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PhilMunny
3 abonnés
42 critiques
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1,0
Publiée le 1 juillet 2019
J'avais écrit un très long commentaire pour expliquer que ce film est mauvais. Je l'ai effacé. Des critiques positives incompréhensibles, des comparaisons douteuses avec des réalisateurs de talents. Ce film n'est pas bon tout simplement. Des dialogues pathétiques manquant de rythme et de justesse. Ne perdez pas votre temps malgré l'affiche qui peut parait attrayante. La bande son? mal utilisée. On dirait un mélange ou une copie ratée de de plusieurs films. Zahler avec Bone Tomahawk avait une qualité bien supérieure. Un film raté. Le niveau de qualité des spectateurs devient aussi vraiment incompréhensible parfois. Triste.
Depuis quelques années, on peut dire que Steven Craig Zahler a su composer une bien singulière fresque à l'américaine. Avec Bone Tomahawk ou Section 99, le cinéaste apportait un regard neuf, volontiers acide et jusqu'au-boutiste sur des figures incontournables de l'imaginaire yankee. Les comédiens qui tournent chez lui ne s'y trompent et livrent généralement une de leurs meilleures prestations (CF Kurt Russell, Vince Vaughn). Car Zahler est également un amoureux du verbe et mû par une volonté d'épaisseur, de concret. Le voir s'attaquer au polar, qui plus est avec un duo inédit, Mel Gibson/Vince Vaughn (encore), était donc immanquable. Une paire hors-norme, une durée hors-norme (2h39 tout de même) et une absence de compromis caractéristique du cinéma de Zahler,...De longues séquences dialoguées, une narration qui prend son temps pour resserrer le nœud autour du cou de ses anti-héros. On a affaire à du cinéma massif quoique emballé pour une budget presque dérisoire (15 millions $), et une noirceur ni complaisante ni atténuée. Zahler ne juge pas ses personnages et se refusent à les enfermer dans un archétype. Par conséquent, on est pas surpris de s'attacher à une bande de protagonistes désabusés, flirtant souvent avec la ligne jaune quand ils ne la dépassent pas. Et Zahler confirme cette appétit de renouvellement, passant par la force d'un script solide, des acteurs en transe (Mel Gibson au summum) et une forme poussant parfois la violence jusqu'à l'absurde (une récurrence chez Zahler). On ne peut que se désoler de manquer Dragged Across Concrete sur grand écran, car c'était pourtant le meilleur endroit pour faire passer une note d'intention : il n'en faut pas beaucoup pour du bon gros cinéma. Juste un réalisateur/scénariste bien motivé et des interprètes dévoués.
Après l'excellent Bone Tomahawk du même réalisateur, la sauvagerie indienne de l'Ouest américain laisse place à la sauvagerie urbaine. Dès l'introduction, on est déjà plongé dans le feu de l'action ;
Venons en au scénario : Deux policiers suspendus suite à une arrestation un peu trop brutale d'un petit dealer local spoiler: L'arrestation était un peu musclée, mais pas de quoi en faire la une des médias; le réalisateur pointe ici une société policée ou le moindre dérapage entraîne les féroces représailles de l'opinion face à une police surexposée à la violence urbaine liée au trafic de drogue à cause d'une vidéo prise sur le vif par un témoin présent aux alentours.
Cette suspension, sans rémunération, va entraîner nos deux agents vers le potentiel racket d'un trafiquant d'héroïne ayant pignon sur rue spoiler: Trafiquant se diversifiant dans le braquage de banque
Le film est politiquement engagé, la satire sociale est traité avec bien plus de subtilité que le décevant Parasite - La classe noire défavorisée est traitée avec un regard empreint de dignité. En outre, C. ZAHLER dégonfle le mythe de la working-woman qui concilie avec maestria vie de famille et vie professionnelle. Pas sûr qu'un producteur mainstream aurait laissé passer la séquence de déchirement ou Jennifer CARPENTER doit retourner au travail, alors qu'elle voudrait à tout prix rester s'occuper de son nouveau-né.
La grosse scène du film nous dévoile une violence froide, glaciale, implacable; où les malfaiteurs ne DISENT aucun mot,, ce qui en décuple l'effet. A côté de cette équipe, spoiler: les braqueurs de HEAT passeraient presque pour des potes avec qui prendre un verre après le braquage avant de se dire au revoir
Les acteurs sont tous très bons. Rien à dire de ce côté.
Le point négatif par contre : spoiler: La scène où la femme otage sort du fourgon en jouant la femme apeurée et qui parvient à abattre Tony - Comment deux policiers aussi aguerris ont ils pu commettre une aussi grossière erreur ?!
Excellent thriller à l'ancienne, sans les fusillades à gogo et clichés habituels du genre. Une excellente interprétation du duo Gibson/Vaughn pour un film efficace, profond, réussi, malgré quelques longueurs
Le film est beaucoup trop long, et met trop de temps à démarrer: en effet, je ne comprends pas pour ils n'ont pas coupé au montage les 30 premières minutes. La bande son est bonne, j'ai bien aimé la scène où une musique jazz passe en radio voiture pendant un long plan séquence.Egalement, j'ai bien aimé la fin.
J'ai vu un film... d'une force incroyable avec des personnages embarqués dans des Histoires qui s'entremêlent pour se percuter avec puissance et violence... Tout n'est pas expliqué, et finalement le film casse les codes du films noir... C'est une immense belle et on se laisse emporter par un tel maelstrom de violence. Peu d'explication, pas de contexte... Juste des personnages qui se cherchent, se recherchent et finissent pour beaucoup par en mourir. Mel Gibson joue un flic qui est littéralement habité par son personnage. Quel plaisir de le retrouver, en flic usé, vieilli... Un excellent film... une découverte !
Retrouver Mel Gibson à l’affiche d’un polar, qui plus est aux côtés de Vince Vaughn, suffit largement à suciter l’intérêt du cinéphage moyen, ne serait-ce que pour le taux de testostérone présagé. Or on est loin ici du thriller couillu et frénétique attendu, c’est plutôt le récit patient, presque pathétique, d’un coup foireux avec de longs plans fixes, quasi en temps réel, souvent à bonnes distances, etc. Économie de moyens donc, et mise en scène sans relief, ça n’en fait pas un divertissement très fun, pourtant sur la durée (2h30) et malgré l’inertie ambiante, ça se laisse regarder... On est quand même loin du surprenant Bone Tomahawk, autre film de S. Craig Zahler, ou encore du Blood Father de Jean-François Richet !
J'ai suivi Mel Gibson à la trace en espérant au mieux un film d'action et au pire une legere fusillade entre les bons et méchants. Pourtant j'aurais du regarder sur sur la durée du film...2h39! Donc tres proche de celle de "Titanic". Et tout comme dans "Titanic" on espere que l'aide vienne avec des bateaux mais ici au secours d'un film chiant sans action et sans profondeur.Drame policier? Tout à fait d'accord ! Le drame des spectateurs morts d'ennui qui, dans un dernier soufflent ont eu le temps de lacher "mais que fait la police????" A eviter !
Un auteur à suivre. Un travail plastique digne de Michael Mann, la distance pulp chère à Tarentino. L'ensemble donne un style très particulier et nous allons de surprise en surprise. C'est drôle, intelligent, violent, surprenant. Un vrai choc cinématographique.
Très partagé. De bons acteurs rassemblés dans un polar sombre à la Tarantino. Film bien tourné. Pourtant, de nombreuses longueurs et des scènes inutiles auraient pu disparaître pour éviter les 2h40 de film.... Le rendu final est mitigé. Plus le film avance et plus on tombe dans la parodie du polar. Tout est « cliché » et on se rapproche finalement d’une série B.
J'ai la chance de le voir en avance (mai 2019). On a tous droit à une deuxième chance mais faut pas croire que c'est toujours en faisant le bien! L'histoire est bien rythmée, le suspens est maintenu jusqu'au bout. Au début surprise de voir le mot fin car je m'attendais à un autre dénouement, mais fin heureuse malgré la tristesse de certains.
Avec ce film vous devrez écouter et écouter encore du dialogue. Je pense que les personnages sont parfaitement choisis. Tous ont leur propre histoires sur ce qui les amène à la scène de fin. Dans ce film vous ne verrez pas des scènes d'action invraisemblables ou des scènes de sexe explosives. Vous verrez cependant comment la prise de vue de chaque scène est travaillé en fonction de chaque personnage, de chaque dialogue. Pour moi ca a été hyper jouissif de voir ce vétéran du cinéma, Mel Gibson, jouer dans ce film.
Sur un rythme lent assumé, "Dragged across complete" distille un venin anxiogène dans un film froid, clinique et peu verbeux. Telle une tragédie moderne, le spectateur se fait guère d'illusion et plonge avec ces anti-héros, tous véreux, dans cette course glauque au lingot. Mel Gibson crédible en intériorité, est entouré de comédiens crédibles et le film, long mais jamais ennuyeux, hypnotise le spectateur. réussi.
La mise en scène et la bande son misent sur les bruits de fonds, les bruits de la ville, les dialogues monocordes et les plans larges pour donner un ton un peu reportage, un peu distant, un peu brut de décoffrage au film. Pas mal, mais l'action met du temps à venir, et c'est à partir de 1h08 seulement, sur 2h38 quand même, que cette manière froide de filmer donne sa dimension au film (lorsque les méchants, sans humanité aucune, passent à l'action, mais je ne veux pas en dire plus). On est loin de la fantaisie et du speed de "L'arme fatale", même si Mel Gibson tire une dizaine de balles sans recharger son revolver 6 coups... Un polar différent donc, avec un côté underground qui donne le la.
Les avis ont failli me faire passer a coté d'une petite pépite.. Je l'ai lancé sans trop d'espoir et surprise, le film est vraiment bon, voir très bon. C'est froid, dark, violent, mais jamais trop. Zalher nous livre une oeuvre où l'espoir et le bonheur sont totalement absent, surement aspiré par un énorme trou noir bien dégueulasse comme il sait si bien le faire. Les 2 seuls questions que l'on se pose, c'est pourquoi Zalher aime autant torturer ses protagonistes, et surtout va-t'il leur laisser une chance de s'en sortir ? 3.9/5