Ce n'est malheureusement pas ce St Agatha,qui fera de Darren Lynn Bousman un nom dans le genre, force et de constater que la filmographie du cinéaste en dents de scie,ne fera pas l'unanimité auprès des amateurs de l'horreur,même si on peut lui accorder quelques tentatives louables ,à l'instar des SAW 2,3 et 4,ou encore le bon Mother's Day.....Dans une petite ville de Géorgie, une femme enceinte nommée Agatha est en fuite et se réfugie dans un couvent totalement isolé. Ce qui de prime abord se présente comme l’endroit idéal pour avoir un enfant se transforme en un endroit sinistre où le silence est obligatoire, les secrets horribles cachés, et chaque parcelle de volonté d’Agatha testée....St Agatha démarre plutôt bien,et ne perd pas de temps, le couvent délabré et négligé au milieu des bois,nous est présenté comme un endroit sinistre et inquiétant, qui instaure une ambiance particulière oppressante,assez efficace...Le réalisateur ne tombe pas dans la facilité,et nous épargne une histoire classique de possession démoniaque,ou un coté surnaturel barbant,souvent servi dans le genre....Le long métrage prend une toute autre direction,celle du huis-clos/Survival,ou des nonnes bizarres,et sadiques,aux méthodes radicales et peu orthodoxes,maltraitent et torturent des jeunes femmes enceintes,dans un but bien précis:
tuer les jeunes femmes et vendre leurs bébés aux "donateurs",qui contribuent ainsi et à leur manière au bon fonctionnement du couvent
...La violence physique et psychologique est maîtrisée,et témoigne de la cruauté et de la barbarie des nonnes,guidées par une "mère" autoritaire et tyrannique (Caroly Hennesy impeccable,et terrifiante dans son rôle...) lors de séquences plutôt intenses et dérangeantes,
la scène ou l'une des pensionnaires se coupe la langue,est insoutenable et ne ménage pas le spectateur
,même si Darren Lynn Bousmann nous a habitué à plus graphique et gore...Malheureusement St Agatha souffre d'un rythme inégal,qui fait souvent tache et fait perdre considérablement,en intérêt,au fur et à mesure que la trame évolue,faute à des flashback incessants,
qui montrent une tragédie vécue par notre héroïne,dont elle est en partie responsable,de la mort de son petit frangin noyé dans une baignoire,et qui revient souvent la hanter,dans ses cauchemars,
qui n'apportent cependant rien à l'histoire,et ne font que la ralentir.Les incohérences scénaristiques et invraisemblances notamment lors de scènes qui prêtent souvent à sourire...
.La nonne qui pointe un fusil à pompe sur le petit ami de l’héroïne,la pensionnaire qui préfère se couper la langue, que de se faire renvoyer du couvent,le prêtre qui s’improvise flic, ainsi que la scène hilarante du cordon ombilicale
. St Agatha est une nouvelle tentative plutôt mitigée (et encore je suis indulgent) qui rejoint une filmographie peu glorieuse,d'un cinéaste capable du meilleur (Mother's Day) comme du pire (Eleven) qui ne laissera pas un souvenir impérissable aux adeptes du genre ,aussitôt vu aussitôt oublié... Ma note: 2.5/5