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Kowalski
2 abonnés
165 critiques
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2,5
Publiée le 24 mai 2019
Retrouver Mel Gibson à l’affiche d’un polar, qui plus est aux côtés de Vince Vaughn, suffit largement à suciter l’intérêt du cinéphage moyen, ne serait-ce que pour le taux de testostérone présagé. Or on est loin ici du thriller couillu et frénétique attendu, c’est plutôt le récit patient, presque pathétique, d’un coup foireux avec de longs plans fixes, quasi en temps réel, souvent à bonnes distances, etc. Économie de moyens donc, et mise en scène sans relief, ça n’en fait pas un divertissement très fun, pourtant sur la durée (2h30) et malgré l’inertie ambiante, ça se laisse regarder... On est quand même loin du surprenant Bone Tomahawk, autre film de S. Craig Zahler, ou encore du Blood Father de Jean-François Richet !
Très partagé. De bons acteurs rassemblés dans un polar sombre à la Tarantino. Film bien tourné. Pourtant, de nombreuses longueurs et des scènes inutiles auraient pu disparaître pour éviter les 2h40 de film.... Le rendu final est mitigé. Plus le film avance et plus on tombe dans la parodie du polar. Tout est « cliché » et on se rapproche finalement d’une série B.
En dépit de sa longueur franchement inutile, le film peine à convaincre à tous les niveaux. Des dialogues pas vraiment intéressants, des acteurs plutôt correcte même bon surtout Gibson, mais mal dirigé, une lenteur inexplicable, on ne ressent vraiment aucune sympathie pour les personnages et il ne dégage guère de charisme, du coup les différentes situations laisse de marbre, on rajoute à cela un finale vraiment bancal, de plus certains personnages sont introduits pour être aussitôt zapper. Un polar/policier pour le coup relativement médiocre. On est loin voir à des Km de la maîtrise d'un Michael Mann pour le genre, notamment Heat, chef d'oeuvre absolue du genre, dont la lenteur magnifie et met en valeur des scènes cultes, le tous agrémenter de dialogues percutants, ici il sont parfois digne d'un enfant de 10ans. Passer votre chemin vous ne perdez pas grand chose.
Le film est beaucoup trop long, et met trop de temps à démarrer: en effet, je ne comprends pas pour ils n'ont pas coupé au montage les 30 premières minutes. La bande son est bonne, j'ai bien aimé la scène où une musique jazz passe en radio voiture pendant un long plan séquence.Egalement, j'ai bien aimé la fin.
Avec ce film vous devrez écouter et écouter encore du dialogue. Je pense que les personnages sont parfaitement choisis. Tous ont leur propre histoires sur ce qui les amène à la scène de fin. Dans ce film vous ne verrez pas des scènes d'action invraisemblables ou des scènes de sexe explosives. Vous verrez cependant comment la prise de vue de chaque scène est travaillé en fonction de chaque personnage, de chaque dialogue. Pour moi ca a été hyper jouissif de voir ce vétéran du cinéma, Mel Gibson, jouer dans ce film.
2h30 de vide ou les personnages (impressionnants par leurs flegmes et manque d'émotions à toutes epreuves) sont perdues dans une mise en scène laborieuse essayant de rattraper l'absence de scenario par de lents plans inutiles. un film d'une platitude complète sans aucun intérêt, eg ce jusqu'à la toute fin.
Après le western (Bone Tomahawk - 2015) et le milieu carcéral (Section 99 - 2017), S. Craig Zahler s’attèle au polar noir en mettant en scène Traîné sur le bitume (2019), dans lequel il retrouve Vince Vaughn (qu’il venait de diriger) à nouveau dans un rôle à contre-emploi. A ses côtés, un Mel Gibson qui, ne nous voilons pas la face, nous avait manqué. Il ne cabotine pas, il est tout simplement juste, brillant !
Seul défaut et pas des moindres, ses 2h40 au compteur. Clairement, le film prend son envol et tout son intérêt qu’après une bonne heure de film et c’est fort regrettable. Le film s’étire inutilement et manque de fluidité, alors que la seconde partie nous offre une mise en scène abrupte, palpitante & âpre.
Rien que pour cela et surtout, pour la présence incandescente de Mel Gibson, ce film vaut le coup d’œil !
S.Craig Zahler s'est fait remarqué en 2015 avec "Bone Tomawak", un western tout à fait original, prenant dans son dernier tiers une tonalité fantastique du meilleur effet. Malgré la présence au casting de Kurt Russel, Patrick Wilson, Matthew Fox et Richard Jenkins le film bien qu'encensé par la critique n'avait pas obtenu le succès public qu'il méritait. A coup sûr, une deuxième chance devait être offerte à ce réalisateur/scénariste prometteur. Il explore cette fois-ci l'univers du polar urbain avec à ses côtés Mel Gibson et Vince Vaughn qui campent un couple de flics aux méthodes expéditives mis au rancard après avoir été filmé en train de rudoyer un trafiquant de drogue juste avant une arrestation. Rien de très original jusqu'à ce que le plus ancien miné par ses problèmes familiaux et financiers décide de passer pour une fois de l'autre côté de la barrière. La route, on le voit, est parfaitement balisée pour Mel Gibson et Vince Vaughn qui connaissent la partition sur le bout des doigts, Mel Gibson se permettant même quelques saillies qui rappelleront aux nostalgiques le duo qu'il formait avec Danny Glover au bon vieux temps de la saga "Arme fatale". On ne s'ennuie donc pas devant les déboires de ce couple plutôt bien assorti même si l'on peut estimer que S.Craig Zahler marque un pas de retrait par rapport à sa première réalisation. "Trainé sur le bitume" n'ayant pas accroché au box-office, on peut s'inquiéter pour la suite de la carrière de S.Craig Zahler. A Hollywood en effet, on ne peut guère espérer comme en France que l'aide de la critique institutionnelle vous fera éviter la sanction induite par deux échecs commerciaux successifs. On croise les doigts pour lui.
Quelle satisfaction de voir qu'un achat direct-to-video est aussi réussi (et c'est d'autant plus déplorable que le 3e film de Zahler ne soit même pas sorti en salle, tout comme ses 2 premiers)
Avec Dragged Across Concrete, il nous livre sans doute son meilleur film, un polar hardboiled citant Friedkien, Lumet ou encore Michael Mann.
Les 2h39 sont passées à une vitesse hallucinante, le rythme lancinant n'est jamais poussif ou laborieux, tout participe à créer une tension sourde à combustion lente, annonciatrice d'un mexican stand-off final absolument délectable.
Alors évidemment la mise en place (excellente) nous amène quand même à voir vers où le film va aller (un Mel Gibson en vieux briscard prêt à être ripou pour sa famille, un Vince Vaughn sur le point de se fiancer ou un Terry Kittles sorti de taule souhaitant aider son frère estropié) mais toute cette première partie nous immerge dans le récit avec un vrai soin (Zahler semble également critiquer une précarité et un racisme dans une Amérique en pleine mutation) avant que la violence intervienne sans lâcher le spectateur jusqu'à la toute fin.
Mention spéciale au gang des braqueurs : jamais développés, mais caractérisés avec suffisamment de mystère et de brutalité pour qu'ils paraissent impitoyables et terrifiants tout simplement rien qu'en les voyant en costume.
Le récit n'hésite d'ailleurs pas à fournir une digression narrative (excellente) avec Jennifer Carpenter pour amener un braquage qui fera retenir son souffle à plus d'un.
Le duo Mel Gibson-Vince Vaughn fonctionne à merveille (semblant tout droit sorti d'un French Connection ou The Wire) même dans des séquences de plan fixe où l'un mange et l'autre lui fait des remarques (une écriture qui va droit au but et qui respire pour apporter de la vie et une authenticité tout simplement).
Dragged Across Concrete est donc un très bon film tout simplement, au regard certes très nihiliste malgré un certain humour noir pince-sans-rire, mais dont on ressort plus optimiste dans le genre. Et ça, ça fait plaisir.
"Traîné sur le bitume" est le troisième long-métrage de S. Craig Zahler et, à l'instar de ses deux précédents films, une sortie en salle a été exclue. On comprend pourtant mal ce qui rebutent les distributeurs à faire de la place à un polar d'un tel niveau, qui excelle autant dans l'action que dans la description. Pour rendre palpable la tension qui parcourt la grande séquence de fusillade nocturne, Zahler aura pris le temps d'expliquer les motivations de ses personnages et de détailler le milieu socio-culturel dans lequel ils vivent. Ce goût pour l'attente et la précision, qui provient certainement du passé de romancier de Zahler, donne au film une ampleur tragique, voire métaphysique. Loin de réduire ses deux flics à de simples figures corrompues, le cinéaste s'attache à les rendre complexes, tiraillés entre la nécessité d'obtenir l'argent qui leur permettrait une vie meilleure et la peur constante de ne pas se sortir d'une situation à haut risque. Cette position intenable les fait d'ailleurs souvent réfléchir dans de longues scènes brillamment dialoguées, autant axées sur l'observation des faits et gestes de leurs antagonistes que sur leur vie privée et le pourcentage de chances de survivre – une donnée évoquée à travers un humour à froid percutant. Si Zahler emploie d'ailleurs de manière récurrente cet humour qui renforce la complicité entre Brett et Anthony, il fait de la filature un chemin régulier vers une issue en tout point tragique. La noirceur absolue de la partie finale est néanmoins annoncée lors de moments ultra-violents, comme en atteste la scène du braquage de la banque spoiler: où une des employées, introduite quelques minutes auparavant auprès de son mari et de son enfant, est sauvagement exécutée par des tueurs mutiques – dépourvus de pitié, rejetant toute forme de négociation –, semblables à une pure incarnation du mal. L'obscurité est de plus en plus prégnante et la lueur, si elle existe bien, ne vient pas de là où on l'attend. Elle n'appartient pas aux "bons" puisque nulle morale n'est à l'œuvre ici, mais au plus déterminé, à celui dont le désir d'accéder à une classe supérieure est le plus fort. En intégrant un sous-texte social d'une grande clarté dans une intrigue principale à la sécheresse foudroyante, S. Craig Zahler signe un très grand polar, d'une sobriété et d'une maîtrise exemplaires.
Depuis quelques années, on peut dire que Steven Craig Zahler a su composer une bien singulière fresque à l'américaine. Avec Bone Tomahawk ou Section 99, le cinéaste apportait un regard neuf, volontiers acide et jusqu'au-boutiste sur des figures incontournables de l'imaginaire yankee. Les comédiens qui tournent chez lui ne s'y trompent et livrent généralement une de leurs meilleures prestations (CF Kurt Russell, Vince Vaughn). Car Zahler est également un amoureux du verbe et mû par une volonté d'épaisseur, de concret. Le voir s'attaquer au polar, qui plus est avec un duo inédit, Mel Gibson/Vince Vaughn (encore), était donc immanquable. Une paire hors-norme, une durée hors-norme (2h39 tout de même) et une absence de compromis caractéristique du cinéma de Zahler,...De longues séquences dialoguées, une narration qui prend son temps pour resserrer le nœud autour du cou de ses anti-héros. On a affaire à du cinéma massif quoique emballé pour une budget presque dérisoire (15 millions $), et une noirceur ni complaisante ni atténuée. Zahler ne juge pas ses personnages et se refusent à les enfermer dans un archétype. Par conséquent, on est pas surpris de s'attacher à une bande de protagonistes désabusés, flirtant souvent avec la ligne jaune quand ils ne la dépassent pas. Et Zahler confirme cette appétit de renouvellement, passant par la force d'un script solide, des acteurs en transe (Mel Gibson au summum) et une forme poussant parfois la violence jusqu'à l'absurde (une récurrence chez Zahler). On ne peut que se désoler de manquer Dragged Across Concrete sur grand écran, car c'était pourtant le meilleur endroit pour faire passer une note d'intention : il n'en faut pas beaucoup pour du bon gros cinéma. Juste un réalisateur/scénariste bien motivé et des interprètes dévoués.
Troisième film et troisième sortie uniquement en vidéo pour S. Craig Zahler. Tant pis, c'est à la maison qu'on profitera de ce nouveau polar formidablement noir en maudissant comme Mel Gibson l'hégémonie du politiquement correct actuelle...
Polar terriblement nerveux, tout simplement impressionnant. La richesse des personnages est remarquable, le duo Mel Gibson et Vice Vaughn est vraiment très beau. La prestation de Jennifer Carpenter est absolument magnifique. C’est sincèrement très bien écrit, aussi savoureux dans l’humour noir que comme dans les moments anodins de la vie, un petit côté Tarantino dans l’écriture. Le film est aussi crépusculaire que Police Fédérale Los Angeles de William Friedkin. Véritable coup de cœur pour la mise en scène de S.Craig Zahler, un lingot noir de notre époque, époustouflant. Boulevardducinema.com
Bone Tomahawk, du même réalisateur, avait déjà été une belle petite claque. Ce film l'est tout autant, voir même plus. A l'heure où Hollywood est au plus profond de ses abysses en termes de qualité de ses productions, S. Craig Zahler s'affranchit totalement du système pour nous offrir un polar ultra-noir, réaliste, désabusé et violent. A l'opposé total des productions actuelles, infantile à souhait, ultra-bavarde et finalement vide de tout contenu. Son style si peu conventionnel, truffé de silence évocateur (à la Coen) et plombant les idées bien-pensantes des moralisateurs devraient le faire passer pour un réac de la première heure. Rien d'étonnant que ses films, pourtant de vrais bijoux, ne sortent jamais au cinéma. Il permet aussi à Mel Gibson, excellent acteur totalement oublié, de signer son meilleur film depuis des lustres.