Après Godzilla, fiasco au final incroyablement lucratif, Roland Emmerich change une fois encore de registre en s'attaquant à un autre film sur la guerre opposant les indépendantistes américains et les Anglais colonisateurs. Pour le réalisateur allemand, rien de tel qu'un bon film ricain bien patriotique pour se remettre d'aplomb, enrôlant pour le coup Mel Gibson à travers ce Braveheart bis se situant au XVIIIe siècle. On dira Braveheart bis car la trame de fond et les nombreuses batailles nous font immédiatement penser au deuxième film de Gibson, la beauté et le romantisme en moins, le bourrinage gratuit en plus. Car Roland Emmerich a une réputation à tenir et ce Patriot reste dans la parfaite lignée de ses précédentes œuvres... Benjamin Martin (Gibson, toujours au top), un vétéran de la Guerre de Sept Ans, voit sa belle Caroline du Sud attaquée par les cruels Anglais tandis que son fils aîné Gabriel (Heath Ledger dans son premier rôle dramatique) s'engage dans l'armée américaine. Veuf et père de sept enfants, Benjamin n'a pas vraiment envie d'échanger sa vie paisible contre une autre pleine de sang et de larmes mais il va devoir reprendre les armes quand le cruel colonel britannique Tavington (Jason Isaacs, LE méchant archétypal) flingue son benjamin sous ses yeux. Leader d'un petit groupe bourré d'optimisme, Benjamin va mener une véritable résistance parallèle à l'armée de son propre pays afin de tuer le plus de soldats anglais possibles. Côté scénario, Roland Emmerich ne se foule pas et aborde tous les grands ingrédients d'un film du genre : des batailles dynamiques, des passages larmoyants, des répliques assassines, un Némésis particulier prétexte à une vendetta au milieu d'une guerre, des moments de bravoure... Bref, du classique de chez classique. Pour le reste, The Patriot reste un très bon spectacle et l'un des meilleurs autour de la Guerre d'indépendance des États-Unis malgré quelques longueurs évidentes et un ton parfois trop pris au sérieux. Dans l'ensemble, un blockbuster des plus basiques qui contient néanmoins d'excellentes batailles suffisamment sanglantes et bien menées pour apprécier le spectacle et ce dépit de passages très exagérés pour ne pas dire télécommandés.
"The Patriot" patit d'un défaut énorme, c'est l'ultrapatriotisme, presque outrancier, dont le film transpire à chaque séquence. Les thèmes du film - honneur, famille, patrie, vengeance - sont largement rebattus, jusqu'à plus soif. Roland Emmerich prouve une fois de plus, après "Independence Day", ou encore "Godzilla", qu'il est le défenseur du patriotisme Américain le plus exacerbé. Le plus agaçant reste sans doute la façon dont il minimise le rôle joué par les Français en faveur l'Indépendance des Etats-Unis. Ceci étant dit, on ne peut nier qu'il s'agit d'un cinéma populaire, bénéficiant d'une mise en scène réussie, de scènes quasi anthologiques, grâce à un budget conséquent. On ne s'ennuie pas, loin de là, et les amateurs de films d'action historique en auront pour leur compte.
Roland Emmerich a fait part toute sa filmographie de la fascination qu’exerce pour lui les États-Unis. Il est donc logique de le voir s’attaquer à un récit historique sur la création de l’État fédéral américain. On pourrait excuser le manichéisme et une vision de l’histoire simpliste si la fresque était spectaculaire. Seulement, si Emmerich maîtrise la destruction massive dans ses films catastrophes, il a plus de mal à donner de l’ampleur et du souffle épique à ses batailles.
Ne serait-ce pas là le projet le plus sérieux et abouti de Roland Emmerich ? C'est bien possible tant cette fresque historique apparaît réaliste et maîtrisée par le réalisateur. Cette guerre d'indépendance des USA bénéficie d'une reconstitution formidable et d'un casting exemplaire d'où émerge forcément Mel Gibson toujours prompt à vivre complètement ses rôles. Ça fait également toujours plaisir de revoir Heath Ledger et Tchéky Karyo assure la part française du métrage. En outre l'aspect historique semble respecté ici et malgré un gros trou en milieu de pellicule, on peut profiter d'affrontements dantesques à l'excellente mise en scène. Les batailles sont épiques et particulièrement sanglantes, la violence est loin d'être éludée et c'est une bonne chose. L'émotion passe également plutôt bien, le seul petit regret finalement réside dans la longueur du métrage, les 2h30 ne passent pas trop mal mais avec une durée plus courte on aurait pu éviter quelques creux, rien de bien méchant en somme. The Patriot reste un très bon film du genre avec tout ce qu'il faut là où il faut, une grande page de l'Histoire américaine bien représentée ici.
Entre "Godzilla" et "Le jour d’après", Roland Emmerich a délaissé quelque peu les films catastrophes pour signer un film historique, le seul peut-être de sa carrière. Réalisé en 2000, "The Patriot" prend pour support la révolution américaine à travers l’histoire d’un père et de son fils, engagés sur le front. Si le résultat est honorable, il n’est pas pour autant mémorable. Par sa reconstitution soignée, le film garatantira le spectacle malgré sa longueur. Mel Gibson et Heath Ledger assurent l’essentiel mais le patriotisme appuyé ainsi que le pathos récurrent s’avèrent regrettable.
Dans la ligne de Braveheart, Mel Gibson endosse là encore le costume du héros martyr costumé qui lui sied à merveille. Atmosphère épique, explosions, scènes de guerre, drames, avec son lot de cruauté et de trahison... on est ici dans la grande tradition hollywoodienne à gros budget. Le film est très divertissant et réussi sur le plan visuel et narratif. Son acteur principal rayonne comme d'habitude, au point de rendre pâlichon le moindre second rôle, excepté le très dérangeant Jason Isaacs et Heath Ledger dont on découvre le potentiel à ses débuts. L'héroïsme américain (trop) omniprésent a tendance à faire sourire, et certains ressorts scénaristiques sont parfois clichés ou tirés par les cheveux. Mais le spectacle est au rendez-vous, que ce soit dans les scènes d'actions ou les moments d'émotion. Une bonne surprise, vingt ans après sa sortie.
Un bilan très mitigé... Face à une photographie très travaillée, une musique épique, un casting fort plaisant (notamment Jason Isaacs et bien sûr Mel Gibson) et à quelques moments d'émotion pure se dressent malheureusement une ode au patriotisme américain trop appuyée, un panel de bons sentiments peu subtils, des facilités de mise en scène (notamment ces ralentis préjudiciables) et une simplification historique ne donnant guère accès à l'évolution du conflit pour l'Indépendance. Dommage!
Bon film pour dénoncer la cruauté et l'horreur de la guerre. Toutes ces vies fauchées. On a de l'action, un humour léger, un méchant féroce, la belle histoire d'amour, le courage, le noir qui se bat pour sa liberté puis son pays, et une pointe d'humour. Pas de surprise mais tout s'enchaîne parfaitement avec un max d'ingrédients...les Anglais, les Français ! 3,7/5
S'éloignant de la science-fiction pour se pencher vers une page violente de l'Histoire américaine, Roland Emmerich aborde "The Patriot" avec sa subtilité habituelle : ralentis pompeux, gros plans s'arrêtant sur des détails symboliques, musique venant au bon moment... Le tout au service d'une histoire qui sent bon (comme le titre l'indique) le patriotisme américain. Ça a beau ne pas être subtil et frôler le ridicule par moment, on se laisse tout de même embarquer dans l'histoire d'autant plus que le contexte est passionnant, que les scènes d'action ne sont pas trop mauvaises et que le casting est de qualité, réunissant Mel Gibson, Jason Isaacs (en méchant, forcément), Tchéky Karyo, Tom Wilkinson et même un Heath Ledger encore un peu falot dans un rôle bien fade. D'une durée de près de trois heures dans sa version longue, voilà un divertissement qui saura s'apprécier à condition de bien vouloir se laisser porter par un scénario manichéen ne faisant pas dans le subtil...
The Patriot : Le Chemin de la Liberté est un très bon divertissement de guerre / d'action signé Roland Emmerich. L'histoire est simple et redoutablement efficace : un vétéran de guerre reconverti en père de famille pacifiste voit la guerre d'indépendance s'imposer dans son foyer et se voit dans l'obligation de rendosser sa tenue de guerre pour la protection des siens. Mel Gibson porte très bien le film. L'acteur excelle dans les rôles de héros d'action marqués par la vie (un archétype qu'il endosse dans une grande partie de sa carrière). De très bons seconds rôles dans ce film : Heath Ledger, Tchéky Karyo, Tom Wilkinson et surtout Jason Isaacs, parfait en général inhumain et sadique. La reconstitution historique est irréprochable (à première vue, même si les experts les plus tatillons trouveront certainement des anachronismes) : les costumes, les décors. Les effets spéciaux et les scènes d'action sont de très haut niveau, sans pour autant défigurer ou se jouer du sérieux qu'a été la guerre d'indépendance américaine. Honnêtement, à part une durée de film tout de même assez longue (plus de 2h30, le film ne manquait pas d'ambition), ce film est vraiment bon.