insoutenables, témoignage de cette période qualifiée de Holodomor (extermination par la faim) . Intéressant.
Une claque. Il serait dommage de passer à côté. Ce thriller poignant met à l'honneur le parcours en Union Soviétique de Gareth Jones. La seconde guerre mondiale a a peine commencé et les jeux politiques font rages pour masquer le totalitarisme naissant et les impacts inhumains sur la population.
Superbement réalisé, photographié, mis en musique, ce film révèle l'effroyable FAKE NEWS organisée par Staline. Journalistes complices à Moscou qui cachent la dévastation par la famine du peuple ukrainien. Il est opposé des scènes de dépravation moscovites face aux longs plans séquences dans la campagne enneigée ukrainienne, avec ces millions morts de faim.
Thriller socio politique au scénario riche et passionnant Divisé en 3 parties distinctes, la première pose une intrigue digne d'un bon film d espionnage. La deuxième partie, plus sociale, convient le mieux à la réalisatrice qui sait filmer misère humaine san spathod ni exagération. La troisiemepartie, amère conclusion de cette histoire nous rappelle que chaque époque a ses fake news et qu il convient de rester vigilant et aussi de savoir lutter parfois avec ruse contre la censure, tour qu elle vienne.
L'OMBRE DE STALINE (2020): Si la guerre éclate, pour résister à Hitler, il faudra faire alliance avec Staline. L'Union-Soviétique est bien mystérieuse sur sa politique. Gareth Jones, journaliste d'investigation Britannique voudra en savoir plus sur ce fameux régime Stalinien. Une enquête dangereuse surveillée de très près par les services secrets Soviétique. Un homme révolté, une presse lâche qui fermera les yeux pour le bien d'une politique internationale, des manoeuvres pour faire taire une vérité ignoble. Une souffrance exprimée par des nuances sombres, dans un voyage glacial souvent sans dialogues, mais les images suffiront pour dénoncer l'horreur avant l'horreur. Un régime Stalinien qui ne vaut pas mieux que la politique assassine hitlérienne. Une histoire vraie, périlleuse, présentée par une réalisation bien maitrisée et très prenante.
Ce film magnifique d'Agnieszka Holland rappelle comment le pouvoir soviétique a caché et nié la famine en Ukraine : l’holodomor un génocide du régime stalinien. Des fakes news alimentées par Walter Duranty journaliste anglo-américain Correspondant du New York Times à Moscou. il remportera le prix Pulitzer en 1932 pour ses reportages sur l'Union soviétique.... Lloyd George un politique influent de l’époque méprise les interrogations de Gareth Jones. Churchill comparera Lloyd George à Philippe Pétain. Malgré tout, ce journaliste scrupuleux incorruptible ce héros va nous faire découvrir la campagne ukrainienne. Des images somptueuses horribles émouvantes. Un film à voir.
« L’ombre de Staline » de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland est un film historique sur l’Holodomor, la famine imposée par Staline à l’Ukraine afin de collectiviser ses terres et via le vol de son blé - « l’or de Staline » - de contribuer à l’accélération de l’industrialisation de la Russie. On suit l’aventure assez exceptionnelle du journaliste Garteh Jones (James Norton) dont la mère est ukrainienne et qui fut envoyé plus ou moins officiellement par David Lloyd George, ancien premier ministre britannique et conseiller aux affaires étrangères, pour aller « interviewer » Staline sur ce « miracle économique » alors que l’Europe était dans les suites du krach de 1929. De Moscou, il partira incognito en Ukraine en 1933, tombant de Charybde en Scylla et découvrant l’horreur vécue par le peuple. Ces scènes sont d’ailleurs filmées quasiment en noir et blanc et contrastent avec la luxuriance de la vie à Moscou de Walter Duranty, journaliste anglo-américain correspondant du New York Times à Moscou où il régit la presse « officielle » avec un prix Pulitzer en 1932 pour ses reportages sur l’union soviétique. Le film qui comporte quelques lourdeurs (la surveillance à Moscou…) nous fait découvrir ce pan méconnu de l’histoire mais il nous interpelle sur l’impact qu’a eu réellement ce reportage sur la politique étrangère du gouvernement britannique. Également sur le rôle exact de ce « journaliste » échangé contre 6 ingénieurs et assassiné à l’âge de 30 ans en Mongolie par le NKVD. Quant à Walter Duranty, il publia un démenti formel après la conférence de presse donnée par Garteh Jones et – comme dit à la fin du film – il mourut tranquillement à l’âge de 73 ans en Floride !
Le témoignage du journaliste G. Jones sur la grande famine (Holodomor) de 1933 instaurée par Staline est un document important du point de vue historique et politique. Le film quant à lui marque trop souvent le pas par une manque de tension, des scènes qui s'enchaînent avec trop de lenteur. Les séquences les plus saisissantes sont celles vécues par Jones dans la realité de la désolation de ces villages où les habitants meurent.