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JoeyTai
20 abonnés
445 critiques
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3,0
Publiée le 11 août 2019
Le réalisateur réussit en partie à donner un charme particulier à ce film, à coups de plans fixes, d'un rythme volontairement lent, de scènes silencieuses où il ne se passe rien sinon pas grand chose, elles-même entrecoupées de scènes violentes. Le quotidien difficile de flics qui tournent mal est dépeint adroitement : planques très longues, salaires loin d'être énormes, risques bien réels, famille impactée... Le réalisateur dévitalise également les malfaiteurs : il réduit les dialogues à leur plus simple expression, fait disparaître toute émotion, étire le temps, etc. Mais c'est moins réussi car si nous connaissons en partie les motivations des flics ripoux, on n'aura pas une miette sur le profil des braqueurs. Ils se contentent de tuer à peu près tous ceux avec qui ils sont en contact sans la moindre trace d'émotion. Ça fait un style, c'est sûr, mais ça ne fait pas une intrigue passionnante. La fin est morale contrairement à tout le reste du film et apparait donc artificielle. Ce n'est pas la partie la plus réussie de ce film, qui reste tout de même intéressant à regarder. Mel Gibson notamment joue très bien.
Un thriller/polar parfaitement maîtrisé, brillamment écrit, parfaitement réalisé, au casting décapant. Un film de gueules cassés, constat de la condition de la police américaine moderne. Mel Gibson est renversant.
La durée de « Traîné sur le Bitume » (2h40) ne m’a étonnamment pas dérangé, bien au contraire, mais je peux comprendre que le rythme imposé par S. Craig Zahler peut être perçu comme un handicap. Cependant, ce choix permet aux spectateurs de s’accommoder progressivement à l’ambiance froide d’un polar où deux flics suspendus filent tout droit vers le point de non-retour d’une filature que l’on présage sanglante. C’est vraiment bien foutu et Mel Gibson est parfaitement dans le ton du film.
Pour moi c'est un peu comme si Olivier Marchal - ou David Ayer, le scénar de Training Day et réal de End Of Watch, rencontraient Nicolas Winding Refn. Les uns pour le fond et l'autre pour la forme. Une histoire de flics borderline qui bien évidemment basculent définitivement du côté obscur du miroir; ou de la force. Mise en scène très lente pour une histoire sombre, crépusculaire ou les personnages nous emmènent vers les chemins de la perdition pour beaucoup d'entre eux. Des destins s'entremêlent dans ce récit nullement destiné à tout le monde. Rien de formaté ni de consensuel. Oubliez Riggs et Murtaugh de la série des Armes Fatales. Evitez de vous le mater en famille, au dîner ou bien après, sur le sofa, en compagnie des beaux parents et du petit dernier. Moi, en tous cas, je kiffe grave.
A une époque où le spectaculaire prend le pas sur l’ambiance et le style, Zahler, scénariste et réalisateur de ce Traîné sur le bitume (Dragged across concrete), sort l’artillerie lourde en offrant à Mel Gibson et Vince Vaughn un morceau de cinéma hallucinant. Les deux monstres rivalisent d’intensité et dynamitent de leur seul charisme un long-métrage mutique, à l’histoire simplissime, en débitant face caméra des dialogues dégoulinant de réalisme et méchamment stylés.
Un auteur à suivre. Un travail plastique digne de Michael Mann, la distance pulp chère à Tarentino. L'ensemble donne un style très particulier et nous allons de surprise en surprise. C'est drôle, intelligent, violent, surprenant. Un vrai choc cinématographique.
Nouvel auteur underground émergent, Steven Craig Zahler a su ameuter une bonne petite fanbase grâce à de petits films remarqués, à savoir le western horrifique Bone Tomahawk et le drame carcéral Section 99. Pour son troisième long-métrage, il retrouve Vince Vaughn et ajoute au casting un Mel Gibson éternellement sur le retour pour un polar ténébreux qui sort, comme ses aînés, directement en DVD chez nous. Les 2h30 de bobine peuvent effrayer au premier abord, Zahler ayant ainsi tout intérêt à nous captiver pour ne pas voir le temps passer, chose que le metteur en scène américain n'arrive pas à faire. Car malgré une intrigue particulièrement intéressante, Traîné sur le bitume s'étire inutilement en longueurs, garni de séquences sensément humaines mais au rythme engourdi. À ce stade-ci, on aura affaire à un sempiternel "les goûts et les couleurs", quelques-uns saluant ce style lancinant où le réalisateur prend son temps pour détailler des scènes (le plus souvent anecdotiques et visuellement très sobres), d'autres n'y voyant qu'une paresse de mise en scène pour étayer des situations pour le moins ordinaires. Confirmant sa maîtrise du cadrage, de la lumière et des répliques cinglantes, Zahler n'arrive cependant pas à rythmer son long-métrage, certains échanges étant d'une rare finesse d'écriture quand la plupart des autres étant au choix amorphes (la première filature nocturne, l'échappée post-braquage) ou maladroites (la présentation saugrenue d'une employée de banque et le sort qui lui est réservé, une idée originale qui tombe malheureusement à l'eau). Tour à tour intense, atmosphérique et même gore, Traîné sur le bitume n'arrive cependant pas à convaincre, la faute principalement à des acteurs monolithiques, des saynètes dispensables et le manque évident d'un sens du découpage qui aurait grandement aidé le film à demeurer plus captivant.
Pour moi, la chose la plus frappante pour ce film est le fait qu'Allociné ait décidé de faire apparaitre Jennifer Carpenter en deuxième au casting alors que ce sont bien Mel Gibson et Vince Vaughn qui se partagent la tête d'affiche, suivis de Tory Kittles et Michael Jai White. Jennifer Carpenter a la chance de voir son personnage présenté pendant plusieurs minutes, mais celui-ci ne sert strictement à rien et a une durée de présence totale d'environ 5 minutes. Ce n'est même pas un personnage secondaire, c'est une apparition à l'échelle d'une production de plus de 2h30... Bref. Traîné sur le bitume - dont l'origine du titre m'échappe - est un film policier au rythme assez lent mais dont l'intrigue est suffisamment développée et les personnages correctement joués pour nous donner envie de le suivre jusqu'à sa spoiler: tragique fin. Je lui accorde un "pas mal".
Après l'excellent Bone Tomahawk du même réalisateur, la sauvagerie indienne de l'Ouest américain laisse place à la sauvagerie urbaine. Dès l'introduction, on est déjà plongé dans le feu de l'action ;
Venons en au scénario : Deux policiers suspendus suite à une arrestation un peu trop brutale d'un petit dealer local spoiler: L'arrestation était un peu musclée, mais pas de quoi en faire la une des médias; le réalisateur pointe ici une société policée ou le moindre dérapage entraîne les féroces représailles de l'opinion face à une police surexposée à la violence urbaine liée au trafic de drogue à cause d'une vidéo prise sur le vif par un témoin présent aux alentours.
Cette suspension, sans rémunération, va entraîner nos deux agents vers le potentiel racket d'un trafiquant d'héroïne ayant pignon sur rue spoiler: Trafiquant se diversifiant dans le braquage de banque
Le film est politiquement engagé, la satire sociale est traité avec bien plus de subtilité que le décevant Parasite - La classe noire défavorisée est traitée avec un regard empreint de dignité. En outre, C. ZAHLER dégonfle le mythe de la working-woman qui concilie avec maestria vie de famille et vie professionnelle. Pas sûr qu'un producteur mainstream aurait laissé passer la séquence de déchirement ou Jennifer CARPENTER doit retourner au travail, alors qu'elle voudrait à tout prix rester s'occuper de son nouveau-né.
La grosse scène du film nous dévoile une violence froide, glaciale, implacable; où les malfaiteurs ne DISENT aucun mot,, ce qui en décuple l'effet. A côté de cette équipe, spoiler: les braqueurs de HEAT passeraient presque pour des potes avec qui prendre un verre après le braquage avant de se dire au revoir
Les acteurs sont tous très bons. Rien à dire de ce côté.
Le point négatif par contre : spoiler: La scène où la femme otage sort du fourgon en jouant la femme apeurée et qui parvient à abattre Tony - Comment deux policiers aussi aguerris ont ils pu commettre une aussi grossière erreur ?!
Polar sorti tout droit des années 80 avec deux flics qui sombrent dans le crime. Si la noirceur est bien présente, le film s’étire sur la longueur avec des dialogues insipides et un scénario au final très banal pour ne pas dire bancal. M.Gibson s’en sort pas mal sans forcer son talent. Vu le casting et le pitch, je m’attendais à mieux et la sortie directe en VOD en est la meilleure preuve.
J'avais écrit un très long commentaire pour expliquer que ce film est mauvais. Je l'ai effacé. Des critiques positives incompréhensibles, des comparaisons douteuses avec des réalisateurs de talents. Ce film n'est pas bon tout simplement. Des dialogues pathétiques manquant de rythme et de justesse. Ne perdez pas votre temps malgré l'affiche qui peut parait attrayante. La bande son? mal utilisée. On dirait un mélange ou une copie ratée de de plusieurs films. Zahler avec Bone Tomahawk avait une qualité bien supérieure. Un film raté. Le niveau de qualité des spectateurs devient aussi vraiment incompréhensible parfois. Triste.
Vieillissant et apparemment fatigué, Mel Gibson n’est pas du tout dans le film. On dirait qu’il joue à contrecœur. Lent et trop long. Aucune émotion. Les méchants en rajoutent des tonnes. [spoiler][Et tout ça pour qu’un petit frère d’une crapule puisse jouer à la PlayStation sur écran géant pendant que sa maman se fait masser face à l’océan ?/spoiler]
Le prologue pré-générique va s'avérer symptomatique d'un scénario décousu et inutilement alambiqué. En effet, on constate qu'il y a plusieurs scènes, qu'on qualifiera de sous-intrigues, qui s'avèrent aussi inutiles que superflues ainsi qu'assez mal introduites dans l'histoire. Ces différentes séquences cassent le rythme par un montage qui manque de fluidité. Néanmoins, ce duo est bel et bien l'atout majeur du film. On apprécie également l'humour noir et le cynisme ambiant en parfaite symbiose avec la noirceur et la fatalité du récit. Une petite déception donc au vu du potentiel mais ça reste un polar crépusculaire qui vaut le détour, ne serait-ce parce que un Mel Gibson de ce niveau est devenu si rare ! Site : Selenie