Bonne réalisation, bon jeu d'acteurs.. En même temps, il ne prend pas trop de risque puisque c'est du basic première année d'école de cinéma.
Notre ami Craig Zahler a une fascination morbide pour la brutalité, la cruauté et la férocité. Et on la retrouve dans tous ses films. Ici, il invite son camarade de psychose, Mel Gibson, lui aussi junky expérimenté, pour un duo (car ils ne laissent pas beaucoup de place aux autres) en symbioses totale.
Comme beaucoup de gens de ce cru, il ne peut s'empêcher de nous vomir son opinion bien réac de la société actuelle, tout y passe: sexualité, médias, racisme, les pauvres petits blancs qui pensaient qu'en choisissant la police, ils finiraient sur "un chemin pavé de diamants". Mais évidemment, "on" leur a menti et en réalité, les "gentils" policiers (qui, eux, sont de bonnes personnes), galèrent tandis que les méchants, eux, roulent sur l'or....
T'imagines, toi, policier dévoué, tu te fais lâchement retirer ta plaque parce que t'as "gentiment" torturé deux personnes... Mais mince!, on ne peut pas invoquer le "il était armé" donc on a une bonne excuse, manque de pot, on t'a filmé, tocard!
Bref, je ne vais pas en dire plus, la suite du film est du même acabit. Si tu ne vois pas ce qui cloche là dedans, bah je peux rien pour toi, mon ami...
Cette mentalité est très répandue, malheureusement. Ce film plaira à ces gens élevés aux films américains pleins d'explosions, de muscles luisants et de moralisme en carton, nostalgiques de l'époque où on n'avait que la violence pour avoir le dernier mot.