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FaRem
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2,5
Publiée le 24 mars 2020
"Mr. Jones" est un biopic sur Gareth Jones qui retrace l'histoire de son plus gros coup en tant que journaliste ou du moins la révélation qui a fait le plus grand bruit. Plus qu'un scoop de journaliste, c'est surtout la révélation d'un citoyen sur une terrible vérité cachée par beaucoup de mondes et notamment de nombreux journalistes. Si le métier de journaliste n'a jamais été facile, et il ne l'est toujours pas aujourd'hui, on découvre à quel point il pouvait l'être dans les années 30. On retrouve des similitudes avec ce qui se passe de nos jours, ce qui est assez terrifiant. Journalistes muselés, certains étaient bien contents de l'être comme on le remarque, propagande, fake news, tout était fait pour maitriser l'information. Si le sujet de fond est très intéressé, j'ai trouvé le film un peu décevant dans le traitement notamment lors de la deuxième partie. La partie en Ukraine est certes perturbante, car elle montre les terribles conditions de vie de ces gens, mais on assiste surtout à une sorte de survival avec Gareth Jones qui se bat pour rester en vie, alors que j'aurais préféré quelque chose de plus proche du journalisme d'investigation. Le film rend un bel hommage à cet homme et c'est déjà très bien, mais je suis un peu resté sur ma faim. Avec "Pokot", son précédent film, Agnieszka Holland parvenait avec justesse à allier le fond et la forme, et c'est ce qui manque un peu à ce film qui est surtout intéressant pour l'histoire qu'il raconte à défaut d'être totalement fascinant ou captivant.
“L’ombre de Staline” est un thriller sur le génocide ukrainien qui s’est déroulé en 1932 et 1933 sous Staline. L’Holodomor, terme donné à cette période, va être décrit avec l’arrivée du personnage de Gareth Jones, un jeune journaliste qui vient d’interviewer le chancelier Adolf Hitler. Il débarque ensuite à Moscou dans l’espoir d’aborder Staline et d’enquêter sur le miracle soviétique, une réussite économique alors que le pays est en ruine. Mais arrivé sur place, Gareth est mis sous surveillance et son principal contact a disparu. Au fil de son périple, il va comprendre que le gouvernement a provoqué la famine en Ukraine et que les Soviétiques ont caché la vérité. Agnieszka Holland signe un film à la reconstitution historique louable, mais la complexité de l’oeuvre du fait que le sujet n’est pas connu en Occident, rend l’éclairage de cette période difficile à comprendre. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Les crimes commis au nom du communisme, à l'époque de Staline, en particulier, restent encore largement méconnus. D'une toute autre ampleur que Katyn (raconté par Wajda), l'Holodomor, autrement dit la famine qui ravagea l'Ukraine au début des années 30 (des millions de morts) fait aujourd'hui l'objet d'un film d'Agnieszka Holland, à travers le prisme d'un journaliste gallois, Gareth Jones, qui le révéla aux opinions publiques occidentales, sans être véritablement entendu. L'ombre de Staline s'attache aux pas de ce lanceur d'alerte oublié, au fil d'un récit très documenté où la réalisatrice s'attaque aussi aux compromissions diplomatiques de l'époque et à l'aveuglement d'une presse sous contrôle. Le film comporte une poignées de scènes presque insoutenables au cœur d'une Ukraine dévastée, qui contrastent avec l'opulence des dîners moscovites. Si le travail d'Agnieszka Holland est le plus souvent particulièrement impressionnant, il est parfois gâché par une mise en scène esthétisante et maniérée, qui va un peu à l'encontre du souci d'authenticité. La présence de George Orwell, en pleine écriture de La ferme des animaux, contemporain de Gareth Jones mais dont on ignore s'il l'a véritablement rencontré, ajoute un élément littéraire et distanciant qui ne s'imposait pas nécessairement. Reste tout de même un long-métrage très maîtrisé et remarquablement interprété (James Norton, Vanessa Kirby et Peter Sarsgaard), qui réussit pleinement sa plongée dans des années 30 où les démocraties européennes sont en crise et où l'Union Soviétique demeure encore un mystère : allié potentiel contre le fascisme ou régime tout aussi dangereux ? De là à comparer cette période avec la notre, c'est sans doute sous-jacent dans le film mais le spectateur a toute latitude pour se forger sa propre opinion.
C'est l'histoire véridique de ce jeune reporter qui part à Moscou dans l'espoir d'interviewer STALINE. Parvenu sur place, il découvre une toute autre réalité sur le pays où il découvre que l'on est loin de la vérité connue à l'extérieur. Soucieux de donner au monde cette autre vérité qu'il découvre sur place, il se heurte aux autorités russes et constate également le laxisme de la plupart des autres correspondants sur place. Tout ceci est bien démontré dans ce film. Cependant, la réalisation m'a semblé trop pesante et lugubre lors du visionnage. Dommage, car le côté historique est intéressant à découvrir.