Les notes sont assez unanimes,je suis assez d'accord quant à ce "Glass" un long métrage qui marque le dénouement d'une franchise "super-héroïque" qui débuta avec "Incassable" il y a 19 ans,et se poursuivit avec "Split",un "pont" se fraya entre les deux films par une scène post-générique,qui met en évidence une connexion inattendue,à la grande surprise du spectateur, tant les deux œuvres n'avaient (au premier abord) rien en commun,la fin s'illustre dans "Glass",une œuvre qui marque la réunion du trio de "super-héros" dotés de pouvoirs exceptionnels David Dunn ( Incassable),Kevin Wendell Crumb ( la horde/la bête) ,et Elijah Price ( Mr Glass), un personnage énigmatiques souffrant du syndrome des os de verre, tous les trois internés dans asile psychiatrique dirigé par le Dr.Staple, une psychiatre qui tente de convaincre ses patients, qu'ils sont atteint dune forme de mégalomanie qui les pousse à se croire exceptionnels,leurs super pouvoirs,ne sont donc qu'une "illusion Collective". Une remise en question,souvent mise en avant, dans le long métrage de M.N.Shyamalan, qui lorgne plus vers le thriller psychologique,que le film fantastique,une approche "sobre", qui debuta bien avant l'ère "Marvel" avec "Incassable", dans contexte réaliste, assez crédible,porteur d'une réflexion pertinente quant à l'existance et au devenir, tant controversé de ces êtres "particuliers" dans une société qui croit à ce qui lui donne un espoir en une existance meilleure.Une déconstruction du mythe du super héros, qui pointe du doigt,dans une intention évidente,l'ascension fulgurante du genre, et la place importante qu'il occupe actuellement, à travers des doutes qui assaillent les trois personnages,par l'intermédiaire du Dr.Staple une manipulatrice qui fait douter à son tour le spectateur quand à ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas,une intention de semer le doute, bien menée tout au long, d'autant qu'une approche de réinterpréter un mythe à la façon Shyamalan est toujours pertinente à voir,ce qui pose une réflexion "réaliste",convaincante des super héros,en s'appuyant de questionnements qui interpellent le spectateur quant à la place qu'occupe ces derniers dans la société et les conséquences que cela peut engendrer.Le cadre qu'emprunte "Glass" est très oppressant, un hôpital pour aliénés à la "Arkham",un huis clos ( pour une partie du long métrage) étouffant ,accentue une ambiance claustrophobe qui fonctionne très bien,un lieux anxiogène idéal pour instaurer une tension "psychologique" insoutenable que subit le trio de protagonistes,ce, en faisant ressurgir ,les peurs enfouies, les confronter,grâce au rôle déterminant de la psychiatre qui s'en sert de "catalyseur" au déclenchement de réactions en chaîne d'émotions dans un objectif d'explorer les multiples facettes,de ces êtres surhumains à l'instar de la horde,les repères se perdent, la foi s'ébranle,tout aussi, que certains secrets éclatent. L'approche fantastique ( chère au réalisateur) n'est jamais loin dans un contexte super héroïque connu, qui soutient un propos ancré dans la réalité,même si ce dernier ne sert que de prétexte à une série d'événements
surnaturels sensés dynamiser l'ensemble.Cependant, l'œuvre de M.N.Shyamalan semble s'enliser notamment dans derniers un tiers peu inspiré,qui s'y perd à vouloir atteindre ses "ambitions" même si son propos (peut-être un peu trop étoffé) ,demeure assumé. Une démarche de "revisiter" la mythologie des super héros qui orne une trame ,assez originale,audacieuse,qui trébuche en cours de route, et commence à être répétitive,dans un traitement linéaire, lorgnant entre deux registres, qui ne font souvent pas bon ménage,sans pour autant opter pour une direction précise, c'est assez frustrant..."Glass" s'étire, s'affuble de lenteurs, ce au détriment d'une quelconque action mollassonne, saccadée par un rythme assomant...Le propos à la moralité percutante, semble prende trop de places,à vouloir remettre sur "le tapis" dans une bonne partie du long métrage,la notion de la foi en soi,en ses capacités et la remise en question qui en découle. Le file pêche également dans le développement de ses personnages, une construction inégale, qui exploite maladroitement le potentiel de quelques uns, où on a le sentiment que Kevin Crumb allias la bête, est souvent mis en avant, un protagoniste qui prend l'ascendant sur les autres,de loin le mieux exploité, fascinant individu rencontré dans "Split",avec son trouble dissociatif de la personnalité, qui lui permet d'endosser 24 personnalités (Excellent James McAvoy) mais qui crève trop l'écran,face à un David Dunn ( Incassable) effacé bizarrement, alors qu'il avait une bonne consistance dans un premier acte, aussi, Elijah Price ( Mr Glass) dont le long métrage porte le nom, peine à se mettre en place dans la première moitié ,pour un protagoniste aussi énigmatique qu'accessoire, le casting secondaire n'est pas en reste, inutile au développement du récit...On aurait aimé apprendre d'avantage sur Mr Glas,même s'il a déjà été abordé dans Incassable avec plus ou moins de succès,dommage pour une œuvre qui emprunte des similitudes à "Incassable", alors que le personnage clé de ce dernier est relégué au second plan, même constat pour Mr Glass,qui reprend néanmoins ses marques dans la deuxième partie,la problématique de "Glass" est la cohabitation entre le trio des personnages, dans une existence qui se fait au détriment de l'un ou l'autre. "Glass" se termine sur un double twist,qui se veut dans une certaine logique, aussi dans une perspective,où les super-héros sortent par la grande porte, par leurs accomplissements, pour des objectifs atteints, définis depuis " Incassable", aussi cette révélation en demi teinte qui concerne un des personnages, bien pensée à défaut d'être surprenante, qui aurait dûe être,cependant plus fouillée, plus aboutie, ici c'est,vite expédié...Un fina ouvert à interprétation qui laisse place à ce qui peut-être, le commencement d'une nouvelle franchise, ce qui est à mon sens peu probable..."GLASS" marque la suite et fin d'une trilogie atypique qui possède un univers particulier, relatant les histoires de personnages exceptionnels aux "dons" assez originaux, à la recherche deux même dans une "acceptation" de leur condition unique, aussi d'une place dans la société.Une déconstruction "en phases" d'un mythe très répandu, pertinente,au propos réaliste, qui cherche à "enfreindre" les règles conventionnelles ancrées dans les rouages des sociétés actuelles,qui se veulent bannir toute originalité...Un long métrage qui vaut néanmoins le détour malgré ,ses maladresses, visuellement soigné, sobre,porté par des acteurs convaincants dans l'ensemble, une mention spéciale pour James McAvoy excellent,dans le rôle de Kevin Crumb, l'homme au 23 personnalités.A voir en tous cas,même si "Glass" reste à mon goût, le moins bon de la trilogie, un bon divertissement néanmoins, qui clot d'une assez correcte la saga...Ma note: 3,5/5