Sandrine (Valérie Bonneton), qui enseigne le violon dans un conservatoire d'arrondissement, la quarantaine installée, est en baisse accélérée de libido. Sa moitié, Jean (Didier Bourdon), une chaire en Sorbonne, est donc allé entretenir la sienne auprès de plus jeune (de quelques années), Virginie (Isabelle Carré). La légitime tombe un beau jour, environ un an après, sur l'échange torride de textos avec lequel les deux amants comblent les absences.
La cocue réagit alors d'une façon pour le moins non-conventionnelle..... en proposant à sa rivale une "Garde alternée" de l'objet de leur flamme commune (une semaine chez l'une, avec les deux enfants du couple, une semaine chez l'autre, célibataire et bréhaigne). Cet arrangement insolite rencontre évidemment d'assez nombreuses pierres d'achoppement.... Et c'est là que cet argument original et potentiellement explosif vient à (malheureusement) tourner assez vite court, et à s'assécher dans le marais des développements vaudevillesques - quand on aurait pu espérer une étude de moeurs caustique. Les deux figures féminines principales sont épatantes. Ainsi qu'une troisième, modèle et repoussoir, la mère de Sandrine (Hélène Vincent, toujours aussi malicieuse). On retiendra encore, au crédit de ce nouveau film d'Alexandra Leclère ("Les Soeurs fâchées", "Maman"...), les confidents des deux amants, incarnés par des sociétaires du Français familiers du grand écran (Michel Vuillermoz, l'ami et associé de Virginie, et Laurent Stocker, le collègue de Jean), personnages sachant tirer leur épingle du jeu (de ping pong, entre les deux foyers).