POURQUOI « GLASS » EST MON FILM PREFERE
« Glass » c’est une réunion de tous les styles, de ce que chacun peut penser, c’est un film d’action, un film de héros, un film à énigme, un film romantique, un thriller psychologique aux quelques pointes humoristiques. Certains dénicheraient les plus fines influences de Tarantino, Scorsese, Benigni, Coppola, Spielberg et même Stanley Kubrick. Pourtant, Shyamalan à réussit à ressortir les traits caractéristiques de chaque style, en dévoilant le plus fort de ce qu’on aime le plus chez chaque acteur, sans jamais copier ce qui avait déjà été fait. Malgré l’extravagance des scènes les plus choquantes, chacun y trouve sa place avec à une modernité lucide. Si on fait l’effort de comprendre chaque détail, personne ne peut s’y perdre. On y voit alors le reflet d’une société ou la maturité de l’âge est dictée comme une obligation pour s’épanouir et ou la beauté de l’enfance est bien trop sous-estimée. Après avoir vu les 2 volets précédents, « Unbreakbale » et « Split » à voir à tout prix si l’on veut réaliser leur intimes connexion et la grandeur de cet opus final, « Glass » apparait comme le résultat d’une réflexion portée sur le temps d’une vie. Plus le film avance, plus on dénote cette ambition à la fois immense et patiente qu’est ce portrait d’émotions accumulées depuis 20 ans.
Un chef-d’oeuvre au cinéma doit répondre à 3 critères :
Apporter au spectateur un message final marquant et original en cohérence avec tout le reste du scénario.
Réveiller dans chaque scène par la force des dialogues, l’intensité de la musique, les jeux d’acteurs et la qualités des plans de cameras, une partie de la pensée ou de la personnalité du spectateur.
Etre en accord avec les codes sociaux et culturels de l’époque actuelle ou celle à laquelle on fait référence.
Ces 3 critères sont remplis amplement. Shyamalan nous offre une pensée comme j’en ai rarement vue et pourtant elle ne manque pas de vérité. Ceux qui connaissent la souffrance et la douleur, dont les plaies les plus profondes remontent généralement aux épreuves les plus rudes affrontées durant notre enfance, sont au sens psychologique du terme, les plus puissants et les plus évolués. La raison pour laquelle l’enfance est aussi magnifique vient justement du fait qu’aucun enfant ne pourrait réaliser la gravité d’un moment difficile, autant que le réaliserait un adulte. Mais un enfant pourra toujours mieux réaliser qu’un adulte, le merveilleux d’un moment ordinaire. C’est cette audace naïve qui nous permet de porter un regard bien plus séduisant sur la vie. Cette énergie intrépide devrait toujours se conserver dans les coeurs d’adultes, pour permettre à chacun de construire l’homme ou la femme de notre idéal d’enfant.
Tort à ceux qui souhaitent et ne peuvent que se regarder dans un miroir sans fissures, parce qu’ils accepteront uniquement leur parfait reflet.
Quand aux autres, une seule phrase suffit :
« The Broken are the more evolved »