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Pierre Andre E
13 abonnés
107 critiques
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2,0
Publiée le 21 juin 2019
Un biopic très académique . Les personnages manquent singulièrement de chair, ce qui est assez triste pour un film sur un danseur bondissant....le tout est noyé dans une captation dépressive. En choisissant de se concentrer sur la seule période de l'arrivée de Noureev à Paris, le film occulte la personnalité totale de son sujet, dont ne perçoit que le balbutiement de sa vie…
Biopic romancé intéressant quand on s'intéresse..... au ballet et à ce surdoué qu'a été Rudolph Noureev, mais qui ne restera pas comme un chef d'oeuvre du cinéma! Ralph Fiennes ne cesse d'entremêler trois époques: l'enfance misérable du petit tatar, fils d'un soldat pas souvent là et d'une mère courage; les années de formation au ballet du Mariinsky; puis la tournée à Paris où Rudolph va fausser compagnie aux cerbères (Aleksey Morozov) soviétiques. Alors que la troupe embarque pour continuer sa tournée à Londres, le danseur est séparé de ses camarades, direction Moscou. C'est que les cerbères ne supportent plus les continuels manquements à la discipline du petit génie.... Les danseurs ont ordre de le pas échanger avec leurs homologues français. Rudolf a appris l'anglais pour pouvoir le faire; mais s'il n'y avait que cela! il va faire la bringue tous les soirs avec Clara Saint, jeune mondaine belle fille de Malraux (une Adèle Exarchopoulos qui a du être convertie au bortsch pendant le tournage car elle a tout de la matriochka. Le jeu insipide de la dodue et l'inintérêt du personnage plombent le film). C'est l'asile politique in extremis! Fiennes ne ménage pas notre idole.... arrogant, égocentriste, caractériel, fasciné par la richesse, au moins autant que par la gloire. Fiennes (qui a appris le russe pour l'occasion!) s'est attribué le rôle du bonnasse (et très cocu) Pushkin, le maître de ballet qui prend le jeune Rudolf sous son aile à Leningrad et n'aura de cesse de le protéger. Bizarrement, il s'est fait la tête de F. Murray Abraham. Supposons que vous vous endormiez; réveillé en sursaut vous vous demandez ce que Salieri fait dans l'affaire, mais rassurez vous, vous ne vous endormirez pas. A Paris, Noureev s'est aussi lié avec le chorégraphe Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz) qui a signé de nombreux ballets. Mais, assez bizarrement, le metteur en scène s'est refusé à tout allusion à l'homosexualité du personnage (qui lui a quand même coûté la vie...) Je le répète, le côté le plus intéressant du film, c'est la description de cette cage dans laquelle le système soviétique a enfermé les danseurs. Il sont à Paris, mais non, pas vraiment. Ils restent à l'intérieur de la bulle politique.... Et l'autre raison de voir le film, c'est le beau danseur Oleg Ivenko.... qui se paye le luxe de ressembler étrangement à son personnage.
Dès les premières images on sent que Ralph Fiennes a voulu une esthétique particulière en soignant la photographie. Le plus intéressant reste le cheminement vers la Liberté et le caractère bien trempé du jeune Noureev. On n'a pas franchement de latitude pour accepter toutes les informations de l'histoire et malgré des recherches on reste sur une certaine frustration de ce côté. Les différentes facettes du personnage sont abordées de façon plutôt aléatoire, mais le cinéaste offre un ensemble plutôt cohérent sur un artiste qui est pourtant antipathique. Le film impose une certaine idée du génie et Fiennes arrive à nous le rendre touchant malgré nous. Il manque sans doute un peu de panache et de souffle dans ce film un peu trop académique au vu de l'artiste. Site : Selenie
Subtile, élégant. Réaliste, on sent le feu sous les rigidités de l époque, du régime, du ballet. Les interprètes sont splendides. Oleg est intense et très crédible. Je ne connaissais de Rudolf Noureev que la rock star et ses dernières œuvres à Paris. Ralph Fiennes nous fait ressentir qui il est, ce jeune homme intense, avide de réussir, d apprendre tout. Avec une économie de moyens qui ajoute au charme. Depuis j ai passé des heures à voir Rudi danser. Magnifique.
Un magnifique film sur un danseur qui désirait simplement être libre de pratiquer son art.
Un jeune homme excessif, traumatisé, perdu dans un monde trop complexe ultra politisé et obsédé par la surveillance et l'obéissance aux règles.
Le récit d'une transgression réussie, d'un amour raté, d'un génie aux prises avec un désir de vie trop grand pour une période de l'histoire lors de laquelle il faut se positionner ou mourir.
Une histoire belle, une histoire triste.
Pour ses débuts derrière la caméra Fiennes frappe un grand coup. En, s'offrant des images douces, presqu'effleurant la peau des corps en mouvement, en jouant le plus beau rôle du film, le mentor naïf et hypersensible, Pouchkin.
Palme spéciale à Oleg Ivenko, quia toute la morgue et la défiance de la jeunesse et danse superbement. Félicitation aussi à Adèle Exarchopoulos, qui confirme la talent pressenti dans Sybil, pour les rôles dramatiques.
Très beau film sur un personnage haut en couleurs avec une grande personnalité ce qui l'a sauvé et lui a permis d'être libre au détriment de sa famille qu'il n'a pu voir très longtemps, la danse est superbe, très bonne interprétation. ..
Rudolf Noureev (Oleg Ivenko) est la star du ballet du Kirov en tournée en Europe en 1961. Accueilli à bras ouverts par le danseur Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz), par la belle-fille d'André Malraux, Eva Saint (Adèle Exarchopoulos), le jeune danseur est vite fasciné par la vie parisienne. Mais le KGB, qui ne le quitte pas d'un chausson, voit d'un mauvais œil ses fréquentations.
J'ai couru voir le soir de sa sortie ce biopic, dont la bande-annonce fiévreuse tournait en boucle depuis quelques semaines. Tout m'y faisait envie : la Guerre froide racontée à travers l'histoire du plus célèbre danseur russe depuis Nijinsky, la reconstitution aussi soignée qu'élégante du Paris du début des années soixante, la si sensuelle Adèle Exarchopoulos, le toujours parfait Ralph Fiennes...
Hélas tout sonne faux dans ce pensum de plus de deux heures qui transpire l'ennui. Il tisse trois fils narratifs. Le premier, couleur sépia, est l'enfance misérable de Noureev dans l'hiver permanent d'Oufa, au cœur des monts Oural. Le deuxième est sa formation à Leningrad auprès du célèbre maître de ballet Alexandre Pouchkine, interprété par un Ralph Fiennes neurasthénique. Le troisième, le plus intéressant, celui sur lequel on nous vend le film, et celui qui hélas n'en constitue qu'un (gros) tiers se passe dans un Paris d'opérette, acrobatiquement cadré pour éviter qu'on en voie la tour Montparnasse ou le centre Pompidou. Le film est construit autour d'un faux suspense qui peine à tenir en haleine ceux, sans doute nombreux, qui connaissent déjà la destinée de Noureev.
On pardonnera Oleg Ivenko de mal jouer. C'est un danseur professionnel, catastrophique dès qu'il a une ligne de texte, sublime dès qu'il s'élance sur le plateau. En revanche, "Noureev" réussit à vider Adèle Exarchopoulos de toute sensualité. Et ça, c'est impardonnable.
Superbe film vu en V.O. Du russe , cela change. l'histoire du plus grand danseur , sa vie , son enfance misérable , son ascension et surtout sa demande d'asile pour la France lors de la tournée du ballet.
un film splendide .je ne connaissais pas trop l'histoire de ce danseur . N'étant pas non plus un connaisseur en danse classique , je ne me suis pas ennuyé une minute . Bravo .
Ralph Fiennes s’attaque à un mythe et c’est plutôt réussi. J’ai aimé son regard sur le « corbeau blanc », danseur hors du commun à la recherche de la perfection esthétique. Un homme tourmenté profondément russe même si son besoin de liberté a été plus fort. Un film que je recommande pour son amour du personnage 😊
On a plus l’habitude de voir Ralph Fiennes devant la caméra que derrière et c’est donc avec curiosité que l’on se rend à la projection de « Noureev » qui est (encore) un biopic sur une figure très peu connue du grand public : le danseur de ballet russe Rudolf Noureev. Déjà soulignons deux bonnes choses qui n’étaient pas gagnées d’avance. D’abord il ne faut pas forcément être intéressé par la danse classique pour être captivé par le film, cet art n’étant que le contexte de l’histoire (tout comme dans un genre diamétralement opposé pouvait l’être le « Black Swan » de Darren Aronofsky). Ensuite, et c’est tellement rare mais pourtant fondamental pour la crédibilité d’une œuvre, les personnages russes parlent russes, les personnages français parlent français et les personnages anglais parlent anglais. Bref par souci d’authenticité, Fiennes a eu l’intelligence de ne pas faire parler tous les rôles en anglais avec des ridicules accents censés représenté le pays d’où ils viennent. « Noureev » y gagne clairement. Et, preuve de son investissement dans son œuvre et qu’il ne prend pas son public pour des imbéciles, le réalisateur s’est donné un second rôle russe où il parle la langue de Dostoïevski avec un accent parfait. Ce souci de véracité se retrouve également dans le choix du rôle principal où il a préféré prendre un véritable danseur russe qui n’avait jamais joué plutôt que l’inverse, en l’occurrence un acteur qui se serait mis à la danse classique.
Par ses choix artistiques soucieux de réalisme, « Noureev » se suit donc avec un certain plaisir, surtout que la mise en scène du comédien est très apprêtée et fait penser à un joli livre d’images. Le néo-cinéaste a eu l’autorisation de tourner à Saint-Pétersbourg (ancien Leningrad) et il sait mettre en valeur cette mythique ville peu vue au cinéma. Les flashbacks sur l’enfance de Noureev, s’ils ne sont pas indispensables au récit, permettent de jolies envolées lyriques dans un magnifique noir et blanc teinté de bleu. La reconstitution de la Russie et de Paris est impeccable et la caméra du cinéaste toujours là où il faut, filmant impeccablement les quelques scènes de ballet ou autres soirées parisiennes enfumées. Quant à Oleg Ivenko, il est parfait dans son premier rôle, dans un rôle pas facile de danseur hédoniste mais arrogant et peu aimable. On suit donc les deux heures que dure cette biographie sans s’ennuyer mais il manque un véritable point de vue, on ne sait pas vraiment ce que Ralph Fiennes a voulu nous dire. Car on sent bien qu’il a voulu aller plus loin qu’une simple biographie. Mais où ? Et cela se répercute également dans le choix de l’angle pour narrer cette histoire. Il est bien trop vague et finalement ne mène à rien. On touche du doigt à l’oppression du régime russe sur les artistes (plutôt bien rendue), sur le monde du ballet (déjà vu), sur la bisexualité du personnage titre (bien trop timorée et effleurée) ou encore sur la notion de liberté (maladroite), mais il manque clairement d’un angle de tir clair et une affiliation à moins de genres. On passe en effet ici du drame au romantisme en passant par le film politique ou le thriller. On s’éparpille trop rendant « Noureev » sympathique mais pas aussi passionnant qu’il aurait pu et dû l’être et c’est dommage.
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J’ai eu la chance d’assister à l’avant-première à Paris Opera en la présence de Ralph Fiennes. Donc déjà une classe .. mais une classe ! Un film magnifique, parfaitement restitué au niveau de l’époque et de la complexité du contexte des années 60 en URSS. L’acteur principal qui je pense est avant tout danseur joue incroyablement bien sans parler bien évidemment de ses performances de ballet. Un vrai biopic. Juste bravo
« Noureev » est un biopic sur le danseur classique que l’on surnommait Le Corbeau Blanc. Le film se concentre sur ses débuts de danseur de ballet avec des flash-back sur son enfance jusqu’au fameux 16 juin 1961 où le danseur soviétique se libérait des gardes du KGB en demandant l’asile à des policiers français dans l’aéroport de Paris. En effet, s’il était le meilleur danseur de la Russie, il était considéré comme un traitre pour le pays. Rudolf Noureev les aurait provoqués en sortant avec ses amis français, le danseur et chorégraphe Pierre Lacotte, interprété avec convenance par Raphaël Personnaz et Clara Saint, l’ex-fiancée d’un fils d’André Malraux, joué avec ridicule par Adèle Exarchopoulos. Oleg Ivenko incarne l’ego surdimensionné et le talent du jeune prodige avec un charisme épatant. Sur fond de Guerre Froide, « Noureev » est un drame historique, teinté de grâce et de liberté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com