Ce film m'a énormément plu, c'est un magnifique drame sentimental. Les costumes et les décors sont de toute beauté et la réalisation est très soignée. L'atmosphère est envoûtante. Les deux acteurs principaux sont parfaits. Un vrai régal visuel et émotionnel ce film, tout simplement, voilà ce que j'ai ressenti.
le film est esthétique , dépeint un Casanova vieillissant...qui s'éprend d'une courtisane qui se joue de lui. belles lumières et images, Lindon est crédible et déploie énormément de charisme , S.Martin est sensuelle et joue la perfidie aisément. bon film d'époque.
Renouant une fois de plus avec ce 18ème siècle qui lui est cher, Benoît Jacquot aborde ici la figure du Casanova vieillissant. Pas celui qui tentait un dernier coup d’éclat sous les traits d’Alain Delon en 1992 mais un homme au bout du chemin, condamné à périr d’ennui dans un château tchèque, et qui ne craint plus de confesser à une jeune admiratrice ce qui fut le pivot de toute son existence : sa rencontre avec une prostituée anglaise plusieurs décennies plus tôt, la moins prestigieuse de ses conquêtes, la seule qui se refusa à lui et la première et la dernière dont il tomba éperdument amoureux. La vision du célèbre séducteur tranche ici avec ses précédentes apparitions à l’écran : loin du libertin sans scrupules qu’il était dans la version de Fellini, il est cette fois un homme éperdu qui accepte de s’abaisser dans l’espoir de conquérir, et subit les événements plus qu’il ne les suscite. Avec Vincent Lindon dans une partition qui s’accorde plutôt bien avec son jeu éteint mais un rythme un peu empesé, le film ne dégage pas vraiment la sensualité à laquelle on pouvait s’attendre : il se montre au contraire froid et cérébral, sans parvenir à s’approprier la langue et le ton du siècle des lumières aussi brillamment que le faisait, par exemple, le ‘Mademoiselle de Jonquières’ d’Emmanuel Mouret, à peu près basé sur la même idée.
On a connu Casanova avec Alain Delon et on nous le sert cette fois avec Vincent Lindon, à la fin du siècle des lumières et des révolutions, on se prend d'empathie pour cet homme qui raconte le souvenir de son dernier amour, : "faut-il souffrir pour savoir que l'on aime?..; l'interroge celle qui écoute son histoire, "pour savoir que l'on aime non mais pour savoir que l'on a aimé oui...''elle lui répond qu'elle pense que non et il l'espérer pour elle... On se situe dans la veine des films de cette époque avec des liaisons pour le moins dangereuses qui peuvent s'avérer très destructrices, le jaune de la trahison se voit dans les robes et les discrets jeux de miroirs illustrent la duplicité et les faux semblants. On éprouve presque de la pitié pour ce personnage vieillissant qui a séduit les plus grandes de son temps et dont le cœur se retrouve ''piégé'' par une femme aux mœurs plutôt légères... la psychologie des personnages est parfois difficile à cerner au fil des scènes qui se succèdent et l'ensemble un peu monotone par moment, mais ça reste un film intéressant aussi pour le fond de moralité qu'il distille et que l'on retrouve dans les films de ce genre : les experts croyant maîtriser les jeux de l'amour en sont parfois les premières victimes.
Benoît Jacquot est un réalisateur qui suscite l'attente. Grimé en Casanova de circonstances, Vincent Lindon pouvait laisser espérer que Les adieux à la reine n'étaient qu'un au-revoir. Malheureusement, si l'habit ne fait pas le moine, il ne fait pas non-plus le libertin. L'histoire est lente, sans surprise et l'on a largement le temps de se demander si la jeune-femme mérite tant de regrets. Ce n'est pas le film de l'année mais les costumes et la photographie méritent un passage par le XVIIIe.
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1,5
Publiée le 15 septembre 2020
Casanova est un libertin qui s'est bâti une réputation de coureur de jupons. Il a de l'argent des influences sociales, les ex-amoureuse l'aiment. Cependant nous le voyons ici précisément au bord de l'auto-humiliation et de la dégradation risquant de tout perdre juste pour recevoir les soins et l'attention d'un amour qui est impossible que pour lui. Casanova l'homme le plus puissant du monde est le seul à ne pas pouvoir avoir cette femme. Ce casse-tête peut être la punition qu'il s'inflige inconsciemment à la suite de la légende de Don Giovanni la quête de la rédemption morale par la douleur spirituelle et sexuelle auto-infligée ?. Une vision disons très personnelle et originale de Casanova. Mais faiblement charismatique et presque inexpressive, oisive, déprimée et même suicidaire. Je suppose que le film évoque un homonyme car même Jean-Claude Dus dans Les bronzés font du ski (1979) est définitivement plus séduisant que Vincent Lindon. Hormis ce non-sens pathétique et inapproprié les costumes et les décors sont top...
Ce film est difficile à critiquer. Si le thème de "La femme et le pantin" ne vous passionne pas, mieux vaut passer son chemin ! Mais si, comme c'est mon cas, la relation subtile entre un séducteur et une gourgandine insolente vous interpelle, alors il faut voir "dernier amour". Certes le film n'atteint pas le sublime de "cet obscur objet du désir" de Bunuel, mais il est absolument passionnant, et diablement intelligent. Pourquoi Casonova s'entiche t'il d'une jeune et jolie courtisane , lui qui a séduit tant de fois ? Parce qu'elle se refuse à lui, alors qu'elle se donne à tous les autres pour quelques guinées ? Parce qu'il se sent vieillir ? Il prétend l'aimer, alors qu'il veut juste la posséder , c'est en tout cas l'avis de l'intéressée ! Voilà de quoi nourrir nombre de discussions de salon. Au delà (ce qui n'est déjà pas si mal), Benoît Jacquot réussit un film crépusculaire sur la chair (forcément triste !) et les sentiments ambigus. Vincent Lindon est plus que convaincant en Casanova vieillissant et déprimé, Stacy Martin est subjuguante tout en candeur et perversité . La photo est remarquable. A voir absolument de mon point de vue, mais je comprend celles et ceux qui s'y sont ennuyés.
Que ce film est ennuyeux, et ce n'est ni le jeu des acteurs, ni la nudité des actrices qui peut soutenir notre intérêt. Quant à Vincent Lindon, il est temps qu'il prenne une décisio,, soit de se faire doubler en français, soit de consulter un orthophoniste : la moitié de ses mots est "avalé", carrément incompréhensible, et l'autre moitié est chuchotée... Quand à certains acteurs anglais qui s'expriment en français, je n'en parle même pas...
Décors et reconstitutions splendides, récit volontairement lent, et l’attirance qu’éprouve Casanova pour cette courtisane ne semble s’expliquer autrement que par le fait qu’il ne la possède pas.
Les décors sont beaux et les comédiens jouent bien. Vincent Lindon a toujours autant de charisme. Mais c'est un peu long et ça manque de rythme. Dommage.
J'avais un doute sur Lindon en Casanova; et bien dès le debut du film ce doute s'est evaporé, et la " magie" du cinema, qui donne aux comediens le pouvoir "d'interpreter", à joué à plein: Lindon EST Casanova durant 1h30. Film intimiste, scenario concis, et interpretation sobre. Les 2 protagonistes sont excellents.
"Dernier amour" de Benoît Jacquot. Les décors et les costumes sont splendides. Pour les compliments, je crois que ce sera tout. Je ne sais pas si Casanova est livré par colis séparé, mais je ne l'ai pas vu dans ce film… Lindon, acteur que j'apprécie pourtant, n'est absolument pas crédible en Casanova. Si ce personnage historique était un don Juan par excellence, élégant, raffiné, épicurien et sensuel; Lindon est tout le contraire. Je ne comprends pas pourquoi ni comment il est le seul acteur du film à avoir la perruque qui lui mange la moitié du front si bien que l'on ne sait si on regarde Casanova ou La Baronne de la tronche en biais. Ajouté à cela, la démarche de camionneur en talons, c'est pas gagné. De plus, Lindon n'a pas de bouche (d'accord, il n'y peut rien), mais il m'est impossible de prêter une quelconque sensualité à une personne sans bouche… Les dialogues sont d'une platitude pour ne pas dire creux et même les acteurs ne semblent pas croire à ce qu'ils racontent. Le scénario est d'un ennui mortel, il ne se passe rien, hormis deux trois scènes un peu olé olé, sans aucun intérêt. Bref, tout sonne faux et le film d'un ennui soporifique. Amateurs de films historiques, préférez plutôt "La favorite", avec Rachel Weisz; excellent film de Yórgos Lánthimos qui n'a pas volé ses dix nominations aux Oscars.
Vincent Lindon est excellent comme à son habitude. De fait, les acteurs sont bons, sans restriction. Les images sont magnifiques, parfaitement filmé. Mais quel ennui, dommage.
Quel plaisir, quel dépaysement. D'entrée conquis, l'émotion m'étreignait, saisi par le vieil homme, las et désespéré. Puis le XVIII ème siècle m'emporte dans ses manières et son rythme: j'y étais. Les acteurs y sont pour beaucoup, tous magnifiques; V. Lindon et S. Martin jouent tout en subtilité. La musique de Bruno Coulais sublime le tout. Benoit Jacquot est un excellent raconteur sans faire de manière tout en ne reposant pas que sur les dialogues! Non, ce n'est surtout pas un film bavard ! C'est un film qui navigue sur les émotions !